MALI
MALI : décès de l’ancien président Amadou Toumani Touré (médias)
(Agence Ecofin) – Surnommé le « soldat de la démocratie », l’ancien président du Mali, le général Amadou Toumani Touré dit ATT, s’est éteint tôt ce mardi suite à une crise cardiaque, selon les médias maliens, citant des sources proches de la famille. Par Borgia Kobri
L’ancien président du Mali, Amadou Toumani Touré (ATT) (photo) est décédé ce mardi 10 novembre 2020 aux environs de 2 heures du matin à Istanbul (Turquie) à l’âge de 72 ans des suites d’une crise cardiaque, rapportent les médias maliens, citant des sources proches de la
Né le 4 novembre 1948 à Mopti, ATT, après une brève carrière d’instituteur, change radicalement de métier et intègre les rangs de l’armée malienne.
En mars 1991, après des manifestations populaires, il participe, à la tête des commandos parachutistes, au coup d’Etat contre Moussa Traoré. Il prend alors la présidence du Comité de transition pour le Salut du peuple et assure les fonctions de chef de l’Etat pendant la transition démocratique.
Il organise la Conférence nationale qui s’est déroulée du 29 juillet au 12 août 1991, puis des élections législatives et présidentielle en 1992. A l’issue de ces élections, il remet le pouvoir au nouveau président élu, Alpha Oumar Konaré.
On le surnomme alors le « soldat de la démocratie ». Le nouveau président le nomme au grade de général pour le remercier des « services rendus à la nation ».
Le 1er septembre 2001, il démissionne de l’armée et décide de se présenter à l’élection présidentielle de 2002 comme candidat indépendant, soutenu toutefois par une organisation de la société civile « le Mouvement Citoyen » que ses partisans ont créé et animé.
Il est élu président de la République le 12 mai 2002 avec 64,35 % des voix au second tour contre 35,65 % pour Soumaïla Cissé. Il est réélu pour un deuxième mandat le 29 avril 2007 dès le premier tour avec 71,20% des voix contre 19,15% obtenus par son principal adversaire de l’époque, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
Dans la nuit du 21 au 22 mars 2012, un peu plus de deux mois avant la fin de son mandat, ATT est renversé par un coup d’Etat. Les mutins du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat, dirigé par le capitaine Amadou Sanogo, dénoncent la gestion du conflit au nord du pays entre l’armée et la rébellion touareg.
Suite à ce coup d’Etat, la CEDEAO engage une série d’actions afin de rétablir l’ordre constitutionnel. ATT accepte toutefois de démissionner officiellement de ses fonctions de président de la République du Mali le 8 avril 2012, et s’exile à Dakar (Sénégal) jusqu’au 24 décembre 2017 où il retourne définitivement au pays.
Source : Agence Eco Fin / Par Borgia Kobri
A LA UNE
MALI – Première visite à l’étranger du chef du régime militaire nigérien, à Bamako
Le chef du régime militaire au Niger, le général Abdourahamane Tiani, a atterri jeudi 23 novembre 2023 à Bamako et doit rencontrer son homologue à la tête de la junte malienne pour sa première visite à l’international depuis le coup d’Etat à Niamey, a constaté un correspondant de l’AFP.
Le Mali et le Burkina, dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’Etat en 2020 et 2022, avaient rapidement affiché leur solidarité avec les généraux de Niamey après leur prise de pouvoir fin juillet.
Ils ont créé ensemble une « Alliance des Etats du Sahel » (AES) qui prévoit une assistance mutuelle en cas d’atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des trois Etats et des liens économiques renforcés.
Soudés contre les pressions internationales qui poussent pour un retour à des régimes démocratiques, les deux régimes militaires le sont également contre les jihadistes dont les attaques ravagent leur pays.
Le général Tiani doit rester quelques heures à Bamako et rencontrer le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, pour une visite « d’amitié et de travail », selon la présidence malienne.
La durée de la transition au Niger n’est pas encore connue, mais le général Tiani avait annoncé peu après sa prise de pouvoir qu’elle n’excéderait pas trois ans. Au Mali, l’élection présidentielle qui devait se tenir début 2024 a été repoussée à une date indéfinie.
Un communiqué publié jeudi matin indique que Bamako accueillera du 23 novembre au 1er décembre deux réunions ministérielles « en vue de dégager les perspectives d’opérationnalisation de l’AES », notamment l’élaboration des textes, la mise en place des organes et les modalités de son fonctionnement.
La première réunira les ministres de l’Économie et du Commerce le 25 novembre pour les questions de développement économique. Les ministres des Affaires étrangères des trois pays se réuniront le 30 novembre pour les questions politiques et diplomatiques.
Cest réunions précèderont une rencontre à une date ultérieure des ministres de la Défense, poursuit le communiqué.
A LA UNE
MALI – le général El Hadj Ag Gamou nommé gouverneur de Kidal
Au Mali, le général El Hadj Ag Gamou a été nommé mercredi 22 novembre 2023 gouverneur de la région de Kidal. Une semaine après la prise de la ville, fief des rebelles du CSP (Cadre stratégique permanent), par l’armée malienne et ses supplétifs de Wagner, la nomination de ce chef militaire Touareg fidèle à l’État malien lève un voile sur la stratégie des autorités maliennes de transition.
Le général El Hadj Ag Gamou n’aime pas apparaître en public, mais il est bien connu de tous les Maliens, surtout dans le Nord. En 2012, alors que les cadres touaregs de l’armée désertent un à un pour rejoindre la rébellion indépendantiste, celui qui n’est encore que colonel est le seul à rester fidèle à Bamako.
Deux ans plus tard, Gamou crée le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), un groupe armé du Nord, signataire du futur accord de paix de 2015, au sein de la Plateforme pro-État malien.
Méfiance des autorités de transition
Il y a deux ans, en décembre 2021, les autorités maliennes de transition le débarquent de son poste d’inspecteur général des armées. À l’époque, le CSP n’est pas une rébellion, cette coalition rassemble encore tous les groupes armés signataires de l’accord de paix et le jeu du général Gamou en son sein est jugé trouble par les dirigeants de la Transition. Mais la méfiance ne dure pas : aujourd’hui, Bamako compte sur lui pour ramener les habitants de Kidal dans le giron de l’État.
Le Général Gamou n’est pas originaire de Kidal, mais il connaît bien la ville et la région, où il a longtemps servi. Surtout, il est Imghad, une fraction touareg considérée comme « vassale » de celle des Ifoghas, qui assume la chefferie traditionnelle à Kidal et dont sont originaires les principaux chefs rebelles. « Il est celui qui pourra rassembler », juge une source sécuritaire malienne. « Il va rassurer les Touaregs », abonde un proche du général Gamou.
Un chef rebelle du CSP juge au contraire qu’il s’agit d’« une vaine tentative pour créer des problèmes communautaires entre les Touaregs. » « Cela ne nous fait rien, ils peuvent nommer qui ils veulent », réagit un autre cadre du CSP, qui ajoute : « ce piège ne marchera pas, nos communautés ne tomberont pas dans les erreurs du passé. »
A LA UNE
MALI – les séparatistes touareg démentent l’existence d’un charnier à Kidal
Les séparatistes touareg ont démenti l’existence d’un charnier que l’armée malienne a affirmé avoir découvert la semaine dernière à Kidal (nord), une ville-bastion des rebelles récemment reprise par les forces de la junte et ses alliés.
Ces « allégations », « évidemment montées de toutes pièces », sont « une pure diversion manifestement destinée à masquer les horribles massacres commis par le duo terroriste Wagner-FAMa (forces armées maliennes) », ont dit les séparatistes dans un communiqué, ce mercredi 22 novembre 2023.
« Dans la région de Kidal, aucune allégation ne serait-ce que sous forme de rumeur n’a jamais été rapportée par une quelconque source portant sur des violations des droits de l’Homme par les forces du CSP-PSD », alliance de groupes armés, ont-ils poursuivi.
Ils dénoncent « une manœuvre maladroite de passer sous silence tous les massacres perpétrés » par les forces armées maliennes et leurs alliés du groupe paramilitaire russe Wagner, dont la junte nie la présence.
L’armée malienne a affirmé avoir découvert ce charnier le 16 novembre lors d’opérations de sécurisation. « Ce charnier rappelle les atrocités commises par les terroristes sans foi ni loi », a affirmé l’armée, sans plus de précisions.
Après huit ans d’accalmie, les hostilités ont repris en août dans le nord du Mali entre les forces régulières et les séparatistes.
Le retrait de la Mission de l’ONU, poussée vers la sortie par la junte au pouvoir, y a déclenché une course pour le contrôle du territoire, les autorités centrales réclamant la restitution des camps, les rebelles s’y opposant.
La reprise mi-novembre par l’armée de Kidal, bastion de la revendication indépendantiste, est un succès symbolique pour les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020.
A l’ombre des combats sur le terrain, les deux camps s’affrontent aussi sur les réseaux sociaux, notamment X (ex-Twitter), TikTok et Facebook, au travers de comptes de soutien, dont beaucoup créés récemment, sur fond de désinformation.
« Chaque camp donne sa version de ce qui se passe sur le terrain et décrédibilise celle de l’adversaire qu’il présente comme de la propagande », a expliqué récemment à l’AFP Seidik Abba, journaliste et analyste politique nigérien spécialisé sur le Sahel.
La junte au pouvoir a rompu le partenariat militaire historique avec la France et ses alliés européens pour se tourner vers la Russie et ont intimé à la mission de l’ONU de partir.
Après le départ des troupes françaises de la base de Gossi, dans le centre du Mali, l’armée malienne avait aussi annoncé avoir découvert « un charnier » en 2022. L’armée française avait aussitôt dénoncé une manipulation, et diffusé des images de drone montrant, selon elle, des mercenaires russes en train d’enterrer des corps quelques jours plus tôt.
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