A LA UNE
MÉDIAS – Communiqué de presse du Club de la Presse Sénégalaise en France sur le cas du journaliste d’investigation Pape Alé Niang

Une fois de plus, notre collègue Pape Alé Niang a été arrêté et placé en détention provisoire depuis quelques jours. Accusé d’avoir divulgué des informations préjudiciables à la défense nationale et d’avoir propagé de fausses nouvelles, il avait déjà été emprisonné il y a quelques mois. Cette fois-ci, il est incarcéré sous l’accusation d’avoir lancé un « appel à l’insurrection », peu après l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, leader du Pastef.
Le Club de la Presse Sénégalaise en France exprime tout d’abord son soutien et sa compassion à Pape Alé Niang, détenu depuis le 29 juillet 2023, il a entamé une grève de la faim pour dénoncer l’injustice dont il est victime.
Nous attirons l’attention de l’opinion nationale et internationale sur l’état de santé très précaire de Pape Alé Niang. Nous dénonçons fermement son arrestation qui constitue une violation flagrante de la liberté de la presse et de la liberté d’expression.
Par conséquent, nous demandons la libération immédiate et sans condition de Pape Alé Niang, dont la santé ne peut être compatible avec la détention et se détériore de jour en jour.
Nous rappelons aux autorités sénégalaises l’importance de garantir le droit à l’information des citoyens et de respecter les principes démocratiques.
Le club de la presse Sénégalaise en France n’écarte pas de traduire en justice les autorités Sénégalaises qui ont mis en danger la vie d’un Journaliste.
La vie de Pape Alé NIANG est entre les mains du régime de Macky SALL !
Fait à Paris, le 3 août 2023
Le Club de la Presse Sénégalaise en France
A LA UNE
MALI – Pari réussi ! Sidiki Diabaté casse La Défense Arena

Pas besoin de passer au crible les statistiques d’écoute en ligne pour connaître la profondeur du bassin de popularité de Sidiki Diabaté à Paris, il fallait juste se trouver, à son concert, le samedi 8 février 2025, à La Défense Arena.
Une nuit torride sur la Seine musicale
Après le Zénith en septembre 2022 et la salle polyvalente de Bercy en novembre 2023, le roi de la kora – ayant succédé à son père disparu – vient de franchir un cap en investissant la mythique Défense Arena. Des basses puissantes offraient une expérience sonore et visuelle d’exception dans cette salle, l’une des plus vastes d’Europe. Pour ceux qui doutaient encore de la capacité de l’artiste à relever un tel défi, ils ont été servis. Sidiki Diabaté, dans la fleur de l’âge, demeure toujours au sommet de sa forme. Chose qui a échappé à plus d’un : le 8 février était aussi le jour d’anniversaire de l’artiste. Trente-deux ans bien compté. Le public, transporté par la magie du live, dans une ambiance surchauffée comme un night club à trois heures du matin, oscillait entre ferveur et contemplation. Mais le doute n’était pas permis. Un seul mot était de mise : s’abandonner dans ce grand raout.

Sidiki Diabaté @Diouf
Une performance bien léchée
Le fils de Toumani Diabaté a fait honneur aux siens, la caste des griots du Mandingue – et surtout à son père, Toumani Diabaté. Lorsque le “king of” kora est entré sur scène… Que dis-je ? Il n’est pas entré sur scène; il en est littéralement sorti. Quand la lumière, incandescente, est tombée sur le public très féminin, une ovation vibrante, rythmée par des applaudissements et des acclamations a résonné dans l’immensité de l’arène. Et l’artiste, couronne d’or sur la tête, en blaser noir, est sorti d’une trappe ingénieusement disposée au milieu de la scène. Les fans du crooner malien, électrisés par les jeux de lumières sophistiqués, les écrans géants diffusant des images en haute définition et une acoustique calibrée pour une restitution sonore parfaite, ne tenaient plus en place. Une ferveur à peine croyable pour ce jeune artiste qu’on avait vite fait de classer dans le tiroir des stars passées de mode.
Moment d’immersion transcendant
Ce fut une soirée riche en surprises, notamment grâce à la diversité des styles musicaux. Bien qu’on s’attendît à entendre ses mélanges harmonieux de musique traditionnelle et de sonorités contemporaines, nous avons tout de même été bluffés par la dextérité de l’artiste. Les basses, profondes et cristallines, résonnaient sans saturer, tandis que chaque note jouée sur la kora de Sidiki Diabaté semblait flotter dans l’espace, enveloppant l’audience dans une immersion musicale pure. Mélangeant habilement la musique traditionnelle malienne avec des genres modernes tels que le rap, le hip-hop et le R&B, il a, et excusez-moi du pléonasme, fait applaudir la foule des deux mains. Reprenant en chœur avec le public ses titres à succès, Sidiki Diabaté, avec le talent exceptionnel qu’on lui connaît, a fait vivre au public une expérience musicale unique. Une performance captivante.
Des invités de marques
Sidiki Diabaté a aussi invité certains de ses amis à monter sur scène. Au rang de ces personnes, il y avait plusieurs artistes de renom tels que Mokobé, Black M, Sidy Diop et Wally Seck. L’instant clé fut lorsqu’il s’est mis à enchaîner les classiques de son répertoire comme “Béni” (2019) et “Kora Lover” (2024). Et surtout les chorégraphies parfaitement exécutées. Dans la plus grande salle de spectacle d’Europe (U Arena), le nouveau roi de la kora a écrit une nouvelle page de sa carrière. « Ce concert, c’est la renaissance, une nouvelle ère pour la musique mandingue », a-t-il confié. Comme il l’avait fait en novembre 2023 à l’Accor Arena (Bercy) de Paris, Sidiki Diabaté a réitéré son exploit en remplissant les 40 000 places de l’U Arena. Il avait promis des étincelles, nous avons vu des flammes rugir des téléphones portables.

Sidiki Diabaté @Chasseur d’images
Un moment décisif
Visuellement ce n’était pas le Super Bowl, mais la scénographie était spectaculaire. Des projections lumineuses transformaient la salle en un décor mouvant, amplifiant l’émotion du spectacle. L’éclairage, synchronisé avec les rythmes mandingues et les envolées vocales du roi de la kora, sublimait chaque moment. L’événement a également été l’occasion pour le virtuose de la kora de jauger le succès de son tout nouvel album, “Kora Lover”, auprès du public européen et de la diaspora africaine. Et cette nuit fut l’occasion parfaite pour cela. Avant le concert, il avait posté sur ses réseaux sociaux : « J’ai hâte de vous retrouver ce samedi 8 février dans la plus grande salle d’Europe pour écrire ensemble une nouvelle page de l’histoire de la musique africaine ». Nous pouvons dire, après le concert, que les notes puissantes de la kora de Sidiki Diabaté résonneront pendant longtemps dans les couloirs de La Défense Arena.
A LA UNE
CAMEROUN – Julia Young, une voix aux mille couleurs

La chanteuse franco-camerounaise, qui vocalise en bafia, a croisé les rythmes africains avec les mélopées occidentales dans les années 80 et s’est rapidement imposée comme l’une des plus belles voix de l’Afrique de l’Ouest. Retour sur la carrière exceptionnelle d’une artiste à la luxuriance vocale incomparable qui fait aussi partie du groupe Nipa.
La résurrection d’une diva
C’est en Côte d’Ivoire, vers la fin des années 80, que Julia Young lance sa carrière musicale. On est immédiatement séduit par sa voix cristalline qui, comme dotée d’ailes, s’élève et se gonfle d’un lyrisme sans pareil. Elle faisait partie des grandes voix féminines aux côtés de Tshala Muana, Aïcha Koné, Nayanka Bell… Écumant les grands stades d’Afrique, elle finit par s’établir à Abidjan, où elle devient propriétaire du cabaret La Gazelle, qui connaît un grand succès à l’époque. Tout commence pour elle à 17 ans, à Yaoundé, au sein de l’orchestre de la radio nationale camerounaise. Véritable globe-trotteuse, elle tente de faire de la musique un langage universel.
Julia Joung : les premières scènes africaines
Après la sortie de son premier disque Dikendi à Paradis en 1982, produit par Isidore Tamwo, sa carrière prend un tournant décisif. Forte de ce succès, elle entame une tournée africaine qui la mène en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Congo, au Burkina Faso et au-delà. Elle partage la scène avec des légendes comme Myriam Makeba, Abeti Masikini ou encore Mbilia Bell, et est même considérée comme l’une des grandes voix du continent. En 1989, elle sort Frivole, suivi en 1991 de N’dolam. C’est l’apothéose. Ce dernier album, arrangé par le guitariste Diblo Dibala et produit par René Provost, la propulse au-devant de la scène. À travers ces deux projets, elle confirme son talent de compositrice et d’interprète en mêlant makossa, bikutsi et blues dans un univers musical unique.
Julia Young, un registre hétéroclite
Julia Young ne se limite pas à la musique. Elle se distingue également dans le monde du théâtre et des spectacles musicaux. En 2005, elle incarne Méduse dans Les Bacchantes, une production dirigée par Jean-Yves Pénafiel et Emmanuelle Gabarra, qui la mène en tournée sur des scènes prestigieuses en France. Après plusieurs années passées en Égypte, où elle explore de nouvelles influences, elle revient à Paris et multiplie les concerts au Baiser Salé, au New Morning et à la Cité de la Musique. Elle enrichit aussi son expression artistique en se consacrant à la peinture, exposant ses œuvres au Caire et à Paris.
KOKEN, un retour en force
Après une longue pause, la rareté de ses apparitions nourrit la nostalgie de ses fans, et même celle d’un public plus jeune. Grâce à l’aide d’un de ces jeunes passionnés par sa carrière, Julia Young revient en 2022 avec KOKEN, un EP où elle fusionne afropop, blues, jazz et reggae. Les titres Boum, Betoren, Koken et Bim i Bell portent des messages forts, mêlant douceur et mélancolie. Avec une voix mûrie par les voyages et le temps, elle évoque des figures comme Nina Simone ou Tracy Chapman, oscillant entre engagement et sensibilité.
Un héritage musical ancré et ouvert sur le monde
Julia Young mériterait de figurer dans le livre des records Guinness. Elle est en effet la première artiste à avoir chanté au Stade de France en 1997 lors du match Variétés Club de France contre l’équipe des constructeurs du Stade. Cette diva, qui chante dans plusieurs langues camerounaises, ancre profondément sa musique dans les traditions africaines tout en l’ouvrant aux influences contemporaines. Aujourd’hui, après plusieurs années d’absence, elle revient avec un EP porté par une instrumentation riche et des textes profonds.
A LA UNE
MALI – Sidiki Diabaté, le prodige de la kora dresse le pont tradition et modernité

Il fait partie des rares artistes qui n’ont pas eu à modifier leur civil pour booster leur carrière. Longtemps dans l’ombre de son père, le légendaire Toumani Diabaté, son nom s’accompagne d’un lot de chiffres sur les plateformes de téléchargement à donner le tournis. Albums après albums, tubes après tubes, la notoriété de l’artiste ne fait que s’épaissir.
Dans l’ombre de Toumani
Déjà à l’adolescence, Sidiki Diabaté s’est fait un nom sur les scènes européennes lors des concerts de son père, Toumani. Avec un visage juvénile et un doigté impeccable dans le maniement de la kora, l’artiste fait honneur à la caste des griots. On se souvient encore de son show à seulement 14 ans au festival Images et Paroles d’Afrique en Ardèche où il avait ouvert les yeux du public européen avec ses syncopes d’une infinie vélocité et groovy à couper le souffle sur les antiques répertoires mandingues. Ce jeune virtuose de la kora, doté d’un jeu sublime, cosigne, en 2014, avec son père l’album Toumani & Sidiki. Aujourd’hui encore, cette œuvre purement acoustique, où si on veut un trait d’union entre le père et le fils, démontre une certaine coulée de sève de la racine (le père) à la feuille (le fils). Cependant, Sidiki Diabaté ne fait pas que se borner à la transmission d’un héritage séculier. En effet, il s’est mué pour s’adapter aux exigences et aux nouvelles influences musicales d’une société qui n’a de cesse de se réinventer. Les collaborations sont donc pour lui des moyens de toujours rester à la page.

Sidiki Diabaté @Diouf photographie
Sidiki Diabaté, une aura lumineuse
Sidiki Diabaté, loin d’être accroché à la tradition, a réinventé son style, en se posant comme un as de la musique urbaine ouest-africaine. Il a prouvé par ses productions qu’il n’est pas qu’un simple joueur de kora. Dans un style musical qui allie la rumba congolaise et les sonorités mandingues, et aussi des éléments de rap et de musiques urbaines. C’est à juste titre qu’il confiera à la journaliste sénégalaise Aïssatou Diamanka que sa musique “[…] est une autre façon de faire perdurer la tradition des griots […] avec une cascade d’effets synthétiques.” Ce jeune producteur et arrangeur talentueux dépasse aujourd’hui les frontières maliennes et son influence, toujours grandissante, témoignent de ses nombreuses collaborations avec des artistes africains et internationaux. Aussi, en 2015, il participe à l’album Humanz du groupe britannique Gorillaz. Il est également membre du collectif Lamomali, aux côtés de Matthieu Chedid, Fatoumata Diawara et Toumani Diabaté, une fusion musicale qui célèbre la diversité des sonorités africaines. Parmi ses nombreuses distinctions, l’artiste aligne les trophées : trois disques de platine, deux disques d’or, plusieurs Tamani d’Or en tant que meilleur artiste malien, sans oublier son statut de Meilleur artiste de l’Afrique de l’Ouest aux PRIMUD à deux reprises.

Sidiki Diabaté @Diouf photographie
Des influences sénégalaises
Sidiki Diabaté se définit comme un enfant du monde. Cependant, son ancrage musical, profondément mandingue, est très proche des sonorités musicales sénégalaises telles que le mbalax. Selon lui, il n’a qu’en mentor. Youssou N’Dour, le golden boy sénégalais. Cela surprend quand on sait qu’il a fait ses premiers pas dans les pas de son père. « Youssou N’Dour est mon parrain artistique », confie-t-il, « et je prends souvent conseil auprès de lui. » Cette proximité avec la scène sénégalaise se reflète dans ses collaborations et ses liens amicaux avec des artistes comme Wally Seck. Son attachement au pays de la teranga s’est d’ailleurs concrétisé par un concert mémorable à l’Accor Arena à Paris, où il a célébré l’unité et la richesse des musiques africaines. « Pour moi, toutes les musiques africaines ont la même tonalité », explique-t-il, « c’est la manière de les proposer qui change. »
8 février, une date inédite
À l’approche de son concert du 8 février, Sidiki promet une expérience hors norme : « Ce sera un spectacle avec des effets spéciaux et une mise en scène grandiose. » Toujours animé par l’envie d’innover, il expérimente un concept qu’il a nommé la rumba mandingue. Ce nouveau style musical qu’il a créé est une fusion de sonorités africaines. Malgré les polémiques, de ces dernières années, qui ont écornées son image, Sidiki Diabaté gagne peu à peu une dimension et une maturité musicale qu’il prouve bien qu’il est l’héritier d’un nouveau style, à la croisée de la tradition et de la modernité. On pourrait dire en quelques mots qu’il fait de l’inédit avec du vieux et du moderne.
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