AFRIQUE DE L’EST
SOUDAN DU SUD : Accord de paix historique signé entre le Soudan et les groupes rebelles
Une accord de paix historique vient d’être scellé entre le Soudan et les groupes rebelles ce samedi 3 octobre 2020 à Juba, la capitale du Soudan du Sud lors d’une cérémonie. Cet accord met fin à presque 2 décennies de guerre meurtrière soit 17 ans de conflit armé, une guerre qui a fait plus de 300 000 morts et des millions de déplacés.
Des représentants du gouvernement de transition soudanais et de mouvements rebelles, ainsi que des diplomates tchadiens, qataris, égyptiens, de l’Union africaine et des Nations unies, ont participé à la cérémonie de signatures. Cet accord de paix fut le principal dossier qui attendait sur la table du gouvernement de transition. Ce gouvernement de transition est dirigé par le Premier ministre Abdallah Hamdok à Khartoum et présidé par le général Abdel Fattah al-Burhane. Khartoum abritait un pouvoir hybride de militaires et de civils qui a été mis en place après une révolte populaire en 2019 qui avait mis fin à 30 ans de dictature d’Omar el-Béchir. Les autorités avaient fait de la paix avec les rebelles leur priorité gouvernementale. Sous le régime d’El-Béchir, les rebelles issus pour la plupart des minorités ethniques se sentaient marginalisés par le pouvoir central de Khartoum. Cet accord va apporter la démocratie, la justice, la liberté au Soudan. C’est désormais le dépôt des armes pour les différents groupes : Les groupes rebelles du Darfour dans l’ouest, du Kordofan-Sud dans le sud et du Nil Bleu également dans le sud.
« Cette signature va vraiment nous permettre de laisser la guerre derrière nous. Elle va apporter la démocratie, la justice, la liberté au Soudan. Nous sommes très heureux. C’est la fin de la guerre et l’économie du Soudan va repartir de l’avant » a déclaré un leader du Mouvement de Libération du Soudan.
Les protocoles de l’accord sont au nombre de huit : propriété foncière, justice transitionnelle, réparations et compensations, développement du secteur nomade et pastoral, partage des richesses, partage du pouvoir et retour des réfugiés et déplacés. Il prévoit également l’intégration des combattants dans l’armée régulière qui doit être représentative de toutes les composantes de la société. Un nouveau fonds est prévu dans le protocole. Il versera 750 millions de dollars par an pendant 10 ans aux régions pauvres du sud et de l’ouest et les chances de retour des personnes déplacées sont également garanties et développer économiquement les zones concernées.
A noter que le Soudan du Sud a toujours compté sur ses revenus pétroliers. L’instabilité et la faiblesse des cours sur le marché pétrolier depuis début 2020, ont provoqué une crise économique qui a amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole depuis l’indépendance du pays le 9 juillet 2011.
A LA UNE
KENYA – Le Parlement approuve le déploiement de policiers en Haïti
Le parlement kényan a donné son feu vert, jeudi 16 novembre 2023 pour le déploiement d’un millier de policiers en Haïti, dans le cadre d’une mission soutenue par l’ONU. Une décision qui suscite de vives oppositions dans le pays.
Le petit État caribéen reste plongé dans le chaos et la violence des gangs. Le parlement kényan a approuvé, jeudi 16 novembre, le déploiement d’un millier de policiers en Haïti, dans le cadre d’une mission soutenue par l’ONU, malgré les critiques au projet dans le pays d’Afrique de l’Est. Début octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU avait donné son feu vert à l’envoi en Haïti d’une mission multinationale menée par le Kenya pour aider la police haïtienne.
Le pays est en proie à la violence des gangs qui contrôlent 80 % de la capitale, le nombre de crimes graves ayant atteint des records, selon la représentante de l’ONU dans le pays. « Les oui l’emportent », a laconiquement déclaré la vice-présidente du parlement kényan, Gladys Boos Shollei, après avoir demandé aux élus de se prononcer à voix haute.
Pour l’opposition « ce déploiement est une mission suicide » pour les policiers
Ce déploiement reste toutefois suspendu par la Haute Cour de Nairobi, qui examine à partir de jeudi un recours déposé par un opposant. Ce dernier estime que cette mission est inconstitutionnelle. Si Nairobi a promis un millier de membres de forces de l’ordre, le nombre total et la composition de la force, soutenue par les États-Unis, ne sont pas finalisés.
Le Kenya a déjà participé à plusieurs opérations de maintien de la paix dans des pays voisins (RD Congo, Somalie) et dans diverses parties du monde (Liberia, Timor oriental, ex-Yougoslavie…). Le gouvernement kényan essuie de vives critiques depuis l’annonce de sa décision d’envoyer des policiers en Haïti, pays hautement instable et dangereux.
Des ONG de défense des droits humains soulignent que la police kényane a l’habitude de recourir à la force, parfois létale, contre des civils, ce qui constitue un risque majeur dans un pays où de précédentes interventions étrangères ont été marquées par des violations des droits humains. L’opposant à l’origine du recours, Ekuru Aukot, a affirmé sur X (ex-twitter) que « ce déploiement est une mission suicide pour nos 1 000 policiers ».
Selon le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki, le budget global pour le déploiement des policiers pendant un an s’élève à 600 millions de dollars. Nairobi a demandé le 9 novembre que le financement de la mission soit assuré par les États membres de l’ONU. « Nous n’envoyons pas une force d’occupation, nous envoyons une force pour soutenir les structures déjà existantes dans ce pays sur la base de leur demande », avait-il assuré.
Une « mission pour l’humanité », selon le président William Ruto
Le président William Ruto a, quant à lui, affirmé qu’il s’agissait d’une « mission pour l’humanité » dans un pays ravagé selon lui par le colonialisme. D’après la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée en octobre par 13 voix pour et 2 abstentions (Chine et Russie) après de difficiles négociations, cette « mission multinationale de soutien à la sécurité », non onusienne, est créée pour « une période initiale de douze mois », avec une réévaluation au bout de neuf.
La résolution appelait, d’autre part, la future mission à « prendre les mesures appropriées en matière de gestion des eaux usées » pour empêcher la propagation de maladies. Une recommandation probablement destinée à rassurer les Haïtiens, qui gardent un très mauvais souvenir de la dernière force internationale déployée sur leur territoire.
Des Casques bleus de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), présente de 2004 à 2017, avaient en effet apporté le choléra, entraînant une épidémie ayant fait plus de 10 000 morts. Cet épisode explique en partie que la future force ne se fasse pas sous drapeau de l’ONU.
POLITIQUE
SOUDAN – Les deux généraux se concentrent autour des bases militaires après de violents combats
Les combats ont fait rage mardi 27 juin 2023 à Khartoum entre les paramilitaires qui menacent de prendre la ville et l’armée qui appelle désormais tous les jeunes du Soudan à s’engager sous les drapeaux, à la veille de la fête musulmane de l’Aïd al-Adha.
capitale, les combats entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammed Hamdane Dogolo, dit « Hemedti », se concentrent désormais autour des bases militaires. Les FSR sont, depuis le début de la guerre, le 15 avril, présentes en masse dans les quartiers résidentiels où elles avaient établi de longue date leurs bases. L’armée, elle, tente de jouer de son principal atout : les airs, qu’elle contrôle seule, sans que son infanterie parvienne à prendre pied dans l’immense ville traversée par deux bras du Nil.
Depuis plusieurs jours, les FSR tentent de prendre les dernières bases de l’armée dans la capitale où se terrent encore des millions d’habitants – près d’un million et demi sont partis, fuyant les balles perdues et les coupures d’eau et d’électricité sous une chaleur harassante. Les FSR ont pris le QG de la police et son immense arsenal dans le sud de Khartoum et elles ont harcelé ce mardi l’armée sur des bases dans le centre, le nord et le sud de Khartoum, ont rapporté des habitants à l’AFP. Si elles prennent ces dernières bases, elles auront pris le contrôle de Khartoum, assurent les experts.
AFRIQUE DE L’EST
TANZANIE – Le Président rencontre le président du directoire et la CEO de la fondation Merck
Le Président du Directoire et la CEO de la Fondation Merck rencontre le Président Tanzanien pour discuter de l’intensification de leurs programmes de santé afin de transformer le paysage des soins aux patients en Tanzanie. « Nous avons fourni 37 bourses d’un diplôme d’un an et d’un master de deux ans à des médecins tanzaniens en partenariat avec le Ministère Tanzanien de la Santé, et nous continuerons à augmenter le nombre de bourses accordées à médecins dans de nombreuses spécialités médicales mal desservies et critiques », dit la sénatrice Dr Rasha Kelej, CEO de la Fondation Merck.
La branche philanthropique de Merck KGaA Allemagne, souligne son engagement à renforcer les capacités de soins de santé en Tanzanie lors de sa réunion de haut niveau avec S.E. Dr. Samia Suluhu Hassan, Président de la République Unie de Tanzanie. La discussion menée par le Professeur Dr. Frank Stangenberg Haverkamp, Président du Directoire de la Fondation Merck BOT et la Sénatrice Dr. Rasha Kelej, CEO de la Fondation Merck, pour discuter de la mise à l’échelle des programmes de la Fondation Merck pour renforcer les capacités de soins de santé et transformer le paysage des soins aux patients en plus de 36 spécialités médicales critiques et mal desservies en Tanzanie.
La sénatrice a déclaré : « Ce fut un plaisir de rencontrer le Président de la Tanzanie. Notre vision est de fournir des solutions de soins de santé de qualité et équitables aux populations mal desservies et vulnérables, menant l’Afrique et le reste du monde vers un avenir plus sain. Nous nous engageons à transformer le paysage des soins aux patients en Afrique grâce à nos programmes de bourses. Jusqu’à présent, plus de 1580 bourses ont été accordées à de jeunes médecins de 50 pays dans 36 spécialités médicales critiques et mal desservies.
Ce fut un grand honneur de rencontrer S.E. Dr. Samia Suluhu Hassan, Président de la République-Unie de Tanzanie pour souligner notre engagement continu envers la santé et le développement social en Tanzanie. C’est une grande dirigeante ; nous, toutes les femmes africaines, sommes vraiment fières de ses grandes réalisations et de son succès. Elle est un véritable modèle pour nous tous. »
La Fondation Merck a récemment organisé le Sommet des Anciens de la Fondation Merck en Tanzanie pour rencontrer leurs anciens et une cérémonie de remise des prix pour reconnaître les gagnants des Prix de la Fondation Merck. Le Sommet était co-présidé par le Prof. Dr. Frank Stangenberg Haverkamp et la Sénatrice, Dr. Rasha Kelej, CEO de la Fondation Merck. Au cours du Sommet, la Fondation Merck a également organisé la 2ème édition de sa Formation des Médias sur la Santé pour les représentants des médias tanzaniens en partenariat avec le Conseil des Médias de Tanzanie et le Dar es Salaam City Press Club (DCPC). La formation a été menée pour souligner le rôle important que jouent les médias pour influencer notre société afin de créer un changement culturel dans le but de résoudre un large éventail de problèmes sociaux et de santé tels que : briser la stigmatisation liée à l’infertilité, soutenir l’éducation des filles, l’autonomisation des femmes, mettre fin aux mariage des enfants, mettre fin aux MGF, arrêter la VBG, sensibiliser sur le diabète, etc.
De plus, la CEO de la Fondation Merck a annoncé l’appel à candidatures pour 8 prix importants pour les médias, les musiciens, les créateurs de mode, les cinéastes, les étudiants et les nouveaux talents potentiels.
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FOOTBALL1 an .
CLASSEMENT DU BALLON D’OR – Messi, Haland et Mbappe se disputent le favori
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ENVIRONNEMENT – Le « raz-de-marée toxique » de la pollution plastique met en péril les droits de l’homme
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PAPE ALE NIANG : L’information bouclée, le parquet va hériter du dossier
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GUINÉE EQUATORIALE4 ans .
GUINÉE ÉQUATORIALE : Teodorin Obiang perd encore un procès contre la France
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PEOPLE – Le mariage de Lilian Thuram et Karren Guiock courroucent les habitants de Fontainebleau
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CONGO/NIGÉRIA – Natou Pedro Sakombi dénonce ce qu’elle appelle le “Négrocide historique”
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KASSAV’ : Jacob Desvarieux, de ses origines africaines.