AFRIQUE CENTRALE
CONGO – Denis Sassou Nguesso est réélu avec 88, 57% des voix

Comme il l’annonçait haut et fort pendant la campagne, le candidat sortant, Denis Sassou Nguesso, âgé de 77 ans, a été porté pour un quatrième mandat à la tête du Congo Brazzaville. Avec une écrasante majorité des suffrages valablement exprimés, 88,57% selon les résultats provisoires de la commission électorale annoncés ce mardi 23 mars 2021, Denis Sassou Nguesso ajoutera cinq ans de plus aux 36 ans déjà passés à la tête de ce pays de 5,2 millions d’habitants.
Avec un taux de participation satisfaisant de 66, 55%, Denis Sassou Nguesso arrive largement en tête sans grande surprise. Son principal opposant, Guy-Brice Parfait Kolelas, mort de la Covid-19 au lendemain du scrutin, n’a eu que 7, 84% des voix.
L’opposant Mathias Dzon quant à lui a récolté 1,90 % des voix, il dénonce des manquements dans le déroulement du scrutin sur l’étendue du territoire national. Pour lui, la fraude est manifeste. Il compte ainsi introduire un recours auprès du Conseil Constitutionnel pour l’annulation pure et simple du scrutin. En revanche, le chef de l’Etat sortant s’est réjoui du processus électoral du scrutin du dimanche 21 mars. Après avoir accompli son devoir civique, il avait déclaré ceci : « C’est dans un climat de paix que la campagne électorale s’est déroulée. Je crois que ceci est un bon signe pour notre démocratie. […] Je souhaite que le processus se poursuive ainsi jusqu’à son terme. »
Selon les chiffres communiqués par le ministre de l’Intérieur, Denis Sassou Nguesso est arrivé très largement en tête dans la totalité des 108 sous-préfectures du pays, à l’exception de celles de Kinkala et de Louingui, dans le Pool, et d’un arrondissement de Brazzaville (Makélékélé), tous remportés par Guy-Brice Parfait Kolélas.
Denis Sassou Nguesso est à la tête du Congo Brazzaville depuis 1979. Avec la modification de la Constitution en 2015 qui abroge la limitation des mandats, il peut encore se présenter aux élections présidentielles de 2026.
AFRIQUE
CONGO – Sassou-Nguesso à Paris : une visite stratégique

Le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, est en visite officielle à Paris. Après le Palais de l’Élysée, il se rendra au Sénat. Il a été reçu par son homologue Emmanuel Macron. Cette visite de travail bilatérale vise à renforcer les relations diplomatiques, économiques et culturelles entre la France et le Congo-Brazzaville.
Cette visite officielle, qui s’étend du 22 au 26 mai 2025, va débouché sur la signature de cinq accords de coopération, notamment dans les domaines de la justice, de l’environnement et des infrastructures. Et, sera, par ailleurs, ponctuée avec d’autres événements prévus aux Invalides et dans divers lieux institutionnels français. Le point fort a eu lieu le vendredi 23 mai, avec un entretien en tête-à-tête à l’Élysée suivi d’un déjeuner de travail et d’une cérémonie de signatures. Dans l’après-midi, il a rencontré le président du Sénat, Gérard Larcher.
Cette visite s’est articulée autour de plusieurs séquences diplomatiques. Après une rencontre bilatérale entre les deux chefs d’État à l’Élysée et un déjeuner officiel, il y a eu la signature de conventions, notamment sur la rénovation de la corniche de Brazzaville, la protection de l’environnement, la justice et la formation. Cela s’est terminé par la visite au Sénat et des événements protocolaires et culturels, dont une parade militaire et une dédicace de livre.
Il faut souligner qu’en 2023, environ 200 entreprises françaises étaient présentes au Congo. Dans un tel contexte, la France a enregistré un excédent commercial de 314,5 millions d’euros avec le Congo. En effet, les exportations françaises ont atteint 329,2 millions d’euros en 2022, en hausse de 30,1 %. Les importations françaises depuis le Congo ont progressé de 64 % en 2023, pour atteindre 52 millions d’euros. Enfin, le stock d’IDE français au Congo s’élevait à 3,9 milliards d’euros en 2019.
Cette visite visait à redynamiser le partenariat franco-congolais, dans un contexte où Paris cherche à redéfinir sa diplomatie en Afrique. L’Élysée voit dans cette visite l’opportunité de consolider les liens historiques entre les deux pays dans la mise en oeuvre d’unenforcement de la coopération économique et environnementale, notamment autour de la forêt du bassin du Congo, des échanges sur les questions régionales, comme la crise dans la région des Grands Lacs, la situation en RDC, en Libye et au Soudan et le soutien de la candidature congolaise à la direction générale de l’UNESCO.
Cette visite intervient dans un contexte marqué par la poursuite de l’affaire des biens mal acquis qui implique Denis Sassou-Nguesso. Les autorités congolaises souhaitent « dépasser » ce sujet pour, disent-ils, préserver les relations bilatérales. On attend la réponse de Paris.
AFRIQUE CENTRALE
GABON – Vers la fin du poulet surgelé importé en 2027

Le gouvernement gabonais a décidé vendredi d’interdire l’importation de poulet de chair afin de promouvoir la production avicole nationale et d’assurer la sécurité alimentaire, selon le communiqué final du conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema.
L’interdiction sera effective à partir du 1er janvier 2027, laissant ainsi un délai de 18 mois (1 an et 6 mois) aux acteurs du secteur pour se structurer, investir et se préparer à répondre à la demande nationale.
« Cette mesure vise à redonner toute sa place à la production avicole nationale, à stimuler l’investissement agricole, à réduire la dépendance alimentaire et à renforcer la balance commerciale », espère le gouvernement. Le Gabon espère favoriser également « l’émergence d’un tissu d’emplois ruraux, la montée en qualité des produits consommés localement et la création d’un écosystème économique autour de cette filière ».
Le gouvernement a également prévu un plan opérationnel détaillé qui devra être présenté dans un délai de 45 jours par les ministres en charge de l’Économie et du Commerce.
Libreville rêve de diminuer sa dépendance vis-à-vis des importations de volaille et renforcer la sécurité alimentaire du pays. Par ailleurs, la promotion de l’aviculture locale devrait avoir des retombées positives sur les zones rurales, en générant des emplois et en contribuant au développement d’un écosystème avicole dynamique.
Le poulet surgelé importé est l’aliment le plus consommé au Gabon du fait de son prix bas et de son conditionnement prêt à jeter dans une marmite.
« La star du congélateur« , c’est ainsi que les gabonais désignent le poulet surgelé parce qu’il est souvent l’unique aliment sinon l’aliment par défaut que l’on trouve dans le congélateur des familles gabonaises.
Le poulet et la viande surgelés sont généralement importés d’Amérique latine et d’Europe. Leur présence massive sur le marché a détruit la production locale.
Le conseil des ministres a également annoncé l’interdiction d’exporter le manganèse brut à partir du 1er janvier 2029. L’objet est de promouvoir le développement industriel local, créer des emplois et tirer un maximum de plu value de cette ressource dont le Gabon est le 2ème producteur mondial.
Sources : gabonactu.com
AFRIQUE
RD CONGO – 11 corps retrouvés après un affrontement à Masisi

Ce lundi 26 mai 2025 au matin, au moins 11 corps en état de décomposition ont été découverts dans le village de Kiringi, situé dans la localité de Mwesso, groupement de Bashali Mukoto, territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Les personnes décédées, identifiées comme des civils, seraient des victimes collatérales d’un affrontement survenu vendredi 23 mai entre les rebelles du M23 et les combattants Wazalendo dans ce même village.
Selon des notables locaux, plusieurs maisons ont également été incendiées lors de ces attaques. Ces deux dernières semaines, plusieurs accrochages ont opposé les rebelles du M23 aux combattants Wazalendo dans cette zone de Masisi, ainsi que dans le groupement de Bukombo, dans la chefferie voisine de Bwito, territoire de Rutshuru. Ces violences ont fait plusieurs victimes civiles.
Par ailleurs, un autre drame avait été rapporté il y a quelques mois dans la région. Dans la nuit du 4 au 5 avril, le village de Kabale-Katambi (groupement Rusayo, territoire de Nyiragongo) et la ville de Goma ont été frappés par une attaque armée. Une famille entière d’au moins neuf personnes, composée de parents, enfants et proches, a été exécutée par des assaillants armés, selon les témoignages des habitants. Le bilan provisoire faisait état d’au moins dix morts, dont un ancien candidat aux élections provinciales dans la circonscription de Nyiragongo.
radiookapi.net
Credit photo : radiookapi
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