AFRIQUE CENTRALE
SÉNÉGAL – Hissène Habré sera finalement inhumé au Sénégal

L’ancien président tchadien, Hissène Habré, décédé au Sénégal le mardi 24 août 2021 des suites de la Covid-19, sera enterré ce jeudi 26 août 2021 au Cimetière musulman de Yoff, situé à Dakar, la capitale sénégalaise Malgré la polémique entre ses deux épouses sur le lieu de son enterrement, l’ex-chef chef d’État va reposer au Sénégal où il a été depuis 1990, date de son renversement par le général Idriss Déby Itno.
La dernière demeure de Hissène Habré est connue. L’ancien président du Tchad sera inhumé à Yoff, dans la capitale sénégalaise, ce jeudi 26 août vers 14h. « La famille Habré, parents et alliés, vous font part du rappel à Allah du président Hissène Habré. La levée du corps est prévue le jeudi 26 août à 14h à la mosquée omarienne et l’enterrement au cimetière musulman de Yoff », a écrit la famille dans un faire-part, le mercredi 25 août.
Sa première épouse, Fatime Hachem, de nationalité Tchadienne, inconnue du public et établie au Sénégal, avait exprimé son désir de voir l’ancien président inhumé dans son pays d’origine. Une position contraire à celle de la seconde épouse, Fatimé Raymonne, qui avait annoncé le jour du décès de son mari, son inhumation de son mari à Dakar.
Hissène Habré, qui a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, est décédé de la Covid-19 à l’âge de 79 ans au Sénégal où il avait été condamné à la prison à vie en 2016 par une juridiction africaine pour crimes contre l’humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvement.
AFRIQUE CENTRALE
GABON – Vers la fin du poulet surgelé importé en 2027

Le gouvernement gabonais a décidé vendredi d’interdire l’importation de poulet de chair afin de promouvoir la production avicole nationale et d’assurer la sécurité alimentaire, selon le communiqué final du conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema.
L’interdiction sera effective à partir du 1er janvier 2027, laissant ainsi un délai de 18 mois (1 an et 6 mois) aux acteurs du secteur pour se structurer, investir et se préparer à répondre à la demande nationale.
« Cette mesure vise à redonner toute sa place à la production avicole nationale, à stimuler l’investissement agricole, à réduire la dépendance alimentaire et à renforcer la balance commerciale », espère le gouvernement. Le Gabon espère favoriser également « l’émergence d’un tissu d’emplois ruraux, la montée en qualité des produits consommés localement et la création d’un écosystème économique autour de cette filière ».
Le gouvernement a également prévu un plan opérationnel détaillé qui devra être présenté dans un délai de 45 jours par les ministres en charge de l’Économie et du Commerce.
Libreville rêve de diminuer sa dépendance vis-à-vis des importations de volaille et renforcer la sécurité alimentaire du pays. Par ailleurs, la promotion de l’aviculture locale devrait avoir des retombées positives sur les zones rurales, en générant des emplois et en contribuant au développement d’un écosystème avicole dynamique.
Le poulet surgelé importé est l’aliment le plus consommé au Gabon du fait de son prix bas et de son conditionnement prêt à jeter dans une marmite.
« La star du congélateur« , c’est ainsi que les gabonais désignent le poulet surgelé parce qu’il est souvent l’unique aliment sinon l’aliment par défaut que l’on trouve dans le congélateur des familles gabonaises.
Le poulet et la viande surgelés sont généralement importés d’Amérique latine et d’Europe. Leur présence massive sur le marché a détruit la production locale.
Le conseil des ministres a également annoncé l’interdiction d’exporter le manganèse brut à partir du 1er janvier 2029. L’objet est de promouvoir le développement industriel local, créer des emplois et tirer un maximum de plu value de cette ressource dont le Gabon est le 2ème producteur mondial.
Sources : gabonactu.com
AFRIQUE
RD CONGO – 11 corps retrouvés après un affrontement à Masisi

Ce lundi 26 mai 2025 au matin, au moins 11 corps en état de décomposition ont été découverts dans le village de Kiringi, situé dans la localité de Mwesso, groupement de Bashali Mukoto, territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Les personnes décédées, identifiées comme des civils, seraient des victimes collatérales d’un affrontement survenu vendredi 23 mai entre les rebelles du M23 et les combattants Wazalendo dans ce même village.
Selon des notables locaux, plusieurs maisons ont également été incendiées lors de ces attaques. Ces deux dernières semaines, plusieurs accrochages ont opposé les rebelles du M23 aux combattants Wazalendo dans cette zone de Masisi, ainsi que dans le groupement de Bukombo, dans la chefferie voisine de Bwito, territoire de Rutshuru. Ces violences ont fait plusieurs victimes civiles.
Par ailleurs, un autre drame avait été rapporté il y a quelques mois dans la région. Dans la nuit du 4 au 5 avril, le village de Kabale-Katambi (groupement Rusayo, territoire de Nyiragongo) et la ville de Goma ont été frappés par une attaque armée. Une famille entière d’au moins neuf personnes, composée de parents, enfants et proches, a été exécutée par des assaillants armés, selon les témoignages des habitants. Le bilan provisoire faisait état d’au moins dix morts, dont un ancien candidat aux élections provinciales dans la circonscription de Nyiragongo.
radiookapi.net
Credit photo : radiookapi
A LA UNE
GABON – Brice Oligui Nguema, plébiscité, lance la Ve République

À peine élu, Brice Oligui Nguema, anciennement président de la transition, veut engager le pays dans une profonde refondation institutionnelle. Après la création d’un nouveau parti, il compte nommer des vice-présidents et opérer des réformes électorales.
Une victoire attendue, une transition en mouvement
Brice Clotaire Oligui Nguema est arrivé, largement, en tête de l’élection présidentielle du 11 avril 2025. Selon les résultats annoncés par le ministre de l’intérieur, Hermann Immongault, aurait été élu avec 90 % des suffrages exprimés. Ce score, dirait-on, soviétique est à la mesure de la popularité acquise depuis le coup d’État du 30 août 2023, par lequel le chef de la Garde républicaine avait mis fin au règne de la famille Bongo. Après moins de deux ans à la tête de la transition gabonaise, Brice Oligui Nguema avait promis une rupture politique. Avec la suppression du poste de Premier ministre, le pouvoir exécutif est désormais centralisé à la présidence. Il ne voudra pas concentrer tous ces pouvoirs dans ses mains, à lui seul, aussi compte-il créer des postes de vice-présidents.
Deux vice-présidents
Avec l’adoption de plus de 1 000 textes normatifs dans la première année, pour rendre effectifs les principes de la nouvelle Constitution. Une réforme présentée par ses soutiens comme une rationalisation des institutions, dans un pays où le pouvoir était déjà, de fait, très concentré. Les deux vice-présidents qui seront nommés devront prochainement être désignés : l’un, protocolaire, sera le numéro deux de l’État ; l’autre sera en charge de l’action gouvernementale. Ce dernier devra avoir une grande expertise administrative et devra être un poids politique. Les noms de Joseph Owondault Berre et Raymond Ndong Sima circulent. Mais, rien n’est sûr.
Un nouveau calendrier
Le chantier politique ne s’arrête pas là. Une nouvelle loi sur les partis politiques, avec des critères plus stricts et un redécoupage électoral qui permettra d’organiser les élections législatives et locales dès août 2025. Toujours dans la perspective du rassemblement. Côté majorité présidentielle, la plateforme Rassemblement des Bâtisseurs (RdB) va se transformer en parti politique. Il entend rassembler les soutiens du président sans absorber les nombreuses composantes de la plateforme (84 partis, 4 200 associations, 22 000 adhérents individuels). Son coordonnateur, Anges-Kevin Nzigou, le présente comme une « matrice politique » destinée à structurer une future majorité. Cette initiative suscite toutefois des remous : Justine Lekogo, membre de la plateforme, a exprimé publiquement ses réserves, s’interrogeant sur la légitimité de cette transformation et le silence du président sur le sujet.
Une nouvelle République
Si la dynamique de refondation semble lancée, l’équilibre institutionnel reste à construire. La concentration des pouvoirs autour du président, même validée par les urnes et le référendum, interroge. La rupture avec l’ancien régime se mesurera à l’aune des actes : ouverture politique, indépendance des contre-pouvoirs, transparence électorale. Brice Oligui Nguema a désormais les mains libres. Reste à savoir s’il fera du Gabon une démocratie renouvelée, ou s’il perpétuera, sous une autre forme, l’héritage d’un pouvoir centralisé.
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