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GABON – Une concertation autour de la plateforme Alternance 2023, ce dimanche

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Initialement prévue vendredi, cette concertation est donc désormais programmée ce dimanche 03 septembre 2023. Et samedi, du côté d’Alternance 2023, on ne cachait pas les inquiétudes quant à la manière dont les militaires s’installent au pouvoir à Libreville.

Les responsables de la plateforme d’opposition joints par RFI restent sur la même ligne, derrière Albert Ondo Ossa : « On ne peut pas passer par pertes et profits les résultats du processus électoral, dit l’un d’eux. Il y a un vainqueur. Il n’y a pas de raison de créer un vide juridique. » En résumé : pas besoin de transition.

Même s’ils ne souhaitent pas s’exprimer au micro pour le moment, ces opposants s’inquiètent de la manière dont les militaires déroulent leur agenda. « Nous prenons acte du rôle qu’ils ont joué pour empêcher le désordre, mais nous ne sommes pas là pour légitimer ce coup d’État. (…) Il ne faudrait pas passer d’une dictature civile à une dictature militaire », poursuit notre interlocuteur.

Un autre responsable de la plateforme Alternance 2023 renchérit : « Nous entendons les promesses, mais c’est pour les caméras, ce n’est que de la communication (…) Si la société civile veut accompagner une transition, c’est son choix, pas le nôtre. » Ces responsables de l’opposition le redisent : pour eux, il faut « des discussions approfondies entre la junte et la plateforme », a minima un rendez-vous avec Albert Ondo Ossa. « Et ça, dit l’un d’eux, ça ne se passe pas devant les caméras ».

Pour Raymond Ndong Sima, il faut un nouveau scrutin
Si Albert Ondo Ossa multiplie les déclarations pour exiger un nouveau décompte des voix car il est convaincu d’être le vainqueur du scrutin, une voix dissidente se fait entendre au sein de l’Alternance. Pour l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, membre de cette plateforme, il faut oublier la dernière élection et organiser un autre scrutin sur de nouvelles bases, explique t-il au micro de notre correspondant, Yves-Laurent Goma.

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« Il faut absolument reprendre toute l’élection après avoir corrigé les textes qui encadrent ces élections, de telle sorte que nous ayons une élection présidentielle à part, des élections législatives à part, des élections locales à part.

Pourquoi je suis hostile au décompte des voix ? Parce que le CGE [Centre gabonais des élections, NDLR] a eu entre les mains la totalité du matériel électoral, c’est-à-dire la totalité des urnes, qu’il les a convoyées sur les lieux où les élections ont eu lieu, vers les centres où on a fait la compilation. Et par conséquent, personne ne peut garantir que pendant cette période-là, les trois jours qui se sont passés, ils n’ont pas mis en conformité les résultats qu’ils donnent et les bulletins qui se trouvent dans les urnes, parce que vous vous doutez bien que s’attendant à un contentieux devant la Cour constitutionnelle, ils ont pu faire cette manœuvre. Alors c’est un risque que je refuse de prendre.

Non, mes amis vont comprendre qu’ils sont dans leurs rêves, parce que si vous avez quelqu’un qui triche, il ne triche pas à moitié. »

       

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