ENVIRONNEMENT
ENVIRONNEMENT – Le « raz-de-marée toxique » de la pollution plastique met en péril les droits de l’homme

Le monde doit lutter contre le « raz-de-marée toxique » de la pollution plastique qui menace les droits de l’homme, ont déclaré il y a quelques jours deux experts indépendants des Nations Unies et à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée ce 5 juin 2023.
« La production de plastique a augmenté de manière exponentielle au cours des dernières décennies et aujourd’hui le monde génère 400 millions de tonnes de déchets plastiques par an », ont déclaré David R. Boyd, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme et l’environnement, et Marcos Orellana, Rapporteur spécial sur les substances toxiques et les droits de l’homme
Nous sommes au milieu d’un raz-de-marée toxique qui pollue notre environnement et a un impact négatif sur les droits de l’homme d’une multitude de façons tout au long de son cycle de vie
La deuxième session du Comité intergouvernemental de négociation (CIN) chargé d’élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans le milieu marin (CIN-2), s’est achevée le 3 juin dans la capitale française avec un mandat pour la présidence du CIN, avec le soutien du Secrétariat, de préparer un projet zéro de l’accord avant la prochaine session, prévue à Nairobi, au Kenya, en novembre prochain.
Un « cycle » dangereux
Les experts ont expliqué comment toutes les étapes du « cycle du plastique » portent atteinte aux droits des personnes de bénéficier d’un environnement sain, d’une vie, d’une santé, d’une alimentation, d’une eau et d’un niveau de vie adéquat.
En effet, la production de plastique libère des substances dangereuses et repose presque exclusivement sur les combustibles fossiles. Le plastique lui-même contient des produits chimiques toxiques qui mettent en danger les êtres humains et la nature. En outre, 85 % des plastiques à usage unique finissent dans des décharges ou sont rejetés dans l’environnement.
Entre-temps, l’incinération, le recyclage et d’autres « solutions fausses et trompeuses » ne font qu’aggraver la menace, ont-ils ajouté, notant que « le plastique, le microplastique et les substances dangereuses qu’ils contiennent peuvent se retrouver dans la nourriture que nous mangeons, l’eau que nous buvons et l’air que nous respirons ».
Souffrance dans les « zones sacrifiées »
La déclaration aborde également la manière dont les communautés marginalisées sont les plus touchées par l’exposition à la pollution et aux déchets liés au plastique.
« Nous sommes particulièrement préoccupés par les groupes qui souffrent d’injustices environnementales dues à une exposition accrue à la pollution plastique, et qui sont nombreux à vivre dans des « zones sacrifiées », ont-ils déclaré, faisant référence à des lieux situés à proximité d’installations telles que des mines à ciel ouvert, des raffineries de pétrole, des usines sidérurgiques et des centrales électriques alimentées au charbon.
La pollution plastique a également apporté une contribution « alarmante » au changement climatique, qui est souvent négligée, ont indiqué les experts. « Par exemple, les particules de plastique présentes dans les océans limitent la capacité des écosystèmes marins à éliminer les gaz à effet de serre de l’atmosphère », ont-ils ajouté.
Ils ont noté qu’au cours des deux dernières années, le Conseil des droits de l’homme et l’Assemblée générale des Nations Unies ont adopté des résolutions historiques reconnaissant le droit de l’homme à un environnement propre, sain et durable, ce qui devrait inciter et guider les initiatives visant à lutter contre la pollution plastique.
Négociation d’un traité en cours
Ils ont également salué les progrès accomplis en vue de la conclusion d’un traité internationalement contraignant visant à réduire la pollution plastique, y compris dans l’environnement marin. Le programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) prévoit que la quantité de déchets plastiques entrant dans les écosystèmes aquatiques pourrait atteindre 23 à 37 millions de tonnes par an d’ici à 2040.
A Paris, plus de 1 700 participants – plus de 700 délégués de 169 États membres et plus de 900 observateurs d’ONG – ont assisté à la CIN-2. La deuxième session fait suite à la CIN-1, qui s’est tenue à Punta del Este, en Uruguay, en novembre dernier.
« Je suis encouragée par les progrès réalisés lors de la CIN-2 et par le mandat visant à préparer un projet zéro de l’instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique », a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE. « J’attends avec impatience la troisième réunion du Comité de négociation intergouvernemental à Nairobi et j’invite les États membres à poursuivre sur cette lancée. Le monde réclame un accord large, innovant, inclusif et transparent, un accord qui s’appuie sur la science et apprend des parties prenantes, et un accord qui garantit le soutien des nations en développement ».
Dans sa décision, le CIN a demandé au Secrétariat d’inviter les observateurs à soumettre leurs observations d’ici le 15 août et les Membres d’ici le 15 septembre sur les éléments qui n’ont pas été examinés lors de la CIN-2, et sur tous les domaines potentiels de travail, afin d’éclairer les travaux de la CIN-3.
« Au début de cette session, je vous ai demandé de faire en sorte que Paris compte. C’est ce que vous avez fait, en nous donnant un mandat pour un projet zéro et des travaux intersessions », a déclaré Jyoti Mathur-Filipp, Secrétaire exécutive du Secrétariat du CIN.
ENVIRONNEMENT
MAROC – Quatre jours sous une bulle de chaleur extrême

Le phénomène du dôme de chaleur a enfermé le Maroc dans une bulle de chaleur accablante entre le 27 et le 30 juin. Alors que le climat mondial s’emballe, le Royaume a vécu l’un des épisodes les plus chauds de son histoire récente, avec des températures bien au-delà des normales saisonnières. Ce phénomène naturel, désormais exacerbé par le réchauffement climatique, rebat les cartes de la saison estivale. Entre le 27 et le 30 juin, un puissant dôme de chaleur s’est installé sur une grande partie du Maroc, s’étendant également au sud de l’Europe. Ce phénomène météorologique, bien connu des climatologues, résulte de la présence persistante d’un anticyclone en altitude, qui agit comme un couvercle et piège l’air chaud près du sol. Sans possibilité d’évacuation, la chaleur s’accumule jour après jour, faisant grimper les températures à des niveaux extrêmes.
Si le dôme de chaleur est un processus naturel, son intensité et sa fréquence augmentent sous l’effet du changement climatique, comme le rappellent de nombreux experts. En raison de la hausse globale des températures, ce type d’événement devient plus intense, plus long et plus fréquent. Les effets de ce dôme de chaleur se sont traduits par une flambée inédite des températures. Plusieurs villes marocaines ont vu leurs précédents records du mois de juin tomber. Le dimanche 29 juin, Sidi Slimane a enregistré une température de 47,7 °C, battant le précédent record de 47,4 °C établi en 2023. À El Jadida, le thermomètre a atteint 39,3 °C, un sommet depuis 2012. Casablanca a franchi, quant à elle, le seuil symbolique des 40 °C, avec un nouveau record mensuel de 40,5 °C.
Ces chiffres illustrent l’ampleur de l’épisode et la sévérité des conditions atmosphériques, accentuées par l’absence de baisse significative des températures nocturnes.
Un climat déréglé : le rôle du Chergui et des masses sahariennes
Outre l’anticyclone, l’extension de la dépression saharienne vers le centre et le sud du Maroc a contribué à aggraver la situation. Ce glissement de masses d’air chaudes et sèches a entraîné l’intrusion du Chergui, un vent aride bien connu des Marocains, qui accentue les sensations de chaleur et la déshydratation.
Cette combinaison entre dynamique atmosphérique globale (le dôme) et facteurs régionaux (Chergui) a transformé plusieurs régions du pays en véritables fournaises pendant plusieurs jours.
Une canicule révélatrice des extrêmes à venir
Ce nouvel épisode caniculaire s’inscrit dans un contexte mondial marqué par l’accélération du réchauffement climatique. Selon les données climatiques, la fréquence des vagues de chaleur a plus que doublé au cours des dernières décennies, et leur intensité ne cesse de croître. Le mois de juin 2025 pourrait ainsi devenir un jalon symbolique de cette tendance lourde. Les climatologues alertent : ces extrêmes ne sont plus des anomalies, mais bien des éléments d’une nouvelle norme climatique.
Source : lematin.ma
ENVIRONNEMENT
RD CONGO – 77 morts, plus de 100 disparus après inondations et naufrages

La République démocratique du Congo est frappée par une série de drames causés par des conditions météorologiques extrêmes, ayant déjà fait au moins 77 morts et plus de 100 disparus, a annoncé le gouvernement congolais dimanche soir, 15 juin 2025.
Dans la province de l’Équateur, au nord-ouest du pays, trois bateaux ont fait naufrage sur le lac Tumba mercredi dernier, alors que des vents violents et des pluies intenses s’abattaient sur la région. Le ministère de l’Intérieur a confirmé la récupération de 48 corps, tandis que 107 passagers restent portés disparus. Environ 50 survivants ont pu être secourus. Une délégation gouvernementale a été dépêchée sur place pour appuyer la coordination de la réponse humanitaire.
Parallèlement, à Kinshasa, la capitale, 29 personnes ont perdu la vie à la suite des fortes pluies du week-end, qui ont provoqué des inondations massives et des glissements de terrain. Plusieurs quartiers ont été isolés et de nombreuses habitations ont été submergées.
Des habitants témoignent de l’ampleur du désastre.
« Il était environ 3 heures du matin lorsque nous avons entendu un grand bruit. Lorsque nous sommes sortis, le mur des voisins s’était effondré. L’homme et sa femme sont morts », raconte Clovis Kalenga, un riverain de Kinshasa.
Source : africanews
ENVIRONNEMENT
NIGERIA – Plus de 200 morts dans des inondations meurtrières à Mokwa

Plus de 200 personnes ont été retrouvées mortes après les inondations soudaines qui ont touché le Centre-Ouest du Nigeria jeudi 29 mai 2025, a annoncé le coordinateur humanitaire de l’État de Niger dans un nouveau bilan, mardi 3 juin. Des centaines de victimes sont encore portées disparues.
Le bilan s’alourdit. Prises au piège par des inondations soudaines dans le centre ouest du Nigéra, de nombreuses personnes étaient encore portées disparues mardi 3 juin. Le coordinateur humanitaire de l’État de Niger a indiqué que le bilan dépassait désormais les 200 morts, tandis que des centaines de personnes sont toujours portées disparues.
« Nous avons plus de 200 corps », a déclaré Ahmad Suleiman à la chaîne Channels Television. « Personne ne peut dire à l’heure actuelle combien il y a de morts dans l’État du Niger car nous sommes toujours à la recherche d’autres corps », a-t-il ajouté.
Les recherches se poursuivent
« On continue de chercher mais sincèrement, on ne peut être sûr de rien », a-t-il ajouté. Beaucoup de victimes ont été dénombrées à Mokwa, agglomération la plus touchée et dont un quartier a été rayé de la carte en quelques heures jeudi par des eaux de crue du fleuve Niger. Depuis, volontaires et équipes de secours ratissent la zone sous une chaleur accablante, retrouvant parfois des corps jusqu’à 10 kilomètres de là.
L’annonce du coordinateur intervient après que le bilan officiel est resté bloqué à 150 morts, bien que des habitants déplorent pour certains la perte de plus d’une dizaine de membres de leur famille.
Quinze des 36 États du Nigeria avait été placés en état d’alerte au risque de crues quelques jours avant la catastrophe. Le changement climatique amplifie les phénomènes météorologiques extrêmes au Nigeria mais pour les habitants de Mokwa, la tragédie est aussi liée à des défaillances humaines. À Mokwa, des eaux boueuses ont emporté des centaines de maisons de la ville, faute notamment d’entretien des buses aménagées pour évacuer les eaux de crue, et qui étaient obstruées par des débris le jour de la crue.
Le nombre de morts pourrait dépasser le bilan de 321 morts lors des inondations survenues dans 34 des 36 États du Nigeria en 2024. Le gouvernement nigérian assure avoir fourni de l’aide, mais sur place, les habitants s’estiment livrés à eux-mêmes et plusieurs familles ont déclaré n’avoir rien reçu.
Source : la-croix.com / Crédit photo : TV5
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