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TUNISIE : 10 ans après, la révolution reste dans les mémoires

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Les tunisiens se rappellent encore le point de départ de la révolution appelée « Révolution de jasmin » qui a précipité le départ du président de la République d’alors, Zine el-Abidine Ben Ali le 14 janvier 2011. Un mouvement de contestation populaire qui voulait une nouvelle Tunisie avec des institutions fortes et des conditions de vie meilleures. Toutefois, malgré cet engagement national contre le gouvernement à l’époque, c’est le statu quo dans le pays actuellement car les problèmes restent sans solutions concrètes.

Retour sur les faits

Il y a 10 ans jour pour jour, Mohamed Bouazizi, vendeur ambulant de 26 ans, s’immolait par le feu dans la ville de Sidi Bouzid, en Tunisie, après s’être vu confisquer ses outils de travail. Ce drame qui s’est produit le 17 décembre 2010 a marqué le point de départ d’un vaste mouvement de contestation populaire qui a obligé le président de la République Ben Ali à quitter le pays. Un événement dont le peuple tunisien compte se souvenir dans un contexte de crise sanitaire accrue. Le gouvernement a d’ailleurs annoncé un confinement ce jeudi 14 qui commémore ce soulèvement populaire.

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Rien n’a changé hélas

Les jeunes tunisiens, précurseurs de cette révolution, semblent s’être battus pour rien car à présent le taux de chômage national avoisine les 15% avec certaines régions particulièrement touchées comme le Gouvernorat de Tataouine, où près de 30% de la population est sans emploi. Une situation accentuée par la Covid-19 car la Tunisie doit une bonne partie de sa vie économique au tourisme.

L’une des figures emblématiques de cette révolution, Wadii Jelassi, présent le 14 janvier 2011 à Tunis pour exiger le départ Ben Ali, se désole de constater que rien n’a évolué dans le pays. « Dix ans après la révolution, rien ne s’est réalisé, au contraire. Nous sommes encore plus marginalisés, plus pauvres encore« , dit-il d’un ton amer.

Élu le 13 octobre 2019 avec 2,8 millions de suffrages, l’actuel président tunisien, Kaïs Saïed, semble ne pas détenir la solution pour sortir son pays de l’impasse même si le contexte mondial actuel ne plaide pas en sa faveur.

       

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