CINÉMA
SÉNÉGAL – Kader Gadji, le sex-appeal du cinéma sénégalais

Article réalisation avec la collaboration de Siaka Bamba Doh Ouattara
L’acteur sénégalais Kader Gadji est une star du cinéma sénégalais. Il a joué dans plus d’une dizaine de films à succès et apparaît dans «La maîtresse d’un homme marié». Pourtant rien ne le prédestinait au 7ème art.
L’industrie du cinéma sénégalais a le vent en poupe. Elle prospère . Des jeunes acteurs font leur preuve. D’autres gagnent des galons. Parmi ceux qui gagnent des galons, il y a des jeunes qui sortent du lot, comme Kader Gadji. Peu de personnes connaissent son nom à l’état-civil. Largement sous le nom de Birame, ce personnage macho dans « la maîtresse d’un homme marié », Kader Gadji commence à s’imposer comme une figure majeure de la vie culturelle sénégalaise – un exploit au vu des obstacles qu’il eut à affronter durant son cursus scolaire à demi-teinte.
Kader Gadji, frère cadet de la célèbre actrice Khalima Gadji, est grand, râblé, costaud, une forte tête, le parler franc. À première vue, il donne un sentiment de sécurité. Parfois, quand il se met dans la peau de certains personnages, sa voix se fait rude, rapide et incisive.
Né en 1991 à Dakar au Sénégal, dans une famille mixte – une marocaine et un sénégalais -, Kader Gadji passe son enfance dans une banlieue dakaroise. Cuisinier à la base, il est aujourd’hui l’un des acteurs les plus cotés du cinéma sénégalais. Il fait ses premiers pas dans le cinéma avec de petites comme « Seuy bi 2.0 ». Sur les conseils de sa sœur, Khalima Gadji alias Marème Dial, il va s’engager à fond dans la cinématographie pour devenir aujourd’hui cet acteur qu’il s’engage et tente sa chance dans d’autres séries. Il entretient un lien très fort avec sa famille, en particulier avec sa sœur Khalima.
C’est dans la série sénégalaise à succès « Maîtresse d’un Homme marié » qu’il prend vraiment ses marques. Incarnant le rôle de Birame, il crève l’écran. Les téléspectateurs, surtout la gente féminine, n’a d’yeux que pour lui. Âgé d’une petite trentaine d’années, Kader Gadji a joué dans des films comme «Wara», «Renaissance», «L’or de NINKI NANKA, La maîtresse d’un homme marié»…
Kader Gadji, en plus de ses talents d’acteur, est doublé d’un businessman hors-pair. Après avoir servi de modèle pour plusieurs marques, il décide en octobre 2020, en plein Covid, de lancer sa propre marque de vêtement sous l’appellation «Couture by king». A la fois acteur et modèle, Habib Benglia multiplie les rôles, de plus en plus importants, dans des films comme Wara, Renaissance et surtout La maîtresse d’un homme marié, dans lequel il joue un rôle de premier choix. À trente ans, une carrière très riche en constante évolution. Il a aujourd’hui la reconnaissance du public qui va toujours crescendo.




A LA UNE
SÉNÉGAL – ‘‘AFRO Fusion’’, la renaissance d’Astou Seck

On vous a déniché une pépite de la musique ; une dame solaire, toujours joyeuse, qui incarne la musique africaine hors du continent. Trois ans après ‘‘ Sama Soppé’’, elle renaît avec un EP de trois titres comme qui dirait ce n’est pas le nombre qui compte. Il s’agit de la sulfureuse Astou Seck qui vient de sortir un EP intitulé : ‘‘AFRO Fusion’’ disponible sur les plateformes.
Artiste née
Née à Dakar, Astou Seck commence sa carrière non pas en tant qu’auteure-compositrice, mais danseuse et mannequin. On comprend un look qui la fait ressembler à une actrice sortie du film Wakanda. En 2008, elle quitte le Sénégal et s’installe en Italie. Elle y fait son petit bonhomme de chemin. Une nuit à Milan, au détour d’un défilé – elle est encore mannequin –, elle sent sourdre en elle l’appel de la musique. Elle va interpréter ‘‘La Vie en rose’’ de la jamaïcaine Grace Jones. Cette performance, spontanée, ravit le public qui est surtout sublimé par cette voix dotée d’une sensibilité assez rare. Grace Jones la remarque. Elles se rencontrent. Le destin musical d’Astou Seck est scellé. Désormais, elle écume les scènes du monde entier. En 2014, Astou Seck sort son premier album, fusionnant R&B, world music, Afrobeat et house. Cet assemblage de style musicaux imprégné des rythmes de la tradition sénégalaise donne un cocktail musical bluffant. En 2018, elle dévoile ‘‘Sama Soppé’’, une déclaration musicale intime, suivie en 2021 par ‘‘Ndiakhass’’, une œuvre marquant son ascension et sa maturité artistique. Le single ‘‘Dance with Me’’ complète cette période, symbolisant son aisance à tisser des liens entre les genres musicaux.
“AFRO Fusion”, porte ouverte vers une autre dimension
Cet EP était très attendu. Il est là. Forte d’un immense background qui donne une certaine teinture à ses morceaux, Astou Seck n’est jamais à défaut d’imagination et le message principal qui court dans les phrasés des textes comme ‘‘Memories’’ et ‘‘My Story’’, est si édifiant qu’il « nous prend comme une mer » – selon l’expression baudelairienne. D’ailleurs, ces deux titres rencontrent beaucoup de succès sur les plateformes de streaming. Nous attendons ‘‘Fenn’’ dont la sortie est prévue pour novembre. Astou Seck est une artiste qui en plus de maîtriser des styles musicaux variés, incorpore dans ses textes, souvent en anglais, une rythmique très africaine. En seulement quelques années de carrière, Astou Seck, avec sa voix qui fait penser à ce gospel blues venu des Etats-Unis d’Amérique, elle a réussi à imposer un nouveau genre rythmique et rythmé dans lequel l’artiste domine toujours son art. Sa voix ! Et quelle voix… Du soul ? Du jazz ? du blues ? On se perd à essayer de la fixer dans une case tant son talent est immense. Avec cette voix un peu rauque, gaillarde et un tantinet cuivrée est hachée de syncopes. Aux premières notes, on est un peu dépaysé, mais quand les mots jaillissent de sa gorge, les rythmes nous entraînent vers une musique afro-américaine dont les accents mélancoliques rappellent toujours l’Afrique.
Un parcours en gamme de do
Astou Seck glisse hors des cadres. En plus de posséder une voix majestueuse, elle sait danser, et est mannequin. Cette polyvalence fait de ces prestations scéniques des moments captivants d’une rare intensité. C’est cette trajectoire, nourrie de fierté et d’audace, qui l’a conduite à fonder le groupe LOUMSA, symbole d’une fusion entre les sonorités ancestrales et les rythmes modernes. La musique d’Astou Seck n’a pas de frontière. Aussi faudrait-il écouter son dernier EP pour s’en rendre compte. C’est un mélange de mélodies qui unit les cœurs et transcende les cultures, avec des ‘‘instruments de heurt (…) qui affolent et produisent tous les rebondissements de la chair’’ – pour parler comme André Gide.
A LA UNE
SÉNÉGAL – Daddy Maky : Once Upon a Time in Africa, une voix puissante qui emballe

Le reggae a toujours été une musique de lutte, un cri du cœur pour la justice et la liberté. Avec Once Upon a Time in Africa, Daddy Maky & The Fighting Roots proposent un EP profondément ancré dans l’histoire et les réalités africaines. Le mélange des langues confère à cet opus de cinq titres une sonorité unique et singulière.
Un reggae roots de chez roots
Dans un registre très métissé, Maky Madiba Sylla, alias Daddy Maky, véritable troubadour urbain, est à la fois chanteur, cinéaste et militant. Né à Dakar, cet artiste d’une rare singularité, qui distille des textes poignants, se distingue par ses messages de révolte et d’espoir. Fort d’une riche expérience dans le domaine de la réalisation, notamment avec ses documentaires sur Laba Sosseh et Amath Dansokho, il allie musique et engagement politique pour transmettre une parole forte et sincère. Avec Once Upon a Time in Africa, Daddy Maky s’est associé aux Fighting Roots pour offrir un reggae roots dancehall à la croisée des influences jamaïcaines et africaines. Cet EP de cinq titres – un cocktail explosif – est un véritable voyage à travers les luttes et les espoirs d’un continent trop souvent relégué à la marge.

Daddy Maky, Cinéaste-Chanteur
Un EP qui déménage
Once Upon a Time in Africa puise largement dans la musique africaine. À travers ses tambours traditionnels et son mélange de langues (wolof, bambara, anglais et une touche de français), chaque titre se pare d’une sonorité unique. Mais c’est surtout par ses grooves soul que Daddy Maky se démarque. Jamais tranquille, il s’emballe toujours. Sa voix puissante nous plonge au cœur du reggae roots. Dès le premier morceau, Time Fi Revolution (en anglais), l’EP donne le ton. Portée par des rythmes percutants et une voix déterminée, cette chanson est un appel au réveil des consciences africaines. Puis vient Un seul et même peuple (en dioula et en français), un hymne à l’unité africaine, rappelant que malgré les frontières, l’Afrique reste une et indivisible. Avec Ay Nan Ka Wûli (en bambara et en français), Daddy Maky délivre un avertissement puissant : “Lorsque l’Afrique se relèvera // rien ne sera plus comme avant.” Un brûlot engagé, qui résonne comme un cri de ralliement. Ensuite, Rudeboy inna Town (en anglais) nous plonge dans l’univers du reggae à l’état pur, avec une ode à la culture rasta et ses valeurs de rébellion. Enfin, Nitt Ku Ñul (en wolof et en anglais) offre une véritable leçon d’histoire sur les Africains, tout en servant de plaidoyer contre l’injustice. À travers ces cinq chansons, Daddy Maky ne se contente pas de dénoncer : il propose une vision fondée sur la mémoire, l’engagement et la solidarité des peuples africains.
Daddy Maky, chantre de la mémoire africaine
En plus d’être un reggaeman exceptionnel, Daddy Maky est aussi un cinéaste passionné par l’histoire et la culture africaine. Avec El Maestro Laba Sosseh, il a retracé la carrière du pionnier de la salsa africaine, mettant en lumière l’influence de cet immense artiste à travers le continent et au-delà. Son documentaire Amath Dansokho revient sur la vie d’un militant infatigable, engagé pour la démocratie au Sénégal. Son engagement ne se limite pas à l’écran. En 2022, lors d’un concert à Mulhouse, il appelait publiquement à la libération d’Ousmane Sonko, emprisonné sous la présidence de Macky Sall. Plus qu’un artiste, Daddy Maky est un combattant, un porte-voix de la justice sociale.
Once Upon a Time in Africa, dans les bacs le 14 février
Avec Once Upon a Time in Africa, Daddy Maky et The Fighting Roots livrent un véritable cri du cœur, un manifeste musical. Fidèle aux racines du reggae, l’artiste transmet un message d’éveil des consciences et de résilience, sans oublier de prôner des valeurs fondamentales comme l’amour – surtout celui du prochain. Sortie prévue le 14 février, cet EP sera disponible sur toutes les plateformes.
CINÉMA
MAROC – Le Maroc est à l’honneur à la 76e édition du festival de Cannes par Asmae el moudir

Maryam Touzany, en tant que membre du jury officiel du 76e Festival de Cannes, jouera un rôle clé dans l’évaluation et la sélection des films en compétition. En tant que membre du jury, elle apportera son expertise, son point de vue et son jugement éclairé pour déterminer les lauréats dans différentes catégories. La participation de Maryam Touzany en tant que membre du jury souligne l’importance de la diversité et de la représentation dans le processus de sélection du Festival de Cannes.
Les 4 films soutenus par les «Ateliers de l’Atlas» sélectionnés :
1.Asmaa EL MOUDIR – La mère de tous les mensonges :
Ce film, réalisé par Asmaa El Moudir, est présenté dans la sélection officielle du 76e Festival de Cannes. « La mère de tous les mensonges » explore les thèmes de la vérité, de la manipulation et des conséquences qui en découlent. Le film plonge les spectateurs dans une histoire captivante où les mensonges d’une mère ont un impact profond sur la vie de sa famille et de son entourage. À travers une narration puissante, le film aborde des questions universelles sur l’intégrité, la confiance et la responsabilité.
2. Faouzi BENSAIDI – Déserts :
« Déserts », réalisé par Faouzi Bensaidi, est un autre film marocain sélectionné dans la catégorie officielle du Festival de Cannes. Ce long métrage explore les thèmes de l’isolement, de la quête d’identité et de la recherche de sens dans un monde moderne complexe. Le film suit le parcours d’un protagoniste confronté à des déserts physiques et émotionnels, luttant pour trouver sa place dans un environnement en constante évolution. Avec des paysages magnifiques et une réflexion profonde sur l’existence humaine, « Déserts » promet une expérience cinématographique intense et introspective.
3. Kamal LAZRAQ – Les Meutes :
« Les Meutes », réalisé par Kamal Lazraq, est un film marocain sélectionné dans la catégorie officielle du Festival de Cannes. Ce film aborde des thèmes sociaux et politiques contemporains en explorant les dynamiques de groupe et les mouvements collectifs. À travers une narration puissante et provocatrice, le réalisateur met en lumière les tensions, les aspirations et les luttes qui émergent au sein des meutes, symbolisant ainsi les dynamiques sociales complexes de notre époque. « Les Meutes » offre une réflexion profonde sur la nature humaine, les aspirations individuelles et le pouvoir des mouvements collectifs.
4 .Zineb WAQRIM – Ayyur :
« Ayyur », réalisé par Zineb Waqrim, est un autre film marocain présenté dans la sélection officielle du Festival de Cannes. Ce long métrage explore l’histoire d’une jeune femme confrontée à des traditions patriarcales et à des contraintes sociales dans un contexte rural. À travers son parcours de résilience et d’émancipation, le film aborde des thèmes tels que la liberté individuelle, l’égalité des genres et la quête de son identité. « Ayyur » offre une perspective unique sur les défis auxquels sont confrontées les femmes marocaines et la recherche de leur propre voix dans une société traditionnelle.

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