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AFRIQUE – Écrivains et artistes africains pour la célébration du 20e anniversaire de l’Union africaine

Rencontrez les écrivains et les artistes visuels africains choisis pour contribuer à la célébration du 20e anniversaire de l’Union africaine. Les cinq écrivains sélectionnés seront hébergés à la Bibliothèque de l’Afrique et de la diaspora africaine (LOATAD) à Accra, au Ghana
Dans le cadre du Programme de résidence d’artistes AU20, dix (10) écrivains et artistes visuels africains ont été sélectionnés pour contribuer, grâce à leurs idées créatives, aux célébrations des 20 ans de l’Union africaine.
L’appel à candidatures lancé à l’échelle continentale sur le thème AU20 « Notre Afrique, notre avenir », a attiré près d’un millier de candidatures, dont 10 ont été sélectionnées pour le Programme de résidence d’artistes et d’écrivains AU20. En réponse à l’appel, 392 candidatures ont été reçues pour la résidence d’écrivains et 602 pour la résidence d’artistes.
Dans le cadre du Programme de résidence, les cinq écrivains sélectionnés seront hébergés à la Bibliothèque de l’Afrique et de la diaspora africaine (LOATAD) à Accra, au Ghana, tandis que les cinq artistes visuels seront basés à la Loman Art House à Dakar, au Sénégal.
Pendant leur période de résidence, les artistes bénéficieront du temps et de l’espace nécessaires pour développer et mener à bien leurs projets. Tous seront suivis par un mentor et seront soutenus par des ateliers, des ressources et des activités organisées. Une présentation publique des œuvres réalisées par les artistes visuels pendant leurs trois semaines de résidence à la Loman Art House à Dakar aura lieu le 19 novembre. Les écrivains participeront à une résidence numérique suivie d’une résidence réelle de deux semaines à Accra. Ils présenteront leurs poèmes et nouvelles à la LOATAD à Accra le 26 novembre.
Les cinq écrivains sont les suivants :
Nour Kamel, poète et éditrice égyptienne, passionnée par l’exploration de la relation de son pays avec le continent africain. Son poème évoquera les facettes diverses et variées de l’identité africaine et la manière dont les Africains s’entrecroisent d’un État-nation à l’autre.
Sukoluhle Nyathi, écrivain créatif zimbabwéen, également éditeur et analyste de données, traitera dans une nouvelle de la libération économique de l’Afrique en tant qu’objectif unificateur pour le continent.
Tony Mochama, écrivain et journaliste kenyan, souhaite raconter une histoire africaine à la fois courte, futuriste et captivante qui transcende les frontières générationnelles et nationales sur le continent.
TJ Benson est un romancier nigérian primé ; il écrira une nouvelle évoquant les structures alternatives qui ont vu le jour à travers le continent en réponse au Covid-19 et comment celles-ci peuvent apporter de l’aide en prévision des futurs événements mondiaux.
Musih Tedji Xaviere, est un écrivain camerounais primé ; dans la nouvelle futuriste qu’il écrira, l’Afrique sera présentée comme une superpuissance mondiale.
Les cinq artistes visuels sont les suivants :
Eza Komla est un artiste multidisciplinaire togolais qui, à travers son travail, explore le changement climatique et récupère des déchets pour les transformer en œuvres d’art.
Ronald Odur, artiste ougandais primé, utilisera des plaques d’impression en aluminium, des fils de cuivre et des acryliques pour créer une sculpture exprimant la complexité des interactions sociales et politiques en Afrique.
Natnael Ashebir est un artiste visuel éthiopien qui utilise la peinture, l’art numérique, le dessin et la photographie pour explorer l’urbanisation et les structures sociales.
Lerato Motaung, artiste sud-africain, s’inspire de l’immatériel et combine le familier et l’imaginaire pour créer une évocation personnelle et intuitive de l’histoire du continent.
Senami Donoumassou, artiste béninoise, utilisera des photogrammes, des dessins et des installations protéiformes pour explorer l’identité, la mémoire, le patrimoine et l’histoire.
Organisé par l’Union africaine en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’initiative AU20 contient diverses initiatives visant à célébrer la mise en œuvre des mandats et des programmes de l’Union africaine au cours de ses 20 années d’existence.
Mme Leslie Richer, directrice de l’information et de la communication à l’Union africaine, a déclaré : « Le Programme de résidence d’artistes et d’écrivains AU20 est une composante passionnante de la célébration de l’histoire de notre organisation. Non seulement il met en valeur les voix de ceux que la société a chargés, au moyen de leur talent et de leur créativité, de préserver, célébrer et magnifier la diversité de notre culture et de notre patrimoine africains, mais il garantit également l’inclusion de la culture et du patrimoine dans l’Aspiration 5 du cadre de développement de l’Agenda 2063 pour l’Afrique, qui vise à construire « une Afrique dotée d’une identité culturelle forte, d’un patrimoine commun et de valeurs et d’une éthique partagées » ».
M. Jide Okeke, coordinateur régional du programme au PNUD Afrique, a déclaré : « Les conteurs et les créatifs contribuent au développement socio-économique. Ils nous rappellent notre histoire collective, reflètent les réalités actuelles et nous inspirent pour l’avenir. C’est pourquoi nous sommes heureux d’accueillir ces voix créatives dans le cadre des célébrations AU20. En favorisant le développement de la créativité, nous favorisons aussi le développement durable de l’Afrique. »
Le Programme de résidence d’artistes et d’écrivains AU20 produira une anthologie qui sera publiée et se terminera par une exposition au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie, afin que le travail des dix artistes puisse être vu par les chefs d’État et de gouvernement africains, par d’autres personnalités africaines et internationales, et par les citoyens et les visiteurs qui fréquentent le siège de l’UA.
Source : United Nations Development Programme (UNDP)
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GABON – Brice Oligui Nguema, plébiscité, lance la Ve République

À peine élu, Brice Oligui Nguema, anciennement président de la transition, veut engager le pays dans une profonde refondation institutionnelle. Après la création d’un nouveau parti, il compte nommer des vice-présidents et opérer des réformes électorales.
Une victoire attendue, une transition en mouvement
Brice Clotaire Oligui Nguema est arrivé, largement, en tête de l’élection présidentielle du 11 avril 2025. Selon les résultats annoncés par le ministre de l’intérieur, Hermann Immongault, aurait été élu avec 90 % des suffrages exprimés. Ce score, dirait-on, soviétique est à la mesure de la popularité acquise depuis le coup d’État du 30 août 2023, par lequel le chef de la Garde républicaine avait mis fin au règne de la famille Bongo. Après moins de deux ans à la tête de la transition gabonaise, Brice Oligui Nguema avait promis une rupture politique. Avec la suppression du poste de Premier ministre, le pouvoir exécutif est désormais centralisé à la présidence. Il ne voudra pas concentrer tous ces pouvoirs dans ses mains, à lui seul, aussi compte-il créer des postes de vice-présidents.
Deux vice-présidents
Avec l’adoption de plus de 1 000 textes normatifs dans la première année, pour rendre effectifs les principes de la nouvelle Constitution. Une réforme présentée par ses soutiens comme une rationalisation des institutions, dans un pays où le pouvoir était déjà, de fait, très concentré. Les deux vice-présidents qui seront nommés devront prochainement être désignés : l’un, protocolaire, sera le numéro deux de l’État ; l’autre sera en charge de l’action gouvernementale. Ce dernier devra avoir une grande expertise administrative et devra être un poids politique. Les noms de Joseph Owondault Berre et Raymond Ndong Sima circulent. Mais, rien n’est sûr.
Un nouveau calendrier
Le chantier politique ne s’arrête pas là. Une nouvelle loi sur les partis politiques, avec des critères plus stricts et un redécoupage électoral qui permettra d’organiser les élections législatives et locales dès août 2025. Toujours dans la perspective du rassemblement. Côté majorité présidentielle, la plateforme Rassemblement des Bâtisseurs (RdB) va se transformer en parti politique. Il entend rassembler les soutiens du président sans absorber les nombreuses composantes de la plateforme (84 partis, 4 200 associations, 22 000 adhérents individuels). Son coordonnateur, Anges-Kevin Nzigou, le présente comme une « matrice politique » destinée à structurer une future majorité. Cette initiative suscite toutefois des remous : Justine Lekogo, membre de la plateforme, a exprimé publiquement ses réserves, s’interrogeant sur la légitimité de cette transformation et le silence du président sur le sujet.
Une nouvelle République
Si la dynamique de refondation semble lancée, l’équilibre institutionnel reste à construire. La concentration des pouvoirs autour du président, même validée par les urnes et le référendum, interroge. La rupture avec l’ancien régime se mesurera à l’aune des actes : ouverture politique, indépendance des contre-pouvoirs, transparence électorale. Brice Oligui Nguema a désormais les mains libres. Reste à savoir s’il fera du Gabon une démocratie renouvelée, ou s’il perpétuera, sous une autre forme, l’héritage d’un pouvoir centralisé.
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CÔTE D’IVOIRE – ONUDI, un partenaire de taille dans l’économie ivoirienne

Le jeudi 3 avril, au Palais présidentiel, le Vice-Président ivoirien, Tiémoko Meyliet Koné, a reçu, le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), Gerd Müller. Les deux hommes, avec à leurs côtés, le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, ont parlé de la stratégie de relance d’une coopération vieille de plus de quatre décennies entre la Côte d’Ivoire et l’institution onusienne.
Un partenariat axé renforcé de l’innovation et l’inclusion
Le Vice-Président, M. Koné Meyliet, a échangé avec M. Müller sur les enjeux et les perspectives d’un partenariat renouvelé et qui sera surtout centré sur la transformation structurelle de l’économie ivoirienne. “La Côte d’Ivoire est une puissance économique régionale”, a souligné Gerd Müller. Aussi, les performances remarquables et la croissance soutenue du pays au cours de ces dernières années sont, selon le Directeur général de l’ONUDI, une dynamique qui mérite d’être soutenue par une coopération plus ambitieuse. C’est dans cette perspective qu’il a annoncé la signature prochaine d’un nouveau programme de partenariat dans des secteurs stratégiques : agro-industrie, énergies renouvelables et technologies innovantes. En effet, ce partenariat vise d’une part à renforcer la compétitivité du pays et d’autre part à répondre à un impératif social c’est-à-dire l’inclusion des jeunes dans le tissu économique. Toujours selon de Directeur Général de l’ONUDI : “Le développement industriel durable peut créer un monde sans faim, avec des emplois pour les jeunes et une énergie propre pour tous », a déclaré M. Müller, affirmant la volonté de l’ONUDI d’apporter des solutions concrètes aux défis globaux.
La jeunesse ivoirienne, moteur d’une transformation économique
Le vendredi 4 avril, à la Foire Made in Côte d’Ivoire (FOMCI 2025), organisée au parc des expositions d’Abidjan, le Directeur général de l’ONUDI a rendu hommage à la jeunesse ivoirienne. Lors de ses visites dans les différents stands, M. Müller a salué “le dynamisme, la créativité et la modernité” des jeunes entrepreneurs, qu’il a qualifiés de “véritables acteurs de la transformation économique du pays”. Il été frappé par un fait qu’il n’à pas manqué de souligner : “la majorité des stands sont tenus par des jeunes entreprises. C’est le signe d’un écosystème entrepreneurial en plein essor”. Pour lui, cet élan doit être soutenu par des politiques publiques, afin de structurer, accompagner et pérenniser les initiatives des jeunes.
La FOMCI 2025 : cap sur l’avenir
Placée sous le thème “Cap sur la compétitivité et l’innovation”, la FOMCI 2025 s’est tenue du 2 au 6 avril, à l’initiative du ministère du Commerce et de l’Industrie,avec à sa tête Souleymane Diarrassouba. Cette édition a mis en lumière les nouvelles orientations économiques du pays. Et parmi ces orientations, l’innovation et l’entrepreneuriat apparaissent comme des leviers incontournables. M. Gerd Müller a rappelé avec force : “ L’ONUDI est la voix des plus pauvres au sein de la communauté internationale. Nous nous battons pour une solidarité réelle, pour des investissements massifs en faveur d’un développement durable, inclusif et équitable.” Dans un monde confronté aux défis climatiques, alimentaires et sociaux, la Côte d’Ivoire et l’ONUDI affichent une ambition commune : faire du secteur industriel un instrument de transformation profonde.
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CÔTE D’IVOIRE – Violence au Pôle Pénitentiaire d’Abidjan (PPA) : des détenus déchaînés

La rumeur d’une émeute au PPA, ex Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) courait dans la ville d’Abidjan toute la journée du 14 avril 2025. Un communiqué de la Direction de l’Administration Pénitentiaire vient de tomber : il y a eu des émeutes. Certes. À la clé, de nombreux blessés. Aussi, de nombreuses voix se sont élevées pour alerter sur l’équilibre fragile entre droits des détenus et autorité pénitentiaire.
Une énième émeute
Les récentes tensions survenues au Pôle Pénitentiaire d’Abidjan ont fait beaucoup de blessés. Il y a quelques mois de cela, c’était la prison de Bouaké, deuxième ville du pays, qui était en ébullition. Ce qui a commencé par des vandalismes s’est très vite transformé en une tentative manifeste de prise de contrôle de la prison par les détenus. Cette énième émeute a ravivé un débat crucial : celui de l’autorité de l’État à l’intérieur des murs des prisons ivoiriennes.
Un communiqué officiel prompt
Dans un communiqué officiel, du 14 avril 2025, l’administration pénitentiaire de la plus grande prison ivoirienne a confirmé que plusieurs installations ont été détruites par des détenus. En effet, ces derniers s’opposent à une nouvelle mesure réglementant la gestion des espaces communs. Cette réforme, appliquée dans le cadre de la lutte contre l’introduction et la circulation des drogues en milieu carcéral, visait à restreindre l’accès à la cour centrale, devenue un véritable carrefour de trafics de stupéfiants en tout genre. Selon le communiqué, aucun décès n’est à déplorer. Par ailleurs, douze blessés ont été recensés parmi les détenus. Selon le même communiqué, l’ordre a été rétabli grâce à l’intervention conjointe des agents pénitentiaires, de la Police et de la Gendarmerie.
Montée en puissance des gangs
Mais au-delà des faits, ce nouvel épisode de violence met en lumière un problème plus large que l’administration pénitentiaire peine à gérer. Déjà en février, des émeutes similaires avaient éclaté à la Maison d’Arrêt et de Correction de Bouaké. Le fait que ces émeutes se déclarent dans les deux grandes prisons du pays souligne quelque chose de très inquiétant, c’est-à-dire la montée en puissance de l’insubordination carcérale et les groupes d’hommes qui, à côtés des gardes, gèrent véritablement – ou devrions nous dire – font la loi dans les prisons du pays. Pour certains observateurs, cette situation résulte d’un déséquilibre croissant entre les droits accordés aux détenus et les moyens de contrôle laissés aux agents pénitentiaires. « Les libertés concédées, bien qu’essentielles dans un État de droit, finissent par conférer un pouvoir disproportionné à des détenus parfois organisés, capables de défier l’autorité pénitentiaire elle-même », déclare un acteur du milieu carcéral.
Garde pénitentiaire : un métier sous pression
Le métier d’agent pénitentiaire, souvent invisibilisé, apparaît aujourd’hui comme l’un des plus exposés, mais aussi des plus ingrats. Face à des populations carcérales de plus en plus nombreuses et difficiles à encadrer, ces professionnels réclament davantage que des communiqués : ils demandent une véritable revalorisation, comme cela se passe dans plusieurs secteurs au sein de l’administration du pays. Parmi les pistes évoquées : un retour clair de l’autorité aux mains du personnel pénitentiaire, leur association systématique aux décisions impactant la sécurité, et une meilleure protection administrative et juridique. Car aujourd’hui, beaucoup se disent livrés à eux-mêmes.
Une stratégie nationale de mise
Ces incidents, à répétition, révèlent un problème de fond : il faut pour pallier ces émeutes à l’avenir une stratégie pénitentiaire cohérente, nationale, fondée sur la fermeté, le respect de la hiérarchie et la restauration d’une autorité légitime. Il ne s’agit pas de nier les droits des détenus, mais de rappeler que ces droits doivent s’exercer dans le cadre d’un ordre républicain clair et respecté. En effet, la prison ne peut devenir un espace de non-droit. Cependant, elle doit rester un lieu de justice, de rééducation, mais aussi d’autorité.
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