ECONOMIE
AFRIQUE – Signature d’une convention de 4 millions de dollars entre la BAD et UNU Femmes (Par APO Group)

La Banque africaine de développement et ONU Femmes signent une convention de financement de 4 millions de dollars pour soutenir les femmes entrepreneures en Afrique de l’Ouest. L’accord de collaboration a été signé par Oulimata Sarr, directrice régionale d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et Marie Laure Akin-Olugbade à Dakar
Le Groupe de la Banque africaine de développement, à travers son Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (AFAWA), a signé le 27 janvier à Dakar, une convention de financement de quatre millions de dollars américains avec ONU Femmes pour soutenir l’accès des femmes entrepreneures aux marchés publics en Afrique de l’Ouest.
La convention de financement – la plus importante jamais signée par la Banque en faveur d’ONU Femmes– permettra d’améliorer l’accès des entreprises dirigées par des femmes aux marchés publics et le développement d’initiatives d’approvisionnement sensibles au genre, dans le cadre de programmes inclusifs de relance post-Covid-19 au Sénégal, au Mali, en Côte d’Ivoire et au Nigeria.
« La Banque africaine de développement est extrêmement fière d’avoir signé ce projet en partenariat avec ONU Femmes grâce au financement de l’initiative AFAWA, a déclaré Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale de la Banque pour la région Afrique de l’Ouest. Nous nous engageons à libérer le potentiel entrepreneurial des femmes et à les voir grandir. Nous sommes convaincus que ce projet à fort impact va offrir de grandes opportunités aux femmes entrepreneures au Sénégal et dans la région ».
L’accord de collaboration a été signé par Oulimata Sarr, directrice régionale d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et Marie Laure Akin-Olugbade à Dakar. Cette signature a eu lieu en présence du président du Groupe de la Banque africaine de développement Dr Akinwumi A. Adesina, en visite officielle au Sénégal, et du ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.
Les marchés publics représentent une part importante de la demande mondiale de biens et services – une industrie de plusieurs milliards de dollars représentant 15 à 30% du produit intérieur brut mondial. Cependant, les entreprises appartenant à des femmes n’ont accès qu’à 1 % des marchés publics. En Afrique de l’Ouest, les femmes sont sous-représentées en tant qu’entrepreneures accédant aux opportunités de marchés publics. Une étude d’ONU Femmes a révélé qu’au Sénégal, par exemple, moins de 10 % des femmes entrepreneures sont informées de la législation positive sur les marchés publics visant à accroître l’engagement des femmes, et moins de 5 % sont efficacement informées du processus et des modes de passation des marchés publics.
Oulimata Sarr a salué le partenariat stratégique entre ONU Femmes et le Groupe de la Banque africaine de développement. « Ce projet arrive au bon moment car les femmes entrepreneures doivent être soutenues pour la relance après la pandémie de Covid-19, a déclaré Oulimata Sarr. Les secteurs public et privé ont un rôle essentiel à jouer pour permettre aux entreprises appartenant à des femmes d’accéder à des contrats plus importants. En plus des interventions au Nigeria, au Mali, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, le projet va travailler avec les institutions régionales pour influencer les processus continentaux clés qui sont importants pour l’accès des femmes entrepreneurs aux marchés, tels que la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine. », a-t-elle déclaré.
Le projet vise à améliorer la législation et à améliorer les capacités des femmes à accéder aux appels d’offres publics – en veillant à ce que les femmes soient dotées de compétences techniques afin d’accéder aux opportunités de passation de marchés. Le projet contribuera également à atténuer l’impact de la crise sanitaire en aidant les petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes à améliorer leurs compétences pour gérer leurs activités en ligne, opérer à distance et ajuster leurs modèles commerciaux, y compris en explorant les possibilités d’innovation.
Dans le cadre de ce projet, ONU Femmes va travailler avec les agences nationales d’approvisionnement, les départements des petites et moyennes entreprises, ainsi qu’avec les femmes entrepreneures.
(Distribué par APO Group)
ECONOMIE
TOGO – La mine de manganèse de Nayega entre en phase opérationnelle

La présidence du Togo a annoncé que le projet d’exploitation de la mine de manganèse de Nayega, située dans la région des Savanes au nord du pays, entre dans sa phase opérationnelle. Selon un communiqué diffusé le 10 juin 2025, la production est prévue pour débuter fin juin 2025, avec un volume initial de 4.000 tonnes par mois, qui devrait progressivement doubler pour atteindre 8.000 tonnes par mois.
La société Keras Resources est le partenaire technique retenu par le gouvernement togolais pour mener à bien ce projet. Un communiqué de Keras, relayé par la présidence, détaille que l’entreprise a signé un accord de coopération en 2023 avec l’État togolais, propriétaire de la mine par le biais de la Société Togolaise de Manganèse (STM). Aux termes de cet accord, Keras percevra une rémunération de 1,5 % des revenus bruts de la mine durant trois ans pour ses services de conseil, ainsi que 6 % pour des services de courtage.
Les réserves de la mine de Nayega sont estimées à 8,5 millions de tonnes, ce qui permettrait une exploitation sur une période de 11 ans. Les autorités de Lomé saluent la contribution attendue de la mine au budget national, bénéfice qui devrait être renforcé par la gestion rigoureuse des revenus générés, comme indiqué par nos confrères d’Agence Afrique.
Avec une demande mondiale croissante pour le manganèse, notamment dans les alliages sidérurgiques et les technologies d’énergies renouvelables, le Togo cherche à s’affirmer comme un fournisseur incontournable de ce minerai stratégique. Ce positionnement pourrait jouer un rôle catalyseur pour l’économie nationale, toujours d’après les informations de l’Agence Afrique.
Source : senego
Crédit photo : Republicoftogo.com
CINÉMA
BURKINA FASO – Culture et tourisme : La 4e édition de Tunnel honore les bâtisseurs de l’ombre

Koudougou, le 31 mai 2025 (AIB) – La 4ème édition de Tunnel, cérémonie de distinction des acteurs culturels et touristiques de la région du Centre-Ouest, s’est tenue à Koudougou, samedi, a constaté l’AIB sur place.
Cet événement annuel, initié par Adama Badiel, vise à créer, selon lui, une plateforme de visibilité et d’accompagnement pour les artistes et professionnels du tourisme pour leur permettre de s’imposer sur les scènes nationales et internationales.
Le promoteur Adama Badiel a souligné l’importance de cette édition, placée sous le signe de la collaboration, de la reconnaissance et de la construction collective. Il a rappelé l’objectif fondamental du Tunnel : « mettre en lumière les talents culturels et touristiques du Centre-Ouest, ces femmes et ces hommes qui, souvent sans projecteur ni appui, nourrissent notre région de leur passion, de leur créativité, et de leur détermination ».
Cette année, l’événement a rendu un hommage particulier à ses partenaires, dont le soutien est jugé indispensable. Parmi les officiels présents figuraient Jean Noël Bonkoungou, représentant le ministre de la culture, patron de la cérémonie, El Hadj Inoussa Bagué, président du Patronat du Centre-Ouest, Franck Alain Kaboré, PDG du Cinéma Neerwaya, et Ali Bonkoungou, PDG de Salsabil Bâtiment, témoignant de l’engagement du secteur privé et public.
Malgré une légère réduction à cinq catégories en compétition cette année, due à un nombre limité de sorties d’albums et d’œuvres répondant aux critères, Adama Badiel a assuré que la catégorie « Tunnel d’Or » évoluera dès l’année prochaine pour élargir les opportunités tout en maintenant l’exigence de qualité.
Le promoteur a également lancé un appel aux bonnes volontés car, « nous avons besoin de vous pour bâtir un véritable écosystème où l’art, le patrimoine, le tourisme et la jeunesse peuvent s’exprimer, prospérer et inspirer ». Ce cri du cœur souligne le défi majeur du manque de ressources pour accompagner pleinement les lauréats et optimiser leur visibilité.
Plusieurs figures emblématiques du cinéma burkinabè, telles qu’Eugène Bayala (Oyou), Sawadogo Alidou (chef du Village de Kikideni), et Rasmané Ouédraogo (Razo), ont déjà été honorées lors des éditions précédentes.
Cette année, les lauréats côté artistique incluent Mr Baraka, Tasha, Yololo Junior, et KSB 80.
Dans le domaine culturel et touristique, des personnalités comme El Hadj Inoussa Bagué, Franck Alain Kaboré, Rasmané Ouédraogo, Boubacar Berewoudougou (Hôtel Pousga), Catherine Zoma (ISMK), et Salfo Dermé ont été distinguées, en plus d’hommages rendus à d’anciennes gloires de la musique burkinabè comme Pasteur Moussa Josué.
Adama Badiel a conclu en affirmant que « le Tunnel n’est pas un événement ponctuel. C’est un mouvement, une ambition, une passerelle entre ce que nous sommes et ce que nous pouvons devenir ». Un message fort pour l’avenir de la culture et du tourisme dans le Centre-Ouest.
Le représentant du patron, Jean Noël Bonkoungou, a rassuré le promoteur de Tunnel, du soutien du ministère.
Source : Agence d’information du Burkina
Crédit photo : Agence d’information du Burkina
AFRIQUE CENTRALE
GABON – Vers la fin du poulet surgelé importé en 2027

Le gouvernement gabonais a décidé vendredi d’interdire l’importation de poulet de chair afin de promouvoir la production avicole nationale et d’assurer la sécurité alimentaire, selon le communiqué final du conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema.
L’interdiction sera effective à partir du 1er janvier 2027, laissant ainsi un délai de 18 mois (1 an et 6 mois) aux acteurs du secteur pour se structurer, investir et se préparer à répondre à la demande nationale.
« Cette mesure vise à redonner toute sa place à la production avicole nationale, à stimuler l’investissement agricole, à réduire la dépendance alimentaire et à renforcer la balance commerciale », espère le gouvernement. Le Gabon espère favoriser également « l’émergence d’un tissu d’emplois ruraux, la montée en qualité des produits consommés localement et la création d’un écosystème économique autour de cette filière ».
Le gouvernement a également prévu un plan opérationnel détaillé qui devra être présenté dans un délai de 45 jours par les ministres en charge de l’Économie et du Commerce.
Libreville rêve de diminuer sa dépendance vis-à-vis des importations de volaille et renforcer la sécurité alimentaire du pays. Par ailleurs, la promotion de l’aviculture locale devrait avoir des retombées positives sur les zones rurales, en générant des emplois et en contribuant au développement d’un écosystème avicole dynamique.
Le poulet surgelé importé est l’aliment le plus consommé au Gabon du fait de son prix bas et de son conditionnement prêt à jeter dans une marmite.
« La star du congélateur« , c’est ainsi que les gabonais désignent le poulet surgelé parce qu’il est souvent l’unique aliment sinon l’aliment par défaut que l’on trouve dans le congélateur des familles gabonaises.
Le poulet et la viande surgelés sont généralement importés d’Amérique latine et d’Europe. Leur présence massive sur le marché a détruit la production locale.
Le conseil des ministres a également annoncé l’interdiction d’exporter le manganèse brut à partir du 1er janvier 2029. L’objet est de promouvoir le développement industriel local, créer des emplois et tirer un maximum de plu value de cette ressource dont le Gabon est le 2ème producteur mondial.
Sources : gabonactu.com
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