ECONOMIE
AFRIQUE – L’initiative Fashionomics Africa de la BAD lance un concours de mode durable d’un prix de 6 000 dollars

L’initiative Fashionomics Africa de la Banque africaine de développement lance avec ses partenaires un nouveau concours de mode durable. Les créateurs africains de mode durable et circulaire, lauréats de la deuxième édition du concours en ligne de l’initiative Fashionomics Africa de la Banque africaine de développement, recevront un prix de 6 000 dollars en espèces, des services de mentorat, des forfaits pour une nouvelle stratégie de marque et d’autres formes d’aides.
Fashionomics Africa, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour l’environnement, la Parsons School of Design, l’agence de conseil stratégique et de communication BPCM et la Fondation Ellen MacArthur, invite les marques de mode africaines à s’inscrire au concours en ligne sur la mode durable. Seront admissibles, les participants ayant déjà mis en œuvre des mesures respectueuses de l’environnement, de la durabilité et de l’économie circulaire. Le créateur ou l’équipe qui soumettra le « meilleur design durable » gagnera 3 000 dollars, ainsi que d’autres prix. Deux autres finalistes du concours remporteront chacun 1 500 dollars, ainsi que diverses aides.
Le concours met à l’honneur les marques africaines de mode qui feront évoluer la façon de produire, d’acheter, d’utiliser et de recycler les créations de la mode et qui encouragent un changement plus durable des modes de consommation.
La directrice par intérim du Département femmes, genre et société civile de la Banque africaine de développement, Amel Hamza, a déclaré : « La durabilité, c’est le présent, pas un futur lointain ni même un futur proche. C’est ici et maintenant, et il est vital d’ouvrir les yeux sur ce que l’industrie de la mode a déjà à offrir. En exploitant les ressources existantes du secteur, nous promouvons la circularité au niveau le plus fondamental ».
« Avec cette deuxième édition du concours Fashionomics Africa, la Banque africaine de développement veut continuer à mettre en lumière l’ingéniosité dont les créateurs de mode africains font constamment preuve en s’appuyant sur la force de leur culture et de leur patrimoine », a-t-elle ajouté.
L’industrie du textile et de la mode représente de 2 à 8 % environ des émissions mondiales de carbone. Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement, ce secteur est le deuxième plus grand pollueur industriel au monde après le secteur pétrolier. Cependant, cette industrie génère également de nombreux emplois, d’importantes recettes en devises et des produits essentiels au bien-être humain.
Le concours s’adresse aux entrepreneurs africains des secteurs du textile, de l’habillement et des accessoires, âgés de 18 ans et plus, qui ont lancé des entreprises dans le domaine de la mode (avec un effectif maximum de 50 employés) et dont les créations durables ont été produites au cours des cinq dernières années. Les candidats qualifiés soumettront des photos de leurs produits, détailleront leur modèle économique durable et expliqueront en quoi leur startup est innovante et respectueuse de l’environnement.
Les éléments de durabilité et de circularité peuvent inclure les matériaux utilisés, le processus de création, des processus de production plus propres ou plus écologiques — y compris des méthodes d’expédition ou des moyens de réduire l’empreinte carbone.
Un jury de cinq personnes représentant la Banque africaine de développement et les partenaires du concours annoncera les trois finalistes d’ici le 22 mars 2022. Les œuvres des finalistes seront mises en ligne sur le marché numérique et sur l’application mobile Fashionomics Africa (https://bit.ly/3JwIRIe) et soumises au vote du public entre le 22 mars et le 7 avril 2022. Les votes seront clôturés le 7 avril à 23h59 GMT.
Outre le prix en espèces, la marque de mode gagnante recevra un certificat et se verra offrir l’opportunité de promouvoir sa création en participant à des événements en ligne et en partageant ses points de vue sur les principaux défis en matière de durabilité auxquels le secteur est confronté. Le gagnant aura accès à un réseau de professionnels des médias et d’experts du secteur et bénéficiera du mentorat et des possibilités de réseautage offertes par les partenaires du concours.
Pour en savoir plus sur le concours en ligne Fashionomics Africa ou pour soumettre une candidature, cliquez ici (https://bit.ly/3JwIRIe). Les candidatures devront être reçues avant le 1er mars 2022 à 23h59 GMT.
Fashionomics Africa est une initiative de la Banque africaine de développement qui accroît la participation de l’Afrique aux chaînes de valeur mondiales de l’industrie du textile et de la mode.
(Distribué par APO Group)
ECONOMIE
Électrifier l’Afrique – la BAD enclenche la vitesse supérieure

Après plus d’un siècle d’électrification chaotique, l’Afrique tente de rattraper son retard énergétique. Au Forum africain de l’énergie 2025 du Cap, la Banque africaine de développement a dévoilé une stratégie ambitieuse : raccorder 300 millions d’Africains d’ici 2030. Un défi colossal pour un continent où 600 millions de personnes vivent encore sans électricité.
Les leçons d’une histoire électrique manquée
L’histoire de l’électricité en Afrique raconte un paradoxe cruel. Dès 1860, l’Afrique du Sud présentait un prototype de lampe à arc et inaugurait le premier système télégraphique électrique entre Le Cap et Simon’s Town. En 1882, Kimberley devenait la première ville africaine à éclairer ses rues à l’électricité, devançant même Londres qui utilisait encore des becs de gaz.
Au Sénégal, Saint-Louis fut éclairée à l’électricité dès 1887 par l’ingénieur Hippolyte Vaubourg, avec la première centrale du pays mise en service en 1889. Ces pionniers laissaient présager un développement rapide. Pourtant, lorsque la majorité des pays africains acquirent leur indépendance au début des années 1960, les réseaux électriques demeuraient peu développés et se limitaient aux principales agglomérations, ainsi qu’à quelques centres industriels ou miniers. Les taux d’accès à l’électricité des ménages étaient alors minime.
Cette stagnation s’explique par la logique extractive coloniale. Durant la période de l’après Seconde Guerre mondiale, l’électrification ne cadrait pas avec les objectifs coloniaux centrés sur l’extraction des matières premières et le déploiement administratif. L’extension des réseaux se heurtait à la dispersion de l’habitat africain, aux niveaux limités de demande d’électricité des villages et à la faible capacité financière des ménages, rendant la solution en réseau coûteuse et peu rentable financièrement dans les zones rurales.
Une urgence devenue existentielle
Aujourd’hui, les chiffres révèlent l’ampleur du défi. Plus de 640 millions d’Africains n’ont pas accès à l’énergie, ce qui correspond à un taux d’accès légèrement supérieur à 40 %, le niveau le plus faible du monde. La consommation d’électricité par habitant en Afrique subsaharienne (Afrique du Sud exclue) est de 180 kWh, contre 13 000 kWh par habitant aux États-Unis et 6500 kWh en Europe.
Cette fracture énergétique handicape lourdement le développement. L’accès insuffisant à l’électricité cause chaque année des centaines de milliers de décès dus à l’utilisation de foyers à bois pour la cuisine ; entrave le fonctionnement des hôpitaux et des services d’urgence ; compromet les objectifs d’éducation et accroît le coût de la pratique des affaires.
Mission 300 : un plan de bataille inédit
Le 27ᵉ Forum africain de l’énergie (AEF 2025), qui se tient du 17 au 20 juin au Cap, s’impose cette année comme la rampe de lancement des initiatives phares de la Banque africaine de développement (BAD). L’institution y met en avant sa Mission 300 — un partenariat avec la Banque mondiale visant à raccorder 300 millions d’Africains au réseau d’ici 2030 — et annonce la sortie de l’édition 2024 de son Indice de réglementation de l’électricité (ERI).
Lancée en janvier lors du Sommet africain de l’énergie à Dar es Salam, la Mission 300 réunit aujourd’hui douze pays pionniers disposant de « Pactes nationaux pour l’énergie » détaillant réformes et investissements prioritaires. À elle seule, la BAD s’est engagée à assurer la connexion de 50 millions de personnes, en alignant financements et politiques publiques avec les gouvernements concernés.
La dynamique répond à une urgence démographique : avec 1,3 milliard d’habitants aujourd’hui devenant 2,5 milliards en 2050 selon les projections des Nations unies, ainsi que son taux d’urbanisation très élevé et son développement économique prévisible, les besoins énergétiques du continent vont fortement s’accroître dans les prochaines décennies. Dans le même temps, le continent abrite la population la plus jeune au monde (60 % de moins de 25 ans) ; mobiliser l’énergie propre pourrait créer jusqu’à 100 millions d’emplois nouveaux ou améliorés d’ici 2050, estiment les partenaires de la Mission 300.
Un bilan déjà impressionnant
Parmi les projets emblématiques : Benban en Égypte déploie 1,5 GW de solaire, représentant 20 % de l’objectif renouvelable national. Au Maroc, le méga-complexe Noor Ouarzazate éclaire plus de deux millions de foyers et évite 700 000 tonnes de CO₂ par an.
La BAD pilote en parallèle l’initiative Desert to Power pour déployer 10 GW solaires dans 11 pays du Sahel, ainsi que les guichets SEFA et FEI, spécialisés dans le financement des acteurs privés et des projets d’énergie propre à petite échelle.
Point d’orgue du Forum, le lancement officiel de l’Indice de réglementation de l’électricité aura lieu ce vendredi 20 juin. Publié tous les deux ans, l’ERI 2024 couvre 43 pays africains et cinq organes régionaux, évaluant la qualité des cadres réglementaires et identifiant les réformes prioritaires pour attirer investisseurs et opérateurs. Dans un secteur où la confiance réglementaire s’avère aussi cruciale que le financement, cet outil constitue un guide stratégique pour les gouvernements et les bailleurs.
L’institution parraine également le Youth Energy Summit (YES !), qui réunit plus de 4 000 jeunes professionnels et entrepreneurs afin de catalyser l’innovation et l’emploi dans le secteur. Comme le rappelle un billet de blog conjoint de la BAD et de ses partenaires, chaque nouveau raccordement doit devenir « un tremplin vers l’emploi et la croissance » pour la génération montante d’Africains.
Source : afrik.com
ECONOMIE
BURKINA FASO – L’ état reprend le contrôle de cinq mines d’or stratégiques

Ce dimanche 15 juin 2025, la communauté Niakhadou, venue du Mali, de la Gambie et de la Mauritanie, s’est réunie à Hamady Ounaré pour une journée culturelle placée sous le signe de la mémoire, de l’unité et de la transmission. L’événement, organisé par l’Association Tagadou Medemaade Kaffo, regroupant les jeunes de la grande famille des forgerons, a mis à l’honneur le rôle fondamental de ces artisans dans l’histoire et la culture Soninké.
Sous le regard attentif des anciens et au rythme des tambours et des chants traditionnels, femmes et jeunes vêtus de grands boubous indigo signature vestimentaire Niakhamala ont offert un spectacle vibrant, entre défilés, chants, danses et récits historiques.
Au cœur de la célébration, un retour sur l’héritage de Barâgo, village mythique considéré comme le berceau des forgerons dans l’ancien empire du Wagadou. Comme le rappelle Doudou Sakho dans ses écrits, « tous les forgerons disent venir de Barâgo », lieu symbolique dont la disparition aurait marqué le début de la dispersion des forgerons à travers l’Afrique de l’Ouest. En mémoire de cette cité ancestrale, les forgerons ont créé une danse identitaire appelée « Nanta », tandis que les griots ont composé deux airs de Gambéré connus sous les noms de « Barâgo » et « Nanta ».
Au-delà de la célébration, cette journée a été l’occasion de réaffirmer les valeurs fondatrices de la culture forgeronne : discrétion, solidarité, respect des anciens et fierté d’un riche patrimoine que l’on souhaite préserver pour les générations futures.
Source : lespharaons.com
ECONOMIE
TOGO – La mine de manganèse de Nayega entre en phase opérationnelle

La présidence du Togo a annoncé que le projet d’exploitation de la mine de manganèse de Nayega, située dans la région des Savanes au nord du pays, entre dans sa phase opérationnelle. Selon un communiqué diffusé le 10 juin 2025, la production est prévue pour débuter fin juin 2025, avec un volume initial de 4.000 tonnes par mois, qui devrait progressivement doubler pour atteindre 8.000 tonnes par mois.
La société Keras Resources est le partenaire technique retenu par le gouvernement togolais pour mener à bien ce projet. Un communiqué de Keras, relayé par la présidence, détaille que l’entreprise a signé un accord de coopération en 2023 avec l’État togolais, propriétaire de la mine par le biais de la Société Togolaise de Manganèse (STM). Aux termes de cet accord, Keras percevra une rémunération de 1,5 % des revenus bruts de la mine durant trois ans pour ses services de conseil, ainsi que 6 % pour des services de courtage.
Les réserves de la mine de Nayega sont estimées à 8,5 millions de tonnes, ce qui permettrait une exploitation sur une période de 11 ans. Les autorités de Lomé saluent la contribution attendue de la mine au budget national, bénéfice qui devrait être renforcé par la gestion rigoureuse des revenus générés, comme indiqué par nos confrères d’Agence Afrique.
Avec une demande mondiale croissante pour le manganèse, notamment dans les alliages sidérurgiques et les technologies d’énergies renouvelables, le Togo cherche à s’affirmer comme un fournisseur incontournable de ce minerai stratégique. Ce positionnement pourrait jouer un rôle catalyseur pour l’économie nationale, toujours d’après les informations de l’Agence Afrique.
Source : senego
Crédit photo : Republicoftogo.com
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