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BURKINA FASO

BURKINA FASO – Projet de révision de la constitution : Le CES et le Médiateur du Faso supprimés, le français ne sera plus la langue officielle

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Le Conseil des ministres de ce mercredi 6 décembre 2023 a adopté un projet de loi portant révision de la Constitution. Si ce projet est adopté à l’Assemblée législative, il consacrera la suppression du Médiateur du Faso et du Conseil économique et social (CES). La langue française ne sera également plus la langue officielle, mais une langue de travail.

L’adoption d’un projet de loi portant révision de la Constitution, telle est la principale information issue du Conseil des ministres. Comme implications incluses dans ce projet de loi, le ministre en charge de la justice, Rodrigue Bayala a indiqué que le français deviendra une langue de travail et les langues nationales passeront au statut de langues officielles.

Aussi, des institutions comme le Médiateur du Faso et le Conseil économique et social (CES) seront supprimées. Leurs attributions et missions seront confiées à une institution dénommée »Conseil national des communautés ». Selon le ministre en charge de la justice, cette nouvelle institution sera composée des leaders religieux, des coutumiers et des communautés à la base.

La mutation de l’Agence nationale de renseignement en Conseil national de sécurité, un organe qui sera constitutionnalisé et la suppression de la Haute cour de justice sont également des réformes contenues dans le projet de texte.

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BURKINA FASO – Une attaque terroriste d’ampleur vise la ville de Djibo, dans le Sahel

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La ville de Djibo, située dans la région du Sahel a fait l’objet d’une attaque terroriste dans l’après-midi de dimanche 26 novembre 2023. De très nombreux assaillants arrivés à moto et en voiture ont pris d’assaut le camp du groupement des forces antiterroristes et plusieurs sites stratégiques de la ville. Pendant plus de deux heures, ils ont tiré sur les populations, incendié et pillé tout ce qu’ils pouvaient. Pour le moment, pas de communication officielle sur le bilan de cette attaque.

Selon l’agence d’information du Burkina ce sont « près de 3 000 terroristes » qui ont attaqué la ville de Djibo. Des témoins sur place expliquent que les assaillants sont venus en très grand nombre et se sont attaqués aux points stratégiques de la ville, dont le camp du détachement militaire.
 
« Les combats ont été particulièrement violents au niveau du camp militaire », souligne l’agence d’information du Burkina. Pendant plusieurs heures, les assaillants l’ont occupé tout comme le reste de la ville. Une source sécuritaire révèle que « que des soldats sont tombés, toutes les armes collectives, toutes les munitions et les véhicules blindés emportés. ».
 
Une contre-offensive a été menée et « plus de 400 terroristes » tués, affirme l’agence d’information du Burkina. Un chiffre qui ne peut pas être vérifié de manière indépendante. Par ailleurs, l’agence ne mentionne pas d’éventuelles pertes et dégâts matériels, du côté des forces burkinabè.
 
Depuis plus de deux ans, la ville de Djibo est sous le blocus des groupes armés terroristes. Les habitants sont ravitaillés grâce à un pont aérien du PAM ou par les rares convois escortés pas l’armée du Burkina Faso. Ces convois font régulièrement l’objet d’attaque des groupes armés terroristes.

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BURKINA – Quinze civils tués dans des « attaques simultanées » ce weekend

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Quinze civils, dont trois supplétifs de l’armée, ont été tués dans des « attaques simultanées » de jihadistes présumés samedi 19 novembre 2023 dans l’est du Burkina Faso, a appris mardi l’AFP de sources locales et sécuritaires.

Ces « attaques simultanées et synchronisées » ont eu lieu dans deux quartiers de Diapaga, chef lieu de la province de la Tapoa, dans la région de l’Est, et ont fait quinze morts, a déclaré à l’AFP un habitant de la région, une attaque et un bilan confirmés par un représentant de la société civile de la province.

« Quinze personnes, dont trois Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée) et douze civils sont tombés sous les balles assassines des hommes sans foi ni loi », qui « ont mené cette attaque », indique dans une note écrite un porte-parole d’organisations de la société civile, Kondia Pierre Yonli.

« La population, dans le désarroi total, les a conduit à leur dernière demeure le dimanche 19 novembre au cimetière municipal de Diapaga », a-t-il précisé.

« En hommage à ces hommes tombés les armes à la main (…) une journée ville morte sera observée sur toute l’étendue du territoire communale de Diapaga ce mardi », a-t-il indiqué, en précisant que marchés, écoles « et tous les services publics resteront fermés ».

Confirmant l’attaque, une source sécuritaire a indiqué que « la riposte des forces de défense a permis de repousser les assaillants et d’en neutraliser plusieurs dizaines ». « Une opération aéroterrestre est en cours dans la région de l’Est et à déjà permis de neutraliser plus d’une cinquantaine de terroristes et de démanteler plusieurs de leurs bases », a-t-elle affirmé.

Depuis 2015, le Burkina est pris dans une spirale de violences perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda qui frappaient déjà le Mali et le Niger voisins.

Elles ont à ce jour fait plus de 17.000 morts civils et militaires depuis huit ans, dont plus de 6.000 depuis le début de l’année 2023, selon l’ONG Acled qui répertorie les victimes des conflits dans le monde.

Ces violences ont en outre entraîné le déplacement de plus de deux millions de personnes à l’intérieur du pays, selon le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (Conasur).

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BURKINA – Une douzaine de dissidents « réquisitionnés » dans la lutte antijihadiste, dénonce HRW

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Au moins une douzaine de dissidents ont été « réquisitionnés » au Burkina Faso pour « participer » à la lutte antijihadiste, a déploré mercredi 08 novembre 2023 Human Rights Watch dans un communiqué transmis à l’AFP, après des dénonciations similaires par des membres de la société civile du pays.

« Entre le 4 et le 5 novembre », les « forces de sécurité burkinabè ont notifié par écrit ou par téléphone au moins une douzaine de journalistes, d’activistes de la société civile et de membres de partis d’opposition qu’ils seraient réquisitionnés pour participer aux opérations de sécurité du gouvernement dans tout le pays », a écrit HRW.

Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a signé en avril un décret de « mobilisation générale » d’une durée d’un an, permettant si besoin la réquisition des « jeunes de 18 ans et plus » pour lutter contre les jihadistes.

Selon Ilaria Allegrozzi, chercheuse sur le Sahel pour HRW, le régime militaire « utilise » cette mesure « d’urgence pour réduire au silence la dissidence pacifique et punir ses détracteurs ».

Les personnes visées par les « réquisitions » sont « entre autres, Bassirou Badjo et Rasmane Zinaba, membres du groupe de la société civile Balai Citoyen », mouvement d’insurrection populaire qui avait mené à la chute de l’ancien président Blaise Compaoré en 2014.

HRW cite également Daouda Diallo, Secrétaire général du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), ainsi que « Gabin Korbéogo, président de l’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ), et les journalistes Issaka Lingani et Yacouba Ladji Bama ».

L’ONG ajoute que, selon plusieurs médias, un anesthésiste, Arouna Louré, avait lui aussi été « réquisitionné » le 6 septembre suite à la publication sur Facebook d’un « commentaire sur la réponse de l’armée à l’insurrection islamiste ».

« En ciblant des individus qui ont ouvertement critiqué la junte », celle-ci « viole les droits humains fondamentaux », signale l’ONG, qui indique que des journalistes « craignent d’être réquisitionnés » à leur tour.

Ce communiqué fait suite à des dénonciations similaires par des membres de la société civile burkinabè.

Le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MNDHP), la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) – un collectif de syndicats – et Le Balai citoyen s’étaient également indigné de « réquisitions » de personnes critiques du pouvoir.

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