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ECONOMIE

GUINÉE – Les autorités exigent le rapatriement des recettes minières

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Moussa Magassouba, ministre des Mines et de la Géologie de la Guinée, a demandé aux sociétés minières opérant sur le territoire guinéen de rapatrier 50% des recettes d’exportation. C’est une exigence du code minier en ces articles 184 et 185 que les sociétés minières rapatrient leurs recettes afin de dynamiser l’économie du pays. Cette mesure est entrée en vigueur depuis le 1er septembre 2023.

Dans l’émission « appels sur actualités » de RFI, le mercredi 6 septembre 2023, Karamo Kaba, gouverneur de la BCRG (Banque Centrale de la République de Guinée) s’est exprimé sur le motif de cette décision. Il a rappelé que le gouvernement n’a demandé qu’au moins 50% des recettes soient rapatriées alors que la loi prévoit 100%. Et que cela n’a rien de nouveau, ce n’est que l’application de la loi.

« La terre part de la Guinée et ne reviendra plus jamais. Lorsqu’elle doit revenir, elle revient sous forme d’aluminium, d’acier, bref de produit fini. Aujourd’hui, il n’y a pas de prix fixe de la bauxite. Le prix moyen est de 25 dollars la tonne. Ce qui est déjà beaucoup. Il faut comprendre que ça correspond à 25 cannettes de Coca Cola. Donc, si on continue comme ça, nous allons perpétuer la malédiction des ressources naturelles. D’où la volonté du colonel Mamadi Doumbouya de demander aux entreprises exportatrices de rapatrier une partie seulement de leurs recettes d’exportation afin de diversifier notre économie », soutient le Gouverneur de la BCRG.

Pour M. Kaba, l’économie guinéenne n’est pas que minière, « même si on parle de la Guinée comme étant un géant minier. C’est vrai que la Guinée a de la bauxite, de l’or, du fer, mais il faut avoir en tête que la Guinée a un potentiel agricole énorme ».

Il a rappelé qu’en 1957, la Guinée était considérer comme le grenier de l’Afrique de l’ouest. Comment le rapatriement des recettes de fera ? Karmo Kaba répond que toute entreprise minière par extension, « toute entreprise exportatrice aura l’obligation de procéder à des déclarations d’exportations au niveau des services compétents la DDE (Déclaration Descriptive D’exportation), DDI (Déclaration Descriptive D’importation et le guichet unique de commerce extérieur ».

Ensuite ces sociétés auront un délai de 90 jours pour rapatrier la valeur d’au moins 50% des devises des produits exportés via leurs comptes bancaires. « Les banques primaires qui sont la tutelle de la Banque Centrale de la République de Guinée doivent s’assurer de l’effectivité de ces rapatriements en devise et surtout informer la BCRG via un système de reporting ».

Création d’une commission de recouvrement

Il ajoute : « au niveau de la BCRG nous avons mis une commission de recouvrement de sommes à rapatrier. Nous allons piquer une pénalité à quiconque qui n’aura pas effectué son travail et libre à elle de répercuter sur le client si elle le veut ».

Le gouverneur de la BCRG a expliqué que l’importance de ce rapatriement des devises c’est que cela permettra la stabilité macro-économique. Dans la mesure où les devises rapatriées vont aider à stabiliser la balance de paiement et par extension la monnaie nationale contribuant ainsi à maintenir la stabilité macroéconomique et à éloigner la crise financière.

« L’objectif visé est de réduire la pauvreté parce que nous avons un taux de pauvreté élevé alors que nous avons les mines et plein de potentiel. En permettant une meilleure diversification de l’économie, ces recettes d’importations vont stimuler la création d’emplois dans le secteur du tourisme, dans l’agriculture », a ajouté M. Kaba.

Cela devrait améliorer le niveau de vie de la population et enfin le fait d’avoir beaucoup de devises à la banque centrale va aider à l’appréciation du franc guinéen. « Ce qui va constituer une sorte de bouclier anti-inflation pour la population guinéenne, ce qui sera bon pour le pouvoir d’achat », a conclu le gouverneur de la banque centrale. Rappelons que la production des mines représente 90% de l’exportation de la Guinée.

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SÉNÉGAL – Link Sunu Gaal : la diaspora sénégalaise pour une économie sociale et solidaire unie en Allemagne

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On assiste de plus en plus à l’émergence d’un mouvement économique social et solidaire de la part de la diaspora sénégalaise. C’est une forme d’entraide plus humaniste, à visage humain. Aussi, le 16 novembre 2024, Stuttgart a accueilli la toute première édition du “Salon Link Sunu Gaal”. Cette initiative, sous l’impulsion de l’Association International Business Conseil Invest (IBC INVEST) avait pour thème “Le retour de l’investissement productif de la diaspora allemande au Sénégal pour un Sénégal en progrès”. Et, ce fut une réussite. Cet événement, qui comptait plus d’une centaine de personnes, avait réuni des autorités locales, des experts internationaux, des entrepreneurs et surtout des membres de la diaspora sénégalaise prêts à investir au Sénégal, à bâtir un pont solide entre l’Allemagne et le Sénégal avec l’investissement comme clé de voûte suite à la rencontre du Directeur général de l’Apix SA, Bakary Séga Bathily.

Link Sunu Gala : sous le signe de l’investissement et de la solidarité
Avec des invités de marques comme Dirk Schoenberg, maire de Remseck, et aussi des leaders de l’association IBC INVEST, tels que le président international Ibrahima Badji et son secrétaire général, Salif Diedhiou, cet événement a connu un franc succès. Camille Bounama Sylla, conseiller spécial du président de la Sierra Leone, et Ibrahima Badji, consultant en développement durable, ont vraiment enrichi les débats en apportant leurs expertises ponctuées d’exemples précis. C’était du concret. En effet, l’intervenant a défini les missions prioritaires de l’association IBC INVEST, qui visent à renforcer l’économie sénégalaise et les liens avec la diaspora. En tête de liste de ces missions figure l’encadrement des futurs investisseurs. Cette action a pour but de faciliter l’insertion des jeunes dans l’économie locale sénégalaise. Ce qui va contribuer à lutter contre l’immigration irrégulière. En parallèle, l’association s’engage à créer des ponts entre les porteurs de projets et les investisseurs, qu’ils soient publics ou privés, en Allemagne ou au Sénégal. Enfin, elle promeut des projets communautaires, grâce à des initiatives économiques viables, en misant sur des approches innovantes telles que le financement participatif et les transferts de compétences. Cela va renforcer la solidarité et la coopération internationale.

Temps forts et discours marquants
Dans les différentes allocutions qui ont rythmé les interventions des uns et autres, il est apparu clairement que la clé du succès de cette initiative réside dans la collaboration et l’inspiration pour la diaspora sénégalaise. Cheikhouna Dramé président d’IBC Allemagne a ouvert la voie en appelant à une collaboration renforcée entre les membres de la diaspora et l’association, en s’inspirant des modèles de réussite d’autres communautés, telles que celle des Chinois. Ensuite, Camille Bounama Sylla a parlé de son parcours : une vraie résilience qui a captivé les personnes présentes. De sa condition d’immigré sans papiers jusqu’à devenir un consultant international reconnu jusqu’à son statut social actuel : que d’échelles – sociales – il a dû gravir. À la fin de son intervention, il a exhorté la diaspora à s’unir autour d’initiatives entrepreneuriales audacieuses. Enfin, Dirk Schonberger a conclu en saluant le leadership exemplaire de la diaspora sénégalaise dans sa commune tout en promettant son soutien indéfectible pour les prochaines éditions du salon.

Alliance IBC Invest et APIX : un pari gagnant
C’est durant les Jeux Olympiques de Paris 2024 que le président de l’Association Internationale Business Conseil Invest (IBC) et le Directeur Général de l’Agence de Promotion des Investissements et des Grands Travaux du Sénégal (APIX) se sont rencontrés, une étape décisive. Cette alliance stratégique, portée par un objectif commun de développement de l’investissement productif de la diaspora sénégalaise, se traduit par un engagement à tirer parti des conclusions issues de Link Sunu Gaal. Ces données serviront à assurer un suivi rigoureux des projets identifiés et à exploiter pleinement les opportunités. Cette collaboration témoigne d’une volonté partagée de maximiser les retombées économiques des initiatives de la diaspora pour un impact durable sur l’économie sénégalaise.

Le Sénégal, à l’ère du numérique
Au cours des trois conférences, l’une a particulièrement séduit les participants : l’intervention de Narcisse Nasser Badjim qui a parlé du devenir du Sénégal à l’ère du numérique. Après avoir souligné le rôle des technologies dans l’optimisation des investissements et l’importance de l’intégration de l’économie sociale et solidaire (ESS) dans les collectivités territoriales sénégalaises, il a donné la parole à Mambaye Thiam qui a parlé des clés du succès et des défis à surmonter pour investir efficacement au Sénégal. L’IBC INVEST, a, pour sa part, détaillé ses actions dans l’ESS, qui mettent en avant le renforcement des collectivités territoriales grâce à des partenariats avec la diaspora. Ce qui, selon lui, passe par la formation des acteurs locaux aux nouvelles tendances entrepreneuriales et numériques. Et surtout, il faut trouver un moyen pour faciliter le financement de projets communautaires à fort impact social.

Link Sunu Gaal, un modèle d’économie sociale et solidaire
S’il y a une chose à retenir de ce forum, c’est cette question cruciale : quel est le rôle de la diaspora sénégalaise en Allemagne dans le développement de l’économie sociale et solidaire (ESS) ? Les intervenants y ont apporté des réponses claires et engageantes. En effet, les initiatives présentées visaient à encourager l’investissement productif tout en luttant contre l’immigration irrégulière à travers la promotion de projets communautaires durables. Les conférences captivantes ont particulièrement souligné l’importance de l’intégration de l’ESS dans les collectivités territoriales sénégalaises. Grâce aux solutions innovantes proposées, ce modèle promet de revitaliser l’économie locale en mutualisant les compétences et les ressources, posant ainsi les bases d’un développement inclusif et durable.

Salon Link Sunu Gaal, une réussite
Outre les débats qu’à offert ce salon où un espace d’exposition regroupant des entreprises comme Allianz Assurance et BN2 Smart, il faut noter que ce premier Salon Link Sunu Gaal a eu un véritable succès, en ce sens qu’il a permis de consolider des liens qui se distendent du fait de la distance. Plusieurs participants ont salué une organisation qui allie vision économique et engagement solidaire. Tous les participants, unanimement, ont souhaité que la prochaine, prévue en Italie, à Offida, le 14 décembre 2024, attirera davantage de partenaires désireux d’investir au Sénégal. Avec une diaspora engagée et des alliés internationaux de qualité, le Sénégal s’affirme, sans nul doute, sur la voie de l’émergence.

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SÉNÉGAL – Link Sunugal Internationale : un atout pour l’autonomie et l’avenir du Sénégal

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Un vent d’espoir souffle sur la diaspora sénégalaise. Ce n’est ni le mistral, ni la tramontane. Porté par l’International Business Conseil – Invest (IBC), « Link Sunugal Internationale », dans un élan de solidarité et d’appartenance, se prépare à sillonner l’Europe afin de renforcer les liens entre la diaspora sénégalaise et les opportunités locales. Cet événement, parrainé par Camille Bounama Sylla, ambassadeur et président honoraire de l’association, se déroulera de novembre 2024 à mars 2025. Un quintette de villes européennes s’inscrit dans une dynamique de soutien à l’entrepreneuriat sénégalais et de promotion de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS).

IBC, la clé de voûte
Fondée en 2019 par des passionnés, l’IBC, portée par un idéal commun, s’est imposée comme une structure pionnière en matière d’appui aux projets économiques de la diaspora. Fonctionnant comme une association à but non lucratif, cette organisation, forte de milliers de membres volontaires répartis aux quatre coins du globe, partage un intérêt commun : voir le Sénégal rayonner grâce à la force de ses propres fils et filles. L’association, en facilitant la création de réseaux et la mise en place de partenariats, accompagne les membres via le mentorat, l’accès à des experts industriels et des formations pour une meilleure gestion des entreprises.

Link Sunugal Internationale : un appel au financement alternatif
Plus qu’une simple tournée, Link Sunugal Internationale est un appel au financement et à l’autonomie financière. De Stuttgart à Paris, en passant par Offida, Madrid et Lisbonne, cette odyssée réunira des acteurs qui auront pour mission de canaliser les ressources de la diaspora pour impulser une dynamique de progrès au Sénégal, avec pour objectif de freiner l’immigration clandestine. L’univers digital du e-marketing et du e-banking sera largement exploré. Ce sera une opportunité de visibilité internationale pour les exposants, qui pourront, en plus de promouvoir leurs produits, développer des réseaux au-delà des frontières.

Un programme XXL : formations, rencontres et soirée de gala
Les journées débuteront par un accueil chaleureux, un échange de regards et de sourires. Chaque invité recevra les honneurs qui lui sont dus. Dans cette symphonie d’échanges et de savoir-faire, des thèmes cruciaux comme le financement de projets, la lutte contre l’immigration clandestine et les stratégies d’investissement seront débattus en profondeur. Une seconde phase, tout aussi importante, consistera en un partage d’expériences entre entrepreneurs sénégalais, avec l’intervention de l’APIX Sénégal, qui présentera des opportunités pour les investisseurs locaux et de la diaspora.

IBC, un réseau participatif efficace
L’IBC ne se contente pas de promesses ou de beaux discours. Elle a à son actif des réalisations, notamment une ferme à Diembering, qui s’étend sur seize hectares et combine formation agricole, aviculture et transformation de produits. Grâce à une subvention de 100 000 euros, cette ferme emploie plus de 500 jeunes et femmes, qui y sont formés pour devenir des moteurs de développement en vue d’un Sénégal autonome et prospère. À travers cette tournée, l’IBC dynamise et mobilise des fonds pour des projets socio-économiques concrets. La tournée Link Sunugal Internationale est une invitation à construire, main dans la main, un avenir autonome et solidaire pour le Sénégal. L’IBC invite chacun à écrire, ensemble, un nouveau chapitre pour le Sénégal.

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CÔTE D’IVOIRE – Le pays célèbre ses farines locales

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Ce 25 octobre 2024, à Abidjan, sous les hautes enseignes de Place Palmeraie, Place Marcory, Auchan Latrille et Hyper U Sococé, les effluves de pain fraîchement sorti du four et les arômes de soumbara s’entremêlent dans la fraîcheur des Grandes et Moyennes Surfaces (GMS). Entre chaudes senteurs et sauves de parfums, le Dr BAH-KONE Ranie-Didice, Secrétaire Exécutive du Conseil National de Lutte contre la Vie Chère (CNLVC), prenait son temps. Il n’y a rien de plus sacré que ces retrouvailles avec ces produits puisés de nos terres.

Une baguette de pain, toute une histoire
Pour cette cinquième édition du Festival des Farines Locales, il y avait foule, mais aussi une riche sélection de pains et de viennoiseries confectionnés à partir de farines locales : fonio, manioc, mil, soja, sorgho. Chaque passant a eu droit à sa bouchée, un sourire aux lèvres. Chaque morceau de pain raconte une histoire, du champ, dans les villages reculés, jusqu’à la confection par les mains expertes des boulangers, en passant par l’achat. Chaque arôme émanant de ces pains croustillants prend sa source au cœur des terroirs ivoiriens.

Octobre, Festival des Farines Locales
Ce festival s’inscrit dans le cadre de la cinquième édition du Mois du Consommer Local, initié par l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Chaque année, octobre devient un mois dédié à la mise en avant du patrimoine vivrier, où les habitudes de consommation se teintent d’une conscience renouvelée. En plus de leurs qualités gustatives, ces produits démontrent l’importance d’intégrer davantage de matières premières locales dans les habitudes alimentaires des Ivoiriens. En réduisant la dépendance aux produits importés, souvent onéreux, cette initiative pourrait contribuer à dynamiser et renforcer l’économie nationale.

Mois du Consommer Local, un atout pour la sous-région
Ce festival n’est pas unique à la Côte d’Ivoire : c’est une initiative de l’UEMOA. Ainsi, toutes les populations des États membres sont invitées à cultiver un art de vivre local, réduisant leur dépendance aux produits importés et bâtissant une économie régionale forte et résiliente. Pour Dr Ranie-Didice Bah-Koné, l’événement est une invitation à réinventer nos recettes, à renouer avec l’essence même de la terre qui nous nourrit : « Ce festival est un hommage aux recettes du pays. »

Pour une économie résiliente
Cette initiative de l’UEMOA vise à l’autonomie alimentaire de l’Afrique, afin de réduire sa dépendance à l’aide extérieure. Ce festival incarne les espoirs d’une sous-région prête à reprendre le contrôle de sa destinée avec ses propres ressources, à retrouver l’autosuffisance et à célébrer la richesse d’un continent aux ressources presque illimitées. Le Mois du Consommer Local et le Festival des Farines Locales ont démontré que la Côte d’Ivoire possède les ressources nécessaires pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Il suffit simplement de faire confiance aux talents et au savoir-faire de ses artisans.

FARINE

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