AFRIQUE DE L’OUEST
[URGENT] – Patrice Talon s’engage publiquement à ne pas briguer de 3e mandat et à transmettre le pouvoir en mai 2026 à son successeur !

C’est sans doute le point culminant de la seconde journée du sommet citoyen ouest-africain sur la bonne gouvernance, l’alternance et la démocratie à Cotonou. Comme annoncé hier (Campagne panafricaine sur la limitation du nombre de mandat présidentiel…), le chef de l’Etat béninois Patrice Talon a honoré de sa présence la deuxième journée. Et au-delà d’une simple présence, la bonne surprise, c’est que le Président du Bénin s’est engagé publiquement, ce samedi 10 juillet dans la salle bleue du Palais des Congrès de Cotonou, à transmettre le pouvoir en mai 2026 à la fin de son second mandat en 2026.
« (…) Je mesure la portée du relais et devant vous combien je vais m’engager, vous prendre à témoin pour passer ce relais, le troisième dimanche de mai 2026, à celui qui aura la confiance du peuple béninois », a déclaré solennellement Patrice Talon, dans son allocution de circonstance. Une annonce accueillie avec des ovations nourries de l’assistance formée en majorité de jeunes. Bien plus, il veut transmettre ce relais à son successeur pour perpétuer la tradition de l’alternance. « Je voudrais vous garantir que je demanderai une dérogation au protocole d’Etat pour que le symbole de l’alternance que vous venez de me remettre fasse partie des éléments du rituel de passation de charges », a-t-il déclaré, et d’ajouter : « J’en prendrai bien soin et je le transmettrai à mon successeur en lui disant de bien lire le chiffre 2 ».
Le relais dont parle le Président béninois, c’est un sceptre symbolisant l’alternance que lui ont remis les Universités sociales du Togo (UST), par les mains de leur Coordinateur, Prof David Dosseh. Ce témoin est fait de deux matières, l’ébène et l’or, produit par deux artisans, un ébéniste togolais et un bijoutier sénégalais, et contient 20 grammes d’or. Le 2 symbolise le nombre de mandat maximum défendu par la société civile présente à Cotonou.
Patrice Talon répondait en fait favorablement à une sollicitation de ce dernier lui demandant d’être l’incarnation de l’alternance politique dans l’espace CEDEAO, la problématique centrale ou la finalité de cette rencontre de Cotonou, tout en refusant d’être cité en exemple ou en donneur de leçon dans la promotion de cet idéal en Afrique de l’ouest. « Excellence, votre pays peut-il produire un vaccin contre cette pandémie ? » créée par le « virus du 3e mandat en Afrique ? ». « Pourriez-vous alors accepter ce témoin symbolique pour que Cotonou devienne la capitale de la limitation de mandat en Afrique ? », voilà les questions à lui posées par Prof David Dosseh.
En clair, Patrice Talon s’engage publiquement et solennellement à respecter la Constitution du Bénin, la limitation du mandat présidentiel y inscrite d’ailleurs en lettres d’or, de ne pas briguer de 3e mandat et donc de transmettre le 3e dimanche du mois de mai 2026 à son successeur qui sera élu. Cet engagement du Président béninois devant la jeunesse de la CEDEAO scelle la réussite totale de ce sommet citoyen organisé par les UST, le Centre de recherche sur l’Etat de droit en Afrique (CREA), la Coalition Tournons La Page (TLP) et autres partenaires.
Nous y reviendrons.
Source : Le Tabloïd
AFRIQUE
SÉNÉGAL – À Bissau, Le Pr Diomaye Faye plaide pour un partenariat solidaire avec la CPLP

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a participé ce vendredi 18 juillet 2025, à Bissau, à la XVᵉ Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP), à l’invitation de son homologue bissau-guinéen, le président Umaro Sissoco Embaló. Le chef de l’État sénégalais y était convié en qualité d’invité d’honneur, marquant ainsi une ouverture politique et diplomatique vers cet espace lusophone.
Dans son intervention, le président Diomaye Faye a réaffirmé l’ambition du Sénégal de tisser des liens renforcés avec les pays membres de la CPLP, notamment dans les domaines de la culture, de l’éducation, du commerce et de l’agriculture. Il a mis en avant l’intérêt d’un partenariat fondé sur des bénéfices réciproques et des valeurs partagées.
Insistant sur les enjeux cruciaux de la souveraineté alimentaire, le président sénégalais a lancé un appel à une mobilisation collective pour une transformation structurelle du secteur agricole. Il a plaidé pour l’innovation, la mise en valeur des terres, le développement des infrastructures de marché et un soutien renforcé aux petits producteurs, en particulier les femmes et les jeunes. Une vision alignée sur les axes majeurs du plan Sénégal 2050, dans lequel l’agriculture est érigée en pilier stratégique du développement national et continental.
Crédit photo : Présidence de la République du Sénégal
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Fin d’une ère : la France restitue sa dernière base militaire le 18 juillet

Le 18 juillet prochain, la France remettra officiellement au Sénégal la dernière base militaire des Éléments français au Sénégal (EFS), marquant ainsi la fin d’une présence militaire continue depuis l’indépendance du pays. Cette restitution symbolique et stratégique s’inscrit dans une reconfiguration plus large de la coopération de défense entre Dakar et Paris, désormais axée sur la formation, l’interopérabilité et le respect mutuel.
L’annonce a été faite par l’ambassadrice de France à Dakar et Banjul, Christine Fages, lors de la célébration de la fête nationale française, en présence de personnalités sénégalaises, dont le ministre directeur de cabinet du président sénégalais, Mary Teuw Niane. « Conformément aux orientations établies dès 2022 par le président Macron, la France va restituer au Sénégal les emprises militaires des Éléments français au Sénégal, dans quatre jours », a-t-elle déclaré.
Bien qu’elle ne l’ait pas nommée explicitement, la dernière base concernée est celle de Ouakam, un site stratégique qui incarnait la présence militaire française post-indépendance. Ce retrait parachève un processus amorcé depuis plusieurs mois. Le 1er juillet dernier, la station d’émission interarmées de Rufisque, utilisée depuis 1960 pour les communications sur la façade atlantique sud, avait été remise aux autorités sénégalaises.
Ce désengagement progressif, mené en accord avec les autorités sénégalaises dans le cadre du traité de coopération militaire signé en 2012, traduit une volonté politique clairement affirmée des deux États. En marge de la 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement, les présidents Bassirou Diomaye Faye et Emmanuel Macron avaient réaffirmé à Séville leur ambition commune d’un partenariat basé sur les intérêts mutuels et le respect de la souveraineté nationale.
Depuis mars, plusieurs autres emprises militaires, telles que Maréchal, Saint-Exupéry et Contre-Amiral Protet, ont également été restituées. La totalité des sites occupés par les EFS devrait être transférée d’ici fin juillet, conformément au calendrier convenu.
Pour l’ambassadrice Fages, cette reconfiguration n’est pas une rupture mais une évolution vers une relation « franche, équilibrée et assumée », recentrée sur les besoins actuels. Le nouveau partenariat militaire s’articulera autour de la formation et de l’interopérabilité entre les forces françaises et sénégalaises, avec une ambition de coopération plus technique et respectueuse des souverainetés.
Un séminaire intergouvernemental est prévu à Dakar avant la fin de l’année pour redéfinir les axes de cette nouvelle alliance stratégique, dans le sillage de la doctrine de transformation de la présence militaire française en Afrique, lancée par Emmanuel Macron en 2022.
Cette transition marque une page importante dans l’histoire des relations franco-sénégalaises, et plus largement dans le repositionnement de la France sur le continent africain.
Source : RTS
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Présidentielle 2025 : la CEI ouvre la voie au dépôt des candidatures

La Commission électorale indépendante (CEI) a officiellement ouvert la période de dépôt des candidatures pour la présidentielle prévue en octobre 2025. Du 25 juillet au 26 août, les prétendants au fauteuil présidentiel devront déposer leur dossier complet. Pour l’instant, deux hommes ont déjà annoncé leur candidature : Vincent Toh Bi Irié, ancien préfet d’Abidjan, et Antoine Tiémoko Assalé, député-maire de Tiassalé.
Mais cette ouverture du processus électoral intervient dans un climat tendu. Plusieurs personnalités majeures de l’opposition pourraient être écartées de la course. C’est le cas notamment de Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro ou encore Charles Blé Goudé. Des radiations liées à des procédures judiciaires nourrissent un débat politique intense. L’ancienne Première dame, Simone Gbagbo, et Pascal Affi N’guessan restent pour l’instant éligibles, et pourraient faire acte de candidature dans les prochaines semaines.
Côté pouvoir, le RHDP a désigné Alassane Ouattara comme son candidat, mais ce dernier n’a pas encore confirmé sa participation à l’élection. La question d’un quatrième mandat reste sensible, dans un contexte où la légitimité du processus électoral est déjà fragilisée par les exclusions contestées de certains leaders.
Alors que la liste électorale publiée le 4 juin exclut plusieurs figures historiques, l’échéance électorale s’annonce tendue. Entre espoirs de renouvellement et soupçons d’injustice, la Côte d’Ivoire s’apprête à vivre une nouvelle étape de son histoire politique.
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