A LA UNE
BURKINA – Une douzaine de dissidents « réquisitionnés » dans la lutte antijihadiste, dénonce HRW
Au moins une douzaine de dissidents ont été « réquisitionnés » au Burkina Faso pour « participer » à la lutte antijihadiste, a déploré mercredi 08 novembre 2023 Human Rights Watch dans un communiqué transmis à l’AFP, après des dénonciations similaires par des membres de la société civile du pays.
« Entre le 4 et le 5 novembre », les « forces de sécurité burkinabè ont notifié par écrit ou par téléphone au moins une douzaine de journalistes, d’activistes de la société civile et de membres de partis d’opposition qu’ils seraient réquisitionnés pour participer aux opérations de sécurité du gouvernement dans tout le pays », a écrit HRW.
Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a signé en avril un décret de « mobilisation générale » d’une durée d’un an, permettant si besoin la réquisition des « jeunes de 18 ans et plus » pour lutter contre les jihadistes.
Selon Ilaria Allegrozzi, chercheuse sur le Sahel pour HRW, le régime militaire « utilise » cette mesure « d’urgence pour réduire au silence la dissidence pacifique et punir ses détracteurs ».
Les personnes visées par les « réquisitions » sont « entre autres, Bassirou Badjo et Rasmane Zinaba, membres du groupe de la société civile Balai Citoyen », mouvement d’insurrection populaire qui avait mené à la chute de l’ancien président Blaise Compaoré en 2014.
HRW cite également Daouda Diallo, Secrétaire général du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), ainsi que « Gabin Korbéogo, président de l’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ), et les journalistes Issaka Lingani et Yacouba Ladji Bama ».
L’ONG ajoute que, selon plusieurs médias, un anesthésiste, Arouna Louré, avait lui aussi été « réquisitionné » le 6 septembre suite à la publication sur Facebook d’un « commentaire sur la réponse de l’armée à l’insurrection islamiste ».
« En ciblant des individus qui ont ouvertement critiqué la junte », celle-ci « viole les droits humains fondamentaux », signale l’ONG, qui indique que des journalistes « craignent d’être réquisitionnés » à leur tour.
Ce communiqué fait suite à des dénonciations similaires par des membres de la société civile burkinabè.
Le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MNDHP), la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) – un collectif de syndicats – et Le Balai citoyen s’étaient également indigné de « réquisitions » de personnes critiques du pouvoir.
A LA UNE
XIXᵉ SOMMET DE LA FRANCOPHONIE – La Francophonie, un espace d’influence
Les 4 et 5 octobre 2024, la France s’est transformée en épicentre culturel mondial. Elle a accueilli le XIXᵉ Sommet de la Francophonie, un événement qui ne s’était pas tenu en France depuis trente-trois ans. Ayant pour thème « Créer, innover, entreprendre en français », plus d’une centaine de délégations, dont plusieurs chefs d’États Africains, sont arrivées à Villers-Cotterêts et Paris pour promouvoir la langue française et aborder les grands enjeux contemporains tels que la politique, l’économie, le numérique et surtout la culture.
Sous le signe de la diversité linguistique et culturelle
Le 4 octobre, le président français Emmanuel Macron, son épouse et Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), ont reçu plusieurs personnalités au Village de la Francophonie au CENTQUATRE-PARIS, venues de divers endroits du monde et partageant la langue française. Ce fut une immersion unique dans la diversité culturelle francophone. Plus de 30 pays et régions du monde y étaient représentés à travers des pavillons, des spectacles et des performances, illustrant la créativité et la richesse des arts vivants des cinq continents ainsi que la vitalité et la pluralité des cultures francophones.
Des enjeux diplomatiques et politiques majeurs
Le sommet n’était pas uniquement un rendez-vous culturel. C’était également une plateforme politique majeure, car plus de 321 millions de personnes à travers le monde partagent cette langue. Emmanuel Macron, accompagné de Louise Mushikiwabo, a ouvert l’événement avec un discours enflammé à Villers-Cotterêts. Il a mis en avant la résilience et la capacité de réinvention de la langue française. « La Francophonie est un espace d’influence diplomatique qui nous permet d’embrasser les enjeux du siècle », a déclaré le président français, soulignant que la langue française est un outil de « résistance » et de « combat ». Fidèle à son style, il a employé des termes forts, tout en insistant sur le rôle de la Francophonie dans la défense de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, évoquant notamment le conflit en Ukraine et les crises au Proche-Orient.
Des institutions qui chancellent
Fondée en 1970, l’OIF regroupe 88 États et gouvernements et s’engage pour la promotion du français et la coopération internationale. Le sommet de cette année voit l’entrée de deux nouveaux membres, le Ghana et Chypre, renforçant ainsi la portée mondiale de l’organisation. Cependant, les tensions géopolitiques actuelles, notamment avec les pays sahéliens en proie à des coups d’État (Mali, Burkina Faso, Niger), sont également au cœur des discussions. Ces États, suspendus des instances de l’OIF, n’ont pas été invités à l’événement. Par ailleurs, le sommet aborde des sujets cruciaux tels que la régulation du numérique. En réponse à la propagation des discours haineux en ligne, l’OIF a lancé « l’Appel de Villers-Cotterêts », un appel aux géants du numérique pour bâtir un espace numérique plus sûr et diversifié.
Une francophonie en plein essor
Le nombre de locuteurs francophones pourrait connaître une croissance exponentielle, particulièrement en Afrique, où la démographie est en pleine expansion. D’ici 2050, ce chiffre pourrait atteindre 715 millions, plaçant la Francophonie au cœur des enjeux éducatifs et économiques mondiaux. Toutefois, cette ambition nécessite un investissement conséquent dans l’enseignement et le soutien à la langue française, notamment dans les pays en développement. Même si la Francophonie est parfois critiquée pour son manque de visibilité ou son influence limitée, Louise Mushikiwabo reste optimiste quant à sa capacité à faire « avancer les choses », malgré les défis.
Un rendez-vous international mémorable
L’année 2024 est une belle année pour la Francophonie. Après les Jeux Olympiques et Paralympiques, la commémoration du 80ᵉ anniversaire du Débarquement et la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, on peut affirmer que ces moments historiques renforcent l’importance de la langue française sur l’échiquier international. Afin de montrer que la Francophonie ne se limite pas à la langue française, plusieurs pays anglophones, comme le Ghana, ont été invités. Dans un monde résolument tourné vers l’usage de l’anglais, la langue française a encore de beaux jours devant elle.
A LA UNE
SÉNÉGAL – Mia Guissé enflamme le Casino de Paris : un concert d’anthologie
Le samedi 7 septembre 2024, c’est au milieu du plus vif succès, tout à fait d’enthousiasme, et en présence d’un public nombreux qu’une brillante soirée s’est déroulée au Casino de Paris. Un événement exceptionnel était à l’affiche : le premier grand concert de Mia Guissé, organisé par Boss +, la société de diffusion et de production de spectacles vivants. La diaspora sénégalaise, ainsi que de nombreux mélomanes, ont vécu un concert magnifique, ponctué par les apparitions d’artistes de renoms tels que Axel Merryl, Waly Seck ou JAHMAN X-PRESS… Pour ceux qui n’ont pas pu assister à l’événement pour des raisons indépendantes de leur volonté, voici les temps forts de cette soirée mémorable où le Sénégal a été célébré au cœur de Paris.
Une ambiance survoltée et un public conquis
Quand on parle d’un spectacle musical, c’est souvent l’artiste qui est mis en avant ; on parle peu de l’orchestre. Avant l’arrivée de Mia, le public a été ambiancé par l’habile qui a chauffé la salle avec la prestation énergique de Angie la Showkine. Ensuite, viendront le sympathique Seny Diop, star du mbalax, et le groupe Serigne Mor, qui vont le public en haleine avec ses percussions inégalées. Félicitations réitérées à Boss + , qui n’a pas lésiné sur les moyens pour faire ce ce concert une réussite.
Mia Guissé : une entrée royale et des duos inoubliables
C’est aux alentours de 21 heures que Mia Guissé fait son entrée dans la salle. Les applaudissements tonnent, et les jeux de lumière subliment son arrivée. Vêtue d’une tenue étincelante, elle commence avec « IDDA », ce titre célèbre qui a fait sa renommée. Le public adore. Les acclamations fusent. A chacune de ses chansons, puisées de son répertoire, la brillante étoile du Casino, de l’éclat le plus vif de sa voix, soulève les tonnerre d’applaudissements. Tout au long de la soirée, la chanteuse n’a cessé de surprendre, enchaînant les morceaux avec une maîtrise impeccable. Le spectacle gagne crescendo en intensité tour à tour quand les artistes invités se succèdent sur le podium. Le moment émouvant, c’est lorsque l’artiste invité Axel Merryl à la rejoindre sur scène. Ensemble, ils interprètent « Titulaire », un morceau déjà culte. L’alchimie entre les deux artistes est palpable. Le duo enflamme la salle. Mais ce n’est pas tout : Mia partage également la scène avec Waly Ballago Seck sur le hit « Confuse ». Il y a aussi des artistes comme Jahman X-PRESS qui, avec son style singulier, a contribué au show.
Des tenues spectaculaires
Mia Guissé éblouit non seulement par son talent, mais aussi par ses tenues à couper le souffle. Dès son entrée, elle attire tous les regards avec une robe blanche illuminée de guirlandes. Au fil du spectacle, elle enchaîne avec un ensemble en jean audacieux, composé d’un corset bustier et d’un pantalon aux détails originaux. N’oubliant pas ses origines, elle fait un clin d’œil à la culture peulhs en arborant un boubou traditionnel blanc, agrémenté de bijoux et d’accessoires.
Une carrière prometteuse
Mia Guissé a une fois de plus prouvé qu’elle était une artiste complète, aussi bien par son talent musical que par sa présence scénique. Ce concert au Casino de Paris, on espère, n’est qu’une nouvelle étape dans une carrière prometteuse. Et chapeau à Boss + qui réussit toujours à faire entendre aux Africains de la diaspora de la bonne musique africaine à Paris.
A LA UNE
AFRIQUE DU SUD – Le principal parti de l’opposition a lancé sa campagne
Ce samedi 17 Février à Pretoria en Afrique du Sud, le principal parti de l’opposition, l’Alliance Démocratique (DA), a lancé sa campagne électorale. Sept points sont annoncés par le chef du parti, John Steenhuisen, pour sauver le pays.
Ce samedi 17 Février, les partisans de John Steenhuisen étaient nombreux sur la pelouse des Unions buildings située près du siège du gouvernement. L’opposant John Steenhuisen en a profité pour présenter son programme en sept points pour « sauver l’Afrique du Sud ».
Devant une foule immense, John Steenhuisen a parlé des maux qui étouffent l’économie sud-africaine et qui ont provoqué une crise sociale. Il a également déclaré que son parti Alliance démocratique s’engage à réduire les taux de criminalité. Son ambition est de créer deux millions d’emplois, de mettre fin aux coupures intempestives de l’électricité qui paralysent le pays et de mettre en place un climat de cohésion sociale. Le plan détaillé de l’alliance Démocratiquei vise à apporter des solutions concrètes aux grands défis auxquels est confrontée l’Afrique du Sud.
John Steenhuisen a aussi mis l’accent sur la lutte contre la corruption. Il a appelé aux populations de voter pour le parti Alliance démocratique pour éradiquer la corruption qui a ruiné le parti au pouvoir depuis 30 ans.
Un message fort dans un lieu mythique qu’est les Unions buildings, siège du gouvernement de l’ANC (Congrès National Africain), parti au pouvoir depuis trois décennies.
C’est dans une ambiance festive avec le groupe “Les Confretis » que s’est terminée le meeting. Les leaders et alliés du parti démocratique ont rejoint John Steenhuisen sur la scène pour une photo de famille.
La date officielle des élections n’est pas encore annoncée mais l’alliance Démocratique est déterminée à faire entendre sa voix en ces périodes pré-électorales.
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