Home LITTÉRATURE CAMEROUN : La camerounaise Djaïli Amadou Amal lauréate du Goncourt des Lycéens

CAMEROUN : La camerounaise Djaïli Amadou Amal lauréate du Goncourt des Lycéens

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Djaïli Amadou Amal @Page facebook Djaïli Amadou Amal

Pour son roman intitulé « Les impatientes » paru aux Éditions Emmanuel Collas, l’écrivaine originaire du Cameroun, Djaïli Amadou Amal, a remporté le prix du Goncourt des lycéens le mercredi 2 décembre 2020. Dans son œuvre, la militante féministeelle y retrace les conditions des femmes au Sahel et les violences dont elles sont souvent victimes.

La cérémonie de remise du prix s’est déroulée exceptionnellement cette année par visioconférence en raison de la Covid-19. La lauréate, âgée de 45 ans, s’est dite satisfaite et garde un espoir pour l’avenir car les jeunes commencent à prendre conscience de certaines réalités sociales. 

L’auteure, elle-même a été mariée de force à l’âge de 17 ans, elle se dit rassurée par l’intérêt porté par les lecteurs à des sujets aussi sensibles que le mariage précoce, les violences conjugales physiques ou morales et la polygamie.

La lauréate est née à Maroua dans le département de Diamaré situé dans l’Extreme-Nord du Cameroun. Elle est la fille d’un père camerounais et d’une mère égyptienne.

Cet ouvrage qui retrace en partie sa vie, est une reprise de son roman publié au Cameroun en 2017 sous le titre de Munyal, un terme qui signifie “patience” en langue peule. Un roman pour lequel elle a également remporté le Prix Orange du livre en Afrique en 2019.

Très attachée à sa terre natale, le Cameroun, Djaïly Amadou Amal compte briser les tabous et dénoncer les injustices ainsi que les exactions qui y sont commises. 

Voici l’intégralité de son discours sur sa présélection pour ce rix prestigieux :

« Depuis ma présélection, le 15 septembre dernier, au prix Goncourt, le prix le plus prestigieux de la littérature française, j’ai vécu à ce jour des moments les plus haletants et des plus exceptionnels de ma vie littéraire. Une campagne qui m’a portée, étape de sélection après étape, à l’ultime marche historique pour la littérature camerounaise et africaine. Je remercie mon éditeur Emmanuelle Collas Galaade  et toute son équipe, ainsi que tous celles et ceux, de part le Cameroun, l’Afrique et le monde, qui m’ont accompagnée et soutenue dans ce périple O combien éprouvant mais exaltant. Ensemble nous avons écrit une page historique de la littérature camerounaise et africaine, qui est surtout la reconnaissance du combat central de mes convictions littéraires dévolues à la femme, mère de l’humanité. Ensemble nous avons porté l’espoir dans une nouvelle dimension, l’espoir d’un lendemain meilleur pour non seulement la femme, mais pour l’humanité entière. La flamme que nous avons allumée ne s’éteindra pas !

J’exprime par la même occasion une pensée à tous ceux et celles qui m’ont soutenue dans mon parcours, ainsi qu’à mes devancier(e)s, ces noms de la littérature africaine et internationale qui m’ont inspirée et qui, d’une façon ou une autre, ont forgé ma carrière d’écrivaine. »

Pour rappel, le prix Goncourt des lycéens est décerné par un jury national représentant 2000 lycéens ayant pris part à l’un des prix littéraires le plus productif en France. Un prix organisé par la Fédération Nationale d’Achat des Cartes (FNCA) et le Ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports.

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