GABON
GABON : Le parlement adopte la nouvelle constitution
Le projet de loi portant réforme de la Constitution du Gabon a été adopté par une écrasante majorité des parlementaires ce mardi 29 décembre 2020. Ledit projet, a été introduit par le président de la République gabonais Ali Bongo Ondimba le 15 décembre 2020. Il concerne la modification de l’article 13 de la Constitution sur l’intérim du président de la République en cas d’indisponibilité temporaire, et de l’article 78 qui désormais donne au chef de l’Etat une immunité à vie.
Les députés ont majoritairement dit « oui » au projet de loi modifiant les articles 13 et 78 de la Constitution gabonaise. Sur les 229 parlementaires présents, 204 ont été favorables à la proposition d’Ali Bongo Ondimba sans changer le moindre détail, et 25 ont voté “contre”.
Le gouvernement se réjouit du sens de la responsabilité des députés qui ont compris la portée des réformes. Désormais, avec ce projet de loi adopté à l’unanimité, en cas d’indisponibilité temporaire du chef de l’Etat, l’intérim du président de la République est assuré par le président du Sénat, celui de l’assemblée nationale et le ministre de la défense. De la même manière, le président de la République bénéficie d’une immunité à vie, ce qui suppose qu’il ne pourrait pas faire l’objet d’une poursuite judiciaire quelles que soient les fautes commises durant l’exercice de ses fonctions.
L’opposition trouve ces réformes inopportunes, sournoises, et les considère comme un vrai recul démocratique.
A LA UNE
GABON – Raymond Ndong Sima, opposant à Ali Bongo, nommé Premier ministre de transition
Le Président de la transition au Gabon, le général Brice Oligui Nguema, a nommé jeudi 07 septembre 2023 le Premier ministre de transition Raymond Ndong Sima, un économiste et opposant au président, Ali Bongo, renversé par les militaires il y a une semaine, selon un décret lu à la télévision d’État.
Raymond Ndong Sima, 68 ans, avait été Premier ministre d’Ali Bongo de 2012 à 2014, mais il s’était éloigné du pouvoir. Il accusait régulièrement le pouvoir d’Ali Bongo de mauvaise gouvernance, jusqu’à se présenter contre le chef de l’État aux présidentielles de 2016 et 2023. Cette année, il avait rejoint la plate-forme Alternance 2023 après s’être présenté et avait donc retiré sa candidature pour céder la place à un candidat consensuel, Albert Ondo Ossa.
Finalement mercredi 7 septembre, Raymond Ndong Sima a claqué la porte de la coalition, déclarant que la situation était « confuse depuis plusieurs jours » au sein du groupe. Il était donc libre de tout parti puisqu’à la base, c’est un candidat indépendant. Il n’est pas surprenant que la junte l’ait choisi.
Raymond Ndong Sima est d’abord un économiste, originaire du nord du pays. Il a fait une partie de ses études en France avant de rejoindre le ministère gabonais de l’Économie. Membre du parti présidentiel, le Parti démocratique gabonais (PDG), il décroche finalement un portefeuille en 2009, en devenant ministre de l’Agriculture, l’Élevage et la Pêche.
Rupture avec le PDG en 2015
Deux ans plus tard, il obtient aussi un siège de député. Raymond Ndong Sima est connu pour son tempérament vif. Il n’hésitait pas à critiquer le PDG, ce qui avait entraîné une rupture en 2015, année où il est passé à l’opposition. Depuis, c’était un critique virulent du régime d’Ali Bongo.
Au Gabon, le général Brice Oligui Nguema, qui a mené le coup d’État du 30 août contre un Ali Bongo à peine proclamé réélu, a prêté serment lundi 4 septembre en tant que Président d’une période de transition, dont il n’a pas fixé la durée, et au terme de laquelle il a promis des « élections libres ». Ce lundi, il avait aussi annoncé la formation d’un gouvernement de transition comprenant des personnalités de tous bords politiques.
AFRIQUE CENTRALE
GABON – Un général prend les rênes de la mairie de Libreville
Suite au coup d’État du 30 août 2023, la junte militaire dirigée par le général Brice Clotaire Oligui a annoncé la dissolution des institutions gouvernementales du pays. Dans le cadre de cette transition, un nouveau gouvernement provisoire sera bientôt nommé d’après les informations reçues ce 07 septembre 2023.
C’est dans cette perspective que le général de brigade Judes Ibrahim Rapontchombo a été désigné comme le nouveau chef de la capitale gabonaise, remplaçant ainsi l’ancien maire Christine Mba Ndutume, nommée par décret présidentiel en juillet 2021.
Le général Rapontchombo, précédemment gouverneur militaire en 2020, a pour mission de rétablir l’ordre au sein d’une institution secouée ces dernières années par de nombreux scandales financiers.
Il est à noter que le général de brigade Judes Ibrahim Rapontchombo sera épaulé dans cette mission par l’ancien chef du prytanée militaire, le commissaire-colonel Gaude Stive Okoumba, qui assumera le rôle de directeur financier. Cette équipe de militaires a déjà amorcé un nouveau chapitre dans la gestion de la mairie de Libreville, en effectuant un premier contrôle au sein de la régie financière de l’hôtel de ville.
Pour rappel, Âgé de 64 ans et au pouvoir depuis 14 ans, Ali Bongo Odimba a été déposé lors d’un putsch mené sans effusion de sang, moins d’une heure après que son camp eu proclamé sa réélection à la présidence dans un scrutin qualifié de frauduleux par les putschistes. Le coup d’État a été mené par le général Oligui, qui a rassemblé derrière lui tous les corps de l’armée et de la police, et suscité le ralliement de la quasi-totalité des partis de l’ancienne opposition et d’une partie de l’ex-majorité ainsi qu’un élan massif d’une population le remerciant de l’avoir « libérée » de 55 ans de « dynastie Bongo » au pouvoir.
Les autorités militaires ont promis de « remettre le pouvoir aux civils » à l’issue d’une transition dont la durée n’a pas été fixée, après avoir fait adopter « par référendum », une nouvelle Constitution qui devra être élaborée avec la participation de « l’ensemble des forces vives de la Nation » et qui débouchera sur des « élections libres et transparentes ».
A LA UNE
GABON – Une concertation autour de la plateforme Alternance 2023, ce dimanche
Initialement prévue vendredi, cette concertation est donc désormais programmée ce dimanche 03 septembre 2023. Et samedi, du côté d’Alternance 2023, on ne cachait pas les inquiétudes quant à la manière dont les militaires s’installent au pouvoir à Libreville.
Les responsables de la plateforme d’opposition joints par RFI restent sur la même ligne, derrière Albert Ondo Ossa : « On ne peut pas passer par pertes et profits les résultats du processus électoral, dit l’un d’eux. Il y a un vainqueur. Il n’y a pas de raison de créer un vide juridique. » En résumé : pas besoin de transition.
Même s’ils ne souhaitent pas s’exprimer au micro pour le moment, ces opposants s’inquiètent de la manière dont les militaires déroulent leur agenda. « Nous prenons acte du rôle qu’ils ont joué pour empêcher le désordre, mais nous ne sommes pas là pour légitimer ce coup d’État. (…) Il ne faudrait pas passer d’une dictature civile à une dictature militaire », poursuit notre interlocuteur.
Un autre responsable de la plateforme Alternance 2023 renchérit : « Nous entendons les promesses, mais c’est pour les caméras, ce n’est que de la communication (…) Si la société civile veut accompagner une transition, c’est son choix, pas le nôtre. » Ces responsables de l’opposition le redisent : pour eux, il faut « des discussions approfondies entre la junte et la plateforme », a minima un rendez-vous avec Albert Ondo Ossa. « Et ça, dit l’un d’eux, ça ne se passe pas devant les caméras ».
Pour Raymond Ndong Sima, il faut un nouveau scrutin
Si Albert Ondo Ossa multiplie les déclarations pour exiger un nouveau décompte des voix car il est convaincu d’être le vainqueur du scrutin, une voix dissidente se fait entendre au sein de l’Alternance. Pour l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, membre de cette plateforme, il faut oublier la dernière élection et organiser un autre scrutin sur de nouvelles bases, explique t-il au micro de notre correspondant, Yves-Laurent Goma.
« Il faut absolument reprendre toute l’élection après avoir corrigé les textes qui encadrent ces élections, de telle sorte que nous ayons une élection présidentielle à part, des élections législatives à part, des élections locales à part.
Pourquoi je suis hostile au décompte des voix ? Parce que le CGE [Centre gabonais des élections, NDLR] a eu entre les mains la totalité du matériel électoral, c’est-à-dire la totalité des urnes, qu’il les a convoyées sur les lieux où les élections ont eu lieu, vers les centres où on a fait la compilation. Et par conséquent, personne ne peut garantir que pendant cette période-là, les trois jours qui se sont passés, ils n’ont pas mis en conformité les résultats qu’ils donnent et les bulletins qui se trouvent dans les urnes, parce que vous vous doutez bien que s’attendant à un contentieux devant la Cour constitutionnelle, ils ont pu faire cette manœuvre. Alors c’est un risque que je refuse de prendre.
Non, mes amis vont comprendre qu’ils sont dans leurs rêves, parce que si vous avez quelqu’un qui triche, il ne triche pas à moitié. »
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