CULTURE
LES SÉNÉGALAIS ONT VOTÉ CE DIMANCHE 24 MARS 2024 ! – Magazine Sénégal Njaay – Senegal-njaay.com
Amadou Lamine Sall
poète.
Je suis allée voter !
J’ai admiré des Sénégalaises et Sénégalais de tous âges, des handicapés aux chancelants, venus accomplir leur acte citoyen !
Rien d’autre que paix, sérénité, citoyenneté, sourire et fraternité !Comme nous sommes loin du monde politique !
Comme nous sommes loin d’un Sénégal troublé, apeuré, déconstruit, menacé.
En regardant mes compatriotes aller voter, je me suis dit que ce pays était invincible, si grand et si beau !
Le monde entier était venu à notre chevet, nous suppliant de rester nous-mêmes comme depuis l’enfant de Djilor et de Joal !
Macky Sall nous quitte. Le prochain président de la Republique qui sortira des urnes de ce dimanche 24 mars 2024, au regard des candidats en lice, sera finalement l’élu de Dieu !
Certes, c’est le peuple sénégalais qui élit au suffrage universel ! Mais à voir ces nombreux aspirants au pouvoir, à découvrir leur formation de base au-delà de la politique sur les bulletins de vote, on se remet au Seigneur !
On vote, certes, mais celui qui sortira de là avec la majorité des Senegalais au 1er ou au second tour, aura eu forcément un coup de pouce du destin, c’est à dire de Dieu !
Le premier dieu avant l’Unique, est le peuple sénégalais ! Son vote décidera de notre avenir pour les cinq ans à venir.
Cela va aller vite, très vite.
2028, c’est déjà demain.
L’attente des Sénégalais n’est pas immense. Elle est presque insurmontable. Elle équivaut à la détresse, la déception, le désespoir du plus grand nombre parmi nous. Et cela ne veut nullement dire que le Chef de l’État n’a pas travaillé pour nous rendre heureux. Mettre tout sur le compte de l’échec ne serait pas juste ! Le temps à venir nous le démontrera !
La vérité, celle qu’affrontera le prochain élu à la tête du Sénégal, est qu’il ne résoudra pas en un mandat, l’innommable attente des Sénégalais et de sa jeunesse. Cette dernière aura d’ailleurs très fortement marqué cette élection présidentielle de mars 2024. Nous le verrons bientôt, en mal ou en bien, selon le camp de chacun.
Tous ont un mot à la bouche : il faut changer le système ! Mais personne ne définit ce qu’est le système, sinon montrer du doigt le règne du copinage, de la médiocrité, de l’inculture, de la corruption, de la fonction allouée et dont on n’a pas la compétence, de l’enrichissement illicite, de l’incommensurable pouvoir du prince, des serviteurs et des hyènes rôdant autour du palais et toujours bien servis.
Voilà ce que le plus grand nombre des Sénégalais appellent le «système !» Mais comment tuer ce système ! Comment en réinventer un autre au lieu de le cloner encore et encore ?
À regarder de près les coalitions qui se lient, se forment, s’allient et conduisent au pouvoir suprême, comment en extraire ceux qui ont déjà régné et qui sont à l’image du système décrié et honni avec lequel ils ont soupé et dormi ?
Les hommes politiques renaissent toujours ailleurs et sous d’autres habits ! Nous le constatons tous !Comment vouloir réformer le monstre décrié en intégrant encore et encore ceux qui, hier, en ont fait leur lit ? Voilà l’enjeu !
Le prochain hôte du palais de l’Avenue L.S. Senghor ne ressemblera pas ni à l’érudit et éclairé Sédar, ni au serein et tranquille Diouf, ni au possédé et généreux Wade qui ne croit qu’à Abdoulaye, ni au robuste et forcené bâtisseur Macky ! Le futur Président étonnera ! Puisse -t’il étonner comme son peuple reve qu’il étonne !
Les Sénégalais ont voté.
À voir ce peuple devant les urnes avec tant de paix, de sérénité, de fraternité, on ne peut qu’être fier d’y appartenir.
Le Sénégal étonnera toujours le monde ! Qu’ils rebroussent vite chemin ceux qui cherchent à pousser vers l’abîme ce peuple de sourates et de psaumes ! L’abîme sera plutôt et toujours pour eux !
Nous attendons le visage du choix fait par les Sénégalais ! Le temps lui sera compté d’ici 2029 ! Mais, qui qu’il soit, il est sénégalais donc des nôtres, choisi par nous pour nous conduire vers le savoir et la prospérité !
Notre première mission, tous ensemble, désormais unis autour du choix du plus grand d’entre nous, est de sourenir le Président élu, de lui laisser un confortable temps de grâce ! Il s’agit de notre avenir et de notre nouvelle foi en l’avenir.
Nous devons gouverner avec lui, c’est à dire prier pour lui et avant lui, déjouer les embûches sur sa route. Tout ce qui le touche nous touchera ! Le Sénégal est notre paupière !
Que Dieu garde chaque Sénégalaise, chaque Sénégalais ! Que chaque Sénégalaise, chaque Sénégalais, garde le Sénégal ! Ensemble, nous gagnerons !
Il semble désormais difficile, à partir de ce 24 mars 2024, de voir rempiler pour un second mandat un président de la République ! Il ne faudra pas seulement avoir beaucoup travaillé. Il faudra y avoir ajouté autre chose que le travail!
Quelque chose de nouveau s’est levé sur ce pays et cette « âme », cette sentinelle insaisissable veille. Elle n’a pas de nom.
En un mot, il s’agit de servir si fort et non de se servir pour que le mirage d’un second mandat apparaisse aux yeux du peuple sénégalais ! Cela est possible si l’équité, la justice, l’humilité, le partage, dominent les prébendes et le mode de vie publique des hommes qui nous gouvernent !
Le peuple Sénégalais ne demande rien d’autre que d’être entendu, respecté.
Quant à sa jeunesse, la voilà désormais imam, prêtre et prince. Elle ne demande pas à être entendue. Elle est déjà entendue ! Mais, nous la supplions d’aller à la rencontre des livres et de l’esprit ! C’est là que le Sénégal commence. C’est là qu’il sera le plus grand !
Alsall, ce 24 mars 2024.
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SÉNÉGAL – Au Centre Curial, Ombre Zion fait tout exploser
Le samedi 12 octobre 2024, au Centre Curial à Paris, ce fut un véritable régal vocal. Le reggaeman sénégalais Ombre Zion était en live. Doté d’une voix puissante, il a revisité son répertoire, un mélange de reggae imprégné de rythmes africains, avec un flow rapide et d’une grande clarté. Les artistes qui l’ont précédé en première partie ont assuré, préparant ainsi l’entrée de l’artiste principal, au plus près des émotions et du public. Récit d’une soirée inoubliable.
Samedi rasta
Ce samedi soir, par un étrange hasard, l’heure était au reggae. Tandis que Kadjeem donnait un concert à Abidjan, Ombre Zion faisait pleuvoir des notes intenses et rapides dans l’enceinte du Centre Curial à Paris. La scène était éclairée comme une chapelle ardente. Une dizaine de projecteurs rotatifs, placés au-dessus de la scène, inondaient de lumière un batteur, deux guitaristes, un choriste et les chanteurs. C’était tout. Ils se déplaçaient sans cesse, tels des morceaux d’un serpent coupé qui se cherchent. Au centre de cette armée de projecteurs, un spot direct et immobile éclairait le point focal de cette attraction nocturne : les artistes de la première partie et Ombre Zion.
Une affluence soutenue, sans être oppressante
Ce concert, programmé en plein week-end dans le 19e arrondissement et offrant une belle palette d’artistes, avait tout pour attirer du monde. L’affluence n’avait rien d’étonnant, car une énorme campagne de communication avait été menée sur les réseaux sociaux des semaines à l’avance. Le public est venu nombreux pour soutenir leur artiste. Même si nous n’étions pas à un record d’affluence, la foule présente rappelait celle des bals populaires, pleine de convivialité.
Les guests et le public survoltés
Avant l’entrée d’Ombre Zion, plusieurs artistes ont chauffé la salle. En tête de liste, dans l’ordre de passage, Aboubakrine Fall. Il fut accueilli comme s’il était l’artiste principal. Le public, débordant de joie, a hurlé d’émotion sous les notes envoûtantes de sa guitare rouge vif. Il n’y avait pas de setlist prédéfinie : chaque artiste interprétait son morceau à sa manière. Les smartphones ont vite été sortis des sacs pour immortaliser cet instant presque historique, les flashs rivalisant avec les projecteurs. Même enthousiasme lorsque les autres invités ont pris le micro : le jeune rappeur Nayah John, l’artiste engagée et féministe Dieya, la séduisante Astou Seck avec une chorégraphie à couper le souffle, et enfin Mystère. Puis, le clou du spectacle : Ombre Zion.
Ombre Zion électrise ses fans
Heure H. Lorsque Ombre Zion est monté sur scène, baigné dans une lueur ardente, une agitation extrême a saisi le public. Les fans étaient en délire, presque en transe. Si l’on pensait que l’artiste serait fatigué après les performances des invités, il n’en fut rien. Surpris par l’ambiance, il a enchaîné ses morceaux dans un style afroswing dont lui seul a le secret. L’intensité n’a cessé de monter jusqu’à l’interprétation de « Calendar », chanson éponyme de son EP sorti en 2023. À ce moment-là, la fusion entre l’artiste et le public était totale, ils ne faisaient plus qu’un. L’atmosphère était tellement survoltée qu’il était difficile de distinguer toutes les paroles. Mais Ombre Zion, concentré et professionnel, a poursuivi sans aucune interruption. À la fin du concert, une fan émue a confié : « Ça restera l’un de mes souvenirs inoubliables : voir Ombre et le toucher. » Un succès total !
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SÉNÉGAL – Mame Balla Mbow dégomme tout au Théâtre Daniel Sorano
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Ce spectacle, organisé par SHAHEIM Suarl, une agence de communication et d’événementiel réputée, a bénéficié d’une mise en scène de qualité. Au-delà des rires, le Mame Balla Show est aussi une invitation à la réflexion. Tout au long de la soirée, l’artiste a su habilement mêler humour et critique sociale. Il a abordé avec finesse des thématiques du quotidien sénégalais, tout en mettant en lumière des vérités universelles. Les spectateurs, de tous horizons – jeunes cadres, mères de famille, jeunes de banlieue, doyens – se sont reconnus dans les situations souvent cocasses, les personnages délurés et les anecdotes qu’il mettait en scène. Le public ne s’y est pas trompé : le Mame Balla Show est bien plus qu’un simple spectacle comique ; c’est un miroir tendu à la société sénégalaise. Avec sa verve et son sens aigu de l’observation, Mame Balla a mis en lumière les absurdités de notre quotidien et a posé un regard critique sur les dysfonctionnements au sommet de l’État ainsi que les défis sociaux auxquels le Sénégal est confronté.
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La scène est pour Mame Balla une rampe de lancement. Ses punchlines équivalent à des ogives – humoristiques. En effet, il aborde les questions de société avec une sincérité qui fait de lui un artiste à part. Qu’il s’agisse de la lutte contre la pénurie d’eau ou des campagnes pour plus de transparence dans les services publics, il met son humour au service de causes citoyennes, quitte à y perdre parfois des contrats. Qu’importe ! Il n’a en ligne de mire que son humour décapant. Par ailleurs, il ne cache pas son amour pour le club anglais Liverpool ! Sur les réseaux sociaux, certains commentaires le comparent à un “Ronaldinho” – humoristiquement parlant.
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SÉNÉGAL – Pape Diouf signe chez Believe Music
Enfin ! On peut le dire : un souffle nouveau portera désormais la carrière de Pape Diouf. L’horizon s’annonce radieux. L’icône sénégalaise du mbalax – cette musique vibrante puisant ses racines profondes dans le patrimoine culturel sénégalais – vient de sceller une alliance avec Believe Music, un géant mondial de la distribution musicale, spécialisé dans la monétisation et l’accompagnement des artistes sur les plateformes de streaming et les réseaux sociaux. Cette collaboration ouvre un nouveau chapitre pour le leader de la Génération Consciente, qui repousse sans cesse les frontières de la musique sénégalaise. Ce partenariat est une promesse pour cet héritier de la tradition griotique, désormais aux portes de la consécration mondiale.
De Siné-Saloum à Believe Music
Né à Dakar, dans l’écrin musical du Siné-Saloum, Pape Diouf s’est très vite révélé comme un artiste aux racines solidement ancrées dans la tradition. Issu d’une famille de griots, il s’impose en héritier légitime du mbalax, après Youssou Ndour. Dès ses débuts en 1998, sa voix, pleine de vitalité juvénile mais paradoxalement teintée de maturité, captive les foules. Ses premiers morceaux tels que Bèguè et Diofior marquent les prémices d’une carrière prometteuse. Ceux qui avaient l’oreille musicale prédisaient son ascension. En 2022, avec l’album Ecoutez, il atteint les sommets de la scène musicale ouest-africaine, conquérant une place parmi les icônes de la région. À travers ses ballades d’amour, ses odes à la tolérance et ses hommages aux traditions africaines, Pape Diouf rassemble des milliers de fans à travers le monde, bien au-delà des frontières sénégalaises. Sa voix transcende les continents, touchant les mélomanes d’Europe et d’Amérique. Aujourd’hui, en plus de sa carrière musicale, il s’engage dans des causes justes, notamment pour les personnes handicapées, et a été particulièrement actif dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola, un engagement salué par une distinction aux États-Unis.
Believe Music, la nouvelle odyssée
Avec cette collaboration, Pape Diouf gravit un nouvel échelon dans sa carrière, puisque Believe Music est un vaste réseau international de distribution musicale. L’auteur du légendaire tube Ton pied/Mon pied, très ému, a déclaré sur ses réseaux sociaux : « Je suis honoré d’annoncer ma signature chez Believe Music France. » Ce partenariat, symbole de maturité artistique, pourrait redéfinir les contours de son parcours, l’inscrivant sur une voie royale vers une reconnaissance internationale digne de son mentor, Youssou N’Dour. Il est à noter que Believe Music compte parmi ses artistes des talents comme Naps, Kalash Criminel et Heuss L’Enfoiré. La carrière de ces derniers, au sommet des charts mondiaux, démontre l’expertise indéniable de cette structure dans l’accompagnement des artistes.
Héritier du trône du mbalax ?
Si Pape Diouf refuse l’étiquette de “roi du mbalax”, l’amour et la ferveur de ses fans lui confèrent ce titre avec spontanéité. Surnommé déjà « le nouveau Youssou N’Dour », chaque concert de l’artiste devient une communion, une transe collective mêlant histoire et émotion. Ses compositions, bien que marquées par l’influence de son aîné, sont profondément personnelles, résonnant des échos de son enfance à Pikine, faubourg de Dakar empreint de défis et de rêves. Avec cette signature, on peut s’attendre à ce que Pape Diouf renouvelle le plaisir de chanter en nous offrant des textes encore plus profonds, abordant ses thèmes de prédilection : les amours déçues, les travers humains, et la nécessité de la tolérance. À 51 ans, Pape Diouf continue d’inscrire son nom parmi les grands. Nous espérons que cette nouvelle aventure aux côtés de Believe Music marquera le début d’une nouvelle ère pour ce digne héritier de la musique mbalax.
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