AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – » Il est temps que la France nous foute la paix » déclare Ousmane Sonko

Ousmane Sonko y est allé sans détour. Le leader de Pastef a accusé la France d’être en grande partie responsable des difficultés économiques et politiques de ses anciennes colonies. Face à la presse ce vendredi 2 juillet 2021, l’opposant sénégalais a exigé le retrait définitif de la France de la gestion des affaires publiques du Sénégal. « Il est temps que la France nous foute la paix. Il est temps que la France lève son genou de notre coup », a-t-il dit. Selon lui, le président de la République Macky Sall serait au service exclusif des intérêts du pays d’Emmanuel Macron.
Le député et opposant sénégalais, Ousmane Sonko, a rappelé la nécessité de la France de sortir de la gestion interne du Sénégal. Lors de sa déclaration face à la presse ce vendredi 2 juillet, il a insisté sur le fait que l’ancienne colonie est responsable des tensions récurrentes dans le continent africain. Il a toutefois précisé qu’il n’a rien contre le peuple français, mais qu’il dénonce l’ingérence inacceptable de la France dans le terrain politique de ses anciennes colonies, et surtout sur le choix des candidats présidentiables. « L’hypocrisie de cette France se vit et s’exprime tous les jours. Nous voulons qu’elle cesse de s’ingérer dans nos affaires. Que le peuple sénégalais ait le droit de choisir librement, et non parce que la France a choisi un candidat avec les méthodes qu’on connaît. », a-t-il affirmé.
Ousmane Sonko ne peut plus accepter que le continent africain soit l’objet d’une exploitation permanente et arbitraire par la République française. Pour lui, l’Allemagne, l’Espagne comme l’Italie avaient des colonies mais ces pays ne se mêlent jamais de la politique des nations qui étaient sous leur tutelle. Le candidat anti-système a du mal à comprendre pourquoi la France cherche inlassablement à avoir une mainmise sur ses anciennes colonies. « »Il est temps que la France prenne exemple sur ses voisins européens […] Il n’y a pas une ancienne colonie de la France qui est développée. La France ne va plus nous imposer un président. C’est fini. Nous ne sommes pas contre la France. Ce que nous refusons c’est l’exploitation. Nous voulons une coopération gagnant-gagnant. Sept siècles de colonisation et aujourd’hui de néocolonisation, ça suffit. », a martelé le candidat arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019.
Toutefois, l’opposant sénégalais âgé de 46 ans, reconnaît que les dirigeants africains en général et sénégalais en particulier ont une grande part de responsabilité dans les difficultés que rencontrent leur peuple. La corruption, la mal gouvernance, le détournement des deniers publics, le népotisme, sont autant de vices qui relèvent beaucoup plus de l’incompétence des gouvernants que d’une influence extérieure même si, rappelle-t-il, la France n’a rien fait pour que cela cesse. « La France n’est pas responsable du clientélisme, du détournement de denier public, de l’incompétence de nos leaders incapables d’identifier les priorités. Elle n’est pas responsable du bradage de nos ressources même si elle en bénéficie très largement. Tout ça est de la responsabilité de nos dirigeants. », a expliqué le leader de Pastef les Patriotes.
L’opposant sénégalais appelle le peuple sénégalais à un déclic total qui doit se traduire par une rupture avec les méthodes de gouvernance vicieuses qui ont conduit le continent africain à cet état d’indigence et de recul démocratique constant.
Ousmane Sonko a enfin interpellé la jeunesse qui a selon lui la lourde responsabilité de porter le changement pour une Afrique indépendante capable de gérer ses propres ressources et de sortir des calculs purement politiques dans l’unique but de se maintenir au pouvoir. « L’Afrique appartient aux africains et à personne d’autre. Il temps que l’on prenne notre destin en main« , a ajouté l’homme politique, optimiste sur l’avenir du continent.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Ousmane Sonko sonne l’alerte contre les divisions internes à Pastef

Le ton était ferme et sans détour. En marge de l’installation du Conseil national de Pastef, ce jeudi 10 juillet 2025 , le Premier ministre Ousmane Sonko a tenu à mettre les choses au clair : il ne tolérera aucune tentative de fragmentation au sein de son parti. « Des clans se forment dans les cercles dirigeants, au mépris des valeurs de Pastef. Cela, je ne l’accepterai pas », a-t-il déclaré devant une assemblée attentive.
Depuis l’arrivée au pouvoir du parti, Sonko dit observer une dérive chez certains responsables, qui sembleraient oublier les principes de solidarité et de discipline ayant forgé l’identité de Pastef. « Ils bombent le torse, créent des clans, mais sont incapables de gagner le plus petit hameau », a-t-il dénoncé, visiblement agacé par l’attitude de certains cadres.
Plus grave encore, il accuse un groupe bien identifié d’avoir tenu des réunions à Touba, dans le but de redessiner les équilibres internes du parti, en vue de l’élection présidentielle de 2029. Des manœuvres qu’il perçoit comme une trahison de la ligne politique originelle. « Ils veulent installer une hiérarchie parallèle, saboter la collégialité qui fait notre force », a-t-il averti.
Lui-même chef du parti, Sonko a tenu à rappeler qu’il n’a jamais encouragé de clan autour de sa personne, refusant toute logique de cour ou de favoritisme. « Je suis le chef de parti et je n’ai jamais eu de clan. Ceux qui cherchent à diviser Pastef pour se positionner doivent quitter les rangs. Que ceux qui ne s’y retrouvent plus s’en aillent », a-t-il tranché.
AFRIQUE
GUINÉE – Un an après, Foniké Menguè et Billo Bah restent introuvables

Un an jour pour jour après la disparition d’Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et de Mamadou Billo BAH, deux figures du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), Amnesty International et 25 organisations de défense des droits humains dénoncent unanimement un climat de terreur croissant en Guinée sous le régime militaire.
Elles appellent de concert à des enquêtes indépendantes et transparentes sur ces enlèvements et l’escalade des disparitions forcées. Le 9 juillet 2024, Oumar SYLLA et Mamadou Billo BAH, tous deux membres actifs du FNDC (issous en 2022), ont été enlevés à Conakry par des hommes armés non identifiés.
Douze mois plus tard, le mystère demeure entier quant à leur sort, plongeant leurs familles et la communauté des droits humains dans une angoisse persistante.
Amnesty International tire la sonnette d’alarme face à « l’augmentation inquiétante des disparitions forcées dans le pays », ciblant particulièrement les journalistes, les militants et les défenseurs des droits humains.
Ces cas, dont celui de Foniké MENGUE et Mamadou Billo BAH, sont perçus par les organisations comme des tentatives d’intimidation et de musellement de toute voix dissidente.
Malgré l’annonce d’enquêtes par le procureur général guinéen peu après les enlèvements de SYLLA et BAH, aucun rapport public n’a été communiqué à ce jour, alimentant les frustrations et les soupçons quant à la volonté réelle des autorités de faire la lumière sur ces affaires.
Les organisations signataires rappellent l’obligation de l’État de protéger ses citoyens et de garantir la justice pour les victimes de violations des droits humains.
Source : Walf
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Diomaye Faye attendu à Washington sur invitation de Donald Trump

Le chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a quitté Dakar ce matin pour une visite de travail aux États-Unis, à l’invitation de son homologue américain Donald Trump, a annoncé la présidence du Sénégal.
« À l’invitation du président Donald Trump, Son Excellence monsieur Bassirou Diomaye Faye a quitté Dakar ce matin à destination des États-Unis », précise le communiqué officiel, ajoutant que cette visite se déroulera les mercredi 9 et jeudi 10 juillet.
Donald Trump a annoncé qu’il recevrait à la Maison Blanche, à Washington, cinq dirigeants africains du mercredi 9 au vendredi 11 juillet. Outre le président sénégalais, il s’agit des chefs d’État du Gabon, de la Guinée-Bissau, du Liberia et de la Mauritanie.
Crédit photo : Présidence de la République du Sénégal
-
RELIGION1 mois .
CÔTE D’IVOIRE – Tout savoir sur la date de la Tabaski 2025
-
CULTURE2 semaines .
CÔTE D’IVOIRE – “Tout l’univers dans la tête” ou de tocard à héros de Kounda
-
BANQUE2 mois .
BAD : Le mauritanien Sidi Ould Tah prend les rênes de l’institution
-
ENVIRONNEMENT4 semaines .
RD CONGO – 77 morts, plus de 100 disparus après inondations et naufrages
-
AFRIQUE DE L’OUEST2 mois .
SENEGAL – Le dialogue national entre dans une phase décisive avec l’installation de trois commissions
-
AFRIQUE3 semaines .
SÉNÉGAL – Barthélémy Dias trace sa route, Khalifa perd son lieutenant : un nouveau paysage pour l’opposition
-
CULTURE4 semaines .
SÉNÉGAL – De Dakar à Paris : Mamy Victory et Defa imposent leur style
-
FOOTBALL3 semaines .
ALGÉRIE – L ’effondrement d’une tribune endeuille la fête du Mouloudia d’Alger