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BURKINA FASO – Une quarantaine de personnes dont des supplétifs de l’armée tuées

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Une quarantaine de personnes, dont des supplétifs de l’armée, ont été tuées le week-end du 29 mai 2023 dans l’ouest du Burkina Faso, lors de deux attaques de jihadistes présumés, ont indiqué mardi à l’AFP des sources sécuritaire et locales.

Samedi, « un convoi sécurisé » près de Bourasso, a été attaqué, selon un communiqué du gouvernorat de la région de la Boucle du Mouhoun. Une vingtaine de personnes sont mortes, « principalement des VDP » (supplétifs de l’armée), selon un autre responsable local. Dimanche, une vingtaine de personnes ont été tuées dans la même région dans une autre attaque, selon une source sécuritaire et un habitant.

Dimanche, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué que l’institut de Ouagadougou avait subi des « dommages importants », condamnant « avec la plus grande fermeté les violences contre nos emprises diplomatiques au Burkina Faso ».

Des affirmations sur les réseaux sociaux faisant état d’une protection accordée par la France au lieutenant-colonel Damiba ont participé à exciter la colère des manifestants pro-Traoré.

Elles ont été formellement démenties tant par Paris que par M. Damiba lui-même.

Quelques heures avant l’annonce de sa destitution vendredi soir, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté à Ouagadougou pour réclamer son départ, mais aussi la fin de la présence militaire française au Sahel, et une coopération militaire avec la Russie.

L’influence de Moscou ne cesse de croître dans plusieurs pays d’Afrique francophone ces dernières années, particulièrement au Mali et en Centrafrique.

Dimanche, outre l’ambassade, des manifestants se sont également rassemblés près du siège de la télévision nationale du Burkina Faso autour duquel le dispositif de blindés en place depuis vendredi a été allégé, avec trois véhicules, au lieu d’une vingtaine.

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Plusieurs centaines, réclamant la reddition définitive de M. Damiba, scandant des slogans antifrançais et brandissant des drapeaux russes, ont accompagné le cortège du capitaine Traoré à la télévision où il est allé pour l’enregistrement de son communiqué.

Couvre-feu levé

En début d’après-midi, de petits groupes de manifestants pro-Traoré étaient toujours présents sur plusieurs axes et places de Ouagadougou.

Depuis l’annonce vendredi soir par des militaires emmenés par le capitaine Traoré de la destitution de M. Damiba — lui-même arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en janvier -, la tension ne faiblit pas.

Samedi, ce dernier a clairement fait savoir qu’il n’entendait pas abdiquer, appelant les nouveaux putschistes «à revenir à la raison pour éviter une guerre fratricide dont le Burkina Faso n’a pas besoin dans (le) contexte » des violences jihadistes qui minent le Burkina Faso depuis 2015.

En dépit des tensions, les putschistes ont indiqué que le couvre-feu instauré vendredi de 21 heures à 5 heures (locales et GMT) avait été levé. Les frontières restent pour l’instant fermées.

Le lieutenant-colonel Damiba était arrivé au pouvoir en janvier par un coup d’État ayant renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’inefficacité dans la lutte contre les violences jihadistes.

Mais ces derniers mois, des attaques frappant des dizaines de civils et de soldats se sont multipliées dans le Nord et l’Est du Burkina Faso, où des villes sont désormais soumises à un blocus des jihadistes.

Depuis 2015, les attaques régulières de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI) ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.

       

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