CULTURE
CÔTE D’IVOIRE : Nin’wlou Ariel Ménélik Lao : « ECRITUDE, c’est environ une vingtaine de poètes sur scène »
Lao Lionel Alex dit Nin’wlou Ariel Ménélik Lao est un écrivain, poète/slameur ivoirien. Il est le président de l’École des Poètes de Côte d’Ivoire, une association qui prépare en ce moment un spectacle dénommé « Ecritude ». L’artiste nous en parle.
Présentez-nous l’école des poètes.
L’École des Poètes est une association de jeunes poètes, amoureux de la poésie créée en 2013 sous l’impulsion du Dr Félix Alain Tailly alors directeur du Centre National des Arts et de la Culture (CNAC). Pour lui, d’une part, il était plus que temps de donner un dynamisme nouveau à la poésie. Il s’agissait de rassembler des jeunes poètes et de leur donner une chance, une opportunité inespérée de s’exprimer et de partager. Toute chose qui départit la poésie de son caractère scolaire et punitif. D’autre part, privilégier autant l’écriture que la déclamation, faire sonner les lignes.
En clair, il s’agit pour nous de promouvoir la poésie et toutes ses déclinaisons par la lecture, l’écriture et la performance oratoire.
Vous préparez en ce moment un spectacle de poésie et slam, pouvez-vous nous dire à quoi devront s’attendre ceux qui effectueront le déplacement ?
« Ecritude » c’est environ une vingtaine de poètes sur scène pour plus d’une heure trente minutes de show. Intensité, fougue, délire, surprises, émotions, le tout saupoudré d’un savoir-faire et d’une profondeur des textes hallucinants. À chaque répétition, je redécouvre mes amis dont ceux saluer ici le talent, le dynamisme, le sens du sacrifice et de la responsabilité à chaque instant. C’est une nouvelle page du Slam qui s’écrira sous vos yeux. Et quand on parle de Slam Ivoire, le Collectif au nom du Slam qui nous accompagne ne lésine pas. Que dire de nos invités internationaux qui font chacun partie de la crème de leurs différents pays! Ce sont notamment le Mali, le Burkina Faso, le Togo, le Bénin, le Sénégal et les Comores. J’avoue que j’aurais tout donné pour être du public (rires)
Le Slam, la poésie… ça déplace du monde ?
Je veux à ce niveau saluer tous ceux qui depuis les premières heures sont avec nous, nous soutiennent, nous poussent. À vrai dire, dire oui ne serait pas avancer des faussetés eu égard à l’exponentiel accroissement du public à chaque spectacle. Nous considérons cela comme une marche, nous avançons progressivement. Nous avons le public que nous méritons et qui nous mérite. Nous travaillons sans relâche à intéresser plus de monde et voir le premier spectacle de Slam au Palais de la Culture est plus qu’un signe.
Vous n’en êtes pas à votre spectacle, quels sont ceux que vous avez eu à donner déjà, où et quand ?
Avant d’aborder les spectacles que nous avons organisés, je veux signaler que nous avons participé à de nombreux spectacles, notamment ceux du Collectif au nom du Slam, qui nous ont permis pour la première fois de monter sur scène. Il y a eu aussi Polyphonik organisé par notre Maître pour ne citer que cela.
C’est le 21 Mars 2017 que nous avons organisé notre premier véritable spectacle grand public intitulé » Pour que la Côte d’Ivoire ne dorme plus ». C’était à la salle Bitty Moro de l’INSAAC (Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle) à l’occasion de la journée mondiale de la poésie. Ce spectacle nous a permis de rendre hommage au poète ivoirien Azo Vauguy. Il y a eu ensuite le 15 décembre 2017 « Motinerie » au Goethe-Institut et enfin le 21 Mars 2018 au CNAC Café Théâtre à Treichville où nous avons aussi rendu hommage à l’immense Charles Zegoua Gbessi Nokan. Pour tous ces spectacles, nous avons fait salle comble. Celui ci qui en est le quatrième est de loin le plus challengeant et le plus prometteur.
Outre ces spectacles, nous avons à notre actif d’innombrables scènes entre autres la Fête des mots, une scène mensuelle, une scène improvisée dans les rues du Plateau, Slam en cité etc.
Un appel ?
Je vais en lancer deux (rires). Aux annonceurs et partenaires, vous avez là l’occasion d’être associés à l’un des évènements majeurs de cette fin d’année et partant, de faire partie des partenaires majeurs du Slam ivoirien qui monte de plus en plus. Au public, venez assister à quelque chose d’inédit dans le paysage culturel ivoirien, nous sommes déjà prêts, nous vous attendrons au Palais de la Culture massivement le 7 décembre 2018 à 18heures.
CULTURE
CÔTE D’IVOIRE – Nin’wlou en Concert Slam, ce sera “Autre Chose”
Ce samedi 14 septembre 2024, à 19h30, au Wafou, à Biétri, Nin’wlou, le poète-slameur, sera en Concert Slam. Quand je vais parler de lui, nombreux diront que c’est “autre chose”. Et ils auront raison, car ce sera “Autre Chose” qu’un simple concert.
Autour du slam
Même si le slam est aujourd’hui très médiatisé “Le slam va bien, comme le disent les slameurs eux-mêmes”, il n’en demeure pas moins qu’il hésite encore à se soumettre facilement aux tentatives de définition, de classification. C’est un concept qu’on pourrait qualifier de polysémique tant il est assez vaporeux. De poésie ? Quelle poésie ? Une forme de poésie ? Du chant ? Du rap ?… Un genre d’oralité africaine ? Ou une forme d’expression qui se pose comme un point d’intersection de plusieurs formes d’expression artistique… Aussi, pour s’imposer dans ce milieu (comme ailleurs), tout slameur doit être original, c’est-à-dire se détacher de la foule et drainer des foules. Et ça c’est Nin’wlou ! Ne pas toujours déclamer les mêmes textes sans souffle et éviter d’invoquer à tire-larigot des lieux communs dénués de charme. Pour être au top, le slameur doit toujours se surprendre lui-même. Nin’wlou l’a si bien compris qu’il est aujourd’hui l’une des voix incontournables du slam en Afrique de l’Ouest.
Autre Chose, comme une maïeutique
Une chose est sûre : “Autre Chose” sera “D’éclairs et de foudres : chant de braise pour une liberté en flammes” – Merci aux Muses aux poitrines ailées de m’avoir inspiré cette phrase : incruster Jean-Marie Adiaffi dans cet Autre Chose que Nin’wlou s’apprête à offrir. Cette association de poètes prophétise ce qui va se passer. Dans ce concert slam, la parole sera tantôt de feu, tantôt de braise ; en tout cas, ce sera autre chose que tout ce que vous avez vu ou entendu sur le slam. La magie artistique consiste à se servir des mots de tous les jours pour leur insuffler un souffle propre à soi. Aujourd’hui et pour l’éternité, le slam retiendra que Nin’wlou a fait autre chose.
Quand la crise fait naître la vocation
Pourtant, l’amour de Nin’wlou pour les mots n’a commencé qu’en 2010, année de la crise post-électorale ivoirienne. Comme quoi, certains cerveaux n’entrent en ébullition que lorsque des balles sifflent au-dessus de leur tête. Depuis lors, il n’a cessé de glaner récompenses et honneurs, tant sur la scène musicale “Man Tchè”, “Niehi, “Pour ces mômes” qu’en littérature (Marche du Feu, 2022).
Une voix pour l’avenir
Avec sa voix un tantinet nasillarde, Nin’wlou slame comme un stand-upper. Donel Jack’sman résume à la perfection tout l’art de l’artiste avec cette phrase : “… c’est quand le mec a la grâce de te faire croire que tout ce qu’il raconte n’est pas écrit, que c’est de l’impro totale.” Nin’wlou dynamise les mots, même ceux qui sont surannés, avec un élégant panache. Va voir Nin’wlou sur scène en train de dérouler sa grande poésie lyrique. Le slam de Nin’wlou, des métaphores qui piègent et éblouissent : la panenka poétique.
A LA UNE
SÉNÉGAL – Mia Guissé enflamme le Casino de Paris : un concert d’anthologie
Le samedi 7 septembre 2024, c’est au milieu du plus vif succès, tout à fait d’enthousiasme, et en présence d’un public nombreux qu’une brillante soirée s’est déroulée au Casino de Paris. Un événement exceptionnel était à l’affiche : le premier grand concert de Mia Guissé, organisé par Boss +, la société de diffusion et de production de spectacles vivants. La diaspora sénégalaise, ainsi que de nombreux mélomanes, ont vécu un concert magnifique, ponctué par les apparitions d’artistes de renoms tels que Axel Merryl, Waly Seck ou JAHMAN X-PRESS… Pour ceux qui n’ont pas pu assister à l’événement pour des raisons indépendantes de leur volonté, voici les temps forts de cette soirée mémorable où le Sénégal a été célébré au cœur de Paris.
Une ambiance survoltée et un public conquis
Quand on parle d’un spectacle musical, c’est souvent l’artiste qui est mis en avant ; on parle peu de l’orchestre. Avant l’arrivée de Mia, le public a été ambiancé par l’habile qui a chauffé la salle avec la prestation énergique de Angie la Showkine. Ensuite, viendront le sympathique Seny Diop, star du mbalax, et le groupe Serigne Mor, qui vont le public en haleine avec ses percussions inégalées. Félicitations réitérées à Boss + , qui n’a pas lésiné sur les moyens pour faire ce ce concert une réussite.
Mia Guissé : une entrée royale et des duos inoubliables
C’est aux alentours de 21 heures que Mia Guissé fait son entrée dans la salle. Les applaudissements tonnent, et les jeux de lumière subliment son arrivée. Vêtue d’une tenue étincelante, elle commence avec « IDDA », ce titre célèbre qui a fait sa renommée. Le public adore. Les acclamations fusent. A chacune de ses chansons, puisées de son répertoire, la brillante étoile du Casino, de l’éclat le plus vif de sa voix, soulève les tonnerre d’applaudissements. Tout au long de la soirée, la chanteuse n’a cessé de surprendre, enchaînant les morceaux avec une maîtrise impeccable. Le spectacle gagne crescendo en intensité tour à tour quand les artistes invités se succèdent sur le podium. Le moment émouvant, c’est lorsque l’artiste invité Axel Merryl à la rejoindre sur scène. Ensemble, ils interprètent « Titulaire », un morceau déjà culte. L’alchimie entre les deux artistes est palpable. Le duo enflamme la salle. Mais ce n’est pas tout : Mia partage également la scène avec Waly Ballago Seck sur le hit « Confuse ». Il y a aussi des artistes comme Jahman X-PRESS qui, avec son style singulier, a contribué au show.
Des tenues spectaculaires
Mia Guissé éblouit non seulement par son talent, mais aussi par ses tenues à couper le souffle. Dès son entrée, elle attire tous les regards avec une robe blanche illuminée de guirlandes. Au fil du spectacle, elle enchaîne avec un ensemble en jean audacieux, composé d’un corset bustier et d’un pantalon aux détails originaux. N’oubliant pas ses origines, elle fait un clin d’œil à la culture peulhs en arborant un boubou traditionnel blanc, agrémenté de bijoux et d’accessoires.
Une carrière prometteuse
Mia Guissé a une fois de plus prouvé qu’elle était une artiste complète, aussi bien par son talent musical que par sa présence scénique. Ce concert au Casino de Paris, on espère, n’est qu’une nouvelle étape dans une carrière prometteuse. Et chapeau à Boss + qui réussit toujours à faire entendre aux Africains de la diaspora de la bonne musique africaine à Paris.
CULTURE
SÉNÉGAL – MIA GUISSÉ, UNE ARTISTE QUI DÉCHIRE
Rendez-vous le samedi 7 septembre 2024 à 20 heures au Casino de Paris. Mais, ce ne sera pas pour jouer au blackjack, au baccara, ni même au poker. Le lieu sera le théâtre d’un show musical de grande envergure, organisé par Boss Plus & Co, où Mia Guissé compte bien vous faire passer par toutes sortes d’émotions. On vous aura prévenu !
Origines
De son vrai nom Aïssata Guissé, Mia est originaire de Tambacounda, au Sénégal. Ce n’est pas une novice qui est entrée dans la musique sur un coup de tête. Très tôt, dès son plus jeune âge, elle a commencé à se produire lors des événements qui se déroulaient dans sa région natale. Ensuite, après avoir intégré un groupe pendant quelques années, elle décide de faire cavalier seul. Cependant, c’est son titre “Idda” qui la révélera au monde et la fera entrer dans le cœur des mélomanes.
Une carrière fulgurante
Le cœur des mélomanes conquis, cette ravissante chanteuse à l’aura sulfureuse enchaîne les tubes, à commencer par “La vie est belle”, suivi par “GLP” (2023), un *ndeweneul* au rythme endiablé et haut en couleur. Elle gagne alors son ticket pour écumer les podiums. Elle ne va pas se reposer sur ses lauriers et entame une tournée au Sénégal avec “Éclosion”, comme pour dire que désormais, la chenille est devenue un papillon. Partout où elle passe, c’est sold out, guichet fermé. On ne parle que d’elle dans le milieu artistique. De toute évidence, elle obtient le titre de « Tsunami de la musique sénégalaise » tant elle attire les foules.
Une musique envoûtante
Ses morceaux, aux rythmes effervescents, sont teintés de hip-hop. Mais, quand on l’écoute de près, c’est clairement de l’afropop qu’elle fait. Mia emprunte beaucoup au mbalax, avec une voix sublime qui donne au wolof une sonorité unique. Même si son flow se rapproche de celui des artistes nigérians, Mia réussit à conserver cette touche caractéristique du mbalax. Il est vrai que ses tenues de scène ne plaisent pas à tout le monde, mais c’est sa personnalité. On dira que c’est son comme ça ! Prenons-là ainsi.
De succès en succès
En novembre 2023, c’est la consécration lorsqu’elle sort un single à couper le souffle : « Lonkotina ». La vidéo atteint le million de vues en moins de 48 heures, une prouesse artistique. Cela ne signifie qu’une chose : le public l’adore. Elle multiplie les collaborations avec des artistes venant de divers horizons. En mai 2024, elle sort un nouveau single dont le clip, réalisé sur les bords de la lagune Ébrié, à Abidjan, captive les mélomanes. Dans un style afropop, elle se montre à l’aise sur du mbalax.
Une artiste aux multiples talents
Cette étoile montante de la musique sénégalaise n’a pas qu’une corde à son arc. En plus d’être une grande chanteuse, Mia Guissé est également une designer accomplie. Elle dessine et conçoit elle-même ses tenues de scène, ainsi que celles de ses danseuses et de tous les autres membres de son orchestre. Tous ses vêtements portent la marque “Miaguissestyle”, une marque qui incarne une vision moderne et authentiquement africaine de la mode.
Un concert à ne pas rater
Mia Guissé se produira le 7 septembre au Casino de Paris, et l’ambiance s’annonce comme un moment inoubliable pour ses fans. Ce concert débutera à 20 heures. Vous y êtes tous conviés. Nous, nous avons réservé nos places. Il ne manque plus que vous ! Au Casino de Paris, on va faire sauter la banque.
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