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ECONOMIE

EGYPTE – Les propriétaires du navire « Even Given » doivent payer 900 millions de dollars aux autorités égyptiennes

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L’Égypte a saisi la justice pour exiger le paiement de 900 millions de dollars de dommages et intérêts de la part du navire japonais, l’Ever Given, qui a interrompu le trafic du Canal de Suez à la fin du mois de mars 2021. Le porte-conteneurs s’était échoué et avait bloqué la navigation dans la voie d’eau internationale. Le navire est pour le moment bloqué par les autorités égyptiennes qui posent une condition simple : le paiement de cette somme, selon les informations fournies le mardi 13 avril par le quotidien égyptien Al-Ahram. 

L’Égypte ne badine pas avec le Shoei Kisen, la compagnie japonaise qui a affrété le navire, l’Ever Given qui transportait 18 000 conteneurs. Les autorités réclament la forte somme de 900 millions de dollars pour les dommages causés par le blocage du canal de Suez pendant six jours à la fin du mois de mars 2021. Les autorités qui enquêtent sur les circonstances ayant conduit à l’échouage de l’Ever Given englobent dans cette somme “les pertes de revenus des navires qui auraient normalement traversé le canal pendant cette période”, explique le Washington Post, ainsi que les dépenses engagées en équipement et en main-d’œuvre dans “la course de cent quarante-quatre heures menée pour libérer le navire”.

En effet, au début du mois d’avril, l’Egypte tentait de désensabler l’Ever Given du canal de Suez, mais sans succès. Désormais, le navire japonais est retenu par les autorités égyptiennes qui attendent d’être dédommagées. « L’Égypte ne libérera pas le porte-conteneurs géant avant que ses propriétaires n’aient accepté de payer près d’un milliard de dollars d’indemnisation », a déclaré à la télévision publique égyptienne Osama Rabie, chef de l’Autorité du canal.

Les 900 millions attendus de la compagnie japonaise sont répartis ainsi : “300 millions pour le manque à gagner dû à l’arrêt de la navigation dans la voie d’eau internationale, 300 millions pour frais de renflouement du Ever Given et de réparation du canal et enfin 300 millions de dollars pour «atteinte à la réputation du Canal de Suez”.

A noter que le Canal de Suez assure plus de 10% du commerce mondial. Entre 2019 et 2020, le Canal de Suez a rapporté 5,7 milliards de dollars au Caire. L’interruption du trafic à cause du navire japonais a occasionné le blocage de 400 navires au nord et au sud de l’isthme durant six jours. Une période pendant laquelle il y a eu de gigantesques embouteillages. Selon l’Autorité du Canal de Suez (SCA), l’Egypte perd entre 12 et 15 millions de dollars par jour de fermeture du canal. 

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SÉNÉGAL – Un contrat réajusté avec l’ Arabie Saoudite pour une usine de dessalement stratégique à la Grande Côte

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Le Gouvernement du Sénégal a franchi une nouvelle étape stratégique dans sa coopération avec le Royaume d’Arabie Saoudite à travers la signature du contrat renégocié pour la construction de l’usine de dessalement d’eau de mer de la Grande Côte, en partenariat avec la société saoudienne ACWA POWER.

Ce projet d’envergure, réajusté selon les intérêts fondamentaux du Sénégal, répond à la forte croissance des besoins en eau potable dans la zone stratégique Dakar–Thiès–Mbour (DMT), où se concentre 35 % de la population nationale et 55 % de l’activité économique du pays.

Une réponse durable à la demande en eau potable

Située à Tivaouane Peul–Niaga, près du Lac Rose, l’usine produira à terme 400 000 m³ par jour en deux phases, soit le double de l’usine KMS3. Le projet permettra de renforcer significativement l’approvisionnement en eau potable dans une zone densément urbanisée et économiquement vitale, regroupant : l’AIBD, les pôles urbains de Diamniadio, le Port de Bargny, des infrastructures sportives, des universités, hôpitaux, zones touristiques et logements sociaux.

Ce projet est inscrit dans l’Agenda Vision Sénégal 2050 et répond à une étude stratégique sur l’évolution des besoins en eau : ceux-ci passeront de 763 000 m³/j en 2025 à plus de 3 millions de m³/j en 2050.

Renégociation gagnante et rééquilibrée

Signé initialement le 27 mars 2024 sous le précédent régime, le contrat avait suscité des interrogations sur le coût à long terme et le prix du mètre cube d’eau dessalée. Sur instruction du Président Bassirou Diomaye Faye, une renégociation a été menée en septembre 2024. Elle a permis d’obtenir plusieurs avantages majeurs.

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Le prix de vente de l’eau dessalée a été réduit, passant de 427 FCFA hors taxe le mètre cube à 389,8 FCFA. L’effort budgétaire de l’État s’en trouve allégé, passant de 20 à 40 milliards FCFA par an dans l’ancien contrat à 17,5 à 35 milliards FCFA dans la nouvelle version.

La capacité solaire a été doublée, passant de 150 à 300 MWc. L’excédent d’énergie sera revendu à la SENELEC à 18 FCFA/kWh, ce qui contribuera à réduire les coûts de l’eau et à générer des gains au bénéfice de l’entreprise nationale.

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SÉNÉGAL – Néné Yaya : La maroquinerie de luxe à la sauce Teranga

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Néné Yaya est une marque créée par deux sœurs, toutes deux créatrices sénégalaises. Elles sont maroquinières. Aujourd’hui installées à Paris, elles font partie de cette nouvelle génération de créatrices qui réinventent l’élégance africaine, qui allient l’artisanat traditionnel sénégalais à un design contemporain et universel. Elles ont une mission : positionner leur marque comme un style de vie avec des femmes de valeurs.

Néné Yaya, c’est du “made in Sénégal”. La marque est portée par deux sœurs : Néné et Marieme Gaye. Pour connaître leur passion pour les sacs à main de luxe, il faut remonter dans leur enfance. Pour ces deux créatrices, la maroquinerie de luxe est un symbole d’élégance et d’affirmation féminine. Leur sac à main est une pratique nourrie de savoir-faire ancestral – cuir bio tanné, teintures naturelles – qu’elles associent à une esthétique épurée. La marque Néné Yaya est spécialisée dans la maroquinerie haut de gamme “made in Africa”. Et chacune de leurs pièces possède une authenticité rare.

Leur approche créative repose sur un design sobre, où chaque sac devient une œuvre d’art unique, chargée d’histoire. Dans une interview, la co-fondatrice Marième Gaye confiait : “Je ne crée pas des accessoires. Je raconte une Afrique que l’on ne voit pas toujours : raffinée, technique, ancrée dans l’excellence.” Le cuir tanné naturellement, les teintes chaudes rappelant les terres rouge sang de la Casamance, ou encore les détails subtils inspirés des parures peuls ou des symboles sérères, construisent l’univers d’un luxe silencieux, profond et porteur de sens.

La force de Néné Yaya repose sur un diptyque. D’un côté, la durabilité : pas d’exubérance, mais l’essentiel. L’élégance du geste, la justesse de la forme. De l’autre, une démarche éthique et cohérente : ses créations suivent un parcours bien défini entre Paris et Dakar. Ce va-et-vient reflète une logique de commerce équitable et de transmission de savoir-faire. Elles collaborent avec des artisans sénégalais – principalement des femmes – formées aux techniques de la haute maroquinerie.

Dans quelques jours, la marque Néné Yaya exposera dans le pop-up Africa Now aux Galeries Lafayette Haussmann. Une reconnaissance importante pour la mode africaine. Aux côtés des marques comme Adama Paris ou Sisters of Afrika, Néné Yaya incarne cette nouvelle vague de créatrices qui place l’Afrique non plus en marge, mais au cœur des tendances de demain.

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Électrifier l’Afrique – la BAD enclenche la vitesse supérieure

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Après plus d’un siècle d’électrification chaotique, l’Afrique tente de rattraper son retard énergétique. Au Forum africain de l’énergie 2025 du Cap, la Banque africaine de développement a dévoilé une stratégie ambitieuse : raccorder 300 millions d’Africains d’ici 2030. Un défi colossal pour un continent où 600 millions de personnes vivent encore sans électricité.

Les leçons d’une histoire électrique manquée

L’histoire de l’électricité en Afrique raconte un paradoxe cruel. Dès 1860, l’Afrique du Sud présentait un prototype de lampe à arc et inaugurait le premier système télégraphique électrique entre Le Cap et Simon’s Town. En 1882, Kimberley devenait la première ville africaine à éclairer ses rues à l’électricité, devançant même Londres qui utilisait encore des becs de gaz.

Au Sénégal, Saint-Louis fut éclairée à l’électricité dès 1887 par l’ingénieur Hippolyte Vaubourg, avec la première centrale du pays mise en service en 1889. Ces pionniers laissaient présager un développement rapide. Pourtant, lorsque la majorité des pays africains acquirent leur indépendance au début des années 1960, les réseaux électriques demeuraient peu développés et se limitaient aux principales agglomérations, ainsi qu’à quelques centres industriels ou miniers. Les taux d’accès à l’électricité des ménages étaient alors minime.

Cette stagnation s’explique par la logique extractive coloniale. Durant la période de l’après Seconde Guerre mondiale, l’électrification ne cadrait pas avec les objectifs coloniaux centrés sur l’extraction des matières premières et le déploiement administratif. L’extension des réseaux se heurtait à la dispersion de l’habitat africain, aux niveaux limités de demande d’électricité des villages et à la faible capacité financière des ménages, rendant la solution en réseau coûteuse et peu rentable financièrement dans les zones rurales.

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Une urgence devenue existentielle

Aujourd’hui, les chiffres révèlent l’ampleur du défi. Plus de 640 millions d’Africains n’ont pas accès à l’énergie, ce qui correspond à un taux d’accès légèrement supérieur à 40 %, le niveau le plus faible du monde. La consommation d’électricité par habitant en Afrique subsaharienne (Afrique du Sud exclue) est de 180 kWh, contre 13 000 kWh par habitant aux États-Unis et 6500 kWh en Europe.

Cette fracture énergétique handicape lourdement le développement. L’accès insuffisant à l’électricité cause chaque année des centaines de milliers de décès dus à l’utilisation de foyers à bois pour la cuisine ; entrave le fonctionnement des hôpitaux et des services d’urgence ; compromet les objectifs d’éducation et accroît le coût de la pratique des affaires.

Mission 300 : un plan de bataille inédit

Le 27ᵉ Forum africain de l’énergie (AEF 2025), qui se tient du 17 au 20 juin au Cap, s’impose cette année comme la rampe de lancement des initiatives phares de la Banque africaine de développement (BAD). L’institution y met en avant sa Mission 300 — un partenariat avec la Banque mondiale visant à raccorder 300 millions d’Africains au réseau d’ici 2030 — et annonce la sortie de l’édition 2024 de son Indice de réglementation de l’électricité (ERI).

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Lancée en janvier lors du Sommet africain de l’énergie à Dar es Salam, la Mission 300 réunit aujourd’hui douze pays pionniers disposant de « Pactes nationaux pour l’énergie » détaillant réformes et investissements prioritaires. À elle seule, la BAD s’est engagée à assurer la connexion de 50 millions de personnes, en alignant financements et politiques publiques avec les gouvernements concernés.

La dynamique répond à une urgence démographique : avec 1,3 milliard d’habitants aujourd’hui devenant 2,5 milliards en 2050 selon les projections des Nations unies, ainsi que son taux d’urbanisation très élevé et son développement économique prévisible, les besoins énergétiques du continent vont fortement s’accroître dans les prochaines décennies. Dans le même temps, le continent abrite la population la plus jeune au monde (60 % de moins de 25 ans) ; mobiliser l’énergie propre pourrait créer jusqu’à 100 millions d’emplois nouveaux ou améliorés d’ici 2050, estiment les partenaires de la Mission 300.

Un bilan déjà impressionnant

Parmi les projets emblématiques : Benban en Égypte déploie 1,5 GW de solaire, représentant 20 % de l’objectif renouvelable national. Au Maroc, le méga-complexe Noor Ouarzazate éclaire plus de deux millions de foyers et évite 700 000 tonnes de CO₂ par an.
La BAD pilote en parallèle l’initiative Desert to Power pour déployer 10 GW solaires dans 11 pays du Sahel, ainsi que les guichets SEFA et FEI, spécialisés dans le financement des acteurs privés et des projets d’énergie propre à petite échelle.

Point d’orgue du Forum, le lancement officiel de l’Indice de réglementation de l’électricité aura lieu ce vendredi 20 juin. Publié tous les deux ans, l’ERI 2024 couvre 43 pays africains et cinq organes régionaux, évaluant la qualité des cadres réglementaires et identifiant les réformes prioritaires pour attirer investisseurs et opérateurs. Dans un secteur où la confiance réglementaire s’avère aussi cruciale que le financement, cet outil constitue un guide stratégique pour les gouvernements et les bailleurs.

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L’institution parraine également le Youth Energy Summit (YES !), qui réunit plus de 4 000 jeunes professionnels et entrepreneurs afin de catalyser l’innovation et l’emploi dans le secteur. Comme le rappelle un billet de blog conjoint de la BAD et de ses partenaires, chaque nouveau raccordement doit devenir « un tremplin vers l’emploi et la croissance » pour la génération montante d’Africains.

Source : afrik.com

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