A LA UNE
SÉNÉGAL – L’ASIP milite pour un système de corrélation pour les Industries pharmaceutiques locales
L’association sénégalaise de l’industrie pharmaceutique (ASIP) a fait face à la presse pour alerter sur l’urgence d’avoir des industries locales pharmaceutiques. Pour atteindre la souveraineté pharmaceutique, l’ASIP indique cela passera obligatoirement par la revitalisation des unités pharmaceutiques existantes actuelles en souffrance avec la mise en place d’un système de régulation des importations et des activités de production locale médicales appelé « système de corrélation ».
Le marché pharmaceutique sénégalais représente 150 milliards FCFA en 2019, soit « 1-2% du marché africain et près de 200 milliards en 2021. Ce marché est dominé à 80% par le secteur privé et 20% par le secteur public. Le Sénégal importe plus de 97% de ses besoins en médicaments. Fort de ce constat, L’association sénégalaise de l’industrie pharmaceutique (ASIP) alerte sur des mesures urgentes de sauvetage de régulation des importations et des activités de production locale médicales appelé « système de corrélation ». Selon leur président, Dr Aziz Ciss, l’industrie pharmaceutique est fortement tributaire des économies d’échelle nécessitant des volumes cibles suffisants pour assurer la compétitivité des unités de production. « De plus, les réglementations contraignantes en matière de qualité et les longs délais de commercialisation en font une industrie particulière », dit-il. Et de poursuivre : « Les leçons tirées de la COVID 19 et la marche vers la souveraineté pharmaceutique exigent l’adoption de nouvelles attitudes de la part de l’administration sénégalaise et des acteurs de la santé (prescripteurs, pharmaciens d’officine et consommateurs) en donnant la primauté aux produits Sénégalais. Cette nouvelle attitude appelée patriotisme économique permettra la création de nouveaux emplois et la consolidation des emplois existants, la diminution des importations et par ricochet la diminution de la sortie de devises, la fabrication des produits sociaux à faible marge mais nécessaires pour la santé des populations, la diminution des ruptures de médicaments, la baisse à moyen terme du coût des médicaments, la lutte efficace contre la vente illicite des médicaments de la rue, bref améliorer l’accessibilité financière et géographique sur tout le territoire national ». Il rappelle qu’en 2017, le Sénégal a connu le départ de 2 multinationales pharmaceutiques (Pfizer et Sanofi). « Si des mesures fortes et ambitieuses à court terme ne sont pas prises par le gouvernement pour le secteur industriel pharmaceutique, les entreprises membres de l’ASIP courent tout droit vers la faillite », alerte-t-il. A l’en croire, pour améliorer la compétitivité des unités existantes et permettre l’arrivée de nouveaux acteurs nationaux et internationaux, des mesures d’accompagnement sont aussi attendues dont l’’établissement entre les industriels locaux et la PNA de conventions quinquennales pouvant garantir des marchés justifiant les investissements dans l’outil de production et développer l’emploi.
« Dans le cadre de l’appel d’offre International de la PNA, tout acteur industriel d’origine étrangère qui gagne une ligne supérieure ou égale à 500 millions FCFA doit s’appuyer sur un industriel local pour effectuer au moins l’opération de conditionnement secondaire. Il s’agit de disposer au sein de l’ARP d’une commission spéciale pour les demandes d’Autorisation de Mise sur le Marché pour les fabricants locaux, l’octroi par l’ARP d’une AMM bis pour les produits techniquement déjà évalués, accorder aux industries locales le statut d’entreprise défiscalisée pour une période de 10 ans pour leur permettre d’être viables et compétitives, condition essentielle pour réussir la souveraineté pharmaceutique, la signature d’un arrêté ou d’une autorisation spéciale permettant l’exercice de la distribution en gros à l’import et à l’export des produits pharmaceutiques, l’exonération totale de la TVA sur les investissements et les services, la mise en place d’une ligne de garantie spécifique au niveau du FONGIP pour le secteur de l’industrie pharmaceutique en vue du financement du renforcement de leur capacité de production de l’industrie.
A LA UNE
SÉNÉGAL – Au Centre Curial, Ombre Zion fait tout exploser
Le samedi 12 octobre 2024, au Centre Curial à Paris, ce fut un véritable régal vocal. Le reggaeman sénégalais Ombre Zion était en live. Doté d’une voix puissante, il a revisité son répertoire, un mélange de reggae imprégné de rythmes africains, avec un flow rapide et d’une grande clarté. Les artistes qui l’ont précédé en première partie ont assuré, préparant ainsi l’entrée de l’artiste principal, au plus près des émotions et du public. Récit d’une soirée inoubliable.
Samedi rasta
Ce samedi soir, par un étrange hasard, l’heure était au reggae. Tandis que Kadjeem donnait un concert à Abidjan, Ombre Zion faisait pleuvoir des notes intenses et rapides dans l’enceinte du Centre Curial à Paris. La scène était éclairée comme une chapelle ardente. Une dizaine de projecteurs rotatifs, placés au-dessus de la scène, inondaient de lumière un batteur, deux guitaristes, un choriste et les chanteurs. C’était tout. Ils se déplaçaient sans cesse, tels des morceaux d’un serpent coupé qui se cherchent. Au centre de cette armée de projecteurs, un spot direct et immobile éclairait le point focal de cette attraction nocturne : les artistes de la première partie et Ombre Zion.
Une affluence soutenue, sans être oppressante
Ce concert, programmé en plein week-end dans le 19e arrondissement et offrant une belle palette d’artistes, avait tout pour attirer du monde. L’affluence n’avait rien d’étonnant, car une énorme campagne de communication avait été menée sur les réseaux sociaux des semaines à l’avance. Le public est venu nombreux pour soutenir leur artiste. Même si nous n’étions pas à un record d’affluence, la foule présente rappelait celle des bals populaires, pleine de convivialité.
Les guests et le public survoltés
Avant l’entrée d’Ombre Zion, plusieurs artistes ont chauffé la salle. En tête de liste, dans l’ordre de passage, Aboubakrine Fall. Il fut accueilli comme s’il était l’artiste principal. Le public, débordant de joie, a hurlé d’émotion sous les notes envoûtantes de sa guitare rouge vif. Il n’y avait pas de setlist prédéfinie : chaque artiste interprétait son morceau à sa manière. Les smartphones ont vite été sortis des sacs pour immortaliser cet instant presque historique, les flashs rivalisant avec les projecteurs. Même enthousiasme lorsque les autres invités ont pris le micro : le jeune rappeur Nayah John, l’artiste engagée et féministe Dieya, la séduisante Astou Seck avec une chorégraphie à couper le souffle, et enfin Mystère. Puis, le clou du spectacle : Ombre Zion.
Ombre Zion électrise ses fans
Heure H. Lorsque Ombre Zion est monté sur scène, baigné dans une lueur ardente, une agitation extrême a saisi le public. Les fans étaient en délire, presque en transe. Si l’on pensait que l’artiste serait fatigué après les performances des invités, il n’en fut rien. Surpris par l’ambiance, il a enchaîné ses morceaux dans un style afroswing dont lui seul a le secret. L’intensité n’a cessé de monter jusqu’à l’interprétation de « Calendar », chanson éponyme de son EP sorti en 2023. À ce moment-là, la fusion entre l’artiste et le public était totale, ils ne faisaient plus qu’un. L’atmosphère était tellement survoltée qu’il était difficile de distinguer toutes les paroles. Mais Ombre Zion, concentré et professionnel, a poursuivi sans aucune interruption. À la fin du concert, une fan émue a confié : « Ça restera l’un de mes souvenirs inoubliables : voir Ombre et le toucher. » Un succès total !
A LA UNE
SÉNÉGAL – Mame Balla Mbow dégomme tout au Théâtre Daniel Sorano
Chaque année depuis quatre ans, le Théâtre Daniel Sorano de Dakar se transforme en capital de l’humour. Aussi, ce soir du lendemain de la Toussaint, le Théâtre affichait complet. Habillé en gris royal avec une chemise jaune, Mame Balla Mbow a, une fois encore, émerveillé par ses flamboyances et sa fulgurance les inconditionnels venus rire aux éclats. Les rires fusaient, et les sujets abordés étaient sensibles. Dans une salle surchauffée, il a démontré qu’il était plus qu’un humoriste : c’est un véritable maître de la comédie sénégalaise.
Mame Balla Show : rire tout en réfléchissant
Ce spectacle, organisé par SHAHEIM Suarl, une agence de communication et d’événementiel réputée, a bénéficié d’une mise en scène de qualité. Au-delà des rires, le Mame Balla Show est aussi une invitation à la réflexion. Tout au long de la soirée, l’artiste a su habilement mêler humour et critique sociale. Il a abordé avec finesse des thématiques du quotidien sénégalais, tout en mettant en lumière des vérités universelles. Les spectateurs, de tous horizons – jeunes cadres, mères de famille, jeunes de banlieue, doyens – se sont reconnus dans les situations souvent cocasses, les personnages délurés et les anecdotes qu’il mettait en scène. Le public ne s’y est pas trompé : le Mame Balla Show est bien plus qu’un simple spectacle comique ; c’est un miroir tendu à la société sénégalaise. Avec sa verve et son sens aigu de l’observation, Mame Balla a mis en lumière les absurdités de notre quotidien et a posé un regard critique sur les dysfonctionnements au sommet de l’État ainsi que les défis sociaux auxquels le Sénégal est confronté.
Mame Balla Mbow, un humour au vitriol
Bien qu’il n’ait pas encore 30 ans, Mame Balla Mbow possède la prestance d’un humoriste expérimenté. Originaire de Boune, en banlieue dakaroise, il est suivi par des milliers de personnes sur les réseaux sociaux. Contrairement à de nombreux jeunes qui se lancent dans ce métier, il est diplômé en droit de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), où il s’est fait connaître pour ses prises de position sur des questions de société. Son humour engagé se distingue par sa liberté d’expression, à la différence de la majorité des humoristes sénégalais. Mame Balla rejette la comédie « édulcorée » qui privilégie l’esthétique et l’exagération ; il propose plutôt une approche unique, inspirée par de grands noms de la comédie internationale comme Jamel Debbouze, tout en adaptant son style aux réalités sénégalaises. « J’ai choisi de faire de la comédie pour sensibiliser, pas pour faire simplement rire », confie-t-il.
De Dakar à Paris, très prochainement
Chaque année, il fait salle comble. Normal. Il a ce regard sincère et précis sur une actualité qu’il transmet dans une sorte de compassion, d’embarras et de pitié qui provoque instinctivement le rire. Aussi, fier de ce succès, Mame Balla Mbow nourrit de grandes ambitions pour son avenir artistique. Il ne compte donc pas se limiter au Sénégal. C’est pourquoi, il projette d’aller à la conquête de Paris en 2025 avec un nouveau spectacle qui fera date. Un défi que cet artiste déterminé semble prêt à relever. À en juger par son show du 2 novembre, une chose est claire : l’artiste est plus que motivé à faire parler de lui hors de frontières du Sénégal.
L’humour : une arme sociale et culturelle
La scène est pour Mame Balla une rampe de lancement. Ses punchlines équivalent à des ogives – humoristiques. En effet, il aborde les questions de société avec une sincérité qui fait de lui un artiste à part. Qu’il s’agisse de la lutte contre la pénurie d’eau ou des campagnes pour plus de transparence dans les services publics, il met son humour au service de causes citoyennes, quitte à y perdre parfois des contrats. Qu’importe ! Il n’a en ligne de mire que son humour décapant. Par ailleurs, il ne cache pas son amour pour le club anglais Liverpool ! Sur les réseaux sociaux, certains commentaires le comparent à un “Ronaldinho” – humoristiquement parlant.
Le Mame Balla Show ou rire de tout
Le Mame Balla Show n’est pas qu’un spectacle annuel ; c’est aussi un événement – on va dire un prétexte – qui permet à l’artiste de dénoncer, à travers l’humour, et de défendre des valeurs comme la justice et la vérité. Mame Balla Mbow est sans aucun doute en train de redéfinir les contours de l’univers humoristique sénégalais. Son show, qui inspire d’autres jeunes talents, prouve qu’on peut rire tout en élevant le débat. Rendez-vous à Paris pour une nouvelle aventure !
A LA UNE
SÉNÉGAL – Moustapha Thiam : un leader visionnaire au service de l’Afrique
Moustapha Thiam est un homme aux talents multiples, entrepreneur, conférencier, coach et auteur. Titulaire d’un MBA en gestion des ressources humaines à l’ESG Paris, il est PDG d’Exigences IT, cabinet de recrutement spécialisé dans le transfert de compétences entre la France et l’Afrique. Il est également cofondateur d’ExiProd, société de production audiovisuelle basée à Paris, qui valorise les entrepreneurs et talents africains.
Un engagement pour l’élévation de l’humanité
Convaincu par l’importance de l’élévation humaine, Moustapha Thiam est un leader orienté vers l’impact social et le développement de la jeunesse africaine. Son parcours en leadership a commencé en 2007 lorsqu’il a été élu président du Fosco au lycée de Sokone, puis président du bureau des étudiants à l’Institut Supérieur de Management en 2011 au Sénégal.
Son engagement envers la diaspora sénégalaise se reflète dans plusieurs initiatives. Il a dirigé l’association des Sénégalais étudiants de Rouen et le Collectif des associations africaines de Normandie en 2013. Depuis 2016, il est président fondateur du Mouvement Solidaire pour le Développement de l’Afrique (MSDA), qui regroupe 25 pays africains et 7 de la diaspora, soutenant les jeunes Africains dans leur insertion professionnelle, en Afrique comme en Europe.
Un coach et mentor inspirant
Moustapha Thiam croit en la jeunesse et en son potentiel pour bâtir un avenir meilleur. En tant que coach en développement personnel, il anime des ateliers et intervient dans des écoles et universités en France et en Afrique. Il est le premier jeune Africain à représenter la jeunesse africaine à l’Assemblée nationale en France sur les questions de l’emploi et de l’entrepreneuriat.
Pour lui, l’éducation est essentielle à la réalisation de soi. Il a donc fondé Exigence School, un progiciel visant à digitaliser le système éducatif en Afrique. Avec des mots d’ordre tels que “apprendre, comprendre, agir,” il encourage les jeunes à devenir des acteurs du changement.
Un parcours inspirant
Son livre, L’adversité est mon alliée, retrace son parcours inspirant et reflète sa conviction qu’il faut se battre pour exister. Sa vision de la réussite repose sur la capacité à impacter positivement la vie des autres. Porté par un amour inconditionnel pour l’Afrique et le Sénégal, Moustapha Thiam accorde une grande importance à l’accompagnement de la jeunesse dans son développement.
Sa devise, “Vive la Teranga,” incarne ses valeurs de paix, prospérité, justice et unité. Les mots qui le définissent sont humilité, humanisme, bienveillance, empathie et unité. Son credo, “Vivre ensemble, faire ensemble, s’accepter et s’aimer pour accepter et aimer les autres,” illustre son approche inclusive et bienveillante.
Un futur prometteur
Moustapha Thiam est également candidat aux législatives pour représenter la diaspora, en tant que tête de liste de la coalition Gox Yu Bess. Son engagement politique s’inscrit dans la défense des intérêts de la diaspora et la promotion d’initiatives pour le développement de l’Afrique.
À travers ses diverses initiatives, Moustapha Thiam continue de se distinguer comme un leader visionnaire, déterminé à construire un avenir meilleur pour la jeunesse africaine.
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