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SÉNÉGAL – L’avocat Juan Branco au Sénégal pour défendre son client Ousmane Sonko

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Juan Branco @Capture image page Facebook Juan Branco

Son apparition à la conférence de presse du pool d’avocats de Ousmane Sonko n’était qu’éphémère. Juan Branco n’a pas duré à ce face à face avec la presse où il a eu malgré son court passage, à s’exprimer sur la situation judiciaire de Ousmane Sonko, ce dimanche 30 juillet 2023. Il s’est ensuite levé pour se débarrasser des questions de journalistes. L’avocat franco espagnol « mystérieusement » entré au Sénégal a été évacué in extremis par ses gardes du corps à bord d’un 4×4 noir.

Pour rappel, l’avocat avait été interdit de venir à Dakar. Il avait tenu une conférence de presse jeudi 22 juin 2023 pour livrer le contenu du document d’accusation contre l’Etat du Sénégal transmis à la Cpi. Il a donné les chefs d’inculpations. «Ils ont apporté l’ensemble des preuves et des documents qui ont permis d’établir l’existence de soixante (60) crimes de meurtres considérés comme crimes contre l’humanité, de plusieurs milliers de crimes d’emprisonnement en violation des normes de droit international, de plusieurs milliers d’atteintes à la vie et de blessures et enfin d’actes de persécution et d’autres actes inhumains». Ainsi, selon lui, «ces crimes, nous les avons étudiés individuellement de façon indépendante des travaux qui avaient été menés par des organisations internationales. Que ce soit Amnesty International, Human Right Watch, le Haut-commissariat des Nations-Unies, la Croix Rouge sénégalaise, tous ont constaté l’existence d’une répression particulièrement féroce qui avait vocation à utiliser la violence politique à des fins de perpétuation au pouvoir. Ce sont des procédures complémentaires à celles qui ont été menées auprès de la Cpi et qui seront déclenchées en France pour ne pas dépendre des effets de pouvoir qui influencent la Cpi. Plus de 4500 éléments de preuves vérifiées ayant trait aux événements depuis mars 2021 dont 710 ont été gardés et servent de support de communication de 170 pages qu’on a transmises à la Cpi, en particulier au bureau du procureur, à qui on demande, sans délai, un examen préliminaire et une enquête à partir de ces éléments et de se saisir lui-même au titre de l’article 13», informe l’avocat.

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112 personnalités ciblées
En réponse à Me Sidiki Kaba, l’avocat est sans équivoque. «Nous avons entendu dans le cadre d’une conférence de presse où 4 membres du gouvernement ont tenté de répondre par avance à nos arguments, qu’il fallait qu’un Etat se saisisse de la Cpi ; c’est faux. Toute personne, au titre de l’article 15, peut transmettre des éléments à la Cpi et au bureau du procureur pour qu’il s’en saisisse», souligne-t-il. Maître Branco a fait savoir que 112 suspects sont identifiés sur l’ensemble de la chaîne de commandement comme étant des personnes qui auront à répondre des crimes qu’elles ont commis, ordonnés, planifiés et fait exécuter», promet l’avocat.

La France… complice
Dans sa conférence de presse, l’avocat de Sonko n’a pas manqué de citer la France comme complice de l’Etat du Sénégal. «La France n’a rien fait pour éviter les massacres au Sénégal. Mais au contraire, elle lui a fourni des armes, elle a continué à soutenir le régime, elle continue aujourd’hui d’accueillir le Président Macky Sall. La France n’a même pas fait une déclaration pour condamner ces actes du régime Sall. Les États du Sénégal et de la France sont complices et ont commis des crimes contre l’humanité » conclut Me Juan Branco

       

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