AFRIQUE
SOMMET AMBASSADEUR – L’Ukraine veut renforcer son « partenariat » avec l’Afrique

L’Ukraine a annoncé jeudi 25 mai 2023 vouloir renforcer ses liens avec l’Afrique en ouvrant de nouvelles ambassades et en organisant son premier sommet avec le continent, où son ministre des Affaires étrangères est actuellement en tournée.
« Nous avons récemment adopté notre première stratégie africaine et intensifié notre dialogue politique avec beaucoup de pays sur le continent », a rappelé le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba dans une déclaration publiée à l’occasion du 60e anniversaire de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), ancêtre de l’Union africaine (UA) selon l’AFP.
« Cette année, nous allons établir de nouvelles ambassades dans différentes parties du continent et prévoyons d’organiser le premier sommet Ukraine-Afrique », a ajouté M. Kouleba, en invitant les leaders africains à « participer à cet évènement important ».
La Russie, sanctionnée par l’Occident après l’invasion de l’Ukraine en février 2022, cherche parallèlement des soutiens notamment en Afrique, où elle tente de se poser comme alternative aux anciennes puissances coloniales, européennes notamment.
Un sommet Russie-Afrique, le deuxième du genre, doit se tenir du 26 au 29 juillet à Saint-Pétersbourg.
« Nous voulons franchir un nouveau cap qualitatif dans notre partenariat » avec l’Afrique, « fondé sur trois principes mutuels »: « le respect », « les intérêts » et les « bénéfices », a poursuivi M. Kouleba. « Cela montre notre réel engagement à ouvrir une nouvelle ère dans les relations ukraino-africaines, où « nous sommes venus parler d’égal à égal et travailler comme des partenaires ».
Le ministre ukrainien est jeudi au Rwanda après l’Ethiopie et le Maroc ces derniers jours, dans le cadre de son deuxième déplacement en Afrique en moins d’un an. Il doit achever cette tournée africaine dans d’autres pays, qui n’ont pas été précisés par ses services.
Il s’est félicité que l’Ukraine soit parvenue, « malgré le blocus naval de nos ports par la Russie », à débloquer partiellement les exportations ukrainiennes avec l’aide de l’Union européenne et de la Turquie », et faire tenir cet accord conclu en juillet 2022 pour soulager à la fois ses agriculteurs et ses clients à l’étranger, « y compris en Afrique ».
AFRIQUE
CONGO – Sassou-Nguesso à Paris : une visite stratégique

Le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, est en visite officielle à Paris. Après le Palais de l’Élysée, il se rendra au Sénat. Il a été reçu par son homologue Emmanuel Macron. Cette visite de travail bilatérale vise à renforcer les relations diplomatiques, économiques et culturelles entre la France et le Congo-Brazzaville.
Cette visite officielle, qui s’étend du 22 au 26 mai 2025, va débouché sur la signature de cinq accords de coopération, notamment dans les domaines de la justice, de l’environnement et des infrastructures. Et, sera, par ailleurs, ponctuée avec d’autres événements prévus aux Invalides et dans divers lieux institutionnels français. Le point fort a eu lieu le vendredi 23 mai, avec un entretien en tête-à-tête à l’Élysée suivi d’un déjeuner de travail et d’une cérémonie de signatures. Dans l’après-midi, il a rencontré le président du Sénat, Gérard Larcher.
Cette visite s’est articulée autour de plusieurs séquences diplomatiques. Après une rencontre bilatérale entre les deux chefs d’État à l’Élysée et un déjeuner officiel, il y a eu la signature de conventions, notamment sur la rénovation de la corniche de Brazzaville, la protection de l’environnement, la justice et la formation. Cela s’est terminé par la visite au Sénat et des événements protocolaires et culturels, dont une parade militaire et une dédicace de livre.
Il faut souligner qu’en 2023, environ 200 entreprises françaises étaient présentes au Congo. Dans un tel contexte, la France a enregistré un excédent commercial de 314,5 millions d’euros avec le Congo. En effet, les exportations françaises ont atteint 329,2 millions d’euros en 2022, en hausse de 30,1 %. Les importations françaises depuis le Congo ont progressé de 64 % en 2023, pour atteindre 52 millions d’euros. Enfin, le stock d’IDE français au Congo s’élevait à 3,9 milliards d’euros en 2019.
Cette visite visait à redynamiser le partenariat franco-congolais, dans un contexte où Paris cherche à redéfinir sa diplomatie en Afrique. L’Élysée voit dans cette visite l’opportunité de consolider les liens historiques entre les deux pays dans la mise en oeuvre d’unenforcement de la coopération économique et environnementale, notamment autour de la forêt du bassin du Congo, des échanges sur les questions régionales, comme la crise dans la région des Grands Lacs, la situation en RDC, en Libye et au Soudan et le soutien de la candidature congolaise à la direction générale de l’UNESCO.
Cette visite intervient dans un contexte marqué par la poursuite de l’affaire des biens mal acquis qui implique Denis Sassou-Nguesso. Les autorités congolaises souhaitent « dépasser » ce sujet pour, disent-ils, préserver les relations bilatérales. On attend la réponse de Paris.
AFRIQUE
ÉTHIOPIE – Le président Abiy Ahmed reçu à l’Élysée par Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed se sont rencontrés, le jeudi 22 mai 2025 au Palais de l’Élysée, à Paris. Dans un entretien bilatéral à huis clos, suivi d’un dîner de travail, ils ont parlé des moyens à mettre en place pour consolider la coopération entre la France et l’Éthiopie.
Le Premier ministre éthiopien a été accueilli à son arrivée à l’Élysée par la garde républicaine. Ensuite, ce fut le tour du président Emmanuel Macron. La rencontre s’est déroulée en deux temps : un entretien privé, puis un dîner officiel. Elle fait suite à la visite d’Emmanuel Macron à Addis-Abeba en décembre 2024. Dans une dynamique de rapprochement diplomatique, Abiy Ahmed a tenu, par cette visite, raviver les liens franco-éthiopiens.
Même si les deux pays ne partagent pas la même langue, il faut souligner que les relations diplomatiques entre la France et l’Éthiopie ont toujours été empreintes de cordialité. Cependant, cette relation bilatérale a connu un renforcement ces dernières années, avec un financement de 100 millions d’euros par l’Agence Française de Développement pour divers projets. Un prêt d’une valeur de 80 millions d’euros destiné à la rénovation du réseau électrique éthiopien a été octroyé. En quelques années, les échanges commerciaux ont atteint 348,9 millions d’euros d’exportations françaises vers l’Éthiopie en 2023, contre 83,2 millions d’euros d’importations. Parallèlement, le nombre d’entreprises françaises implantées en Éthiopie est passé de 28 en 2014 à 53 en 2021. Aujourd’hui, les grands groupes français comme Castel, TotalEnergies, Canal+, AGL ou Meridiam sont présents en Éthiopie.
Cette rencontre, qui confirme l’ancrage stratégique de la coopération entre Paris et Addis-Abeba, avait pour but de renforcer la relation bilatérale, en particulier dans les domaines économique, culturel et patrimonial. Par ailleurs, les questions régionales et globales ont été abordées. En effet, le contexte géopolitique en Afrique de l’Est, les enjeux de développement durable et la stabilité régionale figurent également à l’agenda.
Crédit Photo : Page Abiy Ahmed Ali
AFRIQUE
SÉNÉGAL – L’arrêté Ousmane Ngom sous le feu des critiques à l’anniversaire du 23 juin

À l’occasion du 14e anniversaire du soulèvement citoyen du 23 juin 2011, le FRAPP (Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine) a lancé un appel fort en faveur de l’abrogation de l’arrêté ministériel n°00758, signé en 2011 par l’ex-ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom. Cet arrêté, toujours en vigueur, interdit les manifestations politiques dans une large zone du centre-ville de Dakar, incluant des lieux emblématiques de contestation et d’expression citoyenne.
Dans un communiqué rendu public ce 22 juin 2025, le FRAPP dénonce le maintien de cette mesure qu’il qualifie de « trahison de l’héritage du 23 juin ». Pour le mouvement panafricaniste, cet arrêté constitue une restriction grave des libertés fondamentales, notamment celle de manifester pacifiquement, pourtant garantie par la Constitution sénégalaise et par plusieurs conventions internationales ratifiées par le Sénégal.
Le FRAPP rappelle également que cette interdiction a déjà été jugée illégale par la Cour de Justice de la CEDEAO, qui avait souligné son caractère disproportionné et son incompatibilité avec les principes démocratiques. Pour les militants du mouvement, continuer à faire respecter cette mesure revient à « nier les luttes démocratiques menées depuis plus d’une décennie » et à perpétuer les méthodes autoritaires contre lesquelles les citoyens s’étaient massivement dressés en 2011.
Dans ce contexte, le FRAPP appelle les autorités sénégalaises actuelles à prendre leurs distances avec les pratiques répressives du passé. Il les exhorte à démontrer leur volonté de rupture réelle en abrogeant cet arrêté qu’il considère comme un vestige d’une époque révolue. « On ne peut pas célébrer le 23 juin tout en maintenant les instruments de sa répression », souligne le communiqué.
Crédit photo : Page frapp
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