SOCIÉTÉ
ZAMBIE : La population lutte contre la corruption dans la rue.
Des centaines de zambiens sont descendus dans les rues de la capitale Lusaka, ce samedi 20 juillet 2019 pour s’indigner du niveau élevé de corruption dans le pays et de la gestion du pouvoir par le président Edgar Lungu.
Les manifestants, sous la houlette de Laura Miti et Chama Pilato, réputés pour leur engagement dans la lutte contre la corruption, ont sonné la mobilisation en brandissant des cartons jaunes et en scandant des slogans anti-corruption.
“Nous n’accepterons pas que notre pays soit détruit sous nos yeux”, déclare Laura Miti, à la tête de l’ONG Alliance for Community Action. Comme dans la plupart des pays africains, elle reproche aux dirigeants zambiens de se servir continuellement en oubliant le peuple largement majoritaire.
Pour elle, la Zambie n’est un pays pauvre mais il lui manque des gouvernants de qualité. Certains ministres disposaient de près de 40 voitures alors que le peuple zambien vit dans une extrême misère. Au mois de janvier 2018, le ministre des affaires étrangères Harry Kalaba avait démissionné pour dénoncer “une corruption croissante” au sein du gouvernement.
De la même manière, l’ancienne ministre du Développement Communautaire et des Services sociaux, Emerine Kabanshi, accusée de fraude, sera jugée au mois d’août de cette année 2019 à Lusaka.
A noter que le Président Edgar Lungu, depuis sa réélection en 2016, est régulièrement critiqué par les opposants qui le trouvent dictateur et même trop autoritaire. En 2018, il a fait emprisonner son principal opposant Hakainde Hichilema.
NÉCROLOGIE
SÉNÉGAL – Le corps du jeune footballeur Cheikh Touré attendu à Diass
La dépouille de Cheikh Touré, jeune gardien de but sénégalais âgé de 17 ans, arrivera ce samedi à 17 heures à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, a confirmé sa famille. Originaire de Yeumbeul et pensionnaire de l’académie Esprit Foot, le jeune footballeur a trouvé la mort au Ghana, où il s’était rendu pour ce qu’il pensait être des tests de recrutement dans un club local. Son rêve de carrière professionnelle s’est tragiquement transformé en drame.
Selon les premiers éléments de l’enquête, Cheikh Touré aurait été victime d’un réseau d’escroquerie exploitant la crédulité de jeunes sportifs. Convaincu par un ami de se rendre à Kumasi, il avait demandé à sa mère de lui envoyer de l’argent pour financer les prétendus tests. Après plusieurs transferts, le contact a été brutalement rompu. Quelques jours plus tard, sa famille recevait un message annonçant un supposé accident. Les images qui ont suivi ont révélé, au contraire, des traces de violences et de sévices graves, confirmant la piste d’un crime sordide.
Dans un communiqué, le ministère de l’Intégration africaine, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a confirmé le décès du jeune joueur. Le document précise que Cheikh Touré aurait succombé à des violences liées à une tentative d’escroquerie. Deux agents de l’ambassade du Sénégal à Accra ont été dépêchés à Kumasi pour accompagner les démarches judiciaires et organiser le rapatriement du corps.
NÉCROLOGIE
SÉNÉGAL – Décès de Suzanne Diop, première femme magistrate, à l’âge de 101 ans
Le journal Le Soleil annonce avec émotion le décès de Mme Suzanne Diop, ce jeudi, à l’âge de 101 ans. Première femme magistrate du Sénégal, elle laisse derrière elle un héritage durable dans le domaine de la justice et des droits des plus vulnérables.
Suzanne Diop a marqué l’histoire le 14 mars 1964 en prêtant serment au Palais de justice de Dakar, à l’âge de 38 ans. Diplômée de la Faculté de droit de la Sorbonne, elle avait d’abord travaillé au sein de la maison d’édition Présence Africaine avant de se tourner vers le droit, qu’elle allait exercer avec rigueur et humanité.
Nommée magistrate au tribunal pour enfants en 1962, Suzanne Diop s’est particulièrement illustrée par son engagement en faveur des droits des enfants et des femmes. Son parcours exemplaire l’a également menée à devenir la première femme conseillère à la Cour suprême, brisant les barrières dans un domaine jusqu’alors largement masculin.
SOCIÉTÉ
MALI – Crise du carburant à Bamako : la capitale paralysée, le gouvernement suspend les cours
Depuis plusieurs jours, Bamako tourne au ralenti, plongée dans une pénurie sévère de carburant qui paralyse presque toutes les activités économiques et sociales. Les stations-service sont prises d’assaut, les files d’attente s’étirent sur plusieurs centaines de mètres, et de nombreux automobilistes patientent des heures sans certitude d’obtenir quelques litres d’essence ou de gasoil.
Dans la capitale, le quotidien des habitants est devenu un véritable parcours du combattant. Les transports publics sont quasi inexistants, les motos-taxis ont disparu des rues, et les marchés tournent au ralenti. Beaucoup d’entreprises ont suspendu leurs activités, faute de moyens de transport ou d’approvisionnement.
« Je n’ai pas pu ouvrir ma boutique depuis trois jours, je ne peux pas aller chercher mes marchandises », confie Mariam, commerçante au marché de Medina-Coura.
« Le peu de carburant disponible se vend au marché noir à plus du double du prix habituel », déplore Moussa, chauffeur de taxi immobilisé depuis vendredi.
Suspension nationale des cours
Face à cette situation critique, le gouvernement malien a pris des mesures exceptionnelles. Les ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur ont annoncé la suspension des cours sur toute l’étendue du territoire national du lundi 27 octobre au dimanche 9 novembre 2025, avec une reprise prévue le 10 novembre.
Selon le communiqué officiel, cette mesure vise à « préserver la sécurité et la continuité pédagogique » dans un contexte où les perturbations du transport empêchent élèves, enseignants et étudiants de rejoindre leurs établissements. Des réaménagements de calendrier sont déjà envisagés pour garantir le bon déroulement de l’année scolaire et universitaire.
Une crise provoquée par un blocus routier
À l’origine de la pénurie : un blocus imposé par des groupes armés sur plusieurs axes stratégiques menant à Bamako, notamment ceux reliant la capitale aux ports de ravitaillement. Le gouvernement a promis de sécuriser les convois de carburant et de rétablir l’approvisionnement dans les plus brefs délais.
Dans un communiqué, le ministère des Transports a annoncé la mise en œuvre de « mesures logistiques et sécuritaires » pour lever le blocus et permettre la circulation des camions-citernes.
Bamako à l’arrêt
En attendant un retour à la normale, le quotidien des Bamakois reste marqué par la frustration, la paralysie et la colère. Les services publics fonctionnent au ralenti, les prix des denrées grimpent, et l’incertitude grandit face à une crise dont personne ne sait encore combien de temps elle durera.
-
AFRIQUE3 mois .LIBYE – Saddam Haftar promu vice-commandant de l’Armée nationale libyenne
-
CULTURE1 mois .GUINÉE – Azaya, comme un cri de conquête, à l’Arena
-
CULTURE A LA UNE3 mois .RD CONGO – “Tonga Mboka 2025” : Quand la diaspora congolaise se retrouve à Paris
-
Tech1 mois .L’Annuaire Africain : la digitalisation et la créativité au service de l’entrepreneuriat africain
-
PORTRAIT3 mois .CÔTE D’IVOIRE – Ali Diarrassouba, personnalité télévisuelle de premier plan
-
CULTURE1 mois .SÉNÉGAL – “Mémoires mélancoliques” ou de la tragique nécessité de la poésie de Mansor Diop
-
EUROPE3 mois .FRANCE – Histoire et mémoire : Paris rend trois crânes Malgaches
-
AFRIQUE3 mois .BURUNDI – Sanctionnée par l’Europe, Yamb Nathalie devient symbole de souveraineté


