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AFRIQUE – « Nous devons dire la vérité au président Alpha », a déclaré Umarou Sissoko Embalo

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Ça sent la tension entre le président bissau-guinéen, Umarou Sissoko Embalo, et son homologue guinéen Alpha Condé.  Pour cause, le chef d’État bissau-guinéen s’en est directement pris à Alpha Condé à qui il reproche la décision arbitraire de fermer ses frontières avec le Sénégal, la Sierra Leone et la Guinée Bissau. Des propos qu’il a tenus en marge de la 46e session du conseil de médiation et de sécurité de la Cedeao le samedi 19 juin à Accra.

C’était chaud entre les présidents bissau-guinéen et guinéen Umarou Sissoko Embalo et Alpha Conde. A l’occasion de la signature d’un protocole d’accord militaire entre Alpha Condé et Macky Sall le samedi 19 juin au Ghana, le président bissau-guinéen a ouvertement attaqué son homologue guinéen qui a fermé ses frontières avec le Sénégal, la Sierra Leone et la Guinée Bissau. Une décision jugée anormale par le chef d’État bissau-guinéen pour qui c’est un véritable abus de pouvoir car les pays en question ne sont pas dans la dynamique d’un conflit armé. 

Umarou Sissoko Embalo est par ailleurs totalement opposé à la signature de ce protocole d’accord entre Dakar et Conakry. Il a affirmé qu’il était hors de question pour lui de déléguer des ministres pour signer ce genre d’accord qui cachent mal le comportement désinvolte, selon lui, d’Alpha Condé. « Il n’y a pas de guerre entre le Sénégal et la Guinée… nous devons dire la vérité au président Alpha. Il n’avait pas le droit de fermer les frontières avec le Sénégal, la Guinée Bissau et la Sierra Léone. Je n’enverrai jamais des ministres pour signer ces types d’accord« , a-t-il ouvertement affirmé avant que le chef d’État ghanéen, Nana Akufo Addo, président de la cérémonie, ne lui retire la parole d’un ton ferme.

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A rappeler que Alpha Condé et Umarou Cissoko Embalo sont en brouille depuis plusieurs mois. En effet, le chef d’État bissau-guinéen était totalement opposé au troisième mandat d’Alpha Condé à la tête de la Guinée. D’ailleurs, il avait refusé de le féliciter après sa victoire au premier tour et avait qualifié de « coup d’Etat » le troisième mandat présidentiel lors du sommet des chefs d’Etat de la Cedeao, en août 2020.

À noter aussi que Conakry avait fermé ses frontières avec le Sénégal, la Guinée-Bissau et la Sierra Leone fin septembre 2020, juste avant l’élection présidentielle. Plusieurs sources officielles avaient alors évoqué des « raisons sécuritaires », et « de possibles opérations de déstabilisation » menées depuis l’extérieur dans le contexte électoral. Pour le moment, la situation est en train de se décanter avec Freetown, la capitale sierra Léonaise. Elle le sera bientôt avec Dakar mais la situation reste encore tendue avec le pouvoir central de Bissau vu la posture actuelle des deux dirigeants.

       

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