Le premier cas de fièvre hémorragique Ebola a été diagnostiqué à Goma, la grande ville de l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette ville est un véritable carrefour dans la région des Grands-Lacs. Le directeur général de l’OMS va réunir son comité d’urgence pour décider si l’épidémie constituait une « urgence sanitaire mondiale ».
L’inquiétude est palpable à Goma. Les autorités congolaises multiplient les mesures de prévention et les appels au calme. 60 contacts du pasteur évangélique qui est tombé malade à Goma ont été identifiés et la moitié d’entre eux vaccinés. L’autre moitié devrait être vaccinée dans les prochaines vingt-quatre heures. Le pasteur a été évacué lundi matin vers Butembo, d’où il était arrivé la veille au chef-lieu de la province du Nord-Kivu, qui compte environ un million d’habitants. Selon le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita, le centre de traitement de Butembo, épicentre de l’épidémie, est mieux préparé que celui de Goma qui n’a encore traité aucun cas jusqu’à présent. Malheureusement, le patient est décédé durant son transfert. L’itinéraire du patient a de quoi nourrir les inquiétudes qui accompagnent chaque maladie contagieuse et mortelle.
Le ministère de la santé et le gouverneur appellent les habitants de Goma à garder leur « calme » face à l’épidémie qui frappe à leur porte. Cette épidémie, était jusqu’à présent cantonnée dans le nord de la province depuis qu’elle a été officiellement déclarée le 1er août 2018.
