Ouf de soulagement pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe. La Cour de cassation de la République démocratique du Congo a annulé lundi 11 avril, l’arrêt de la cour d’appel qui l’avait condamné à treize ans de prison pour détournement de fonds publics.
La Cour de cassation de la République démocratique du Congo a annulé l’arrêt de la cour d’appel ayant condamné l’ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi à 13 ans de prison pour détournement de fonds publics, et renvoyé le dossier devant de nouveaux juges.
“La Cour de cassation […] reçoit le pourvoi [de Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi] et le dit fondé, casse avec renvoi l’arrêt attaqué. Renvoie la cause devant la cour d’appel de Kinshasa-Gombe autrement composée”, a déclaré le juge Christophe Mukendi au terme d’une audience publique.
Vital Kamerhe, 63 ans, ancien président de l’Assemblée nationale, avait été condamné en avril 2020 à 20 ans de prison pour détournement de près de 50 millions de dollars. Cette somme était allouée à la construction de maisons préfabriquées pour des militaires et des policiers, dans le cadre d’un programme qui devait lancer le mandat du président Tshisekedi. Peine réduite par la suite, à 13 ans de prison en appel en juin 2021. Lors des audiences, ses avocats avaient dénoncé « un procès politique pour l’empêcher de se présenter en 2023 ».
Pour rappel, en 2018, M. Kamerhe s’était désisté en faveur de M. Tshisekedi à la fin de la campagne présidentielle et, selon un accord entre les deux hommes, devait être candidat pour la prochaine élection prévue en 2023.
