La recrudescence des cas de viol au Sénégal a poussé le gouvernement à songer à criminaliser cet acte qui, jusqu’à présent, est considéré comme un délit par le Code pénal. Ce projet de loi sera soumis à l’appréciation des députés les semaines à venir.
Les mouvements sénégalais de défense des droits des femmes se sont levés pour fustiger les conditions des femmes dans les foyers, mais surtout les cas de viol dont elles sont souvent victimes. Les sanctions contre les auteurs de tels actes étaient jugées trop légères par la plupart des femmes. Elles tournaient autour de cinq à dix ans de prison ferme au maximum.
Cette décision de criminaliser le viol va durcir les peines qui peuvent désormais aller jusqu’à la condamnation à perpétuité. Marina Kabou, membre du collectif contre les violences faites aux femmes, apprécie une telle décision et juge qu’elle arrive à temps car un tel phénomène ne peut perdurer dans un état de droit. En effet, selon ce collectif, plus de 700 cas de viol ont été commis en 2019.
Le cas qui a suscité une vague de manifestations a eu lieu lieu à Tambacounda, une région sise au sud du pays. Une jeune fille du nom de Binta Camara, âgée de 23 ans, a été violée puis étranglée chez elle le 18 mai 2019.
Il appartient désormais à l’assemblée nationale du Sénégal de valider une telle loi qui prévoit aussi de durcir la peine contre les violences faites aux enfants.
