CULTURE
SENEGAL : Ashley Mayer, la plus sénégalaise des américaines.
Quand on est née aux Etats-Unis, être américaine de naissance et être amoureuse du Sénégal, le pays de la Téranga, il faut s’appeler Ashley Mayer. Ashley Mayer est notre toubab nationale, elle sait préparer du thieb-djeun, elle sait faire des boules avec la main pour manger son thieb, bien sûr ! Elle sait danser le ventilateur, plus encore, elle sait aussi danser le mbalakh. Elle porte des « dial-dialy », manie la langue de Lat Dior avec art et chante comme une griotte traditionnelle. Pour tout vous dire, c’est une sénégalais incarnée. Rencontre avec cette artiste qui sait mélanger l’Amérique et le Sénégal dans une même entité .
Comment êtes-vous arrivée à la musique et la chanson ?
Je chantais depuis toujours. Lorsque j’étais plus jeune, j’ai gagné de nombreuses compétitions, remporté de nombreux prix et bourses grâce à mon chant et les gens m’ont souvent dit que Dieu m’avait accordé un talent particulier. J’ai chanté divers genres de musique, du classique au jazz. À l’université j’ai découvert la musique africaine en entendant accidentellement le résonnement de tambours Ewe du Ghana émanant d’une salle de classe de la section musique. Sur le pas de cette porte, j’ai eu l’impression d’être trans-figurée. Mon corps entier s’est allumé comme une ampoule et j’ai compris que je venais de trouver ma vocation. J’ai pris des cours pendant deux ans avec le grand joueur de tambours CK Ladzekpo. Lorsque j’ai fini mes études universitaires en Californie, j’ai déménagé à Londres, à la recherche de musique africaine et ai depuis continué à collaborer avec des musiciens, danseurs et percussionnistes africains. J’étais sous le label Virgin pour mes deux premiers albums et ai récemment enregistré mon cinquième opus « Amina) – réalisé par André Manga, à Dakar (Sénégal) avec Les Super Étoiles et à Los Angeles avec de merveilleux musiciens de world et jazz. Alors que ma recherche d’un joli langage collaboratif entre des mélodies occidentales, des paroles en anglais et la musique ouest-africaine a été ma passion pendant plus de vingt ans, avec le temps je me suis focalisée tout particulièrement sur la musique mbalax du Sénégal.
Comment vous définissez-vous en tant qu’artiste ?
Il est plus facile de dire tout simplement, “Je suis une artiste” et de laisser cette phrase englober les différentes facettes de ce que je fais. Bien que je sois avant tout une chanteuse, j’écris aussi mes propres chansons, compose pour d’autres artistes et danse le sabar. À cause de mes collaborations avec Youssou N’Dour (j’ai co-écrit sa chanson Boul Bayekou et dansé pour lui à Sorano et Bercy en 2008), beaucoup de sénégalais dans le monde entier me connaissent en tant que danseuse, ce qui me fait sourire. J’ai eu l’énorme chance de pouvoir apprendre avec d’excellents professeurs sénégalais tels que Mareme Faye (djembé) et Aziz Faye (sabar) pendant de nombreuses années. Cependant, mon principal mode d’expression artistique est le chant.En fin de compte, mon rêve est de créer des spectacles qui reflètent ma voix, mes chansons, la connexion de la musique avec le mbalax et la danse sabar. J’ai maintenant des musiciens à Londres, Paris, Los Angeles, Paris, Montréal, New York et Dakar et voudrais en particulier faire une tournée avec mon groupe sénégalais. Lorsqu’ils jouent mes morceaux mbalax, j’ai envie de m’évanouir de joie. Il y a tellement de talent digne de la scène internationale à Dakar.
Pour vous c’est quoi une bonne musique ?
La “bonne musique” est quelque chose de différent pour chacun. J’aime à quel point ceci est subjectif. Chaque personne a ses préférences et aversions individuelles et la musique préférée de l’un peut rendre l’autre fou. Comme beaucoup de person-nes aujourd’hui, je suis éclectique. J’aime tout du classique à la pop, du jazz à la folk, du hip hop à la musique africaine, mais ma passion est le mbalax. Il y a une complexité rythmique, une fougue et une beauté dans le mbalax qui me donnent de l’énergie, de l’inspiration et de la JOIE. Youssou N’Dour et les Super Étoiles sont mon groupe préféré depuis plus de vingt ans. Ils sont un mélange magique de musiciens. La voix de Youssou et son oreille pour des mélodies irrésistibles, le tama bouillonnant d’Assane Thiam, la brilliance musicale de Habib Faye, le jeu coloré et vif de Jimi Mbaye, l’humour et la fougue de Mbaye Dieye Faye, les arrangements frénétiques de Ibou Cissé au clavier, Pape Ngom – guitare rythmique constante, Abdoulaye Lô maîtrisant la batterie avec une telle finesse, et le dialogue entre eux tous. Il est incroyable de penser à quel point j’adore leur musique alors que je ne saisis pas leurs mots. Je suis impatiente d’apprendre le wolof pour pouvoir comprendre cette partie aussi !
Comment s’est faite votre rencontre avec le Sénégal?
J’ai rencontré Youssou pour la première fois à Paris en 1998 alors qu’il enregistrait The Lion. Nous avons partagé la même maison de disque (Virgin) et j’ai eu le même manager que lui Peter Gabriel. Après cela, les années ont passé et nos chemins se sont croisés plusieurs fois. J’ai co-écrit une chanson appelée “Boul Bayekou” pour son album Alsaama Day en 2007. Cette même année j’ai fait une surprise au groupe en performant un solo de danse sabar pendant leur concert à Los Angeles. Youssou m’a alors généreusement fait venir à Dakar pour répéter avec ses danseurs pendant deux semaines et j’ai dansé pour ses concerts à Sorano et Bercy en 2008. Plus tard, cette année, j’ai passé un mois chez Jimi Mbaye où nous avons enregistré mon 5ème CD, AMINA, avec Jimi, Assane, Abdoulaye Lo, Thio Mbaye, et Birame Dieng. Il a été réalisé par bassiste camerounais André Manga, et peaufiné ici à Los Angeles. Depuis lors, j’ai voyagé à Dakar plusieurs fois pour tourner des vidéos et faire des spectacles. J’y ai à présent un groupe de musiciens merveilleux et espère les emmener en Europe pour faire quelques concerts lors de festivals. Il y a tellement de talent au Sénégal…. Senegal dieum kanam! (Sénégal en avant ! )
Pourquoi en tant qu’américaine, c’est important pour vous de chanter en Wolof ?
Chaque fois que je suis au Sénégal, je suis impressionnée par la fierté des sénégalais envers leur culture, malgré le fait que les médias internationaux les bombarde continuellement avec des images et messages leur disant qu’ils sont marginaux. Les informations et feuilletons télévisés reflètent un monde qui est matériellement plus riche que le leur et promeut l’idée que tout est mieux Là-Bas. Je me rappelle avoir pleuré un jour à Médina en voyant des jeunes filles sénégalaises contempler une vidéo de Beyoncé. La peau de Beyoncé était éclairée de manière à faire apparaître sa peau plus claire qu’elle ne l’est en réalité et son tissage était blond et lisse. Il s’agit de problèmes trop compliqués pour être abordés ici mais j’aime le fait que, malgré toutes ces images, les sénégalais s’estiment et s’aiment beaucoup. L’amour qu’ils portent à leur culture, leur beauté, leur langue, humour, familles et traditions. Ceci a beaucoup de pouvoir et est capital. Alors que la plupart de ma musique est en anglais, je suis impatiente de pouvoir chanter plus souvent en wolof. Non seulement parce que, comme l’italien, c’est une belle et riche langue qui “a un goût agréable dans la bouche”, mais aussi pour offrir une alternative contre le modèle Occident-Comme-Culture-Dominante. Pourquoi ne pas dessiner la carte du monde avec l’Afrique au centre pour une fois ?
Quels thèmes abordez-vous dans vos chansons ?
Mes chansons sont comme des histoires… j’ai hérité cela de la tradition narrative du côté irlandais/anglais de la famille de mon père. Bien que certaines parlent directement d’une émotion ou croyance, la plupart raconte une histoire qui à son tour illumine une leçon personnelle apprise ou un voyage spirituel.
A LA UNE
SÉNÉGAL – Bo Diaw sort de son silence avec “The Village”, un album qui célèbre la diversité culturelle
Montréal s’apprête à vibrer au rythme des mélodies, qui vont défricher des espaces sonores inédits et inspirants, de cet artiste d’origine sénégalaise, Bo Diaw. Aux confins d’un style musical qui n’a rien à envier aux autres, l’artiste dévoilera, le 9 novembre 2024, “The Village”. Un album qui promet de célébrer la diversité culturelle à travers des sonorités métissées et des messages porteurs d’espoir. Cet album est un trait d’union serein entre différentes cultures. Un entrelacs de notes mélodieuses qui nous interrogent sur nous-mêmes.
“The Village”, un message d’unité
Ce nouvel album de Bo Diaw fait la une de l’actualité internationale, surtout québécoise. L’artiste illustre parfaitement son engagement pour un monde plus harmonieux. “The Village” se révèle comme une véritable ode à la solidarité et à l’unité mondiale. Chaque chanson de cet album résonne comme une invitation à reconnaître la beauté de nos différences et l’importance de la connexion entre les peuples. Les morceaux se lient les uns aux autres dans un subtil mélange de reggae, d’afrobeat, de dancehall et de pop, tout en rendant hommage aux racines sénégalaises de l’artiste. Au-delà du travail artistique, Bo Diaw a vraiment voulu explorer l’authenticité et l’humanisme chez les peuples. Derrière chaque chanson, chaque titre, il y a un questionnement humaniste qui nous interroge.
Un parcours aux multiples facettes
Né à Dakar, Bo Diaw a grandi dans une famille d’artistes. Aussi a-t-il baigné dès son enfance dans l’univers musical grâce à son père Abdou Diaw, membre du groupe sénégalais “Darray Kocc”. Il grandit aux sons des vinyles et des disco. À l’adolescence, il s’essaye à l’humour et au théâtre avant de se tourner vers la musique. Âgé seulement de 17 ans, ce jeune garçon au sourire solaire rejoint le groupe d’animation Mballo Assiko, un ensemble musical et théâtral qui marquera ses débuts en tant qu’interprète. Bo Diaw n’a jamais cessé de puiser dans ses racines tout en explorant de nouvelles frontières musicales. Son premier single, “C’est ma blonde !”, sorti en 2013, devient un hit au Québec. La carrière musicale de l’artiste est sur des chapeaux de roues, les scènes internationales lui sourient. Par la suite, des titres comme “Hypnotize” en 2015, ou encore “Yaw Lay Weur” en 2017, où il célèbre la femme africaine, confirment son statut d’artiste polyvalent et engagé.
Un artiste internationalement reconnu
Bo Diaw a su marquer les esprits, non seulement par sa musique, mais aussi par son engagement en faveur de la diversité et de la culture sénégalaise. En 2018, il est récompensé au Gala Dynastie dans la catégorie « Meilleur Artiste ou Groupe Musique du Monde de l’année », une distinction qui vient couronner des années d’efforts. L’artiste ne cesse d’enrichir son répertoire musical en multipliant les collaborations avec des figures emblématiques de la musique sénégalaise comme Didier Awadi ou encore le groupe PBS. En 2021, il signe avec “Nuits d’Afrique”, renforçant encore plus sa présence sur la scène musicale mondiale.
Une soirée à ne pas manquer
Le lancement de ce nouvel album “The Village” aura lieu à l’Afromusée de Montréal. Le choix de ce lieu n’est pas anodin. En effet, il reflète parfaitement les valeurs de diversité et d’inclusion si chères à Bo Diaw d’autant plus qu’il a placé cet album sous le signe de l’unité et du partage.
A LA UNE
SÉNÉGAL – Au Centre Curial, Ombre Zion fait tout exploser
Le samedi 12 octobre 2024, au Centre Curial à Paris, ce fut un véritable régal vocal. Le reggaeman sénégalais Ombre Zion était en live. Doté d’une voix puissante, il a revisité son répertoire, un mélange de reggae imprégné de rythmes africains, avec un flow rapide et d’une grande clarté. Les artistes qui l’ont précédé en première partie ont assuré, préparant ainsi l’entrée de l’artiste principal, au plus près des émotions et du public. Récit d’une soirée inoubliable.
Samedi rasta
Ce samedi soir, par un étrange hasard, l’heure était au reggae. Tandis que Kadjeem donnait un concert à Abidjan, Ombre Zion faisait pleuvoir des notes intenses et rapides dans l’enceinte du Centre Curial à Paris. La scène était éclairée comme une chapelle ardente. Une dizaine de projecteurs rotatifs, placés au-dessus de la scène, inondaient de lumière un batteur, deux guitaristes, un choriste et les chanteurs. C’était tout. Ils se déplaçaient sans cesse, tels des morceaux d’un serpent coupé qui se cherchent. Au centre de cette armée de projecteurs, un spot direct et immobile éclairait le point focal de cette attraction nocturne : les artistes de la première partie et Ombre Zion.
Une affluence soutenue, sans être oppressante
Ce concert, programmé en plein week-end dans le 19e arrondissement et offrant une belle palette d’artistes, avait tout pour attirer du monde. L’affluence n’avait rien d’étonnant, car une énorme campagne de communication avait été menée sur les réseaux sociaux des semaines à l’avance. Le public est venu nombreux pour soutenir leur artiste. Même si nous n’étions pas à un record d’affluence, la foule présente rappelait celle des bals populaires, pleine de convivialité.
Les guests et le public survoltés
Avant l’entrée d’Ombre Zion, plusieurs artistes ont chauffé la salle. En tête de liste, dans l’ordre de passage, Aboubakrine Fall. Il fut accueilli comme s’il était l’artiste principal. Le public, débordant de joie, a hurlé d’émotion sous les notes envoûtantes de sa guitare rouge vif. Il n’y avait pas de setlist prédéfinie : chaque artiste interprétait son morceau à sa manière. Les smartphones ont vite été sortis des sacs pour immortaliser cet instant presque historique, les flashs rivalisant avec les projecteurs. Même enthousiasme lorsque les autres invités ont pris le micro : le jeune rappeur Nayah John, l’artiste engagée et féministe Dieya, la séduisante Astou Seck avec une chorégraphie à couper le souffle, et enfin Mystère. Puis, le clou du spectacle : Ombre Zion.
Ombre Zion électrise ses fans
Heure H. Lorsque Ombre Zion est monté sur scène, baigné dans une lueur ardente, une agitation extrême a saisi le public. Les fans étaient en délire, presque en transe. Si l’on pensait que l’artiste serait fatigué après les performances des invités, il n’en fut rien. Surpris par l’ambiance, il a enchaîné ses morceaux dans un style afroswing dont lui seul a le secret. L’intensité n’a cessé de monter jusqu’à l’interprétation de « Calendar », chanson éponyme de son EP sorti en 2023. À ce moment-là, la fusion entre l’artiste et le public était totale, ils ne faisaient plus qu’un. L’atmosphère était tellement survoltée qu’il était difficile de distinguer toutes les paroles. Mais Ombre Zion, concentré et professionnel, a poursuivi sans aucune interruption. À la fin du concert, une fan émue a confié : « Ça restera l’un de mes souvenirs inoubliables : voir Ombre et le toucher. » Un succès total !
A LA UNE
SÉNÉGAL – Mame Balla Mbow dégomme tout au Théâtre Daniel Sorano
Chaque année depuis quatre ans, le Théâtre Daniel Sorano de Dakar se transforme en capital de l’humour. Aussi, ce soir du lendemain de la Toussaint, le Théâtre affichait complet. Habillé en gris royal avec une chemise jaune, Mame Balla Mbow a, une fois encore, émerveillé par ses flamboyances et sa fulgurance les inconditionnels venus rire aux éclats. Les rires fusaient, et les sujets abordés étaient sensibles. Dans une salle surchauffée, il a démontré qu’il était plus qu’un humoriste : c’est un véritable maître de la comédie sénégalaise.
Mame Balla Show : rire tout en réfléchissant
Ce spectacle, organisé par SHAHEIM Suarl, une agence de communication et d’événementiel réputée, a bénéficié d’une mise en scène de qualité. Au-delà des rires, le Mame Balla Show est aussi une invitation à la réflexion. Tout au long de la soirée, l’artiste a su habilement mêler humour et critique sociale. Il a abordé avec finesse des thématiques du quotidien sénégalais, tout en mettant en lumière des vérités universelles. Les spectateurs, de tous horizons – jeunes cadres, mères de famille, jeunes de banlieue, doyens – se sont reconnus dans les situations souvent cocasses, les personnages délurés et les anecdotes qu’il mettait en scène. Le public ne s’y est pas trompé : le Mame Balla Show est bien plus qu’un simple spectacle comique ; c’est un miroir tendu à la société sénégalaise. Avec sa verve et son sens aigu de l’observation, Mame Balla a mis en lumière les absurdités de notre quotidien et a posé un regard critique sur les dysfonctionnements au sommet de l’État ainsi que les défis sociaux auxquels le Sénégal est confronté.
Mame Balla Mbow, un humour au vitriol
Bien qu’il n’ait pas encore 30 ans, Mame Balla Mbow possède la prestance d’un humoriste expérimenté. Originaire de Boune, en banlieue dakaroise, il est suivi par des milliers de personnes sur les réseaux sociaux. Contrairement à de nombreux jeunes qui se lancent dans ce métier, il est diplômé en droit de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), où il s’est fait connaître pour ses prises de position sur des questions de société. Son humour engagé se distingue par sa liberté d’expression, à la différence de la majorité des humoristes sénégalais. Mame Balla rejette la comédie « édulcorée » qui privilégie l’esthétique et l’exagération ; il propose plutôt une approche unique, inspirée par de grands noms de la comédie internationale comme Jamel Debbouze, tout en adaptant son style aux réalités sénégalaises. « J’ai choisi de faire de la comédie pour sensibiliser, pas pour faire simplement rire », confie-t-il.
De Dakar à Paris, très prochainement
Chaque année, il fait salle comble. Normal. Il a ce regard sincère et précis sur une actualité qu’il transmet dans une sorte de compassion, d’embarras et de pitié qui provoque instinctivement le rire. Aussi, fier de ce succès, Mame Balla Mbow nourrit de grandes ambitions pour son avenir artistique. Il ne compte donc pas se limiter au Sénégal. C’est pourquoi, il projette d’aller à la conquête de Paris en 2025 avec un nouveau spectacle qui fera date. Un défi que cet artiste déterminé semble prêt à relever. À en juger par son show du 2 novembre, une chose est claire : l’artiste est plus que motivé à faire parler de lui hors de frontières du Sénégal.
L’humour : une arme sociale et culturelle
La scène est pour Mame Balla une rampe de lancement. Ses punchlines équivalent à des ogives – humoristiques. En effet, il aborde les questions de société avec une sincérité qui fait de lui un artiste à part. Qu’il s’agisse de la lutte contre la pénurie d’eau ou des campagnes pour plus de transparence dans les services publics, il met son humour au service de causes citoyennes, quitte à y perdre parfois des contrats. Qu’importe ! Il n’a en ligne de mire que son humour décapant. Par ailleurs, il ne cache pas son amour pour le club anglais Liverpool ! Sur les réseaux sociaux, certains commentaires le comparent à un “Ronaldinho” – humoristiquement parlant.
Le Mame Balla Show ou rire de tout
Le Mame Balla Show n’est pas qu’un spectacle annuel ; c’est aussi un événement – on va dire un prétexte – qui permet à l’artiste de dénoncer, à travers l’humour, et de défendre des valeurs comme la justice et la vérité. Mame Balla Mbow est sans aucun doute en train de redéfinir les contours de l’univers humoristique sénégalais. Son show, qui inspire d’autres jeunes talents, prouve qu’on peut rire tout en élevant le débat. Rendez-vous à Paris pour une nouvelle aventure !
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