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ÉDUCATION

SENEGAL : Mendicité : Etat des lieux un an après l’interdiction gouvernementale.

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Un an après le décret présidentiel interdisant la mendicité, les enfants talibés sont toujours dans la rue. Entre juin 2016 et mai 2017 sur les 30.000 que comptent la région de Dakar, seuls 1620 ont été retirés d’après la Direction des droits, de la protection de l’enfant et des groupes vulnérables, du ministère de la femme, soit un taux de 5,20%.

Les “enfants de la rue” ou les “enfants dans la rue”, difficile de donner une appellation exacte. Ces talibés ou ces « Batus » pour s’exprimer comme l’écrivain Aminata sow fall dans son livre la “ Grève des Batus”, semble avoir leur destin lié à jamais à la dureté de la rue face à l’insécurité et aux problèmes sanitaires. La violence de la rue ne pardonne pas. Ces petits êtres sont ainsi livrés à eux-mêmes dans un environnement dangereux, sujet à beaucoup de maltraitance de la part de certains adultes qui voient en eux des objets d’assouvissement sexuels : triste constat.

« Et pourtant selon les préceptes du Coran, les enfants ne doivent aucunement mendier pour se nourrir ou pour nourrir un maître coranique qui profite de leur état de faiblesse. »

Le président de la République Macky Sall avait donné l’ordre depuis plus d’un an  pour que ces « talibes » soient retirés des rues du pays, malheureusement ces enfants continuent de faire partis du décor de la ville de Dakar et partout dans le pays à majorité musulmane. Etant eux-mêmes de confession musulmane, la plupart sont confiés à des Daara où ils devraient normalement apprendre le Coran, mais leur marabout-enseignant les laisse faire la mendicité sans pour autant assimiler une seule phrase de verset. Nous sommes face à un décor qui, de loin, n’honore pas la réputation de notre beau pays qui a vu récemment naître le champion du monde en récitation du saint Coran Mouhamed Diallo. Et pourtant selon les préceptes du Coran, les enfants ne doivent aucunement mendier pour se nourrir ou pour nourrir un maître coranique qui profite de leur état de faiblesse. Pourquoi alors assimiler leur apprentissage au travail ? A l’inaction et aux yeux d’une société complice, les enfants continuent à envahir les rues au détriment des daaras.

100.000 âmes en errance, parcourent les rues du Sénégal chaque matin en quête de pitance. Nous constatons toujours avec beaucoup de désespoir, la présence de ces enfants voués à eux-mêmes, se faufilant entre les voitures en pleine circulation, sous le soleil ardent, la poussière étouffante, dans des vêtements rapiécés, le corps sale, les mouches en voltige plané sur le visage fatigués et aigris, avec un regard triste lointain, peut être sont-ils en train de penser à leur propre destin bazardé par une société fautive et un gouvernement qui ne fait pas respecter ses propres lois surtout en ce qui concerne celles votées pour la protection des enfants. C’est de la non-assistance à une personne en danger ! Aucun enfant ne ne doit être dans la rue désormais.

Aujourd’hui plus que jamais, à l’occasion de la célébration de la journée de lutte contre le travail des enfants, au Sénégal, tous les regards se tournent vers ces petits êtres. Force est de noter que leur contrat avec la société n’est pas de faire d’eux des travailleurs précoces, et non plus de les exploiter comme des esclaves des temps modernes, mais plus tôt de leur assurer une éducation, de les encadrer pour faire d’eux de futurs citoyens.  

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ÉDUCATION

CAMEROUN – 7 millions d’enfants privés d’acte de naissance, un enjeu national

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Au Cameroun, environ 7 millions d’enfants, dont plus de 1,5 millions scolarisés, ne disposent pas d’acte de naissance. L’absence de ce document essentiel pour l’accès à l’éducation, à la santé et à d’autres services publics, touche particulièrement les zones rurales et les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le sujet a été évoqué lors de la tenue, du 02 au 04 juin 2025, des 3e Journées économiques internationales des communes (JEICOM) au Palais des Congrès de Yaoundé.

Une situation déplorable au moment où le Cameroun célèbre la 5e édition de la journée de l’enfance sous le thème « Budgétisation et planification sensible à l’enfant : un levier stratégique pour la promotion et la protection des droits de l’enfant ».

Face au problème constant d’établissement d’acte de naissance au Cameroun, le gouvernement à travers le Bureau National de l’Etat Civil (BUNEC), collabore avec des partenaires tels que l’Unicef ou encore la Banque mondiale dans le but de donner une réponse efficace au phénomène.

Dans cette dynamique, le Bunec fournit aux mairies des outils pour assurer un « enregistrement conforme et fiable de naissances ». Il les appuie également dans la modernisation du système d’état civil y compris la numérisation des registres. L’UNICEF a permis à certaines mairies de renforcer leurs capacités en ressources humaines et de développer des stratégies innovantes.

Plusieurs initiatives ont été lancées notamment le forum national sur l’enregistrement universel des naissances, organisé en avril 2024, qui a réuni les maires, responsables d’état civil et des partenaires pour discuter des solutions au problème.

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Autres opérations menées sur le terrain, l’enrôlement en décembre 2024, par le ministère de la Promotion et la Femme et de la Famille de 14 222 enfants sans acte de naissance à la suite d’un accord signé avec 07 communes. Aussi le Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (PAREC) entend régulariser la situation de plus d’un million d’enfants scolarisés sans acte de naissance.

L’absence d’acte de naissance au Cameroun constitue un obstacle majeur à l’accès à l’éducation et à d’autres services essentiels. Malgré les initiatives du gouvernement pour remédier au problème, des efforts restent encore à faire pour garantir l’enregistrement universel des naissances d’ici 2023, conformément aux objectifs du développement durable.

Source : journalducameroun.com

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A LA UNE

AVERROÈS – Le premier lycée musulman sous contrat en France, est menacé

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Fondé il y a 20 ans après l’interdiction du voile dans les lieux scolaires, Averroès, premier lycée musulman sous contrat en France, est menacé, un avis favorable à la résiliation de son contrat avec l’Etat ayant été rendu lundi .

novembre Une commission consultative présidée par le préfet du Nord a voté lundi en faveur de la résiliation du contrat d’association liant à l’Etat ce lycée musulman situé à Lille, la grande ville du nord de la France, ont indiqué à l’AFP deux sources proches du dossier, ce lundi 27 novembre 2023.

Selon les termes de ce contrat, signé en 2008, les enseignants de l’établissement sont rémunérés par l’Education nationale et le personnel parascolaire par la Région. Le dernier mot revient maintenant au préfet, qui doit prendre sa décision sur l’avenir de ce contrat « dans les prochains jours », a indiqué l’une des deux sources.

Depuis 2019, les autorités locales refusent de verser la subvention prévue dans le cadre de ce contrat avec l’Etat, reprochant notamment à Averroès un don qatari de 950.000 euros en 2014.

En filigrane est aussi pointé du doigt le lien historique d’Averroès avec les Musulmans de France (ex-UOIF), organisation issue du mouvement égyptien des Frères musulmans.

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L’idée de créer un lycée musulman remonte à 1994, lorsque 19 jeunes filles sont exclues d’un lycée public lillois pour avoir refusé d’ôter leur voile pour aller en cours, malgré une circulaire interdisant les « signes religieux ostentatoires ».

Le lycée Averroès ouvre en septembre 2003 avec une quinzaine d’élèves dans des locaux de la mosquée du quartier populaire de Lille-Sud, avec le soutien de l’UOIF.

Avec plus de 800 élèves dont 400 sous contrat, Averroès reste de loin le plus gros des six établissements musulmans sous contrat de France. Seul le lycée est reconnu, pas le collège.  

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A LA UNE

GUINÉE – La mort d’un jeune homme ravive les tensions sociales

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Article réalisé par Dan SIngault de Blagouin depuis Abidjan

Thierno Mamadou Diallo avait 19 ans. Candidat à l’examen du brevet, il n’obtiendra malheureusement jamais ce parchemin. le jeune homme a été abattu d’une balle dans la tête en marge des manifestations contre l’augmentation des prix du carburant à Hamdallaye, en Guinée, le mercredi 1er Juin 2022. 

Ces heurts qui ont éclaté entre des manifestants et les forces de sécurité guinéennes dans certains quartiers de Conakry ont ravivé les mécontentements d’une partie de la population et de la classe politique contre le pouvoir du colonel Mamady Doumbouya.  Le ministre guinéen de la sécurité, Bachir Diallo, est rapidement monté au créneau depuis la ville de Kankan où il séjourne pour  » condamner énergiquement ces gestes qui conduisent à des morts d’hommes  ».  » Le gouvernement ne s’inscrit pas dans cette logique  », a-t-il martelé. 

Il en faudra bien plus pour atténuer la fracture entre le CNRD du colonel Mamady Doumbouya qui a pris le pouvoir le 05 Septembre 2021 et une partie des Guinéens. Selon le FNDC, une coalition de l’opposition qui a combattu le pouvoir d’Alpha Condé, il y a bien un fossé entre les promesses des putschistes du CNRD  » qui s’étaient engagés à ne pas commettre les mêmes tueries que ses prédécesseurs  » et les actes qu’ils posent aujourd’hui. 

La mort du jeune Thierno Mamadou Diallo intervient d’ailleurs à la veille d’un communiqué du CNRD interdisant toute manifestation. Cette décision considérée comme une restriction des libertés publiques, avait essuyé de vives protestations de certaines organisations politiques et associations de droits de l’homme. 

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Rappelons que le pouvoir de Conakry a déjà engagé des poursuites judiciaires contre une vingtaine de dignitaires de l’ancien régime dont le président Alpha Condé et son premier ministre Ibrahima Fofana Kassory. L’ancien parti au pouvoir, le RPG ARC-EN-CIEL s’est d’ailleurs dit victime d’une chasse aux sorcières. 

On est donc bien loin de la liesse populaire suscitée par l’avènement du colonel Mamady Doumbouya à la tête de l’état guinéen. Certaines de ses décisions sont jugées en déphasage avec la réconciliation nationale à laquelle aspire tout le pays. Hormis cela, ce pouvoir doit faire face à l’Union Africaine et la communauté internationale qui juge la durée de la transition fixée par la junte militaire inacceptable. 

Le CNRD gagnerait à voir se dissiper ces tensions pour la paix dans ce pays déjà fragilisé par de nombreuses crises sociales. 

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