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CULTURE

SÉNÉGAL : Myrène, l’étoile montante de la musique sénégalaise au Canada

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Myrène est une chanteuse d’origine sénégalaise, auteur-compositeur, plutôt éclectique, très passionnée par la musique urbaine Hip Hop et R&B, elles est aussi influencée par la musique afro, et la musique pop. Elle évolue depuis plusieurs années au Canada où elle s’est vraiment investi dans la musique pour en faire une future carrière internationale. Meilleure Révélation, KMA 2017, meilleure chanson afro urbaine, KMA 2019, elle vient de sortir une nouvelle chanson « Mon chéri est-ce-que tu as mangé« .

Ze-Africanews.com : Qui est Myrène, votre parcours ?
Myrène : Je suis une chanteuse d’origine sénégalaise, auteur-compositeur, plutôt éclectique, très passionnée par la musique urbaine (Hip Hop / R&B), mais aussi influencée par la musique afro, et la musique pop. J’évolue depuis plusieurs années au Canada, cela ne fait qu’un peu plus d’un an que je fais de la musique “très sérieusement” en m’investissant totalement dans ma carrière. Mais malgré cela j’ai pas mal d’expérience dans le milieu, j’ai commencé la musique assez tôt durant mon adolescence à Paris. En effet je suis née et ai évolué en France avant d’arriver à Montréal. J’ai fait mes premiers pas dans un groupe féminin Nu Soul R&B nommé Diva, avant de sortir mon premier album solo ‘Fable Urbaine’. S’en est suivie une très longue pause… Raison pour laquelle cet album je ne l’ai pas vraiment défendu. Comme je vous ai dit je suis radicalement plus présente et active maintenant comparé à mes débuts, où je gérais mes études, puis mon autre carrière professionnelle qui m’amenait à constamment voyager à l’étranger. Faire une belle carrière dans la musique nécessite beaucoup de compromis, de sacrifices, et cette décision, je ne l’ai prise que récemment. Ce qui explique pourquoi ma présence aujourd’hui n’est incomparable à mes débuts, et pourquoi je n’ai été révélée que relativement récemment au plus grand nombre.

Ze-Africanews.com : Comment êtes-vous arrivée dans la musique ?
Myrène : Mes débuts sont assez simples. J’étais à l’école, je suis tombée sur une affiche disant qu’une chorale recherchais des choristes. J’ai appelé le numéro sur cette affiche, et j’ai intégré cette chorale de Gospel à Montesson. Il s’avère que la chorale était gérée par une équipe qui en parallèle, produisait des chanteuses. L’équipe de gestion m’a en quelques sortes ‘repérée’ et demandé si cela m’intéressait de faire partie d’un groupe féminin Nu Soul R&B, ‘Diva’. Bien entendu c’était un rêve d’enfant, alors je n’ai pas hésité une seconde. Ils m’ont mis à l’essai, Dieu merci cela s’est bien passé. J’ai tout de suite enchaîné les concerts, les répétitions avec les filles. Avec le recul, je réalise que j’ai eu la chance de commencer très jeune, dans des conditions favorables que beaucoup d’artistes n’ont pas la chance d’avoir. Le groupe était extrêmement bien encadré, nous avions une tourneuse (ce qui explique la trentaine de concerts que nous avions fait juste la première année), un professeur de chant attitré, Gilles Gaubert, qui est un Ténor dans le milieu de la musique classique, des compositeurs, on avait une très belle salle de répétition, de très belles conditions de répétition, et vraiment on m’a mentalement et professionnellement bien préparée à tout ce que je fais, et tout ce que je vis aujourd’hui, dans le sens ou notre formation a été plutôt dure et sévère. On nous a tout de suite fait comprendre que notre physique ne comptait pas si le talent n’était pas là. Nos répétitions n’étaient pas une mince affaire, à y repenser, même avec l’expérience que j’ai acquise, si aujourd’hui on me disait de revivre ça, je prendrais certainement mes jambes à mon coup (rires). Mais c’est sans regret, j’ai eu l’adolescence et le début de vie d’adultes que beaucoup de jeunes filles rêvent d’avoir, sans avoir à rentrer dans la folie des castings et des auditions. Et je pense que, même si l’éthique du travail dans la musique, et le fait de devoir gérer les études en parallèle rythmait notre quotidien, on a vraiment passé des moments magiques, et j’ai probablement passé certaines de mes plus belles années avec les filles du groupe et notre management.

Ze-Africanews.com : Mon chéri est-ce que tu as mangé” est votre nouvelle chanson ? Expliquez-nous ?
Myrène : Comme vous l’entendrez il s’agit d’un petit clin d’œil aux relations maritales, sur un ton plaisant, du point de point de vue d’une femme africaine, d’origine sénégalaise, élevée dans cette culture. C’est une façon d’honorer la beauté de notre art de vivre, notre culture… Mais c’est aussi, parce que les gens me découvrent à travers ma musique, une façon de faire comprendre au public que, la femme émancipée que je suis, et un tas d’autres femmes comme moi, évoluant en Occident ou ailleurs, ne voient absolument pas de lutte de pouvoir entre l’homme et la femme dans les foyers. Aimons-nous… Sans prise de tête. Sans jeu de rôle. Je veux aussi fièrement faire comprendre à la société que, on peut être une femme émancipée, encourageant le droit des femmes, et rester dans la modernité, tout en restant attachée à certains modèles traditionnels. Dans mon monde il n’y a aucune contradiction dans cela, au contraire. C’est de la complémentarité.

Myrène

Ze-Africanews.com : Le clip de cette chanson a été tourné à Dakar ? Pourquoi ce choix géographique pour cette chanson ?
Myrène : Si vous écoutez la chanson, vous constaterez que je chante du point de vue d’une africaine, d’une sénégalaise puisque je parle de tieb, de yassa, de mbalax, et d’autres références de nos pays cousins comme le fufu, le placali… Le rythme de la chanson est vraiment afro. Il n’y avait pas meilleur endroit que le Sénégal pour visuellement donner plus de vie à cette œuvre sonore. Après, bien que ce soit l’endroit idéal, pour être honnête avec vous, tourner au Sénégal n’était un choix conscient au départ, même si l’envie était plus que là, et pour être encore plus transparente avec vous, le clip de cette chanson avait déjà été tourné au Canada quelques mois avant. Un concours de circonstance a fait que le clip a pu se refaire dans des conditions plus authentiques, plus favorables, plus en phase avec la chanson, malgré un planning très chargé, pendant que j’étais en tournée au Sénégal. Le producteur et réalisateur du clip, Daty Niang, et ma sœur, Maria, ont rendu tout cela possible. Sans eux, même avec la meilleure volonté du monde de tourner mon clip au Sénégal, je n’aurais vraiment pas pu le faire, en tout cas pas pour cette chanson. Et vous auriez certainement eu droit à une autre version du clip qui aujourd’hui je le sais, n’était juste pas censée sortir. La preuve, quelques jours après sa sortie, il s’agit du clip qui a le plus marché dans ma carrière à ce jour.

L’interview intégrale ici :

Ze-Africanews.com : Vous mélanger l’afrobeats à vos racines sénégalaises et vous parlez des relations maritales, pourquoi ce choix ?
Myrène : J’exprime dans mon art qui je suis. Donc mes origines, sénégalaises, africaines, se retrouvent forcément dans ma musique…. Tout comme mes influences occidentales, afro-américaines, s’y retrouvent aussi. Il n’y a pas vraiment d’intention calculée. Écouter ma musique, peu importe le style dans lequel je m’exprime, c’est vraiment écouter qui je suis, ce qui me passionne, ce qui m’amuse, ce qui m’attriste, ce qui me préoccupe, mes racines, mes joies, mes peines… Dans mon single « Est-ce que tu as mangé », j’aborde les relations maritales, car l’équilibre entre l’homme et la femme, c’est socialement très important. J’ai vécu dans un environnement ou la bienfaisance d’une société commençait par des foyers stables, des familles stables, même lorsqu’elles étaient recomposées. Sociologiquement parlant, j’y crois toujours, je pense que des foyer heureux et stables favorisent l’équilibre des enfants, des futurs adultes qu’ils seront. Cette santé mentale, c’est assez crucial pour notre chère société. Jusqu’à preuve du contraire, ce sont des adultes équilibrés qui bâtissent une société saine, sans trop d’excès, sans trop de vices, sans trop de dommages collatéraux dans leurs intéractions avec les autres, dans leurs actions. Quand vous voyez à quel point la trajectoire de vie de certains a déviée parfois pour toujours, à cause de la relation chaotique de leurs parents, on comprend l’importance de l’harmonie entre l’homme et la femme. Je ne dis pas qu’il n’est pas possible de venir d’un modèle de famille moins idéal sans devenir équilibré. Je dis juste que, la famille, l’équilibre du couple, favorise l’équilibre pour tous les partis impliqués, et c’est très bénéfique pour la société. De plus, je pense que l’on sait tous que l’amour que l’on reçoit dans nos relations influencent énormément nos comportements au quotidien. Il nous amène à nous surpasser dans tout, ou à être démotivé dans tout. Les relations chaotiques provoquent trop de traumatismes de nos jours, sur les enfants, les futurs adultes qu’ils seront, sur l’homme et la femme du couple même, et tout cela influence nos intéractions en société de façon souvent négative… Alors, je chante le contraire de cette réalité pour nous donner plus de force. On est d’accord qu’il faut plus que du tieb, du yassa, ou des bananes plantains pour avoir une relation stable (rires)… Mais c’est une bonne façon d’introduire le sujet dans la bonne humeur.

Ma victoire deux années avant, en tant que meilleure révélation, m’a après mûre réflexion poussée à me relancer dans ma passion.

Ze-Africanews.com : Que pensez-vous de la place de femmes dans la société sénégalaise ?
Myrène : À ce sujet, j’ai une pensée particulière pour les femmes des villages. Une chose qui m’a marquée dès mon plus jeune âge. Ma mère est d’un village de Casamance. Étant enfant, je lui posais toujours des questions sur son enfance, son adolescence, sa façon de vivre au pays. Elle me racontait objectivement, sans parti pris, comment les femmes de la famille devaient souvent se lever avant les hommes pour aller faire les travaux des champs, aller puiser l’eau, et revenir au village, s’occuper de la famille, et au moment de manger, d’abord servir les hommes, en leur réservant parfois les meilleures portions des plats, pas par obligation, mais parce que c’était en elles de le faire, avant de se servir ce qu’il restait. C’était sa façon à elle de me faire prendre conscience du fait que nous avions beaucoup de chance de ne pas passer par le même chemin, de pouvoir expérimenter une insouciance que toutes les jeunes demoiselles n’ont pas la chance de vivre, et qu’il fallait donc honorer cette chance en saisissant toutes les opportunités pour réussir dans la vie, en passant d’abord par l’excellence dans le parcours scolaire puisqu’on avait presque que cela à faire. À l’époque, je voyais au-delà de son message, cela m’interpellait vraiment, et aujourd’hui, ça n’a pas changé. Je pense que cela vous résume à peu près ce qui me touche dans la place de la femme sénégalaise. Je sais que, aujourd’hui, cela n’a pas changé. Pas seulement au Sénégal, mais dans beaucoup de villages en Afrique. Certains verront cela comme une normalité, d’autres salueront leur résilience, mais moi je pense surtout qu’elles ont besoin d’aide, facilitant ce quotidien qui n’est franchement pas facile. L’idée n’est pas d’aller contre un modèle traditionnel avec lequel elles sont souvent à l’aise, mais de facilité leur quotidien. J’espère vraiment que l’accomplissement de mes objectifs me permettra de leur tendre la main à ma façon, à hauteur de ce que je peux faire. Ce sont des héroïnes. Une autre chose qui me touche, ce sont toutes ces femmes, artistes, ou actrices culturelles assumées, que je vois dans le milieu du rap galsen. Vous savez être dans un pays africain, être impliquée dans un milieu très masculin, en tant que femme, avoir du talent, et en plus de cela, être acceptée, reconnue, et respectée dans ce milieu… Alors qu’en général je vous assure que partout ailleurs ça me semble vraiment plus compliqué, le milieu Hip Hop est partout ailleurs très misogyne. Donc pour moi c’est vraiment positif ça en dit aussi beaucoup sur le respect et l’acceptation au Sénégal. Maintenant je ne dis pas que pour les femmes c’est facile, en tant que femme dans le milieu artistique on a toujours souvent plus de difficultés que les hommes pour diverses raisons. Mais dans le Hip Hop galsen comparé aux autres milieux Hip Hop, je note un respect de la femme, et un épanouissement des femmes artistes impliquées, qui est franchement plaisant, et spécial. En tant que femme mon rêve serait de voir l’une d’entre elles percer à la même hauteur que nos rappeurs qui sont au top, je serais mais tellement fière et heureuse. Donc tous mes encouragements à vous mes soeurs, on vous attend au sommet. Après on a des progrès à faire dans certaines pratiques, qui sont parfois plus ethniques que sénégalaises, car il faut dire que la condition des femmes au Sénégal peut varier, et être plus délicate, en fonction de l’ethnie de laquelle elle vient. Je note que des femmes de certaines ethnies parfois sont franchement sujettes à, ce que de mon point de vue, je trouve très compliqué à accepter. Alors que des femmes d’autres ethnies ont vraiment aucun problème niveau droits. Pour être honnête avec vous, je suis manjaque, et étant plus jeune, j’ai souvent pensé aux moindres pressions culturelles que j’avais comparé à mes sœurs pulaars par exemple, tout en pensant à d’autres sœurs sénégalaises qui avaient selon moi moins de pression familiale que nous sur d’autres sujets, car dans leur ethnie, les traditions étaient différentes. C’est une question complexe qu’on ne peut pas traiter en faisant des généralités.

Ze-Africanews.com : Vous avez été la « Best Artist Revelation, KMA 2017 », c’était à quelle occasion et comment vous avez reçu cette distinction ?
Myrène : Ma nomination était une réelle surprise, je ne m’y attendais vraiment pas. Alors ma victoire, n’en parlons même pas. Moi qui comme je vous l’ai dit, était en lutte perpétuelle entre le fait de continuer la musique, ou de me consacrer à mon autre vie, je ne peux même pas vous dire à quel point cette récompense m’a rassurée et a déterminé la trajectoire de mon actualité et de ma progression aujourd’hui. C’était aussi un vrai tournant dans ma carrière puisque c’était la première fois depuis le début de ma carrière que l’on me mettait sur la carte de l’Afrique en tant qu’artiste. Avant cela j’étais vraiment invisible en tant qu’artiste dans la communauté. C’est ce qui m’a vraiment révélée au public africain, voire au public tout court, pas seulement au Canada, mais ailleurs aussi. C’est aussi ce qui m’a fait comprendre que si, en n’étant pas hyper active dans le milieu, on pouvait me remarquer au point de me nominer, si je pouvais mobiliser autant de votes du public, et remporter cette récompense, c’est que j’étais peut être faite pour ça. Aujourd’hui, 3 ans après, vu mon parcours, j’en ai la certitude.

Ze-Africanews.com : Deux ans plus tard, vous avez été également la « Best Afro Urban Song, KMA 2019 » ? Expliquez-nous ?
Myrène : Ma victoire deux années avant, en tant que meilleure révélation, m’a après mûre réflexion poussée à me relancer dans ma passion. Elle m’a surtout redonné l’envie, la flamme, la motivation dont j’avais besoin pour toucher le public. Donc fin 2018 j’ai repris les enregistrements, et réenregistrer une version différente d’un titre déjà enregistré quelques mois plus tôt. Ce titre, c’est REIGN, un morceau aux influences trap. J’avais de gros doutes car en l’écrivant j’ai naturellement mélangé toutes les langues qui me représentent, le français, l’anglais, le manjaque, un peu de wolof. C’est un sacré mix (rires) et c’est une première, je ne savais vraiment pas comment ça allait être perçu. Et boom, à ma grande surprise, non seulement les blogs de rap sénégalais ont commencé à parler de moi, ce qui était pour moi un choc car, ne chantant pas en wolof, je n’aurais jamais pensé que les sénégalais ou les médias sénégalais prêteraient attention à ma musique. Je les remercie vraiment car ce sont eux qui ont ouvert la porte de la musique au Sénégal pour moi, et c’est ainsi que peu à peu les gens ont Sénégal ont commencé à s’intéresser à moi. Mais en plus de cela, ce titre m’a valu une belle deuxième victoire aux Kilimandjaro Music Awards, victoire qui m’a permis de faire une très belle tournée promotionnelle au Sénégal en Décembre 2019 avec plusieurs dates de spectacles, plusieurs shows de Wally Seck, un showcase, un festival, à Mbour, Thiès, Toubab Dialaw, Dakar, en Gambie, mais aussi plusieurs plateaux télés, qui m’ont encore plus révélée au public sénégalais. Bref cette récompense a été une belle reconnaissance qui a vraiment boosté ma carrière quelques mois après son ‘relancement’. Cela m’a aussi prouvée à quel point les Sénégalais me soutenaient car ils ont voté en masse pour moi, particulièrement au Sénégal, mais ailleurs aussi bien entendu. Je suis vraiment fière de pouvoir toucher les gens de chez moi, avec mes différences, tout en touchant les gens de l’extérieur aussi, dans d’autres pays d’Afrique, en Europe, et au Canada.

Myrène

Ze-Africanews.com : Vous prévoyez votre retour sur scène le 11 octobre 2020 au stade de l’indépendance de Bakau en Gambie ? Expliquez-nous ?
Myrène : J’ai tellement hâte. C’est tellement un honneur pour moi de participer à un tel grand spectacle, qui aura lieu sur mon continent, l’Afrique, et qui plus est, organisé par l’un de nos plus grands promoteurs au Canada, Deejay Chi Entertainment. Ce sera mon premier gros show après plusieurs mois d’absence, c’est une date clé pour nous.

Ze-Africanews.com : Vous allez assurée la première partie du célèbre artiste nigérian Kizz Daniel, quel est votre sentiment ?
Myrène : On le sait les Nigérians sont au top du game en ce moment, Kizz Daniel est dans le top des artistes de la nouvelle génération. Alors le fait qu’une ‘petite’ chanteuse sénégalaise soit invitée à cette occasion, alors que ce show ne se passe ni dans son pays de résidence, ni dans son pays d’origine, c’est juste un autre level, comme on dit ici au Canada « j’suis juste comme… wow… ». J’ai vraiment l’ambition de porter le drapeau du Sénégal le plus haut possible, pas pour ne toucher que le Sénégal, mais pour avoir un impact à la maison, et partout ailleurs. On doit énormément travailler pour ça, je dis on car je ne suis pas toute seule, je suis la somme de l’équipe qui travaille avec moi et m’aide dans ma carrière. Et ce sont des gros signes comme celui-ci qui me font dire que « hmm… c’est vraiment possible, ça va le faire, on y arrivera». Je ne vous cache pas que faire des shows dans d’énormes stades comme j’ai fait en Décembre au Sénégal dépasse déjà tous mes rêves. Ce que le public sénégalais m’a donné comme énergie alors qu’ils me découvraient quand j’étais sur scène, c’est de la force pour tout le restant de ma carrière sérieusement, de la puissance mais illimitée que mon âme a absorbée pour toujours, et je redemande à vivre ça. Mais pour en revenir à la question, le 11 Octobre 2020 en Gambie, au concert de Kizz Daniel, alors là, je sais que mon chorégraphe Tiken et moi-même, on est prêts à faire de cette expérience un show inoubliable. Je travaille avec l’un des meilleurs du milieu niveau mise en scène. Donc j’ai la paix, mon esprit est tranquille, j’attends juste la reprise des répétitions et le jour J sans avoir mais aucun doute car on va assurer. Si une artiste sénégalaise est présente au concert d’un grand artiste nigérian, au top du music game, c’est pour marquer les esprits et représenter comme il se doit. C’est non négociable, pour moi, pour ma team, et c’est clair comme de l’eau de roche.

Ze-Africanews.com : Comment va se passez votre tournée en Europe ? Vous serez dans quelles villes précisément ?
Myrène : Pour l’instant c’est compliqué à dire on a repris nos discussions, mais tout dépend de l’aval des autorités gouvernementales pour la reprise des rassemblements publics, concerts, etc. J’annoncerai mon programme quand les doutes se seront dissipés. Mais je ferai un passage obligé en Septembre en France pour tourner un nouveau clip avant de repartir en Afrique.

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A LA UNE

CONGO – Aly Moulady, précurseur de l’afro-urban congolais, signe son grand retour

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Le Congo, c’est la terre du Ndombolo, du Bachengué, mais surtout de la rumba. Aly Moulady est celui qui a donné une nouvelle tournure à la musique congolaise. Avec ce qui deviendra la “Rumba RnB”, Moulady a creusé une brèche dans le terreau de la musique congolaise. Aujourd’hui encore, ce sont des milliers de jeunes artistes qui continuent de sortir de ce creuset.

Aly Moulady, le maître de l’afro-urbain is back
C’est en 1996 que Aly Moulady débarque dans le paysage musical congolais. Et, depuis lors, il continue de le marquer de son empreinte. Encore jeune étudiant à Ivry-sur-Seine, il débarque avec un album “Sérénade” de 10 titres qui va chambouler les normes de Rumba admises jusque-là. Dans cet opus intemporel mêlant rumba, RnB, rap et toast jamaïcain, il révolutionne la scène musicale en créant la “Rumba RnB” un style unique et visionnaire.

Une immense discographie
Avec des titres emblématiques comme « Pona Yo Mama », « À tous les potes du monde » ou encore « Bilelo », l’album “Sérénade” reste encore aujourd’hui dans les bars au Congo-Brazzaville. Cet album, une nappe sonore, lui vaudra une certaine plusieurs distinctions, notamment le titre de “Révélation musicale de l’année” en 1997, le “Tam Tam d’Or” du meilleur artiste en 2009, et un “Prix d’honneur” en 2012 saluant l’ensemble de sa carrière artistique. Fort de cette riche discographie “Sérénade” (1996), “Eldorado (2002)”, “Bouge !” (2005) et “Maxi Bonheur”, (2010), Aly Moulady compte de nombreux singles comme « Petit Cœur » (2021), « Mama » (2022) et « Motema » (2023). Loin de dormir, il est revenu avec le single “Éphéméride”, prélude à son nouvel album intitulé “Sur mesure”, prévu pour 2025. Comme il ne fait jamais rien dans la dentelle, nous sommes certains que cet album sera du lourd.

Aly Moulady

Moulady, un artiste au grand cœur
En 2010, Aly Moulady crée Villa 203, un label et espace artistique situé à Pointe-Noire. En partenariat avec la chanteuse Elsa Fila, il accompagne de jeunes talents dans divers domaines artistiques tels que la musique, la danse, la peinture et la poésie. Grâce à leur studio d’enregistrement, ces artistes bénéficient de productions selon les standards internationaux. Ses actions sur la scène musicale contribuent à renforcer l’excellence artistique congolaise à travers le monde. Aly Moulady a bourlingué aux quatre coins du monde. De Poitiers à Gant, en passant par Northampton et Marburg, il a captivé les foules avec des performances mémorables, comme lors des festivals Confort Moderne (2004) et Les Expressifs (2005). Il partage un lien extrêmement fort et profond avec son public à chacune de ses tournées.

Pionnier de l’afro-urban congolais
Aly Moulady, en revenant avec “Sur Mesure”, n’a qu’une idée : reconquérir la place qu’il a laissée vacante ; reconquérir sa place auprès de son public. Fidèle à sa marque de fabrique, ce nouvel album promet d’investir la scène musicale pour plusieurs années. Aly Moulady, pionnier de l’afro-urbain, est de retour pour faire briller de son talent la scène congolaise et au-delà.

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RD CONGO – Tatiana Kruz : L’Étoile Montante de la Musique Congolaise

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Tatiana Kruz, née le 10 juin 1995 à Kinshasa, s’affirme aujourd’hui comme une figure emblématique de la scène musicale congolaise. Depuis son plus jeune âge, elle est bercée par la musique, une passion qui l’accompagne tout au long de sa jeunesse passée à Lubumbashi. En 2009, elle retourne à Kinshasa avec une ambition claire : se consacrer entièrement à la musique, et plus particulièrement à la rumba congolaise, un genre qui fait partie intégrante de l’identité culturelle du pays.

Dès ses débuts, Tatiana Kruz se distingue par des collaborations avec des artistes de renom tels que Fally Ipupa, Karmapa et Tshala Muana. Ces collaborations lui permettent de se faire rapidement un nom sur la scène musicale congolaise et de s’imposer comme une artiste incontournable.

Tatiana Kruz

En 2016, Tatiana franchit une nouvelle étape dans sa carrière en sortant son premier album, « Target ». Ce projet, qui rencontre un succès immédiat, est le point de départ d’une série de singles qui confortent sa notoriété et séduisent un public de plus en plus large.
La consécration arrive en 2018 lorsqu’elle est désignée révélation de l’année en République démocratique du Congo. Son interprétation émotive de « Salela Nga Bikamwa », un hommage à la regrettée chanteuse gospel Marie Misamu, touche profondément le public et les critiques, renforçant son statut d’artiste à suivre.

Aujourd’hui, avec un style unique qui mêle tradition et modernité, Tatiana Kruz aspire à élargir son audience. Son nouvel EP « Piñata », principalement francophone, témoigne de cette volonté d’expansion. Avec ce projet, elle espère conquérir de nouveaux horizons tout en restant fidèle à ses racines musicales congolaises.

En somme, Tatiana Kruz incarne une nouvelle génération d’artistes congolais, passionnés et audacieux, qui portent haut les couleurs de leur culture tout en s’ouvrant à des influences internationales. Sa carrière en pleine ascension laisse présager un avenir prometteur sur la scène musicale mondiale.

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SÉNÉGAL – Un phénomène nommé Mouhamed VJ fait monter la chaleur à la Cigale

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Le vendredi 10 janvier, pour clore la semaine en beauté, nous nous sommes rendus à la Cigale pour assister à un concert exceptionnel. À l’affiche : le jeune prodige casseur de code et inventeur de style, celui qui s’affiche comme un génie dans son domaine : Mouhamed VJ a cassé la barrage à la Cigale.

VJ, un phénomène du rap galsen
VJ, c’est seulement 20 ans. Mais ne vous fiez pas à son jeune âge. Comme l’a dit un écrivain français : « La valeur n’attend point le nombre des années. » Cette citation lui correspond parfaitement. Sur YouTube, ses vidéos cumulent près de 100 millions de vues. Quant aux streams, mieux vaut ne pas en parler pour ne froisser personne. Vendredi soir à Paris, VJ s’est produit pour la première fois à la salle mythique de la Cigale. Et pourtant, à le voir aussi à l’aise sur scène, on pourrait croire qu’il s’agit d’un habitué des grandes salles. Jogging complet, sac à dos, micro au bord des lèvres : VJ a emporté son public dans une galaxie de flows et de vibes. Chaque note, à la fois délicate et puissante, compose une fresque musicale captivante. Une performance qui a enchanté non seulement les oreilles, mais aussi les cœurs. Des guest stars étaient à ses côtés sur la scène : Warren, Jungeli ou encore Seydouche.

Mouhamed VJ

Un artiste précoce
Mouhamed Abdoulaye Preira, alias VJ, est né au début des années 2000 dans le quartier de Médina, à Dakar. Partagé entre le rap et le football durant son enfance, il finit par choisir le rap. À seulement 13 ans, il est déjà une petite célébrité dans le quartier de Bopp. Son premier single, « Dans tes bras », marque les esprits. À 17 ans, il charme le public et se constitue rapidement une fanbase solide, notamment grâce à une forte présence sur les réseaux sociaux. À tel point qu’il organise son premier concert avec seulement quelques titres à son actif.

De Hoside à Warner
VJ fait ses débuts dans l’industrie musicale en collaborant avec le label Hoside, afin de maintenir sa popularité grandissante. En 2022, il sort un EP intitulé « En Vrai », que ses fans considèrent comme un véritable album. Cet EP donne lieu à une série de spectacles à travers le Sénégal : l’Esplanade du Grand Théâtre de Dakar, le Canal Olympia et l’Esplanade du Musée des Civilisations Noires, entre autres. Désireux d’élargir ses horizons, VJ signe ensuite avec le label Rec 118 de Warner Music, en partenariat avec Hoside et BLZ.

Mouhamed VJ

Un vendredi soir incandescent
À 19 heures, la Cigale ouvre ses portes qui donne lieu à une marée de fans venus profiter de la performance de ce prodige de 20 ans. Reconnu pour son énergie scénique, VJ a livré une prestation magistrale, digne d’un artiste ayant plusieurs années de carrière derrière lui. Ce vendredi soir, il a prouvé qu’il était bien plus qu’une étoile montante : il est une figure incontournable de la scène musicale, un artiste sur lequel il faudra désormais compter.

Mouhamed VJ

Mouhamed VJ
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