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FRANCE : Mort d’Adama Traoré : une expertise valide l’asphyxie par le plaquage ventral

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Cette contre-expertise médicale indépendante, réalisée à la demande des proches du jeune homme mort en 2016, contredit la dernière expertise judiciaire qui disculpe les gendarmes. Par LeParisien

L’affaire Adama Traoré tourne de plus en plus à une bataille d’expertises judiciaires et médicales. L’enjeu? Tenter d’établir les causes du décès de ce jeune homme de 24 ans, le 19 juillet 2016, un jour de canicule, dans la caserne des gendarmes de Persan, près de deux heures après son arrestation dans sa ville de Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise). Après avoir échappé à une première interpellation, il avait été interpellé au terme d’une course-poursuite, dans la maison où il s’était caché.

Selon nos informations, une nouvelle expertise – la quatrième et la deuxième privée – valide la thèse d’une asphyxie au cours de l’immobilisation, scénario que soutient depuis le départ la famille d’Adama Traoré. C’est justement elle qui a mandaté un professeur de médecine avec pour mission de se pencher sur une contre-expertise judiciaire médicale en date du 24 mars qui disculpait les gendarmes. Or, ce professeur de médecine parisien a une tout autre analyse des faits.

Ce spécialiste des maladies systémiques, qui a travaillé sur les pièces du dossier, devait répondre à six questions liées à la mort du jeune homme. De son analyse, il retient le scénario physiopathologique : « Le décès fait suite à un syndrome asphyxique, qui fait suite à un œdème cardiogénique », écrit-il dans ses conclusions du 2 juin. Selon ce professeur, cet œdème fait lui-même suite « à une asphyxie positionnelle par le plaquage ventral » qui a entraîné « la mise en position corporelle entravant l’échange normal de gaz et avec l’impossibilité de se libérer de cette position ».

Une expertise validée par des médecins spécialistes

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Toujours dans ses conclusions, l’expert indépendant n’identifie aucune autre cause du décès. Surtout, il se prononce en faveur d’une mort « faisant suite à un syndrome asphyxique par plaquage ventral ». Un scénario qui met en avant les conditions de l’interpellation et de l’immobilisation d’Adama Traoré.

« Cette contre-expertise a été réalisée par un professeur de médecine interne d’un prestigieux hôpital parisien. Les conclusions de ce rapport sont très claires : le décès d’Adama Traoré résulte du plaquage ventral exercé par les trois gendarmes, réagit Me Yassine Bouzrou, avocats de la famille du jeune homme. À ses yeux, cette expertise indépendante a « la même valeur probante » que les expertises ordonnées par la justice. « Ce rapport a été versé au dossier d’instruction, il est donc contradictoire, conformément à la loi », ajoute le pénaliste.

Enfin, Me Bouzrou estime que « contrairement aux experts désignés par les juges », les médecins indépendants qui ont réalisé les contre-expertises sont « tous spécialistes des maladies évoquées dans le dossier ». L’avocat soutient que compte tenu de leurs compétences, leurs « conclusions s’imposent face à celles qui excluent le plaquage ventral comme cause de la mort d’Adama Traore. » Rappel dans ce dossier, deux expertises judiciaires ont déjà écarté la responsabilité des gendarmes.

Source : LeParisien

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EUROPE

FRANCE – Tensions au Moyen-Orient : Paris mise sur une solution globale

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Ce vendredi 20 juin 2025 à Genève, la France s’apprête à soumettre une nouvelle offre de négociation sur le dossier nucléaire iranien, dans une tentative de désamorcer les tensions croissantes au Proche et Moyen-Orient. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, doit rencontrer ses homologues allemand et britannique, avant un entretien crucial avec son homologue iranien.

L’objectif de cette initiative européenne est clair : remettre la diplomatie au centre du jeu. La proposition, encore en cours de finalisation entre les chancelleries européennes, vise à engager l’Iran dans un processus de dialogue ouvert et constructif. Paris espère ainsi obtenir un retour de Téhéran à la table des négociations, avec en ligne de mire la relance des inspections par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

La France souhaite rétablir un objectif de zéro enrichissement nucléaire et garantir un accès sans entrave aux sites nucléaires iraniens. Ce point est jugé essentiel pour rétablir la confiance et assurer la transparence du programme nucléaire iranien. Mais l’initiative ne s’arrête pas au seul domaine nucléaire.

Le plan européen inclut également une limitation des programmes balistiques de l’Iran, une réduction du soutien financier aux groupes armés opérant par procuration, ainsi que la libération des ressortissants étrangers détenus sur le territoire iranien. À plus long terme, l’ambition est de reconstruire un canal diplomatique apaisé entre Téhéran et les capitales occidentales.

La France, tout en rappelant son engagement en faveur de la sécurité d’Israël, exprime son inquiétude face aux frappes actuelles, qui touchent aussi bien les infrastructures que les civils. Paris appelle à un arrêt immédiat des hostilités, estimant qu’aucune cause ne justifie de telles violences. Des discussions directes avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, sont prévues dans les prochaines heures pour tenter de réengager un processus de désescalade.

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Crédit photo : Élysée

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EUROPE

FRANCE – Réseaux sociaux : Macron veut bannir les moins de 15 ans

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Depuis une quinzaine d’années, les réseaux sociaux ont conquis chaque recoin de nos vies, s’immisçant aussi bien dans les conversations privées que dans les dynamiques familiales, scolaires ou professionnelles. Ce qui n’était qu’un outil de communication est devenu un prisme à travers lequel de nombreux adolescents — mais aussi des adultes — perçoivent le monde. Loin d’être de simples plateformes d’échange, ces espaces numériques influencent les goûts, façonnent les opinions et modèlent les comportements. Des enfants de 11 ans scrollent frénétiquement des vidéos sur TikTok, tandis que des grands-parents commentent des débats politiques sur Facebook. Cette pénétration massive dans toutes les strates de la société pose des questions inédites, notamment sur la capacité des plus jeunes à y évoluer sans danger. Face à cette nouvelle réalité, Emmanuel Macron tire la sonnette d’alarme.

Le président Emmanuel Macron a été très clair sur France 2, le 10 juin 2025 : il veut interdire les réseaux sociaux aux jeunes de moins de 15 ans. Et s’il n’y a pas d’accord rapide au niveau européen, la France pourrait décider de faire cavalier seul. Pour lui, il faut agir vite. À ses yeux, ces plateformes — Instagram, X (anciennement Twitter), TikTok — sont devenues bien plus que de simples outils de communication : elles agissent comme des amplificateurs de violence, de confusion et de détresse psychologique.

Il juge que cette exposition précoce, dès le collège, façonne une génération confrontée à une brutalisation des échanges et à une forme d’instabilité émotionnelle permanente. Ce constat, partagé par un nombre croissant d’observateurs, alimente sa volonté de mettre en place une régulation stricte à l’échelle européenne. Et si Bruxelles tarde, Paris pourrait bien agir seule.

Cette proposition radicale met en lumière une fracture générationnelle croissante. Les adolescents d’aujourd’hui sont, selon Macron, les premiers à avoir grandi dans cet univers numérique saturé d’images, de contenus viraux et de notifications incessantes. Une génération connectée dès le berceau, qui n’a pas connu un monde sans smartphone ni Wi-Fi omniprésent. Là où les adultes ont vu les réseaux sociaux apparaître comme un progrès, les plus jeunes les vivent comme une norme, voire une nécessité sociale.

Or, cette normalité numérique entraîne des effets délétères. Harcèlement en ligne, addiction, surexposition aux contenus violents ou pornographiques, quête permanente de validation sociale… les risques sont multiples et souvent invisibles aux yeux des parents. L’idée d’un âge minimum obligatoire, déjà en débat dans plusieurs pays, prend ici une tournure politique forte. En posant ce cadre, le président espère enrayer une spirale qu’il juge incontrôlable.

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Pour Emmanuel Macron, cette initiative ne peut rester isolée. Il demande à l’Union européenne de se mettre d’accord et de fixer des règles claires, ensemble. La question est désormais posée : faut-il traiter les réseaux sociaux comme des produits sensibles, au même titre que l’alcool ou la cigarette ? La France semble prête à franchir ce pas, quitte à bousculer certaines libertés numériques. Le président évoque un délai de “quelques mois” pour parvenir à un accord avec les partenaires européens. Sans réponse coordonnée, il affirme que la France agira seule.

Cette posture soulève autant d’espoirs que de controverses. Comment faire respecter une telle interdiction techniquement ? Quelle responsabilité pour les plateformes ? Les adolescents trouveront-ils des moyens de contourner la mesure ? Si le défi est immense, le chef de l’État semble déterminé à poser les bases d’un nouveau contrat numérique entre les jeunes citoyens et leur environnement digital.

En plaçant la barre à 15 ans, Emmanuel Macron ne se contente pas de réagir à une tendance. Il propose une rupture. Dans une société où le numérique ne cesse d’avancer sans frein, il veut imposer un seuil, un garde-fou, un temps de pause pour réfléchir à ce que grandir dans le monde connecté implique réellement.

Source : La nouvelle tribune

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FRANCE – Exploitation minière en haute mer : 33 États disent stop pour protéger les abysses 

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Les grands fonds marins, qui couvrent 54 % des océans, restent largement méconnus : seulement 5 % ont été explorés. Pourtant, depuis 2022, 33 États appellent à une pause de précaution face aux projets d’exploitation minière en haute mer. Cette position s’appuie sur des études scientifiques alarmantes : les abysses abritent une biodiversité unique, jouent un rôle clé dans la régulation du climat et leur destruction aurait des conséquences irréversibles.

En vertu du droit international (Convention des Nations unies sur le droit de la mer), les ressources des fonds marins sont un patrimoine de l’humanité, géré par l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM). Toute exploitation en dehors de ce cadre serait illégale. Or, les nodules polymétalliques, convoités pour leurs métaux rares, mettent des millions d’années à se former – leur extraction serait donc non durable.

L’exploitation minière générerait des panaches de sédiments toxiques, menaçant la faune abyssale et la chaîne alimentaire. Les écosystèmes profonds, essentiels au stockage du carbone, pourraient être durablement altérés. Pourtant, leurs ressources génétiques pourraient révolutionner la médecine, l’agroalimentaire ou la lutte contre le réchauffement climatique.

À la Conférence des Nations unies sur l’Océan (Nice, 9-13 juin), les États signataires (Allemagne, Autriche, Chili, Costa Rica, Danemark, Equateur, Espagne, Finlande, France, Grèce, Guatemala, Honduras, Irlande, Lettonie, Luxembourg, Malte, Monaco, Palaos, Panama, Pérou[1], Portugal, Suède, Suisse, Vanuatu.) demandent :

Le respect strict du droit international ;

L’accélération de la recherche scientifique ;

Une pause de précaution sur l’exploitation minière en haute mer.

[1] La République du Pérou n’est pas Partie à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM).

Crédit Photo : chasse-marée.com

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