POLITIQUE
SÉNÉGAL – Affaire Ousmane Sonko : Le Mouvement de Défense de la Démocratie a donné son mot d’ordre
Suite à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko le jeudi 4 mars 2021, le Mouvement de Défense de la Démocratie (MDD) compte mener le combat dans la rue à partir du lundi 8 jusqu’au mercredi 10 mars. Les membres dudit mouvement ont fait cette annonce dans une conférence de presse tenue ce samedi 6 mars par les dames Yacine Fall et Ndeye Fatou Diop Blondin. L’objectif de cette manifestation de trois jours est d’exiger la libération sans condition du leader de Pastef et de toutes les personnes interpellées dans le cadre de cette affaire politico-judiciaire.
Face aux journalistes, Ndeye Fatou Diop Blondin et Yacine Fall ont montré toute leur détermination à continuer le combat pour la restauration de la démocratie au Sénégal. Par conséquent, fidèle à son slogan « résister est un devoir », le Mouvement Aar Souñou Démocratie prévoit de « descendre massivement dans les rues de Dakar et dans les régions, départements, communes et villages pendant 3 jours, à compter du lundi 8 mars, jour de lutte et d’affirmation des droits des femmes, qui seront invitées à sortir et à marcher aux côtés de leurs petits-enfants et enfants pour les aider dans leur quête d’un avenir meilleur. », déclare le porte parole du jour, Yacine Fall.
Le collectif de contestation regroupe des partis politiques dont le parti de Ousmane Sonko, Pastef-Les Patriotes, des associations et des membres de la société civile. Il réclame fermement « la libération immédiate de tous les prisonniers politiques illégalement et arbitrairement détenus » ainsi que le « respect du droit de manifester. »
Déterminées plus que jamais à faire face aux dérives du régime actuel, ces femmes promettent de mener le combat jusqu’au bout pour la démocratie et le respect des libertés individuelles. Elles fustigent les propos irréfléchis du ministre de l’intérieur Antoine Félix Diome et juge Macky Sall responsable de toutes ces dérives. « Des dizaines de manifestants ont été arrêtés et brutalisés souvent par des individus anonymes n’ayant pas l’uniforme des forces de sécurité comme c’est le cas de Thiat du mouvement y’en a marre et de beaucoup d’autres jeunes. Incaple de sentir et de comprendre les pulsion profondes de cette jeunesse désemparée parce que trahie par son gouvernement corrompu et inapte, Macky s’est caché derrière son ministre de l’intérieur Antoine Diome pour insulter tout le peuple sénégalais en taxant cette vaillante jeunesse de terroriste pour faire plaisir à certains de ses parrains étrangers. Le ton belliqueux, la rhétorique guerrière et le ton martial employé par ce ministre cache pourtant mal son désarroi et sa peur panique qui transparaissait à vue d’oeil sur son visage, sa gestuelle et son langage corporel. », affirme Mme Yacine Fall.
Elles lancent ainsi un appel à tous les citoyens sénégalais afin de sonner la mobilisation pour une nouvelle ère, une révolution qui changera à jamais la face du Sénégal. Le MDD étale ses exigences pour le retour au calme et à la stabilité. « Le MDD rappelle que le mot d’ordre reste maintenu et rappelle ses exigences : la libération immédiate de tous les prisonniers arbitrairement et illégalement détenus dans les prisons de Macky Sall, le rétablissement immédiat des signaux de Walf et SenTv, le respect et la reconnaissance du droit des citoyens de manifester pacifiquement conformément à la constitution, l’ouverture d’une enquête pour identifier, juger et condamner tous les individus mêlés de près ou de loin au complot sordide ayant conduit notre pays dans cette crise grave et dangereuse. »
Enfin le MDD invite implicitement le chef de l’Etat Macky Sall à démissionner et à céder le pouvoir à des citoyens plus responsables et plus dignes. « Macky Sall a perdu la dignité de rester à la tête du Sénégal car nous sommes un pays de paix et de mesure. », a martelé Mme Yacine Fall.
A LA UNE
AFRIQUE DU SUD – Le principal parti de l’opposition a lancé sa campagne
Ce samedi 17 Février à Pretoria en Afrique du Sud, le principal parti de l’opposition, l’Alliance Démocratique (DA), a lancé sa campagne électorale. Sept points sont annoncés par le chef du parti, John Steenhuisen, pour sauver le pays.
Ce samedi 17 Février, les partisans de John Steenhuisen étaient nombreux sur la pelouse des Unions buildings située près du siège du gouvernement. L’opposant John Steenhuisen en a profité pour présenter son programme en sept points pour « sauver l’Afrique du Sud ».
Devant une foule immense, John Steenhuisen a parlé des maux qui étouffent l’économie sud-africaine et qui ont provoqué une crise sociale. Il a également déclaré que son parti Alliance démocratique s’engage à réduire les taux de criminalité. Son ambition est de créer deux millions d’emplois, de mettre fin aux coupures intempestives de l’électricité qui paralysent le pays et de mettre en place un climat de cohésion sociale. Le plan détaillé de l’alliance Démocratiquei vise à apporter des solutions concrètes aux grands défis auxquels est confrontée l’Afrique du Sud.
John Steenhuisen a aussi mis l’accent sur la lutte contre la corruption. Il a appelé aux populations de voter pour le parti Alliance démocratique pour éradiquer la corruption qui a ruiné le parti au pouvoir depuis 30 ans.
Un message fort dans un lieu mythique qu’est les Unions buildings, siège du gouvernement de l’ANC (Congrès National Africain), parti au pouvoir depuis trois décennies.
C’est dans une ambiance festive avec le groupe “Les Confretis » que s’est terminée le meeting. Les leaders et alliés du parti démocratique ont rejoint John Steenhuisen sur la scène pour une photo de famille.
La date officielle des élections n’est pas encore annoncée mais l’alliance Démocratique est déterminée à faire entendre sa voix en ces périodes pré-électorales.
A LA UNE
SÉNÉGAL – Manifestations pour exiger une nouvelle date pour la présidentielle
Au Sénégal, des centaines de personnes sont sorties ce samedi 15 février pour manifester dans les Deux voies de Liberté VI à Dakar la capitale. Ils réclament le respect du calendrier républicain et une nouvelle date pour la présidentielle qui devait se tenir le 25 février prochain. Suite au report de la date de l’élection par le Président Macky Sall, la plateforme Aar Sunu Élection (protégeons notre Élection) a appelé à une marche dite silencieuse.
De nombreux Sénégalais se sont déplacés pour répondre à l’appel du collectif Aar Sunu Élection qui regroupe des entités de la société civile et des Partis de l’opposition. Encadrés par la gendarmerie et la police, les manifestants l’ont débuté au rond-point de la SIPRES pour terminer aux Deux voies de Liberté VI près du quartier populaire de Grand Yoff. La marche autorisée par les autorités sénégalaises, s’est déroulée dans le calme. Les manifestants sont venus de partout pour réclamer leur droit. Certains ont brandit des pancartes où est inscrit « Respecter le calendrier électoral » ; « Nous voulons des élections » entre autres réclamations. D’autres sont habillés en t-shirt floqué Aar Sunu Élection arborant des foulards aux couleurs nationales. Ils ont demandé la libération de leur leader Ousmane Sonko mais aussi de détenus politiques.
Les candidats dont le dossier de parrainage a été validé par le conseil constitutionnel notamment Malick Gakou de Grand Parti, Aliou Mamadou Dia du PUR, Déthé Fall de PRP ou encore les membres de la coalition Diomaye Président ont participé à la manifestation.
Dans une déclaration conjointe remise aux journalistes à l’issue de la manifestation, les organisateurs de Aar Sunu élection qui regroupe des organisations qui se réclament de la société civile, ont appelé au maintien de la mobilisation citoyenne pour le respect du calendrier électoral, tel défini dans la Constitution du Sénégal.
Les organisateurs ont aussi magnifié la décision du conseil constitutionnel qui annule le report de l’élection présidentielle qu’il juge contraire à la Constitution et qui recommande sa tenue dans les “meilleurs délais ’’. Elle a annulé en même temps le décret qui a permis à Macky Sall le 3 février dernier à travers son discours à la Nation, de pousser les élections au 15 décembre prochain. Ainsi, selon un communiqué de la présidence par son porte parole Yora Dia, le président de la République Macky Sall dit se conformer avec le conseil constitutionnel et s’engage à exécuter la décision de cette haute juridiction.
Pour rappel, le vote pour le report de la présidentielle s’était déroulé sous la contrainte. Des députés de l’opposition avaient manifesté leur désaccord avant d’être expulsés de l’hémicycle par les forces de l’ordre et la Gendarmerie nationale. Suite à l’adoption de cette loi jugée anticonstitutionnelle par l’opposition et la société civile, des manifestations avaient éclaté sur tout le territoire. Des manifestations qui ont coûté la vie à trois individus.
POLITIQUE
SÉNÉGAL – Harcèlement, altération de nourritures, interdiction de communications : la Coalition Diomaye Président alerte sur les conditions de détention de son candidat
La Coalition Diomaye Président alerte sur les conditions de détention du candidat Bassirou Diomaye Faye. Les membres de ladite coalition informent que ses jours de visite ont été modifiés et il ne peut recevoir de visites que les mardis et mercredis dans l’enceinte de la Cour. Il lui est également interdit de communications téléphoniques. Sur ce, la coalition Diomaye Président dénonce cet acharnement contre son candidat et tient pour responsable le régime de toute atteinte à l’intégrité physique ou morale de leur candidat.
« À la suite du lancement officiel de la Coalition Diomaye Président et des adhésions massives de leaders de l’opposition, il était attendu du pouvoir en place qu’il rétablisse le candidat Bassirou Diomaye Faye dans ses droits, notamment dans le contexte d’une élection présidentielle dont il est incontestablement le favori », peut-on lire dans un communiqué.
Toutefois, la Coalition annonce que l’Administration pénitentiaire, placée sous la responsabilité du Ministre de la Justice, a décidé de durcir unilatéralement et sans raison justifiée les conditions de détention du candidat Bassirou Diomaye FAYE par:
« Une modification unilatérale de ses jours de visite désormais, le candidat Bassirou Diomaye Faye ne peut recevoir de visites que les mardis et mercredis, et ce dans l’enceinte même de la Cour. Une interdiction de communications téléphoniques sous prétexte que le candidat favori à l’élection présidentielle dont la campagne commence dans deux jours entretient des conversations dont l’objet est politique. Un harcèlement continu la chambre du candidat Bassirou Diomaye Faye est désormais perquisitionnée à tout bout de champ ».
D’ailleurs, elle note une « absence de mesures sécuritaires malgré son statut de candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et des alertes multiples sur de probables altérations de la nourriture qui lui est servie. Le candidat Bassirou Diomaye Faye ne prend plus le petit déjeuner ».
La coalition Diomaye Président dénonce cet acharnement contre son candidat. « Nous dénonçons fermement cette énième violation du principe d’égalité entre les candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Nous réclamons la libération immédiate de Bassirou Diomaye Faye pour qu’il participe activement à la campagne électorale ».
En tout état de cause, souligne-t-elle, « l’Etat du Sénégal a la responsabilité d’assurer sa protection s’il décide injustement de le maintenir dans les liens de la détention ».
En somme, la Coalition Diomaye Président indique que « Macky Sall, Aissata Tall Sall et Amadou Ba seront tenus pour responsables de toute atteinte à l’intégrité physique ou morale du candidat Bassirou Diomaye Faye ».
Source : Pressafrik
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