L’embarcation a chaviré au large de Nouadhibou, la capitale mauritanienne, ce mercredi 4 décembre 2019. Une pirogue transportant des immigrés clandestins a heurté un rocher et a causé la noyade de 63 passagers. C’est le le plus grand désastre de cette année 2019 dans le cadre de l’émigration des jeunes africains.
le jour du naufrage, le bilan était de 58 morts. Mais, le lendemain, jeudi 5 décembre 2019, la mer a rejeté 5 nouveaux cadavres, ce qui porte le nombre de victimes à 63.
La majeure partie des victimes sont des gambiens. Ils étaient restés une semaine en mer à bord de ce qu’ils appellent « une embarcation de fortune », avec plus de 150 passagers qui tentaient de regagner les Canaries, en territoire de l’Espagne et porte d’entrée vers l’Union Européenne. Parmi les morts, on peut aussi compter 13 citoyens sénégalais.
Les survivants à ce drame ont raconté à l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) que parmi les 150 passagers à bord, il y avait des femmes et même des enfants. Ils précisent que le bateau a heurté un rocher et a commencé à prendre l’eau, ce qui a finalement dégradé le moteur. Les passagers étaient obligés de sauter pour essayer de nager et regagner la côte.
Les victimes ont été enterrées le même jour près de Nouadhibou, la capitale mauritanienne, selon les règles de l’islam sans être vraiment identifiées. Les blessés ont été conduits à l’hôpital.
Selon Florence Kim, le porte parole de l’OIM en Afrique de l’Ouest, les raisons pour lesquelles les jeunes continuent de prendre des risques pour aller en Europe sont : la pauvreté, l’absence d’espoir de réussite dans leur pays et la pression familiale de plus en plus intense.
