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CULTURE

DIOMAYE PRÉSIDENT ! – Magazine Sénégal Njaay – Senegal-njaay.com

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Amadou Lamine Sall
poète.

Les Peuls et Toucouleurs sont honorés et comblés de vous annoncer que les Sérères sont revenus au pouvoir !

Les Peuls et les Toucouleurs ont gagné : ils ont un esclave devenu roi en plus d’avoir le plus jeune Nelson Mandela d’Afrique !

Sorti de prison par les pangols et adoubés par son peuple, le voilà directement au Palais. J’invite tout le Fouta à le célébrer !

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Les Sérères sont forts mais les Peuls et les Toucouleurs ne sont pas petits pour avoir un esclave comme roi !

Alsall, ce 25 mars 2024 ———————

Comme le Sénégal est grand et beau, si beau !

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A LA UNE

MALI – Pari réussi ! Sidiki Diabaté casse La Défense Arena

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Pas besoin de passer au crible les statistiques d’écoute en ligne pour connaître la profondeur du bassin de popularité de Sidiki Diabaté à Paris, il fallait juste se trouver, à son concert, le samedi 8 février 2025, à La Défense Arena.

Une nuit torride sur la Seine musicale
Après le Zénith en septembre 2022 et la salle polyvalente de Bercy en novembre 2023, le roi de la kora – ayant succédé à son père disparu – vient de franchir un cap en investissant la mythique Défense Arena. Des basses puissantes offraient une expérience sonore et visuelle d’exception dans cette salle, l’une des plus vastes d’Europe. Pour ceux qui doutaient encore de la capacité de l’artiste à relever un tel défi, ils ont été servis. Sidiki Diabaté, dans la fleur de l’âge, demeure toujours au sommet de sa forme. Chose qui a échappé à plus d’un : le 8 février était aussi le jour d’anniversaire de l’artiste. Trente-deux ans bien compté. Le public, transporté par la magie du live, dans une ambiance surchauffée comme un night club à trois heures du matin, oscillait entre ferveur et contemplation. Mais le doute n’était pas permis. Un seul mot était de mise : s’abandonner dans ce grand raout.

Sidiki Diabaté @Diouf

Sidiki Diabaté @Diouf

Une performance bien léchée
Le fils de Toumani Diabaté a fait honneur aux siens, la caste des griots du Mandingue – et surtout à son père, Toumani Diabaté. Lorsque le “king of” kora est entré sur scène… Que dis-je ? Il n’est pas entré sur scène; il en est littéralement sorti. Quand la lumière, incandescente, est tombée sur le public très féminin, une ovation vibrante, rythmée par des applaudissements et des acclamations a résonné dans l’immensité de l’arène. Et l’artiste, couronne d’or sur la tête, en blaser noir, est sorti d’une trappe ingénieusement disposée au milieu de la scène. Les fans du crooner malien, électrisés par les jeux de lumières sophistiqués, les écrans géants diffusant des images en haute définition et une acoustique calibrée pour une restitution sonore parfaite, ne tenaient plus en place. Une ferveur à peine croyable pour ce jeune artiste qu’on avait vite fait de classer dans le tiroir des stars passées de mode.

Moment d’immersion transcendant
Ce fut une soirée riche en surprises, notamment grâce à la diversité des styles musicaux. Bien qu’on s’attendît à entendre ses mélanges harmonieux de musique traditionnelle et de sonorités contemporaines, nous avons tout de même été bluffés par la dextérité de l’artiste. Les basses, profondes et cristallines, résonnaient sans saturer, tandis que chaque note jouée sur la kora de Sidiki Diabaté semblait flotter dans l’espace, enveloppant l’audience dans une immersion musicale pure. Mélangeant habilement la musique traditionnelle malienne avec des genres modernes tels que le rap, le hip-hop et le R&B, il a, et excusez-moi du pléonasme, fait applaudir la foule des deux mains. Reprenant en chœur avec le public ses titres à succès, Sidiki Diabaté, avec le talent exceptionnel qu’on lui connaît, a fait vivre au public une expérience musicale unique. Une performance captivante.

Des invités de marques
Sidiki Diabaté a aussi invité certains de ses amis à monter sur scène. Au rang de ces personnes, il y avait plusieurs artistes de renom tels que Mokobé, Black M, Sidy Diop et Wally Seck. L’instant clé fut lorsqu’il s’est mis à enchaîner les classiques de son répertoire comme “Béni” (2019) et “Kora Lover” (2024). Et surtout les chorégraphies parfaitement exécutées. Dans la plus grande salle de spectacle d’Europe (U Arena), le nouveau roi de la kora a écrit une nouvelle page de sa carrière. « Ce concert, c’est la renaissance, une nouvelle ère pour la musique mandingue », a-t-il confié. Comme il l’avait fait en novembre 2023 à l’Accor Arena (Bercy) de Paris, Sidiki Diabaté a réitéré son exploit en remplissant les 40 000 places de l’U Arena. Il avait promis des étincelles, nous avons vu des flammes rugir des téléphones portables.

Sidiki Diabaté @Chasseur d’images

Un moment décisif
Visuellement ce n’était pas le Super Bowl, mais la scénographie était spectaculaire. Des projections lumineuses transformaient la salle en un décor mouvant, amplifiant l’émotion du spectacle. L’éclairage, synchronisé avec les rythmes mandingues et les envolées vocales du roi de la kora, sublimait chaque moment. L’événement a également été l’occasion pour le virtuose de la kora de jauger le succès de son tout nouvel album, “Kora Lover”, auprès du public européen et de la diaspora africaine. Et cette nuit fut l’occasion parfaite pour cela. Avant le concert, il avait posté sur ses réseaux sociaux : « J’ai hâte de vous retrouver ce samedi 8 février dans la plus grande salle d’Europe pour écrire ensemble une nouvelle page de l’histoire de la musique africaine ». Nous pouvons dire, après le concert, que les notes puissantes de la kora de Sidiki Diabaté résonneront pendant longtemps dans les couloirs de La Défense Arena.

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CULTURE

MARTINIQUE – Jerryka Jacques-Gustave, une voix d’exception “marquée au fer” par Johnny Hallyday

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À la mort de Johnny Hallyday, chacun avait quelque chose à dire. De ceux qui avaient vu l’homme à la sortie de l’Accord Arena et de ceux qui n’avaient jamais entendu une note de sa musique. Ça frôlait la saturation. Mais parmi tous, s’il y a avait une personne qui le connaissait tant dans la vie que sur scène, ce serait Jerryka Jacques-Gustave, sa choriste. Lever de rideau sur une artiste hors-pair.

De Johnny Hallyday aux Trois Mailletz
Jerryka Jacques-Gustave n’est plus à présenter. Ou peut-être que si. Car si nous avons tous, un jour, entendu sa voix, il faut reconnaître qu’il n’est pas toujours facile d’y associer un visage et un nom. Il s’agit pourtant de la ravissante choriste martiniquaise, belle, fluette, au sourire ravageur, qui se tenait derrière la légende du rock, Johnny Hallyday. Vous voyez maintenant ! Même si Johnny n’est plus, Jerryka n’a jamais cessé de faire résonner sa voix dans les salles de spectacle parisiennes, notamment dans le célèbre cabaret Aux Trois Mailletz.

Artiste précoce
Jerryka Jacques-Gustave n’a pas toujours été dans l’entourage de Johnny. Ancienne choriste de ce dernier, dont elle fut la cheffe d’orchestre pendant quatre ans, elle a su saisir sa chance lorsqu’une opportunité s’est présentée. Son parcours n’a cependant pas toujours été fait de lumières et de strass. Tout commence pour Jerryka à Fort-de-France. Âgée de seulement 12 ans, elle chante pour la première fois dans la cathédrale de la ville. Après une longue pause musicale, son destin prend un tournant décisif lorsqu’elle monte à Paris en 1983, à l’âge de 17 ans. Désillusion ! Les Parisiens n’ont pas l’image idyllique qu’elle s’était toujours représentée. Entre études de coiffure et petits boulots, elle fait une rencontre qui va changer sa vie : un inconnu l’invite à poser sa voix en studio. Cette opportunité la mène vers la talentueuse Édith Lefel et, surtout, Pedro Wognin, son mentor et futur compagnon, qui l’invite chez lui en Côte d’Ivoire, un pays qu’elle adoptera comme une seconde patrie.

Jerryka : des piano-bars au Stade de France
À la fin des années 1980, Jerryka se produit au Back Street, un piano-bar que Johnny Hallyday adore. Dix ans plus tard, sans se douter du tournant que sa carrière s’apprête à prendre, elle est convoquée à une audition avec deux autres choristes. Son cœur bondit dans sa poitrine. La surprise est immense lorsqu’elle apprend qu’elle vient d’être sélectionnée pour accompagner l’idole des jeunes lors de son mythique concert au Stade de France. “Nous avons été prises pour faire avec Johnny le Stade de France. Là, la vraie aventure a commencé”, se souvient-elle avec émotion. En tant que cheffe choriste, elle doit apprendre plus de 51 chansons et proposer des arrangements vocaux. Au-delà du défi que représente une telle responsabilité, elle y voit une opportunité inoubliable qui donne un nouvel élan à sa carrière.

Des anecdotes sur un Johnny généreux et perfectionniste
De Johnny, Jerryka garde le souvenir d’un artiste hors du commun qui “[…] est au-dessus de la star […]”. Soucieux de son public et avide de dépassement de soi, il “[…] voulait toujours se surpasser, se mettre en danger. Il montait dans un hélicoptère, passait sous une trappe… Il se mettait vraiment en danger, mais le show était tellement beau », raconte-t-elle, admirative. Elle se rappelle aussi un moment amusant : un jour, Johnny apprend qu’elle organise un dîner chez sa mère avec quelques invités. Il lui lance alors, faussement vexé : “Je suis déçu de ne pas être invité.” Jerryka rit encore en racontant cette anecdote. Finalement, Laeticia et lui rejoignent la tablée, partageant un moment chaleureux autour du célèbre crabe antillais de la famille. Un autre souvenir marquant la fait sourire : lors d’un concert à l’Olympia, une choriste mal attachée perd sa chaussure en pleine prestation. Celle-ci frôle l’oreille de Johnny, qui éclate de rire et peine à reprendre sa chanson tant la situation l’amuse. Puis vient l’instant fatal qu’elle n’oubliera jamais : le 6 décembre 2017. Johnny Hallyday s’éteint alors qu’elle chante dans un cabaret. Elle se remémore alors un moment de tendresse : lors d’un concert de Sylvie Vartan, où elle était choriste, Johnny l’avait présentée au public en déclarant qu’elle était “l’une des meilleures”. Selon elle, tout l’homme est là.

Jerryka, entre musique et naturopathie
Jerryka Jacques-Gustave continue de chanter au cabaret Aux Trois Mailletz, où elle émerveille son petit public d’habitués. Cela lui convient. Mais loin de se limiter à la musique, elle explore aussi d’autres horizons : elle est modèle pour maquillage et éducatrice en santé naturelle, spécialisée en nutrition, naturopathie et phyto-aromathérapie. Avoir chanté aux côtés de Johnny Hallyday a été pour Jerryka “une expérience unique […] qui l’a marquée au fer”.

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A LA UNE

CAMEROUN – Julia Young, une voix aux mille couleurs

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La chanteuse franco-camerounaise, qui vocalise en bafia, a croisé les rythmes africains avec les mélopées occidentales dans les années 80 et s’est rapidement imposée comme l’une des plus belles voix de l’Afrique de l’Ouest. Retour sur la carrière exceptionnelle d’une artiste à la luxuriance vocale incomparable qui fait aussi partie du groupe Nipa.

La résurrection d’une diva
C’est en Côte d’Ivoire, vers la fin des années 80, que Julia Young lance sa carrière musicale. On est immédiatement séduit par sa voix cristalline qui, comme dotée d’ailes, s’élève et se gonfle d’un lyrisme sans pareil. Elle faisait partie des grandes voix féminines aux côtés de Tshala Muana, Aïcha Koné, Nayanka Bell… Écumant les grands stades d’Afrique, elle finit par s’établir à Abidjan, où elle devient propriétaire du cabaret La Gazelle, qui connaît un grand succès à l’époque. Tout commence pour elle à 17 ans, à Yaoundé, au sein de l’orchestre de la radio nationale camerounaise. Véritable globe-trotteuse, elle tente de faire de la musique un langage universel.

Julia Joung : les premières scènes africaines
Après la sortie de son premier disque Dikendi à Paradis en 1982, produit par Isidore Tamwo, sa carrière prend un tournant décisif. Forte de ce succès, elle entame une tournée africaine qui la mène en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Congo, au Burkina Faso et au-delà. Elle partage la scène avec des légendes comme Myriam Makeba, Abeti Masikini ou encore Mbilia Bell, et est même considérée comme l’une des grandes voix du continent. En 1989, elle sort Frivole, suivi en 1991 de N’dolam. C’est l’apothéose. Ce dernier album, arrangé par le guitariste Diblo Dibala et produit par René Provost, la propulse au-devant de la scène. À travers ces deux projets, elle confirme son talent de compositrice et d’interprète en mêlant makossa, bikutsi et blues dans un univers musical unique.

Julia Young, un registre hétéroclite
Julia Young ne se limite pas à la musique. Elle se distingue également dans le monde du théâtre et des spectacles musicaux. En 2005, elle incarne Méduse dans Les Bacchantes, une production dirigée par Jean-Yves Pénafiel et Emmanuelle Gabarra, qui la mène en tournée sur des scènes prestigieuses en France. Après plusieurs années passées en Égypte, où elle explore de nouvelles influences, elle revient à Paris et multiplie les concerts au Baiser Salé, au New Morning et à la Cité de la Musique. Elle enrichit aussi son expression artistique en se consacrant à la peinture, exposant ses œuvres au Caire et à Paris.

KOKEN, un retour en force
Après une longue pause, la rareté de ses apparitions nourrit la nostalgie de ses fans, et même celle d’un public plus jeune. Grâce à l’aide d’un de ces jeunes passionnés par sa carrière, Julia Young revient en 2022 avec KOKEN, un EP où elle fusionne afropop, blues, jazz et reggae. Les titres Boum, Betoren, Koken et Bim i Bell portent des messages forts, mêlant douceur et mélancolie. Avec une voix mûrie par les voyages et le temps, elle évoque des figures comme Nina Simone ou Tracy Chapman, oscillant entre engagement et sensibilité.

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Un héritage musical ancré et ouvert sur le monde
Julia Young mériterait de figurer dans le livre des records Guinness. Elle est en effet la première artiste à avoir chanté au Stade de France en 1997 lors du match Variétés Club de France contre l’équipe des constructeurs du Stade. Cette diva, qui chante dans plusieurs langues camerounaises, ancre profondément sa musique dans les traditions africaines tout en l’ouvrant aux influences contemporaines. Aujourd’hui, après plusieurs années d’absence, elle revient avec un EP porté par une instrumentation riche et des textes profonds.

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