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MALI – Sidiki Diabaté, le prodige de la kora dresse le pont tradition et modernité

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Il fait partie des rares artistes qui n’ont pas eu à modifier leur civil pour booster leur carrière. Longtemps dans l’ombre de son père, le légendaire Toumani Diabaté, son nom s’accompagne d’un lot de chiffres sur les plateformes de téléchargement à donner le tournis. Albums après albums, tubes après tubes, la notoriété de l’artiste ne fait que s’épaissir.

Dans l’ombre de Toumani
Déjà à l’adolescence, Sidiki Diabaté s’est fait un nom sur les scènes européennes lors des concerts de son père, Toumani. Avec un visage juvénile et un doigté impeccable dans le maniement de la kora, l’artiste fait honneur à la caste des griots. On se souvient encore de son show à seulement 14 ans au festival Images et Paroles d’Afrique en Ardèche où il avait ouvert les yeux du public européen avec ses syncopes d’une infinie vélocité et groovy à couper le souffle sur les antiques répertoires mandingues. Ce jeune virtuose de la kora, doté d’un jeu sublime, cosigne, en 2014, avec son père l’album Toumani & Sidiki. Aujourd’hui encore, cette œuvre purement acoustique, où si on veut un trait d’union entre le père et le fils, démontre une certaine coulée de sève de la racine (le père) à la feuille (le fils). Cependant, Sidiki Diabaté ne fait pas que se borner à la transmission d’un héritage séculier. En effet, il s’est mué pour s’adapter aux exigences et aux nouvelles influences musicales d’une société qui n’a de cesse de se réinventer. Les collaborations sont donc pour lui des moyens de toujours rester à la page.

Sidiki Diabaté @Diouf photographie

Sidiki Diabaté, une aura lumineuse
Sidiki Diabaté, loin d’être accroché à la tradition, a réinventé son style, en se posant comme un as de la musique urbaine ouest-africaine. Il a prouvé par ses productions qu’il n’est pas qu’un simple joueur de kora. Dans un style musical qui allie la rumba congolaise et les sonorités mandingues, et aussi des éléments de rap et de musiques urbaines. C’est à juste titre qu’il confiera à la journaliste sénégalaise Aïssatou Diamanka que sa musique “[…] est une autre façon de faire perdurer la tradition des griots […] avec une cascade d’effets synthétiques.” Ce jeune producteur et arrangeur talentueux dépasse aujourd’hui les frontières maliennes et son influence, toujours grandissante, témoignent de ses nombreuses collaborations avec des artistes africains et internationaux. Aussi, en 2015, il participe à l’album Humanz du groupe britannique Gorillaz. Il est également membre du collectif Lamomali, aux côtés de Matthieu Chedid, Fatoumata Diawara et Toumani Diabaté, une fusion musicale qui célèbre la diversité des sonorités africaines. Parmi ses nombreuses distinctions, l’artiste aligne les trophées : trois disques de platine, deux disques d’or, plusieurs Tamani d’Or en tant que meilleur artiste malien, sans oublier son statut de Meilleur artiste de l’Afrique de l’Ouest aux PRIMUD à deux reprises.

Sidiki Diabaté @Diouf photographie

Des influences sénégalaises
Sidiki Diabaté se définit comme un enfant du monde. Cependant, son ancrage musical, profondément mandingue, est très proche des sonorités musicales sénégalaises telles que le mbalax. Selon lui, il n’a qu’en mentor. Youssou N’Dour, le golden boy sénégalais. Cela surprend quand on sait qu’il a fait ses premiers pas dans les pas de son père. « Youssou N’Dour est mon parrain artistique », confie-t-il, « et je prends souvent conseil auprès de lui. » Cette proximité avec la scène sénégalaise se reflète dans ses collaborations et ses liens amicaux avec des artistes comme Wally Seck. Son attachement au pays de la teranga s’est d’ailleurs concrétisé par un concert mémorable à l’Accor Arena à Paris, où il a célébré l’unité et la richesse des musiques africaines. « Pour moi, toutes les musiques africaines ont la même tonalité », explique-t-il, « c’est la manière de les proposer qui change. »

8 février, une date inédite
À l’approche de son concert du 8 février, Sidiki promet une expérience hors norme : « Ce sera un spectacle avec des effets spéciaux et une mise en scène grandiose. » Toujours animé par l’envie d’innover, il expérimente un concept qu’il a nommé la rumba mandingue. Ce nouveau style musical qu’il a créé est une fusion de sonorités africaines. Malgré les polémiques, de ces dernières années, qui ont écornées son image, Sidiki Diabaté gagne peu à peu une dimension et une maturité musicale qu’il prouve bien qu’il est l’héritier d’un nouveau style, à la croisée de la tradition et de la modernité. On pourrait dire en quelques mots qu’il fait de l’inédit avec du vieux et du moderne.

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SÉNÉGAL – Barros Edgar : du foot à la création de contenu

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Edgar Barros

À 26 ans, Edgar Barros fait partie de cette jeune génération talentueuse d’Africains qui refusent de se laisser enfermer dans une case. Grâce à ses contenus très suivis sur les réseaux sociaux, il s’est forgé une véritable popularité. Alors que tout le prédestinait à une carrière de footballeur, Barros est aujourd’hui un créateur de contenu, suivi par plus de 460 000 personnes. Ses vidéos cumulent des millions de vues. Il vient de sortir son premier ouvrage “Vamos comme Barros) qui parle des ses voyages en Asie.

De la pelouse aux réseaux sociaux
Né en France d’un père sénégalais et d’une mère espagnole, Edgar Barros commence très tôt le football. Très vite, il intègre l’US Torcy, un club formateur reconnu, où il évolue aux côtés de Randal Kolo-Muani. À 19 ans, un accident le met sur la touche : une rupture des ligaments croisés. Cette blessure l’oblige à une longue rééducation. Cependant, il ne veut rien lâcher. Il continue en Régional 1 à Meaux, puis au Val d’Europe. En 2023, il rejoint Avranches avant de signer à l’AS Vitré. Mais, il comprend que son vrai terrain de jeu, c’était le monde. Depuis son premier voyage au Mali, tout change. Désormais, il veut explorer le monde, comprendre les gens, ressentir ce qu’ils ressentent. Dans une interview accordée à Ze-Africanews, il confie : “J’ai cru que le foot était toute ma vie…” Il finit par comprendre, dit-il : “ Ce que je recherchais, c’était plus qu’un but marqué : c’était l’envie de marquer l’histoire.”

Une reconversion réussie
Après avoir mis un terme à sa carrière sportive, Edgar Barros développe une activité de créateur de contenu. Sur les réseaux sociaux, il partage des vidéos et des analyses qui mettent en lumière la richesse des cultures africaines, en particulier sénégalaise. Son approche singulière lui permet de fédérer une large communauté. Pour ne pas s’arrêter là, il publie un ouvrage : “Vamos Comme Barros”. Ce livre est un carnet de route illustré qui mêle anecdotes, photos, tips et QR codes pour revivre ses aventures en vidéo. Il y raconte ses périples en Malaisie, en Thaïlande et en Corée du Sud.

Barros, tisseur de ponts entre les identités
Après avoir troqué les crampons contre la caméra, Barros veut vivre pleinement de cette nouvelle vocation. En novembre 2020, il crée son entreprise, enregistrée sous le nom “BARROSJR”, spécialisée dans l’édition de revues et périodiques. Il raconte à travers les outils numériques les histoires des gens, souvent méconnues. En cela, on peut dire qu’il est passeur de culture. Il met en avant les personnes souvent méconnues. Il promeut la culture sénégalaise et montre une autre image de l’Afrique et des Africains partout où il va. Son crédo : valoriser la richesse du patrimoine africain à travers des récits, des analyses, des témoignages, et surtout, un style personnel, direct et immersif.

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SÉNÉGAL – Le parti la Nouvelle Responsabilité participera au dialogue national

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Amadou Ba, Photo : Page Facebook

Dans un communiqué rendu public dimanche 18 mai, la Nouvelle Responsabilité (NR), parti dirigé par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a officiellement annoncé sa participation au dialogue national convoqué par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cette décision intervient dans un contexte politique tendu où plusieurs formations politiques ont déjà fait connaître leurs positions divergentes sur cette initiative présidentielle.

Une participation conditionnée par des ambitions plus larges
Si la Nouvelle Responsabilité (NR) confirme bien sa présence aux discussions à venir, elle ne manque pas de souligner que le cadre proposé lui semble trop restreint. « La thématique centrale portant sur le système politique revêt une importance certaine, mais elle demeure insuffisante pour répondre, à elle seule, aux attentes profondes et légitimes des Sénégalaises et des Sénégalais », peut-on lire dans le communiqué.

Le parti d’Amadou Ba, se définissant comme « une force politique incontestable », propose ainsi d’élargir significativement l’agenda des discussions pour y inclure plusieurs préoccupations économiques et sociales qu’il juge prioritaires :

La dette publique et la maîtrise du déficit budgétaire ;
L’équité fiscale ;
L’emploi et l’employabilité des jeunes ;
Les dynamiques migratoires ;
Le développement durable ;
Le pouvoir d’achat et la cherté de la vie ;
La préservation des libertés fondamentales ;

Un positionnement stratégique dans l’échiquier politique
Cette annonce intervient alors que le paysage politique sénégalais reste divisé sur l’opportunité même de ce dialogue. En acceptant d’y participer tout en cherchant à en redéfinir le périmètre, la Nouvelle Responsabilité adopte une posture à la fois constructive et critique qui pourrait lui permettre de se démarquer.

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« Notre participation s’inscrit dans une dynamique de contribution critique et constructive, dans un contexte politique, économique et social particulièrement préoccupant qui nécessite rapidement des mesures d’apaisement« , précise le parti, faisant ainsi allusion aux tensions qui traversent la société sénégalaise.

Une vision républicaine revendiquée
La Nouvelle Responsabilité(NR) rappelle son attachement à son crédo « JAMM AK NJARIN » (paix et prospérité partagée) et insiste sur sa conception du dialogue national comme « un instrument républicain de pacification, de renforcement de la démocratie et de consolidation de l’État de droit ».

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BURKINA FASO – Ouagadougou et Dakar mutualisent leur force pour une lutte conjointe contre le terrorisme

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Ousmane Sonko et Ibrahim Traoré

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko a effectué, ce vendredi 16 mai 2025, sa première visite officielle au Burkina Faso. Lors de cette visite, il a réaffirmé au capitaine Ibrahim Traoré la volonté du Sénégal à apporter son soutien face à la menace terroriste dans le Sahel.

En visite officielle à Ouagadougou, Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal, a été reçu en audience par le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré. Accompagné de trois membres de son gouvernement — Yassine Fall, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Birame Diop, ministre des Forces armées, et Khady Diène Gaye, ministre des Sports — Le chef du gouvernement sénégalais a multiplié les échanges diplomatiques au sommet.

Cette première visite au Burkina Faso s’inscrit dans un contexte de forte tension sécuritaire dans la région. À l’issue de son entretien avec le président Traoré, Ousmane Sonko a tenu à exprimer “la solidarité du peuple sénégalais envers le peuple burkinabè, face à cette épreuve qui lui est imposée, qu’il n’a pas choisie”. Par ailleurs, il a apporté un “soutien absolu” aux autorités de transition et affirmé la disponibilité du Sénégal à envisager “toute possibilité de collaboration et de soutien” face à la menace terroriste. Il a aussi insisté sur la nécessité d’une riposte solidaire et structurée ; car, souligne-t-il : “Aucun de nos pays ne peut échapper à cette gangrène”.

Ousmane Sonko, dans ses déclarations, souhaite une approche collective de la sécurité en Afrique de l’Ouest. Aussi déclare-t-il : “Il est illusoire de croire que la menace sécuritaire s’arrêtera aux frontières du Burkina Faso, du Mali ou du Niger. C’est une lutte de toute l’Afrique de l’Ouest”.

Ousmane Sonko n’a pas seulement parlé à l’endroit de Ouagadougou. Il s’adressait également à Bamako et à Niamey.

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En marge des questions diplomatiques, la visite de le Premier ministre sénégalais revêt aussi une dimension historique. En effet, ce samedi 17 mai 2025, il a pris part à l’inauguration du Mausolée Thomas Sankara, figure emblématique du panafricanisme et de ses 12 compagnons à Ouagadougou. Pour le Premier ministre sénégalais, Thomas Sanka qui fait partie de ses maîtres penseurs “ illumine depuis quelques décennies tous les combats panafricanistes et souverainistes du continent”. Il a également prévu de rencontrer la communauté sénégalaise vivant au Burkina Faso.

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