AFRIQUE DE L’OUEST
GUINÉE – Alpha Condé : « Les journalistes français ne respectent pas les chefs d’Etat africains »
Le Président guinéen, Alpha Condé, n’apprécie pas l’attitude des journalistes français à l’égard des chefs d’Etat africains. Il a exprimé son ressenti lors de la cérémonie d’ouverture de la première édition du “Guinéa investment forum” tenu mercredi 24 février 2021.
La première édition du “Guinéa investment forum” a officiellement démarré mercredi. Une occasion saisie par le Président de la Guinée, Alpha Condé, pour solder ses comptes avec ceux qui critiquent injustement la Guinée. « On essaye de critiquer la Guinée. J’ai parlé avec l’ambassadeur d’Allemagne il y a quelque temps et il me disait : ‘’Monsieur Condé, nous sommes victimes de la même chose. Dès qu’on parle, les grecs nous disent vous les nazis’’. La Guinée a fait d’énormes progrès sur le plan des droits humains, mais on continue à considérer comme avant », a-t-il déclaré taclant au passage certains de ses pairs africains. « Des pays qu’on dit démocratiques en Afrique mettent leurs opposants en prison. Nous on n’a jamais mis d’opposants en prison. Les gens qui sont en prison ne sont pas des hommes politiques malgré la campagne », a-t-il ajouté.
Mais, sa diatribe est surtout dirigée contre les journalistes français à qui il reproche de ne pas respecter les chefs d’Etat africains. « Mais vous savez, les journalistes français ne respectent pas les chefs d’Etat africains. Moi, je n’accepte pas qu’on ne me respecte pas. On doit se comporter avec moi comme avec le Président français. Ce que tu ne peux pas faire avec le Président français, tu ne le feras pas avec moi. C’est pourquoi RFI et France 24 racontent ce qu’ils veulent. Mais le mensonge peut aller vite, mais la vérité rattrape toujours. La véritable image de la Guinée sera connue. La victoire a beaucoup de pairs, la défaite orpheline. Nous ferons en sorte que la Guinée soit au destin de ce que l’histoire nous avait promis », a-t-il assuré.
Il faut dire que ce n’est pas la première fois qu’Alpha Condé exprime sa colère contre l’attitude condescendante des journalistes français. En 2018, le Président guinéen s’en était pris à des journalistes de TV5, RFI et France24 lors d’un entretien en prélude à la fête du 60ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée célébrée le 2 octobre de la même année. Il leur reprochait d’être venus avec des idées arrêtées et leur méconnaissance du pays. « Je suis choqué de vous entendre dire que la Guinée n’a pas émergé, je suis choqué, franchement… », avait-il déclaré, sermonnant les journalistes pendant plusieurs minutes.
AFRIQUE
MALI – Les généraux Dembélé et Sagara inculpés, une affaire qui secoue la junte
Ces deux généraux ont été présentés mercredi et jeudi devant le juge d’instruction du tribunal militaire de Bamako, capitale du Mali. Pour la première fois depuis leur arrestation, il y a un peu plus de trois mois, des avocats ont pu les voir physiquement.
Le général Abass Dembélé est apparu « amaigri, mais avec un bon moral », témoigne un avocat. Quant à Néma Sagara, également général, « elle est éreintée, on lit sur son visage le poids de la privation de la liberté », confie la même source.
Ils ne reconnaissent pas les faits
Devant le juge d’instruction, un colonel-magistrat, les deux hauts gradés ont été entendus pendant plusieurs heures, avant notification de leur inculpation pour « tentative de déstabilisation » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Ils ne reconnaissent pas les faits.
En octobre dernier, ils ont été radiés de l’armée par décret présidentiel. Plusieurs dizaines d’autres militaires maliens ainsi qu’un diplomate français en poste à Bamako ont été également arrêtés dans le cadre de la même affaire.
AFRIQUE
GUINÉE – La liste définitive des candidats à la présidentielle dévoilée
Le suspense est enfin levé en Guinée. Ce mercredi 12 novembre 2025, le juge Fodé Bangoura, président de la Cour suprême, a officiellement rendu publique la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon le magistrat, la liste a été établie en respectant l’ordre de dépôt des candidatures, après un examen rigoureux de tous les dossiers reçus par l’institution judiciaire, afin de garantir la régularité du processus électoral.
Parmi les candidats retenus figurent Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, Ibrahima Abe Sylla, Faya Lansana Millimono, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keïta, Mamadi Doumbouya et Mohamed Chérif Tounkara. Cette sélection clôt la phase de vérification des candidatures, qui avait été marquée par plusieurs tensions et contestations. Plusieurs personnalités politiques influentes, telles que Lansana Kouyaté, Toumba Diakité ou Ousmane Kaba, ont vu leurs dossiers jugés irrecevables par la Cour suprême, provoquant la colère de leurs partisans et alimentant les débats sur l’équité du processus.
L’annonce du juge Bangoura met fin à la phase juridique de l’élection et ouvre officiellement la voie à la campagne présidentielle. Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celle-ci devrait s’étendre sur plusieurs semaines avant le scrutin fixé au 28 décembre 2025. La campagne sera cruciale pour les candidats retenus, qui devront convaincre les électeurs dans un contexte où l’attention nationale et internationale est particulièrement élevée.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Diomaye–Sonko : le rêve, la foi et le poids du pouvoir(Par Thione Seck)
Le tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko continue de susciter fascination et questionnement. Né dans la lutte, forgé dans la fidélité et nourri par l’espérance, ce duo incarne pour de nombreux Sénégalais la promesse d’un renouveau politique et moral. Mais à l’heure où le pouvoir dévoile ses exigences et ses contraintes, une interrogation persiste : le rêve peut-il survivre à l’épreuve du réel ? Dans une contribution publiée sur sa page Facebook, Thione Seck revient sur cette alliance singulière, symbole d’un espoir collectif et d’une fraternité politique rare au sommet de l’État.
Je me souviens quand le PM SONKO disais dans la campagne présidentielle de Mars 2024 : Bassirou diomaye SONKO et Ousmane Faye . Oooh que ça m’avait plu.
Pour moi, le duo Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, c’est d’abord une histoire de confiance, de fraternité et d’espoir partagé. Deux hommes liés par la même douleur, la même couleur (PASTEF), la même foi et le même rêve pour notre pays. Leur complicité a donné au peuple sénégalais le sentiment qu’un nouveau départ était possible, qu’enfin le pouvoir pouvait rimer avec honnêteté et courage. Mais entre le feu de l’idéalisme et le poids des responsabilités, la ligne est fine.
Diomaye, aujourd’hui président, doit composer avec la réalité du monde : les pressions économiques, les équilibres diplomatiques, les attentes immenses.
Sonko, lui, reste cette voix libre, celle du combat et de la fidélité aux principes de départ.
Si leurs chemins venaient à diverger, ce ne serait pas forcément par trahison, mais peut-être par usure du pouvoir, par la difficulté de faire cohabiter le rêve et la réalité.
Une telle rupture ne serait pas seulement politique, elle toucherait profondément le cœur du pays.
Beaucoup de jeunes se sentiraient blessés, déçus, peut-être même trahis, eux qui avaient cru à une alliance sincère et désintéressée. Certains se tourneraient vers la colère, d’autres vers le silence.
Partout dans le pays, la ferveur pourrait se transformer en amertume et on chercherait à comprendre comment tout cela a pu s’effriter.
Le Sénégal est un pays de foi et de dignité : il pardonne, mais il n’oublie pas.
Si ce tandem venait à se briser, ce serait plus qu’un échec politique ce serait une blessure morale, celle d’un peuple qui avait cru, pour une fois, que la loyauté et la sincérité pouvaient triompher du pouvoir.
Rendez le Sénégal beau waay !
Dieu vous a confié un pays tellement magnifique que même si vous le vouliez, vous n’avez pas le choix de construire ensemble et dans la sincérité.
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