CULTURE
CÔTE D’IVOIRE – Alpha Blondy accable la France et les USA : “C’est vous qui armez les djihadistes. La pauvreté de l’Afrique vous soulage”
C’est connu. Alpha Blondy, la star internationale de Reggae, ne mâche pas ses mots. Artiste engagé, il est réputé pour son franc parler et son obsession à dénoncer les tares et les meurtrissures dont souffre l’Afrique, le continent cher à son cœur.
Le lundi 27 Juin, il était sur le plateau de l’émission “L’invité” de Patrick Simonin sur TV5. Une belle occasion saisie par l’inusable célébrité ivoirienne pour parler de son nouvel album “Eternity” et faire un tour d’horizon des sujets brûlants de l’actualité internationale.
Sur ce second point, l’artiste a été critique envers certains pays occidentaux notamment la France et les USA. Pour lui, c’est dans ces pays qu’il faut trouver les racines et les moyens de fonctionnement du terrorisme. Toutes les actions menées pour lutter contre ce fléau par ces pays relèvent donc de la mise en scène.
“L’invité” de Patrick Simonin sur TV5 :
“Vous venez nous embêter en Afrique avec des djihadistes que vous avez armés. Mais ces djihadistes ne sont pas africains. Ce sont vos djihadistes parce que notre insécurité profite à votre domination. Ce n’est pas juste. Je m’adresse à la France et aux États-Unis. Vous ne pouvez pas créer la terreur et traiter les autres de terroristes. C’est vous qui devez veiller à ce que cela ne se produise pas”, a-t-il dénoncé.
L’artiste a dit partager les idées de certains activistes pour la libération de l’Afrique comme Kemi Seba, Nathalie Yamb et l’homme politique sénégalais Ousmane Sonko. Pour lui, notre continent est victime d’un système qui le maintient dans la sujétion et la pauvreté.
“La pauvreté de l’Afrique est une pauvreté voulue, calculée et préméditée parce qu’elle soulage l’occident et ses criminels. Voilà pourquoi j’aime écouter les jeunes comme Kemi Seba, Nathalie Yamb et Ousmane Sonko. On ne peut pas être d’accord avec ce qu’ils disent mais c’est la vérité. L’Afrique est devenue un continent d’esclaves. Pourquoi nos enfants vont-ils se noyer ? Ils viennent se livrer en esclaves en Europe. C’est de l’esclavage. Cela est valable pour tous les noirs, qu’ils soient des Antilles ou des États-Unis”, a martelé la star.
Après ce constat douloureux, il lui apparaît impérieux d’œuvrer pour la restauration de la dignité de l’homme noir, manipulé et avili par des mains étrangères. Cette action permettra à notre continent de prendre conscience de ses forces afin d’éviter les voies de l’humiliation et de l’agenouillement.
“Il faut reconstruire l’homme africain en se disant ces vérités et que nos chefs soient libérés parce qu’ils ont le flingue à la tempe. Voilà pourquoi ils ne font pas ce qu’ils sont supposés faire. Vous trouvez normal qu’un président comme Macky Sall qui a d’autres chats à fouetter aille se faire humilier devant Poutine pour qu’on libère les céréales ? On a le fonio, le maïs, le mil, l’Attiéké, le tchebou djene et plein de bas-fonds pour faire du riz. Ce n’est pas le riz qu’on devrait attendre de l’Asie ! Tout ça c’est parce que vous avez créé une guerre qui déstabilise le monde”, s’est-il indigné.
Alpha Blondy s’est enfin dit révolté par le sort de tous ces leaders africains éliminés parce qu’ils se sont opposés à ce système de domination et d’écrasement de l’occident. Il estime qu’il est grand temps que cela change.
“Tout homme d’État africain qui a osé faire remarquer cet esclavage est descendu. Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Modibo Keita, Sylvanus Olympia… Récemment, Alpha Condé a dit qu’il fallait couper le cordon ombilical entre la colonie et nous. Et comme par hasard, un coup d’état s’est produit. Il faut que cela s’arrête” , a conclu l’auteur de “Brigadier Sabari”.
Comme on le constate, Alpha Blondy est resté fidèle à lui-même. Fan d’Afrique et de justice. Jah !
A LA UNE
SÉNÉGAL – “Éternelle”, somptueux chant d’amour inclusif de Jahman X-Press
Jahman opère un virage acoustique avec “Éternelle”, une musique qui mêle agréablement amour et inclusion, tout en harmonie. Le clip, disponible sur YouTube, fait déjà un carton. Pleine de poésie, cette chanson parle à toutes les sensibilités.
Éternelle, plus que des notes d’amour
L’amour est un sujet intemporel, inoxydable. Ce filon musical, surexploité par les artistes, peut parfois lasser les uns et les autres, et puis, bien souvent, on a le sentiment d’entendre des redites continuelles, comme une longue litanie. Chanter l’amour peut paraître facile au premier abord, cependant c’est une entreprise bien risquée. Jahman s’y est essayé. Et, après l’avoir écouté, on peut affirmer sans risque de se tromper qu’il a réussi. En effet, “Éternelle” réinvente la déclaration sentimentale. Il dit autrement ce que nous avons pris l’habitude d’entendre de sorte que ça nous paraît banal. Ici, il n’est pas seulement question d’un hommage à l’amour romantique, mais d’une ode, une ode à un sentiment intemporel et universel, qui unie fermement toutes les âmes – les unes aux autres. Il faut écouter cette chanson, pas seulement par son originalité. Il y a tout un programme; car dans ces notes, il y a une démarche artistique et sociale audacieuse. Pourquoi ? Ou plus précisément comment ? allez-vous me rétorquer. Jahman, dans cette chanson, intègre la langue des signes dans son clip. En le faisant, il rend, d’une part, un vibrant hommage à la communauté des sourds et muets, mais, par ce geste inclusif, il témoigne de sa volonté de faire de sa musique, de cette musique, un langage universel, un pont entre les cœurs, bien au-delà des barrières physiques ou culturelles. “L’amour, essence même de mon message, n’a pas besoin de mots pour exister”, affirme-t-il. On ne saurait mieux le dire.
Une vision artistique au service de l’humanité
Dans ce nouvel opus “Éternelle” – c’est au féminin –, Jahman parle d’amour. Cependant, il ne tombe jamais dans les clichés. Aussi, depuis le début de sa carrière, il s’est imposé comme un artiste original, une figure engagée, un défenseur de la liberté d’expression et des valeurs humaines. Avec “Éternelle”, déjà disponible sur les plateformes de téléchargement, l’artiste vient de franchir un cap, en ajoutant les minorités dans son combat. Dans ce texte, principalement en wolof, l’artiste emprunte les sentiers de l’inclusivité, et par ricochet de l’intégration sociale et de la richesse des différences. Dans ce clip, l’amour se conjugue en gestes, en regards et en émotions. Un beau triptyque. Pas vraiment besoin de phrasé pour comprendre, à la base, le message ; car, les signes se suffisent à eux-mêmes. Ce choix artistique démontre la capacité de Jahman à faire de son rap un outil d’éducation, de sensibilisation et de transformation sociale.
Jahman, figure incontestable du hip-hop sénégalais
À un moment donné de sa carrière musicale, tout artiste ressent un besoin d’explorer de nouvelles possibilités, de nouvelles choses, de nouvelles sonorités. Pour certains, il s’agit de revenir aux sources, aux racines de ses inspirations de départs. Par contre, pour d’autres, c’est un besoin inexpliqué de célébrer l’amour, gage d’une société harmonieuse et épanouie. Jahman choisit de s’inscrire dans le second volet : chanter l’amour pour tout le monde dans un langage imprégné d’une certaine universalité : la langue des signes. Ce chant en wolof traduit la volonté de l’artiste de ne pas se départir de ses racines, d’ancrer sa musique dans les réalités locales et de la rendre accessible à toutes les couches sociales. Jahman, c’est une voix, qui, comme une racine solide, s’enfonce dans les entrailles de cette terre nourricière qui est la terre africaine. C’est de cette sève-là que se nourrit ses chansons. Avec son flow unique et son timbre de voix si caractéristique, il allie dans “Éternelle” un message fort qui parle à toutes les couches sociales. C’est presque une nouveauté dans la musique sénégalaise. En faisant cela, il peut conquérir un public diversifié, aussi bien au Sénégal que dans la diaspora. “Éternelle” s’inscrit dans cette trajectoire, mais avec une touche particulièrement universelle, destinée à toucher toutes les sensibilités.
Éternelle, une chanson pour la postérité
Dans un univers musical souvent marqué par des thèmes répétitifs et des messages parfois superficiels, Jahman détonne avec ce nouveau single “Éternelle”. Cette chanson est partie pour s’inscrire durablement dans les consciences. “Éternelle”, plus qu’une simple chanson, est une leçon d’humanité, un appel vibrant à l’unité et à l’amour inconditionnel. Jahman, sans jamais se départir des thèmes qui lui sont chers, nous rappelle que l’art peut être un outil puissant pour construire des ponts et abattre les murs. Éternelle est une musique qui nous invite à dépasser les apparences et à embrasser ce qui nous relie tous : le cœur.
A LA UNE
CONGO – Aly Moulady, précurseur de l’afro-urban congolais, signe son grand retour
Le Congo, c’est la terre du Ndombolo, du Bachengué, mais surtout de la rumba. Aly Moulady est celui qui a donné une nouvelle tournure à la musique congolaise. Avec ce qui deviendra la “Rumba RnB”, Moulady a creusé une brèche dans le terreau de la musique congolaise. Aujourd’hui encore, ce sont des milliers de jeunes artistes qui continuent de sortir de ce creuset.
Aly Moulady, le maître de l’afro-urbain is back
C’est en 1996 que Aly Moulady débarque dans le paysage musical congolais. Et, depuis lors, il continue de le marquer de son empreinte. Encore jeune étudiant à Ivry-sur-Seine, il débarque avec un album “Sérénade” de 10 titres qui va chambouler les normes de Rumba admises jusque-là. Dans cet opus intemporel mêlant rumba, RnB, rap et toast jamaïcain, il révolutionne la scène musicale en créant la “Rumba RnB” un style unique et visionnaire.
Une immense discographie
Avec des titres emblématiques comme « Pona Yo Mama », « À tous les potes du monde » ou encore « Bilelo », l’album “Sérénade” reste encore aujourd’hui dans les bars au Congo-Brazzaville. Cet album, une nappe sonore, lui vaudra une certaine plusieurs distinctions, notamment le titre de “Révélation musicale de l’année” en 1997, le “Tam Tam d’Or” du meilleur artiste en 2009, et un “Prix d’honneur” en 2012 saluant l’ensemble de sa carrière artistique. Fort de cette riche discographie “Sérénade” (1996), “Eldorado (2002)”, “Bouge !” (2005) et “Maxi Bonheur”, (2010), Aly Moulady compte de nombreux singles comme « Petit Cœur » (2021), « Mama » (2022) et « Motema » (2023). Loin de dormir, il est revenu avec le single “Éphéméride”, prélude à son nouvel album intitulé “Sur mesure”, prévu pour 2025. Comme il ne fait jamais rien dans la dentelle, nous sommes certains que cet album sera du lourd.
Moulady, un artiste au grand cœur
En 2010, Aly Moulady crée Villa 203, un label et espace artistique situé à Pointe-Noire. En partenariat avec la chanteuse Elsa Fila, il accompagne de jeunes talents dans divers domaines artistiques tels que la musique, la danse, la peinture et la poésie. Grâce à leur studio d’enregistrement, ces artistes bénéficient de productions selon les standards internationaux. Ses actions sur la scène musicale contribuent à renforcer l’excellence artistique congolaise à travers le monde. Aly Moulady a bourlingué aux quatre coins du monde. De Poitiers à Gant, en passant par Northampton et Marburg, il a captivé les foules avec des performances mémorables, comme lors des festivals Confort Moderne (2004) et Les Expressifs (2005). Il partage un lien extrêmement fort et profond avec son public à chacune de ses tournées.
Pionnier de l’afro-urban congolais
Aly Moulady, en revenant avec “Sur Mesure”, n’a qu’une idée : reconquérir la place qu’il a laissée vacante ; reconquérir sa place auprès de son public. Fidèle à sa marque de fabrique, ce nouvel album promet d’investir la scène musicale pour plusieurs années. Aly Moulady, pionnier de l’afro-urbain, est de retour pour faire briller de son talent la scène congolaise et au-delà.
A LA UNE
RD CONGO – Tatiana Kruz : L’Étoile Montante de la Musique Congolaise
Tatiana Kruz, née le 10 juin 1995 à Kinshasa, s’affirme aujourd’hui comme une figure emblématique de la scène musicale congolaise. Depuis son plus jeune âge, elle est bercée par la musique, une passion qui l’accompagne tout au long de sa jeunesse passée à Lubumbashi. En 2009, elle retourne à Kinshasa avec une ambition claire : se consacrer entièrement à la musique, et plus particulièrement à la rumba congolaise, un genre qui fait partie intégrante de l’identité culturelle du pays.
Dès ses débuts, Tatiana Kruz se distingue par des collaborations avec des artistes de renom tels que Fally Ipupa, Karmapa et Tshala Muana. Ces collaborations lui permettent de se faire rapidement un nom sur la scène musicale congolaise et de s’imposer comme une artiste incontournable.
En 2016, Tatiana franchit une nouvelle étape dans sa carrière en sortant son premier album, « Target ». Ce projet, qui rencontre un succès immédiat, est le point de départ d’une série de singles qui confortent sa notoriété et séduisent un public de plus en plus large.
La consécration arrive en 2018 lorsqu’elle est désignée révélation de l’année en République démocratique du Congo. Son interprétation émotive de « Salela Nga Bikamwa », un hommage à la regrettée chanteuse gospel Marie Misamu, touche profondément le public et les critiques, renforçant son statut d’artiste à suivre.
Aujourd’hui, avec un style unique qui mêle tradition et modernité, Tatiana Kruz aspire à élargir son audience. Son nouvel EP « Piñata », principalement francophone, témoigne de cette volonté d’expansion. Avec ce projet, elle espère conquérir de nouveaux horizons tout en restant fidèle à ses racines musicales congolaises.
En somme, Tatiana Kruz incarne une nouvelle génération d’artistes congolais, passionnés et audacieux, qui portent haut les couleurs de leur culture tout en s’ouvrant à des influences internationales. Sa carrière en pleine ascension laisse présager un avenir prometteur sur la scène musicale mondiale.
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