EUROPE
FRANCE – Giflé, Macron dénonce « des individus ultraviolents » et assure que « rien ne l’arrêtera »
Sa réaction était attendue. Ce mardi 8 juin, quelques heures après avoir été giflé par un homme au cours d’un déplacement du côté de Tain-L’Hermitage, dans la Drôme, le président de la République s’est exprimé dans les colonnes du Dauphiné Libéré.
Un entretien dans lequel il a notamment dénoncé “des faits isolés, des individus ultraviolents”, dont il est nécessaire qu’ils ne puissent pas ” prendre possession du débat public” car “ils ne le méritent pas”.
Concernant son état d’esprit, le chef de l’État a assuré au journal que “tout va bien” et assuré qu’il fallait “relativiser cet incident” relativement “isolé”.
S’il y a de la violence, “c’est la démocratie elle-même qui est menacée”
“Il faut respecter les fonctions dans la République et je ne lâcherai jamais ce combat”, a encore insisté Emmanuel Macron au sujet de son activité, mais aussi de celle des autres élus de la République. “Les fonctions, quelles qu’elles soient, sont plus grandes que nous et ne doivent pas faire l’objet d’agression particulière. J’ai d’ailleurs écrit dernièrement à un des maires de la Drôme qui avait été agressé.”
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Surtout, le chef de l’État a rappelé l’existence, en démocratie, du scrutin comme juge de paix du fonctionnement des institutions, les urnes demeurant le seul lieu où le “combat” politique peut se jouer. “La contrepartie de ça, c’est qu’il ne peut pas y avoir de violence, de haine, ni dans le discours ni dans les actes. Sinon c’est la démocratie elle-même qui est menacée.”
“L’écrasante majorité des Français est intéressée par les problèmes de fond. Le peuple français est un peuple républicain”, a-t-il déclaré à ce propos.
Et de conclure auprès du Dauphiné en assurant que cet incident ne l’avait aucunement perturbé, qu’il avait immédiatement pu recommencer à serrer des mains et poursuivre sa journée de visite sans problème. “J’ai continué et je continuerai. Rien ne m’arrêtera.”
“La colère, moi je l’entends”
Un peu plus tard, au cours d’un long bain de foule à Valence (étape suivante de sa journée après la mésaventure du matin), Emmanuel Macron est encore revenu sur l’incident. Au micro de BFMTV, il a notamment refusé de voir le geste de son agresseur comme de la colère. “Quand la bêtise s’allie à la violence, elle est inacceptable. La colère, moi je l’entends.”
C’est en ce sens que le président de la République a mis en avant son habitude “d’aller au contact, à portée d’engueulade” lorsqu’il est sur le terrain. “Les gens m’expriment leur colère, parfois leur désarroi, je suis toujours là”, a-t-il assuré, promettant d’être “toujours là pour répondre” à ce qu’il considère comme de la “colère légitime”.
“Il ne faut rien céder à la violence, et en particulier à celle contre tous les représentants de la chose publique, qu’il s’agisse de maires, de fonctionnaires, ce ceux qui s’engagent”, a ajouté Emmanuel Macron. Et de demander pour finir ”à ne pas donner trop de place médiatiquement à la haine et à la violence, parce qu’on finit par penser que c’est partout dans la société, ce qui n’est pas vrai.”
Source : Huffingtonpost
EUROPE
FRANCE – L’ancien Président Nicolas Sarkozy à nouveau au tribunal ce mercredi
Nouvelle étape dans l’agenda judiciaire très chargé de l’ex-président français, Nicolas Sarkozy. Il est attendu au tribunal ce mercredi 09 octobre 2023 pour une affaire de financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012.
Rappelons que Nicolas Sarkozy avait été condamné, en 2021, à un an de prison ferme pour avoir dépassé le plafond légal de dépenses de sa campagne (près de 43 millions d’euros pour un plafond légal de 22,5 millions). Jugé en première instance, dans cette affaire dite « Bygmalion », il avait aussitôt fait appel, dénonçant une condamnation « injuste ».
Il vient par ailleurs d’être inculpé début octobre dans un volet de l’affaire libyenne lié à la rétractation de l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine. Nicolas Sarkozy est loin d’en avoir fini avec les tribunaux. Il comparaîtra notamment pour corruption en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa précédente campagne présidentielle, celle, victorieuse, de 2007, et a formé un recours contre sa condamnation en appel à trois ans de prison, dont un ferme, dans une affaire de corruption d’un haut magistrat.
EUROPE
FRANCE – Un ressortissant français arrêté à Niamey
Stéphane Jullien a été arrêté le vendredi 08 septembre 2023 à Niamey. Ce ressortissant français vit au Niger depuis dix-huit ans. Il est le conseiller des Français de l’étranger dans le pays.
Selon RFI, son arrestation est intervenue alors qu’il sortait de l’Ambassade de France. Les forces de sécurité nigériennes ont retrouvé dans son véhicule plusieurs affaires dont des uniformes aux couleurs de l’armée du Burkina Faso, indique la même source.
Ce chef d’entreprise d’import-export est détenu à la Maison d’arrêt de Niamey. Selon une source diplomatique française, il est reproché à M Jullien des faits de « complicité d’atteinte à la sécurité du territoire ».
Son dossier est géré par la Direction générale de la Sécurité extérieure, d’après RFI. Cette structure serait rattachée à la Présidence nigérienne.
« Notre ambassade est mobilisée pour assurer la protection consulaire à notre compatriotes »
Hier mardi 12 septembre, Paris a exigé sa « libération immédiate » via un communiqué rendu public par le Ministère des affaires étrangères. « Depuis le premier jour, notre ambassade est pleinement mobilisée pour assurer la protection consulaire à notre compatriote » assure le Quai d’Orsay.
EUROPE
FRANCE – Le gouvernement interdit formellement l’Abaya à l’école
Le port de l’abaya va être interdit à l’école en France, a annoncé le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal, une décision prise au nom de la laïcité et censée mettre fin aux controverses autour de cette longue robe traditionnelle portée par certaines élèves musulmanes. « J’ai décidé qu’on ne pourrait plus porter d’abaya à l’école », a déclaré sur TF1 dimanche 28 aout 2023 Gabriel Attal.
Le ministre, qui avait dès sa prise de fonction cet été, souhaiter la fermeté sur les questions de laïcité, avait jugé qu’aller à l’école en abaya était « un geste religieux, visant à tester la résistance de la République sur le sanctuaire laïque que doit constituer l’Ecole », promettant la fermeté à ce sujet. « Vous rentrez dans une salle de classe, vous ne devez pas être capable d’identifier la religion des élèves en les regardant », a-t-il expliqué dimanche sur TF1. La question de ce vêtement traditionnel est sensible, le Conseil français du culte musulman (CFCM) estimant de son côté que l’abaya, une longue robe couvrant le corps féminin, n’est pas un signe religieux musulman. Son port est « plus ambivalent qu’un voile » selon Haoues Seniguer, maître de conférence à l’IEP de Lyon et spécialiste de l’islamisme.
En France, selon la loi du 15 mars 2004, « dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit », une circulaire précisant ces signes « le voile islamique (..) la kippa ou une croix de dimension manifestement excessive ». L’Education nationale s’était déjà emparée de l’abaya en novembre, dans une circulaire qui considérait ce vêtement – comme les bandanas et les jupes longues, également cités – comme des tenues pouvant être interdites si elles sont « portées de manière à manifester ostensiblement une appartenance religieuse ».
Le prédécesseur de Gabriel Attal, Pap Ndiaye, interpellé par les syndicats de chefs d’établissement sur la hausse des incidents liés à ces tenus, avait toutefois refusé de « publier des catalogues interminables pour préciser les longueurs de robes ».
hausse des atteintes à la laïcité.
Selon une note des services de l’Etat, dont l’AFP a obtenu copie, les atteintes à la laïcité, bien plus nombreuses depuis l’assassinat en 2020 aux abords de son collège du professeur Samuel Paty, ont augmenté de 120% entre l’année scolaire 2021/2022 et 2022/2023. Le port de signes et tenues, qui représente la majorité des atteintes, a quant à lui augmenté de plus de 150% tout au long de la dernière année scolaire.
Le ministre a voulu rendre hommage dimanche aux chefs d’établissement « qui sont en première ligne sur ces questions de laïcité », et qu’il a promis de rencontrer « dès la semaine prochaine (…) pour leur donner toutes les clés pour qu’ils puissent faire appliquer cette règle ». « La consigne n’était pas claire, désormais elle l’est et nous nous en félicitons », a réagi auprès de l’AFP Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l’Education Nationale. « Maintenant que le message est énoncé, il faut que cela se mette en œuvre dans les établissements (…) il ne faut pas que les chefs d’établissement soient seuls face aux abayas », a-t-il ajouté.
Du côté de l’opposition, la décision a été applaudie à droite, Eric Ciotti (LR) en tête sur X (anciennement Twitter): « Nous avions réclamé à plusieurs reprises l’interdiction des abayas dans nos écoles. Je salue la décision du ministre de l’Éducation nationale qui nous donne raison ». A gauche en revanche, Clémentine Autain (LFI) s’est indignée de « la police du vêtement », jugeant « anticonstitutionnelle » l’annonce de Gabriel Attal, « contraire aux principes fondateurs de la laïcité. Symptomatique du rejet obsessionnel des musulmans.
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