IMMIGRATION
SENEGAL : Affaire Assane Diouf : La belle victoire du petit nullard de Sandaga sur les énarques de Macky Sall.
Considéré comme un fou, un drogué pour certains, un héros pour les autres, le Sénégalais, Assane Diouf, ne laisse personne indifférent. L’homme qui a causé bien des nuits blanches au Président Sénégalais se trouve actuellement en détention aux Usa. Et ses ennemis qui ont vite fait de crier victoire ne semblent pas mesurer l’immense service qu’ils ont rendu à Assane Diouf. Analyse d’une situation pas si inédite que ça.
Propulsé sur les devants de la scène grâce à ses insanités à l’encontre du chef de l’Etat du Sénégal et de certains barons du showbiz, le fondateur de Doméram TV est actuellement privé de liberté, confronté qu’il est, depuis plusieurs années, au rouleau compresseur des lois américaines qui lui refusent tout droit à la régularisation; malgré ses années de résidence et son utilité à l’économie du pays de l’Uncle Sam. Qualifié -par lui même- de fou, le porte-parole des déçus du régime de Macky Sall, Assane Diouf, est hors circuit, sa chaine Youtube clôturée et ses comptes bancaires bloqués par l’administration.
Cette «neutralisation» momentanée serait, à en croire l’enragé Sénégalais, liée à une dénonciation faite par les autorités de son pays auprès du bureau fédéral américain. Et à en croire Assane Diouf, comme ses supporters, il serait accusé de terrorisme. Une accusation suffisamment prise au sérieux pour que le FBI envoie pas moins de 25 personnes le cueillir. Comme je l’écrivais dans une précédente tribune, si l’affaire Assane Diouf est née d’une dénonciation pour «terrorisme», ce dont je doute fort, son développement ne comporte aucun caractère terroriste.
Un illégal débouté de tout recours
Assane Diouf est un citoyen Sénégalais entré frauduleusement aux Usa. Il est depuis plusieurs années confronté à un problème que tous les Sénégalais, de l’étranger, ont connu un jour: la régularisation. Il se trouve que Assane Diouf a épuisé toutes les voies légales de recours et s’est vu confronté à la dure réalité : il est frappé d’une mesure imminente de reconduite à la frontière. Rien ne pouvait empêcher qu’il soit rapatrié.
Dans son cas, s’il s’était retrouvé dans une affaire délictuelle, n’importe quel officier de police aurait pu envoyer Assane Diouf dans le premier avion à destination de Dakar; puisqu’une décision, définitive, de justice avait été rendue à son encontre.
Voilà la réalité de Assane Diouf avant qu’il ne devienne le héros d’une bonne partie de la population qui, pas du tout choquée par ses invectives, voit, en ce fou enragé, le vengeur désigné qui devait dire ce qu’ils ne pouvait pas nommer et distribuer des satisfécits de Doméram –fils de pute– à qui il veut.
Si des raisons subjectives de la radicalisation de Assane Diouf échappent à mon analyse, pour celles objectives, il faut noter que celui que «Bouba Ndour considérait comme un nullard» est plus intelligent qu’on ne puisse l’imaginer. Assane Diouf, dans sa quête d’Amérique, avait épuisé toutes les voies de recours.
Assane Diouf était dans l’anti chambre des expulsés
Et dans son cas, il devait être rapatrié au Sénégal à tout moment. Pour obtenir un sursis voire disposer de la Green Card et rester aux Usa, il avait besoin d’un fait nouveau qui obligerait les juges américains à rouvrir son dossier. Et, à le juger à la lumière de ce fait nouveau. Le fait nouveau, en droit, ce sont des informations capitales dont ne disposerait pas le tribunal au moment du dernier jugement.
Il se trouve que les Usa qui ne voulaient pas de Assane Diouf sur leur territoire, comme tout l’occident, d’ailleurs, sont signataires de la Convention de Genève du 28 juillet 1951. Et cette loi fondamentale, ratifiée en 1968 par les Usa, et qui fait obligation aux Etats de protéger l’intégrité de la personne humaine dit que «devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays.»
Avant de s’attaquer au président Macky Sall et à son cercle de privilégiés, «le petit nullard de Sandaga» n’était juste qu’un illégal comme on en trouve partout dans les rues de New York, de Paris, de Rome ou de Barcelone. Avec ce nouveau statut d’ennemi public n°1, que lui a gracieusement offert le régime, il est devenu un leader d’opinion; même si le mode d’expression de cette opinion est répugnante. Et a causé la colère du premier des Sénégalais et accentué les menaces à l’encontre de son auteur. C’est de cela qu’avait besoin Assane Diouf, pour régulariser sa situation administrative au pays de l’Uncle Sam.
L’affaire Amy Collé Dieng comme preuve du recul démocratique
Avec l’affaire Amy Collé Dieng, les hommes épris de justice comme la communauté internationale ont été ahuris de voir toute cette machine judicaire qui a été mise en branle pour aller cueillir ce bout de femme qui avait, simplement, émis une opinion dans un cadre privé. L’utilisation de la très spéciale Division des investigations criminelles à l’encontre d’une citoyenne qui n’aurait commis qu’un délit d’offense au chef de l’Etat a enlevé tout crédit de pays démocratique au Sénégal sous le règne de Macky Sall.
Cette démonstration excessive de la force publique à l’encontre d’une femme que tous savaient instable, les menaces traumatisantes du procureur à l’endroit de ceux qui refuseraient de chanter les louanges du prince régnant comme les terrifiants aveux de Moustapha Diakhaté et de Seydou Guèye ont fini par jeter du dégout sur une justice déjà discréditée. Et cela n’a pas échappé aux Américains qui, faut-il le rappeler, disposent d’une ambassade à Dakar. Et transmettent, en temps réel, tout ce qui se dit et se fait au Sénégal.
Le FBI comme les juges américains, qui vont recevoir le patron de Doméram TV, savent bien ce qui attend Assane Diouf s’il mettait les pieds au Sénégal pendant que Macky Sall est encore au pouvoir. Et dans son cas, aucun juge, dans aucun Etat de droit, ne peut prendre le risque de conduire Assane Diouf à ses bourreaux sénégalais. Jamais il ne sera extradé. Ceux qui ont promis d’offrir des tanebeer, à l’atterrissage de Assane Diouf sur le tarmac de l’aéroport de Dakar, peuvent aller ranger leurs sabars.
Sidiki Kaba, meilleur avocat de Assane Diouf
L’unique employé de Doméram TV a réalisé son rêve américain : il bénéficiera, à l’issue de cette détention, de son droit d’asile. La seule raison qui pourrait l’empêcher de bénéficier de ce statut de réfugié politique serait qu’il fasse l’objet «de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations unies.» Ce qui n’est pas le cas de Assane Diouf.
Il n’a commis aucun crime ni au Sénégal –où aucune plainte n’a, d’ailleurs, été déposée contre lui- ni aux Usa. Et l’offense au chef de l’Etat, que veut lui coller le régime, est une loi liberticide; interdite partout dans les Etats de droit.
Aujourd’hui, il suffit juste à Assane Diouf de faire face à un juge et de lui donner toutes les preuves de son statut de «pestiféré au Sénégal», de lui tendre les coupures de journaux sur la traque organisée à l’encontre de Amy Collé Dieng, de Penda Ba, les menaces réitérées du Procureur, les humiliants aveux de Seydou Guèye, ceux de Moustapha Diakhaté comme les sorties malencontreuses de Sidiki Kaba, le ministre de la justice, et le tours est joué. C’est aussi simple que ça. Finalement, Assane Diouf n’est pas aussi nullard que Bouba Ndour a voulu nous le faire croire. Sama gayii, sama gayii, partagélèn article bi! –Prière de faire une large diffusion de l’article.
Par Babacar Touré / Journaliste-écrivain, Directeur de publication de kewoulo.info
IMMIGRATION
SÉNÉGAL – 97 migrants interceptés à saint-Louis par la marine nationale
La Marine nationale a arraisonné jeudi 24 Août 2024 une pirogue de clandestins au large des côtes saint-louisiennes. La pirogue avait à son bord 97 migrants dont 83 Sénégalais (trois femmes et deux mineurs). Les 14 autres sont des étrangers (12 Gambiens et 02 Maliens), rapporte le journal Les Échos.
D’après les informations du journal, ils ont été acheminés par la marine jeudi, à bord du patrouilleur en mer « le Fouladou » à l’Arsenal de la Marine nationale au Port autonome de Dakar. A leur débarquement, ils ont été reçus par le commandant de la base navale de la Marine nationale.
Il faut préciser que « dès l’annonce par la marine de l’interception de cette pirogue, le procureur de la République a ouvert une enquête pour connaître les tenants et aboutissants. L’enquête est confiée à la Direction nationale de lutte contre le trafic de migrants ( DNLT) de la Direction de la Police de l’air et des frontières », ajoute le journal
« Interrogés d’emblée sur leurs lieux d’embarquement, ils ont répondu que la pirogue a pris départ le 21 août dernier à Kayar. Ils ont été interceptés à 250 km au large des côtes de Saint-Louis par la marine nationale dans la nuit du 21 au 22 août dernier », expliquent nos confrères
IMMIGRATION
AFRIQUE – Le trafic de migrants rapporte 59 milliards F CFA aux passeurs par an
Les flux financiers illicites (FFI) issus du trafic de migrants en partance d’Afrique de l’Ouest vers l’Europe sont estimés à plus de 100 millions de dollars par an, soit 59 250 000 000 francs CFA, selon un rapport publié par l’Institut d’études de sécurité (ISS), ce vendredi 28 juillet 2023.
« Les estimations modérées des passages de clandestins d’Afrique de l’Ouest en direction de l’Europe dépassent à elles seules les 100 millions de dollars’’, informe l’étude intitulée « Flux financiers illicites issus du trafic de migrants : Tendances et réponses en Afrique de l’Ouest ».
‘’En 2020, les données sur la migration ont révélé une augmentation des traversées de migrants du Sénégal vers les îles Canaries d’environ 1 000 % par rapport à la période 2011-2019’’, note le rapport.
S’agissant du Sénégal, la voie maritime est la plus prisée par les passeurs, soulignent les auteurs du rapport. ‘’Les passeurs utilisent les voies maritimes du Sénégal aux îles Canaries espagnoles comme porte d’entrée vers l’Europe à cause des restrictions croissantes sur la route méditerranéenne’’, renseigne document.
Selon les auteurs de ce rapport, des villes côtières comme Saint Louis et Mbour sont les principaux points de départ vers les îles Canaries ‘’de migrants en situation irrégulière [qui] quittent aussi certains villages de pêcheurs, tels que Joal, Thiaroye et Soumbedioune ».
Ils notent également la présence de candidats à la migration irrégulière, originaires d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, à qui les passeurs ‘’exigent généralement d’être intégralement payés à l’avance (…) entre 400 à 600 dollars.’’
Toutefois, indique le rapport, ‘’en 2023, l’utilisation des routes maritimes semble avoir diminué, ce qui laisse entendre que les restrictions liées à la Covid-19 concernant les frontières terrestres ont joué un rôle dans l’utilisation accrue des routes maritimes entre 2020 et 2022.’’
A l’échelle mondiale, le trafic de migrants rapporte aux passeurs plus de 10 milliards de dollars par an, soit 5 925 000 000 000 de francs CFA, d’après les estimations du rappor
BREAKING NEWS
SÉNÉGAL – Au moins 14 morts dans le chavirement d’une pirogue au large d’Ouakam
Au moins 14 corps sans vie ont été retrouvés après qu’une pirogue a chaviré dans la nuit de dimanche à lundi 24 juillet 2023 au large de Dakar, au Sénégal, ont indiqué Samba Kandji, maire adjoint du quartier d’Ouakam et une source de la gendarmerie.
« Ce sont des migrants à priori », a déclaré M. Kandji. Gendarmes et pompiers sont sur la plage d’Ouakam, un quartier de la capitale sénégalaise, et continuent lundi matin les opérations de secours à la recherche d’autres corps.
« La marine a obligé l’embarcation à accoster et des gens se sont enfuis. On m’avait dit 14 (morts) mais après il y a eu deux corps sortis. On peut présumer qu’il y 16 » morts, a précisé quelques minutes plus tard M. Kandji.
Une embarcation en bois, à bord de laquelle se trouvaient les migrants selon plusieurs témoins sur la plage, flotte sur l’eau, près de la berge.
Un pompier a assuré sous couvert de l’anonymat que les opérations de recherches avaient commencé à 01H00.
La route migratoire des Canaries, porte d’entrée vers l’Europe dans l’océan Atlantique, connaît ces dernières semaines un net regain d’activités au départ des côtes du nord-ouest de l’Afrique.
Plusieurs drames ont été recensés ces deux dernières semaines. Au moins treize migrants des environs de Dakar sont morts dans le naufrage de leur embarcation il y a environ une semaine au large du Maroc. Un autre bateau a chaviré à Saint-Louis, dans le nord du Sénégal, faisant au moins quatorze morts.
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