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SÉNÉGAL : Moussier Tombola, celui qui a pour mission d’apporter le rire dans votre life !
Si vous cherchez le “Père Noël des temps modernes” qui distribue des sourires en guise de cadeaux, qui vont vous transformer le visage en banane pour toute la vie, ne cherchez plus très loin : c’est sans conteste, et sans hésitation Moussier Tombola, le roi du délire et de la folie humoristique, à volonté, s’il vous plaît ! Tout a commencé en 2009, celui que rien n’arrête quand il s’agit de faire rire, adepte de l’improvisation, a eu l’idée de poster une vidéo de sketche sur Youtube, où il s’était filmé face caméra, affuté d’un bonnet de père noël et d’une grosse paire de lunettes blanches. Cette première vidéo est devenue virale, en une semaine : plus de 100 000 vues a été inscrites au compteur, une consécration pour l’humoriste. Grâce à cette vidéo, le producteur Samba Kanté initiateur du “Samba Show” (La Team du rire) l’a contacté pour le féliciter et lui a proposé de participer au Samba Show sur Paris en écrivant un sketch. 8 ans de collaboration s’en est suivi. Ce dernier est devenu son producteur, Moussier Tombola, celui qui a le pied entre la France et le Sénégal, part ainsi à la découverte du monde du showbiz. “AfroTombo” est sa dernière chorégraphie qui détonne, sortie en juillet. Ze-Africanews.com est allé à sa rencontre.
Ze-Africanews.com : Vous venez de sortir Afrotombo ? De quoi s’agit – il ?
Moussier Tombola : AFROTOMBO ! Une chorégraphie au sonorité de l’AfroTrap saupoudré d’une pincé de bêtises MDR. Ma recette c’est les chorégraphies simples pour tout le monde, j’ai voulu rester fidèle à ce que je sais faire avec des sonorités actuelles.
Ze-Africanews.com : Vous faites parti de la “Team du rire”, quand est-ce que vous avez rejoint la Team ? Parlez-nous de Team ?
J’ai rejoint la team du rire en 2009, donc j’ai côtoyé énormément d’humoristes depuis, expérience très enrichissante car je pars du principe que chaque rencontre est une leçon, et le travail de Samba Kanté reste exemplaire et respectable puisque depuis bientôt plus de 10 ans, il met en lumière des artistes de l’ombre. Certains d’entre nous ont eu la chance de fouler les planches du Casino De Paris, Folies Bergères… On ne peut que le remercier.
Ze-Africanews.com : Si je vous dis “Corde à sauter “ ?
Connais pas…XPTDR !
C’est ma carte d’identité, c’est mon C.V, c’est mon passeport, c’est ma carte vital !
Ze-Africanews.com : Vous avez sorti ce titre en 2009 Plus de 133 millions de vue depuis ? Que ressentez-vous quand le public répond présent ?
C’est toujours une dinguerie de voir tout le public chanter à l’unisson “corde à sauter”, c’est un mélange de : “Wahou… Incroyable” et de “Mais vous êtes au courant que vous êtes en train de chanter un hymne aux corde à sauter” MDR. Extraordinaire histoire ce son…C’est le titre de ma life.
« Faire rire c’est un médicament gratuit disponible dans toutes les pharmacies du coeur. »
Ze-Africanews.com : Revenons sur votre nouveau titre “Afrotombo”, comment avez fait pour écrire le texte de cette chanson ?
La plupart de mes sons, je commence par chercher la gestuel puis une fois trouvé, je cherche le nom du pas en question et je fais ça jusqu’à ce que la chorégraphie entière soit trouvé.
Ze-Africanews.com : Qui vous inspire dans vos créations humoristiques et dans vos délires artistiques ?
Personne MDR c’est ma folie qui parle seulement.
Ze-Africanews.com : Le rire, fait parti de votre vie, pourquoi c’est important pour vous de faire rire ?
Faire rire c’est un médicament gratuit disponible dans toutes les pharmacies du coeur. Certains être humains sont malades, le négatif a pris le dessus dans leur coeur. Chasser la noirceur du coeur pour le remplacer par le positif le temps d’une chanson, d’une chorégraphie. C’est devenu comme une sorte de mission pour moi.
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CÔTE D’IVOIRE – Toutes les nuits du monde : un spectacle qui vaporise les formes traditionnelles de la mise en scène
« Toutes les nuits du monde » a été annoncé sur les réseaux sociaux, tambour battant. Pour tout dire, cela a piqué ma curiosité. Ce samedi 1 octobre, le spectacle a eu lieu, à dix-neuf heures, à l’Institut français d’Abidjan. Il a produit sur le public venu en grand nombre une impression excellente. Nous avons aimé et applaudi ce tableau vivant, ce spectacle du slameur-poète Placide Konan et du metteur en scène Alain Serge Agnessan.
Dussé-je déverser mon fiel sur ce spectacle, encourageons d’abord les organisateurs. Hormis d’humaines imperfections de détails, le spectacle a été bien monté et artistiquement présenté. Ce n’était pas qu’une pièce de théâtre, c’était mieux : de la musique, de la chorégraphie, du slam, un jeu d’acteurs qui éclate, comme des pétards, à belle hauteur et encore mieux ça racontait une histoire bouleversante. Et quelle histoire !
Lever de rideau. Un jeune homme sanglé comme un clodo apparaît. Débraillé, en désordre et revernir à l’alcool, il avance dans la nuit et commence à s’épancher : il entame un long discours ponctué d’accents puissants. On s’attarde sur son désordre vestimentaire qui fatigue par sa complexité. Il pleut une lumière sur lui. Le reste du décor, vexé, est caché dans la nuit. Il porte sur son front les séquelles d’un amour qui ne viendra plus. Il se nomme Ferdinand. Akissi, son amante, tourne et danse autour de lui, dans le vide. Il ne la voit pas. Il l’appelle, elle l’entend ; mais, il ne peut la voir. Comment combler ce vide soudain entre une morte et un vivant ? Comment joindre, aboucher à la perfection l’au-delà et l’ici ? Comment dissoudre deux noyés de densités différentes ? D’un côté comme de l’autre de la rive, deux êtres s’interpellent, sans jamais s’entendre, vraiment, ni se toucher réellement. L’humain n’est que solitude. Séparé, détaché, disjoint, il ne parvient pas au monde. Le monde, lui non plus, ne lui parvient. Alors que le temps a arrêté de courir sur l’un, il emporte l’autre. Il les entraîne sans jamais les unir, sans rompre l’isolement. Chacun tend la main à un rêve qu’il ne peut atteindre. Trouble du moi, attaque de panique devant son impuissance ; un clinicien pourrait y trouver un nouveau filon pathologique.
Placide, la mastodonte n°1 du slam. Un de ces monstres qu’Alain Tailly créa à quelques exemplaires, y joue le rôle de Ferdinand. Il écrit un poème à Akissi, rôle brillamment campé par la danseuse et chanteuse, Marcelle Kabran, sa bien-aimée dont il veut faire revenir à la vie. Ah! Cette Akissi ! Est-elle née un dimanche ou un lundi ? Quelle boule d’énergie ! Son utilisation de l’espace, les expressions de son corps valent des vers. On comprend le tourbillon de feu qui mange son âme. Est-ce dans le but d’éteindre ce feu dévorant qu’il boit autant ? Il projette de coucher sur le papier un poème qui va arracher sa bien-aimée des entrailles de l’au-delà. Vaine quête d’un homme splendidement isolé, comme tous poètes et qui commence le lent et inéluctable naufrage des damnés. Dans un décor sombre où s’entasse un rêve qui lui glisse entre les doigts. La démesure, – et c’est ce qui fait la beauté de ce spectacle -, est telle que Akissi parlant à Ferdinand dans un tête-à-tête n’a même plus conscience en vient souvent à ne pas savoir qu’elle est une âme éthérée, qu’elle est morte. Sa voix résonne comme un prêche dans une maison close. Ferdinand, je crois, se ment à lui-même. Il ne veut pas vraiment faire revenir Akissi. Il veut se sauver par l’écriture. La scénographie m’en bouche un coin. J’apprends qu’elle a généré par le même qui a fait la mise en scène du spectacle.
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SÉNÉGAL – Le Carnaval de Dakar en passe de devenir une véritable institution par Fatou Kassé-Sarr
Article réalisé avec la collaboration de Siaka Bamba Doh Ouattara
Les 25, 26, 27 novembre 2022, dernier weekend du mois de novembre, sur trois jours, va se dérouler au Sénégal le Carnaval de Dakar. Cette troisième édition, placée sous le signe du sport et de la culture, aura pour parrain Baaba Maal, la star sénégalaise. Pays à l’honneur : la République Fédérale du Nigéria. 14 disciplines représentées ! Plus de 7 000 visiteurs attendus ! Il y aura du Thiébou Dieun, à volonté.
Né en 2019, le Carnaval de Dakar en est à sa troisième édition. Il se tient, chaque année, dans la dernière semaine du mois de novembre. Joyeux lieu de brassage des peuples et des cultures, cet événement festif est une vitrine pour faire la promotion de la diversité et de l’esprit de la Téranga. Avec sa jeune tradition et ses moments forts : les gastronomies locales, la street food, les produits locaux, parade en costume traditionnel, démonstration de danse, sketch, … Durant ces trois jours, un village accueille les festivaliers, les visiteurs et les animations. Ce sera l’occasion d’une visite guidée sur les allées du Centenaire, au Monument de la Résistance et au musée des Civilisations noires. Chaque jour est dédié à une activité. Le vendredi 25 novembre, 1er jour, la cérémonie débutera les allocutions des autorités qui viendront nombreux. Le lendemain, la parade des enfants et le dimanche, dernier jour, jour de clôture, un grand repas, en wolof, « Grand Agn » (Garnd déjeune) ou encore sabar de clôture sera pris par les festivaliers. Si les deux premières éditions se sont bien déroulées, c’est en grande partie dû à et à l’initiatrice et à l’organisatrice Fatou Kassé-Sarr.
Qui est Fatou Kassé-Sarr ?
Fatou Kassé-Sarr est directrice générale de LabellCom. Une structure créée en 2018 qui « crée des plans de social marketing engageants pour aider les marques à communiquer avec leurs audiences. » Elle est l’organisatrice en chef du Carnaval de Dakar. Au four et au moulin, mais derrière elle, il faut compter sur un staff professionnel. Cette jeune quinquagénaire, qui ne fait pas son âge, fut député suppléante au Parlement français. Mariée et mère de deux enfants, cette spécialiste en communication politique et publique, vise, à travers ce Carnaval, à « promouvoir et à valoriser la diversité culturelle du Sénégal ». Et avec les deux dernières éditions, des réussites, il faut le dire, on peut dire qu’elle y est parvenue. Elle n’a pas manqué de féliciter : « la Présidence du Sénégal, en partenariat avec le Ministère sénégalais du Tourisme et des Transports aériens. »
La culture des Haal Pulaar à l’honneur
Après les Congnaguis (2019) et les Lébous (2021), c’est au tour des Haal Pulaar, avec un représentant de taille : Baaba Maal qui est lui-même haalpulaar. Ce Carnaval, affirme Fatou Kassé-Sarr : « valorise les terroirs et trouve des synergies avec tous les acteurs » tout en permettant de « développer une économie locale ». Ce Carnaval est un levier de la valorisation et de la promotion de la diversité culturelle du Sénégal. À travers des spectacles, on saura les jeux d’alliance entre les Haalpulaar et les peuples, comme les sérères, les diolas,… La présence d’artistes de renom à Dakar joue aussi un rôle important dans cette phase de « découverte ».
Le Nigéria à l’honneur
Après le Canada, le pays à l’honneur du Carnaval de Dakar sera la République Fédérale du Nigéria pour cette troisième édition. Pourquoi le Nigeria ? Au micro de Zenewsafrica l’organisatrice, Fatou Kassé-Sarr affirme que : « Le Nigéria est un modèle de diversité culturelle – le pays compte plus de 500 ethnies – et une grande industrie africaine. Et comme la majeure partie des carnavals à travers le monde, le Carnaval de Dakar est un moyen de faire découvrir au monde entier les richesses et la diversité culturelle au Sénégal. La culture est un outil qui crée de l’emploi »
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SÉNÉGAL – Les sculptures massives d’Ousmane Sow entrent au fort Vauban de Mont-Dauphin
Les œuvres monumentales rejouant la bataille de Little Big Horn, exposées sur le pont des Arts, à Paris, en 1999, avaient rendu célèbre l’artiste sénégalais. L’installation vient de rejoindre la forteresse dans les Hautes-Alpes pour au moins dix ans.
Corps à corps de guerriers musculeux, carambolage de chevaux. On croit entendre les bruits et la fureur du combat. Sous l’impressionnante charpente en bois curviligne de l’ancienne caserne Rochambeau, au fort de Mont-Dauphin (Hautes-Alpes), se rejoue la bataille de Little Big Horn, opposant, en 1876, une coalition de Cheyennes, de Sioux et des Arapaho aux soldats du régiment du général Custer.
En trente-cinq sculptures monumentales, visibles à partir du 6 juillet, le sculpteur sénégalais Ousmane Sow (1935-2016) célèbre l’éclatante victoire des fragiles contre les puissants. Déposée dans ce village fortifié pour une durée de dix ans renouvelable par sa veuve, la réalisatrice Béatrice Soulé, cette installation épique est bien connue des Parisiens qui la découvrirent ébahis, un jour de mars 1999, sur le pont des Arts.
L’exposition est restée dans les annales par sa fréquentation record – au moins 3 millions de visiteurs en trois mois. « Un succès inattendu », se souvient le critique d’art Emmanuel Daydé, alors adjoint du maire aux affaires culturelles. Pour l’ancien kinésithérapeute né en 1935 à Dakar, devenu artiste sur le tard, c’est la consécration. Mais aussi, étonnamment, un chant du cygne.
Au moment où Ousmane Sow accède à une notoriété internationale, le monde de l’art lui tourne le dos. Bien qu’il soit le premier artiste africain reconnu en France, aucun de ses successeurs, auxquels il avait pourtant pavé la voie, ne s’en réclame.
La fille du maire appuie sa cause
Tout avait pourtant bien commencé. En 1993, le sculpteur sénégalais, qui, deux ans plus tôt, avait fait la couverture de Revue noire – trimestriel qui révéla nombre de talents africains – est invité à la grande exposition quinquennale de la Documenta de Cassel, en Allemagne. En 1995, le voilà à la Biennale de Venise, qui est à l’art contemporain ce que le Festival de Cannes est au cinéma. L’autodidacte rêve, lui, d’un événement à Paris.
Le hasard lui fait croiser Hélène Tiberi, fille du maire de l’époque, Jean Tiberi. Qui soutient sa cause à la Mairie. L’emplacement est facile : ce sera le Pont des Arts, entre le Louvre et l’Académie des Beaux-Arts. Il faudra des trésors de diplomatie pour convaincre ces deux institutions, qui n’ont pas vu d’un bon œil la proximité des silhouettes massives imaginées par un artiste africain.Les archives « Monde » : Ousmane Sow interroge Bordelais et politiques
L’école nationale des beaux-arts voisine, où le figuratif est alors tabou, se pince également le nez. L’argent manque. Le groupe Havas avait d’abord promis de contribuer à l’addition de 5 millions de francs (l’équivalent d’1 million d’euros aujourd’hui), mais son nouveau PDG, Jean-Marie Messier, se dérobe. Béatrice Soulé remue ciel et terre, déniche des sponsors et s’est personnellement endettée à hauteur de 1 million de francs. La suite ici
Source : Le Monde
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