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POLITIQUE

MALI : La Cour constitutionnelle publie les résultats définitifs des législatives.

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Ce jeudi 30 avril 2020, la Cour constitutionnelle a rendu public les résultats définitifs du second tour des élections législatives du 19 avril.

C’est désormais officiel, la Cour constitutionnelle a publié les résultats définitifs des législatives au Mali. 147 députés ont été élus eu terme de deux tours de l’élection.

Le Rassemblement pour le Mali (RPM), la parti au pouvoir a eu dix sièges dont quatre à Bamako, la capitale, deux à Kati et quatre dans le sud.

Certes, le parti au pouvoir arrive en tête mais sans grande majorité avec 51 députés sur les 147.

La liste conduite par la formation politique de Blaise Sangaré de la mouvance présidentielle, le CDS (Convention sociale démocratique) l’emporte dans le sud à Bougouni.

Certes, le parti au pouvoir arrive en tête mais sans grande majorité avec 51 députés sur les 147. Il doit composer avec ses alliés notamment le parti Adéma-PASJ qui occupe la seconde position avec au moins 22 sièges.

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L’Union pour la république et la démocratie (URD), le principal parti d’opposition avec comme leader Soumaïla Cissé, enlevé dans le nord du pays alors qu’il était en campagne, il y a maintenant plus d’un mois, arrive à la troisième position. À côté du podium et de manière timide, nous notons la victoire remarquée d’Assarid Ag Ibarcaoune qui retrouve son siège perdu en 2013 et Moussa Mara, un ancien Premier ministre.

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A LA UNE

MALI – Le pouvoir de transition malienne dissout tous les partis politiques

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Assimi Goïta Président intérim

Le Mali tourne une page décisive de sa vie politique. Par un décret présidentiel, adopté en Conseil des ministres extraordinaire ce 13 mai 2025, les autorités de la transition militaire ont officiellement dissous l’ensemble des partis politiques et des organisations à caractère politique du pays. Une telle décision est sans précédent dans le pays. En plus de susciter une vague d’indignation à l’échelle nationale et internationale, ce décret marque la fin du multipartisme.

Une dissolution au goût de « réforme »
L’annonce a été faite, sur la chaîne ORTM, par Mamani Nassiré, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des réformes politiques. Selon lui, cette décision s’inscrit dans un vaste processus de “refondation” de la vie politique. Le gouvernement affirme vouloir “assainir” le paysage partisan par la réduction du nombre de partis politiques aujourd’hui estimés à près de 300. Le gouvernement veut encadrer leur création et revoir leur financement qui s’élève à 0,25 % des recettes fiscales annuelles. Aucun parti politique ne peut, désormais, plus organiser de réunions, ni mener d’activités, sous peine de sanctions. Par contre, les élus et responsables appartenant à des partis politiques peuvent poursuivre leurs missions, à la seule condition de ne plus se réclamer de leur parti.

Une mesure réprimée
Depuis plusieurs semaines, de nombreux partis politiques, dont le parti “Yelema”, avaient dénoncé ce projet. Son président, Youssouf Diawara avait affirmé : “Les partis politiques ne sont pas le problème du Mali. L’urgence, c’est l’insécurité, la vie chère, la santé et l’éducation”. En effet, les partis politiques qui s’opposent à ce décret y voient une violation de la Constitution et un recul de la démocratie. Un mouvement citoyen de contestation avait émergé début mai. Une manifestation, qui réunissait plusieurs centaines de personnes, le 3 mai 2025 à Bamako, avait été vite dispersée par les forces de l’ordre. Lors de cette manifestation, plusieurs figures de l’opposition et de la société civile ont été arrêtées et certaines personnes seraient portées disparues.

Des médias sanctionnés
Ces quatre dernières années, le Mali a connu deux coups d’État militaires. Le 18 août 2020, le Président Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre Boubou Cissé ont été enlevés du pouvoir avant d’être arrêtés. Neuf mois plus tard, le président de la transition Bah N’Daw et son Premier ministre Moctar Ouane sont destitués le 24 mai 2021. En dix ans, le Mali a connu ainsi trois coup d’État avec la prise de contrôle militaire en 2012, et le cinquième de l’histoire du Mali après les coups d’État de 1991 et de 1968. Les autorités maliennes ont multiplié les restrictions contre les médias aussi bien étrangers que nationaux. Elles les accusent de partialité dans le traitement de l’information concernant la situation du pays et de désinformation. Sur le plan national, en décembre 2024 le signalement de Djoliba TV News a été retiré. La Haute Autorité de la Communication (HAC) du Mali. La chaîne chaîne TV5 Monde a été de nouveau suspendue “jusqu’à nouvel ordre”, ce 13 mai 2025. Elle est accusée de “manqué d’impartialité” dans sa couverture sur les mouvements de protestation de l’opposition du 3 mai 2025 dans son reportage du journal de 20h30. Elle avait été déjà suspendue durant trois mois en 2024.

Suspension des partis politiques : Après le Burkina Faso et le Niger, c’est au tour du Mali
L’abrogation de la charte des partis politiques qui fixait leurs cadres juridiques et financiers, laisse un vide institutionnel selon ses réfractaires. Désormais les formations politiques n’ont plus d’existence légale. Seule la société civile existe encore. Mais, elle reste étroitement sous surveillance par l’État. Avec cette nouvelle décision prise par le pouvoir de transition, le Mali rejoint ses voisins de l’AES. Avant lui, le Burkina Faso a suspendu les activités des partis politiques depuis septembre 2022. Au Niger, le général Abdourahamane Tiani a ordonné la dissolution des partis le 26 mars 2025 suite aux assises nationales controversées.

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A LA UNE

GABON – Brice Oligui Nguema, plébiscité, lance la Ve République

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Brice Oligui Nguema

À peine élu, Brice Oligui Nguema, anciennement président de la transition, veut engager le pays dans une profonde refondation institutionnelle. Après la création d’un nouveau parti, il compte nommer des vice-présidents et opérer des réformes électorales.

Une victoire attendue, une transition en mouvement
Brice Clotaire Oligui Nguema est arrivé, largement, en tête de l’élection présidentielle du 11 avril 2025. Selon les résultats annoncés par le ministre de l’intérieur, Hermann Immongault, aurait été élu avec 90 % des suffrages exprimés. Ce score, dirait-on, soviétique est à la mesure de la popularité acquise depuis le coup d’État du 30 août 2023, par lequel le chef de la Garde républicaine avait mis fin au règne de la famille Bongo. Après moins de deux ans à la tête de la transition gabonaise, Brice Oligui Nguema avait promis une rupture politique. Avec la suppression du poste de Premier ministre, le pouvoir exécutif est désormais centralisé à la présidence. Il ne voudra pas concentrer tous ces pouvoirs dans ses mains, à lui seul, aussi compte-il créer des postes de vice-présidents.

Deux vice-présidents
Avec l’adoption de plus de 1 000 textes normatifs dans la première année, pour rendre effectifs les principes de la nouvelle Constitution. Une réforme présentée par ses soutiens comme une rationalisation des institutions, dans un pays où le pouvoir était déjà, de fait, très concentré. Les deux vice-présidents qui seront nommés devront prochainement être désignés : l’un, protocolaire, sera le numéro deux de l’État ; l’autre sera en charge de l’action gouvernementale. Ce dernier devra avoir une grande expertise administrative et devra être un poids politique. Les noms de Joseph Owondault Berre et Raymond Ndong Sima circulent. Mais, rien n’est sûr.

Un nouveau calendrier
Le chantier politique ne s’arrête pas là. Une nouvelle loi sur les partis politiques, avec des critères plus stricts et un redécoupage électoral qui permettra d’organiser les élections législatives et locales dès août 2025. Toujours dans la perspective du rassemblement. Côté majorité présidentielle, la plateforme Rassemblement des Bâtisseurs (RdB) va se transformer en parti politique. Il entend rassembler les soutiens du président sans absorber les nombreuses composantes de la plateforme (84 partis, 4 200 associations, 22 000 adhérents individuels). Son coordonnateur, Anges-Kevin Nzigou, le présente comme une « matrice politique » destinée à structurer une future majorité. Cette initiative suscite toutefois des remous : Justine Lekogo, membre de la plateforme, a exprimé publiquement ses réserves, s’interrogeant sur la légitimité de cette transformation et le silence du président sur le sujet.

Une nouvelle République
Si la dynamique de refondation semble lancée, l’équilibre institutionnel reste à construire. La concentration des pouvoirs autour du président, même validée par les urnes et le référendum, interroge. La rupture avec l’ancien régime se mesurera à l’aune des actes : ouverture politique, indépendance des contre-pouvoirs, transparence électorale. Brice Oligui Nguema a désormais les mains libres. Reste à savoir s’il fera du Gabon une démocratie renouvelée, ou s’il perpétuera, sous une autre forme, l’héritage d’un pouvoir centralisé.

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CÔTE D’IVOIRE – Violence au Pôle Pénitentiaire d’Abidjan (PPA) : des détenus déchaînés

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La rumeur d’une émeute au PPA, ex Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) courait dans la ville d’Abidjan toute la journée du 14 avril 2025. Un communiqué de la Direction de l’Administration Pénitentiaire vient de tomber : il y a eu des émeutes. Certes. À la clé, de nombreux blessés. Aussi, de nombreuses voix se sont élevées pour alerter sur l’équilibre fragile entre droits des détenus et autorité pénitentiaire.

Une énième émeute
Les récentes tensions survenues au Pôle Pénitentiaire d’Abidjan ont fait beaucoup de blessés. Il y a quelques mois de cela, c’était la prison de Bouaké, deuxième ville du pays, qui était en ébullition. Ce qui a commencé par des vandalismes s’est très vite transformé en une tentative manifeste de prise de contrôle de la prison par les détenus. Cette énième émeute a ravivé un débat crucial : celui de l’autorité de l’État à l’intérieur des murs des prisons ivoiriennes.

Un communiqué officiel prompt
Dans un communiqué officiel, du 14 avril 2025, l’administration pénitentiaire de la plus grande prison ivoirienne a confirmé que plusieurs installations ont été détruites par des détenus. En effet, ces derniers s’opposent à une nouvelle mesure réglementant la gestion des espaces communs. Cette réforme, appliquée dans le cadre de la lutte contre l’introduction et la circulation des drogues en milieu carcéral, visait à restreindre l’accès à la cour centrale, devenue un véritable carrefour de trafics de stupéfiants en tout genre. Selon le communiqué, aucun décès n’est à déplorer. Par ailleurs, douze blessés ont été recensés parmi les détenus. Selon le même communiqué, l’ordre a été rétabli grâce à l’intervention conjointe des agents pénitentiaires, de la Police et de la Gendarmerie.

Montée en puissance des gangs
Mais au-delà des faits, ce nouvel épisode de violence met en lumière un problème plus large que l’administration pénitentiaire peine à gérer. Déjà en février, des émeutes similaires avaient éclaté à la Maison d’Arrêt et de Correction de Bouaké. Le fait que ces émeutes se déclarent dans les deux grandes prisons du pays souligne quelque chose de très inquiétant, c’est-à-dire la montée en puissance de l’insubordination carcérale et les groupes d’hommes qui, à côtés des gardes, gèrent véritablement – ou devrions nous dire – font la loi dans les prisons du pays. Pour certains observateurs, cette situation résulte d’un déséquilibre croissant entre les droits accordés aux détenus et les moyens de contrôle laissés aux agents pénitentiaires. « Les libertés concédées, bien qu’essentielles dans un État de droit, finissent par conférer un pouvoir disproportionné à des détenus parfois organisés, capables de défier l’autorité pénitentiaire elle-même », déclare un acteur du milieu carcéral.

Garde pénitentiaire : un métier sous pression
Le métier d’agent pénitentiaire, souvent invisibilisé, apparaît aujourd’hui comme l’un des plus exposés, mais aussi des plus ingrats. Face à des populations carcérales de plus en plus nombreuses et difficiles à encadrer, ces professionnels réclament davantage que des communiqués : ils demandent une véritable revalorisation, comme cela se passe dans plusieurs secteurs au sein de l’administration du pays. Parmi les pistes évoquées : un retour clair de l’autorité aux mains du personnel pénitentiaire, leur association systématique aux décisions impactant la sécurité, et une meilleure protection administrative et juridique. Car aujourd’hui, beaucoup se disent livrés à eux-mêmes.

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Une stratégie nationale de mise
Ces incidents, à répétition, révèlent un problème de fond : il faut pour pallier ces émeutes à l’avenir une stratégie pénitentiaire cohérente, nationale, fondée sur la fermeté, le respect de la hiérarchie et la restauration d’une autorité légitime. Il ne s’agit pas de nier les droits des détenus, mais de rappeler que ces droits doivent s’exercer dans le cadre d’un ordre républicain clair et respecté. En effet, la prison ne peut devenir un espace de non-droit. Cependant, elle doit rester un lieu de justice, de rééducation, mais aussi d’autorité.

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