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FRANCE – Vincent Bolloré jugé pour corruption au Togo

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Vincent Boloré @Capture Facebook

Le Tribunal judiciaire de Paris a été favorable ce vendredi 26 février 2021 au procès de l’homme d’affaires Vincent Bolloré pour des faits de corruption au Togo. L’instance judiciaire a également ouvert le champ à des poursuites contre le groupe Bolloré qui devra par ailleurs payer une amende de 12 millions d’euros. Une somme que ladite société s’engage à verser «au Trésor public sous dix jours», selon le communiqué du Parquet national financier.

Après avoir reconnu leur culpabilité, Vincent Bolloré, Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré et Jean-Philippe Dorent, directeur international de l’agence Havas, filiale de Bolloré, avaient accepté une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité ainsi que le paiement d’une amende de 375 mille euros.

Vincent Bolloré avait certes plaidé coupable mais le Tribunal judiciaire de Paris a exigé la tenue d’un procès sans manquer de fixer une amende de 12 millions d’euros que la société Bolloré SE devra payer pour mettre un terme à d’éventuelles poursuites. À cette amende s’ajoute le provisionnement de 4 millions d’euros pour assumer le coût d’un programme de mise en conformité aux règles de l’Agence française anticorruption (Afa), qui réalisera un suivi pendant deux ans, selon les termes de la Cjip. Selon la juge du Tribunal de Paris, les faits reprochés à Vincent Bolloré ont «gravement porté atteinte à l’ordre public économique et à la souveraineté du Togo.» 

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À rappeler que Vincent Bolloré, Gilles Alix et jean-Philippe Dorente ont reconnu avoir utilisé les activités de conseil politique de la filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa logistics, anciennement appelée Sdv.

Sdv avait obtenu la gestion du port de Conakry quelques mois après l’élection à la présidence de la Guinée de Alpha Condé fin 2010, et avait remporté la concession à Lomé peu avant la réélection en 2010 au Togo de Faure Gnassingbé, qui étaient alors tous deux conseillés par Havas. En fin 2013, une information judiciaire avait été ouverte pour « corruption d’agent public étranger, abus de confiance et complicité d’abus de confiance » commis entre 2009 et 2011.

En juin 2019, la Cour d’appel de Paris avait annulé la mise en examen d’une partie des infractions commises en Guinée pour cause de prescription.

       

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