AFRIQUE CENTRALE
CAMEROUN – Un sénateur abattu en pleine rue
C’est avec tristesse et désolation que la Police camerounaise a constaté l’assassinat dans la rue, à Bamenda, du sénateur Emmanuel Kemende, figure emblématique du parti de l’opposition, le Social Democratic Front (SDF). D’après les services de défense et de sécurité, cette attaque est sans nul doute l’œuvre du groupe séparatiste ambazonien. C’est un véritable scandale qui écoeure la justice camerounaise étant donné que la victime est aussi avocat au barreau.
Une terrible nouvelle pour le Cameroun déjà occupé par la Coupe d’Afrique des Nations, le sénateur, avocat et opposant, Emmanuel Kemende, a été abattu par des hommes armés le mardi 11 janvier 2022 vers 19h à Bamenda, au nord-ouest du pays. L’homme qui était à bord de sa voiture a été intercepté par un groupe d’hommes qui lui ont mis deux balles respectivement au cœur et à la tête. Il a été retrouvé par la suite par un conducteur de moto qui a alerté les services d’urgence.
Le député Jean-Michel Nitcheu, camarade de parti de la victime, a déploré un assissinat lâche d’un travailleur de la justice. Il n’exclut aucune hypothèse dans cette zone de guerre où l’armée régulière et les forces séparatistes s’affrontent depuis de longs mois. Ce scandale politique vient entacher la Coupe d’Afrique des Nations pour le moment bien organisée par le Cameroun.
A rappeler que les combattants séparatistes prennent souvent pour cible les membres du SDF qu’ils accusent de trahison et de complicité. Ce fait s’ajoute donc à cette série logique de terreur imposée aux militants de ce parti par les séparatistes. « Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2019, c’était déjà au tour de Joseph Mbah Ndam. Député de la nation, vice-président de l’Assemblée nationale du Cameroun et fidèle aux cadres de Ni John Fru Ndi, sa maison de Batibo est partie en fumée. Le lendemain, dans la nuit du 16 au 17 décembre 2019, une des maisons du maire SDF de Kumbo, Njong Donatus Fonyuy, située au niveau du rond-point de Tobin, a été incendiée par des inconnus, provoquant également beaucoup de dégâts« , pouvait-on lire dans un communiqué du SDF en 2019.
A noter aussi que l’Ambazonie ou république fédérale d’Ambazonie, également appelée Amba Land, est un État autoproclamé le 1ᵉʳ octobre 2017, revendiqué par le mouvement de contestation anglophone. Il est constitué des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun en Afrique occidentale.
AFRIQUE
RD CONGO – L’avion du ministre des Mines s’écrase à l’atterrissage, aucun décès
Un avion transportant le ministre des Mines de la République démocratique du Congo, Louis Watum Kabamba, ainsi qu’une vingtaine de membres de sa délégation, s’est écrasé ce lundi à l’aéroport de Kolwezi, dans la province du Lualaba. L’incident s’est produit peu après l’atterrissage de l’appareil en provenance de Kinshasa. Selon les premières informations communiquées par les autorités, l’avion a quitté la piste avant de prendre feu à l’arrêt.
Malgré la violence de l’accident, aucune perte humaine n’est à déplorer. Le ministre et l’ensemble des passagers ont pu être évacués à temps, avant que les flammes ne se propagent. « Tous les passagers sont sains et saufs, mais plusieurs effets personnels et matériels ont été perdus dans l’incendie », a précisé le porte-parole du ministre. Des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux montrent l’épave encore fumante, entourée par les services de secours tentant de maîtriser le feu.
Le ministre Watum se rendait à Kolwezi dans le cadre d’une mission de terrain visant à renforcer la concertation avec les acteurs du secteur minier et à superviser les opérations dans une région stratégique pour l’économie congolaise. Cette visite survient dans un contexte de débats croissants sur la régulation de l’exploitation artisanale et la sécurité des sites miniers.
Les autorités aéroportuaires ont annoncé l’ouverture immédiate d’une enquête afin de faire la lumière sur les causes de l’accident. Plusieurs pistes sont envisagées : défaillance technique, erreur de pilotage ou problèmes liés à l’infrastructure.
AFRIQUE CENTRALE
GABON – 20 ans de prison pour Sylvia Bongo et son fils Noureddin Bongo Valentin
L’ancienne première dame du Gabon, Sylvia Bongo, et son fils, Noureddin Bongo Valentin, ont été condamnés à une peine de 20 ans de réclusion criminelle par la Cour criminelle spéciale de Libreville. Le verdict, rendu dans la nuit du mardi 11 novembre, concerne des faits de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux, rapporte l’Agence Afrique.
La cour a également assorti cette peine d’une amende de 100 millions de francs CFA pour chacun des accusés. Selon le président de la Cour, Jean Mexant Essa Assoumou, Sylvia Bongo, âgée de 62 ans, a été reconnue coupable de « recel et de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux, usurpation de fonds et d’instigation au faux ». Son fils Noureddin, 33 ans, a quant à lui été condamné pour « détournement de deniers publics, de concussion, d’usurpation des titres et de fonction, de blanchiment aggravé de capitaux et d’association de malfaiteurs ».
Outre les peines de prison et les amendes, d’importantes sanctions financières ont été prononcées. L’État gabonais, constitué partie civile, a obtenu réparation pour le préjudice financier et moral. Noureddin Bongo Valentin a ainsi été sommé de verser plus de 1 201 milliards de francs CFA (environ 1,83 milliard d’euros). Conjointement, mère et fils devront également s’acquitter de la somme de 1 000 milliards de francs CFA (environ 1,52 milliard d’euros) pour préjudice moral.
Ce procès a été marqué par l’absence des deux principaux mis en cause et de leurs avocats, qui ont dénoncé une « mascarade judiciaire ». Selon nos informations, Sylvia et Noureddin Bongo avaient été arrêtés dans la foulée du coup d’État du 30 août 2023 qui a mis fin au régime d’Ali Bongo. Après 20 mois de détention, ils avaient bénéficié d’une liberté provisoire les autorisant à quitter le pays.
AFRIQUE
GABON – Le FMI réitère son soutien aux réformes engagées par la Transition
Le Palais du Bord de Mer a abrité, ce mercredi 5 novembre 2025, une importante rencontre entre le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, et Abebe Aemro Selassie, Directeur du Département Afrique du Fonds monétaire international (FMI).
Cette audience s’inscrivait dans le cadre du dialogue permanent entre le Gabon et les institutions financières internationales. Elle a permis de faire le point sur les réformes engagées par le gouvernement de la Transition et d’explorer les perspectives d’un partenariat renouvelé, orienté vers la transformation structurelle de l’économie nationale.
Une vision économique axée sur la souveraineté et la bonne gouvernance
Le Président Oligui Nguema a rappelé la ligne directrice de son action : bâtir un Gabon souverain, inclusif et prospère, où la croissance bénéficie en priorité aux citoyens.
Il a insisté sur la nécessité de consolider les bases de l’économie à travers la diversification, la transparence budgétaire et la lutte contre les inégalités sociales.
« Notre priorité est de replacer le citoyen au cœur de la politique économique. La rigueur, la justice sociale et la durabilité guideront notre action », a déclaré le Chef de l’État.
Le FMI salue les progrès du Gabon
Le Directeur Afrique du FMI a félicité les autorités gabonaises pour les progrès réalisés en matière de gouvernance, de rationalisation des dépenses publiques et d’amélioration du climat des affaires.
Il a salué la stabilité politique du pays et son potentiel économique diversifié, tout en réaffirmant la disponibilité du FMI à accompagner le Gabon dans la mise en œuvre de ses priorités de développement.
Vers un partenariat durable et équilibré
Les discussions ont également porté sur la modernisation du cadre fiscal, la digitalisation des services publics, la maîtrise de la dette et le renforcement des capacités institutionnelles.
Le Président Oligui Nguema a réaffirmé la volonté du gouvernement de promouvoir les investissements productifs dans des secteurs clés tels que l’agriculture, l’énergie, les infrastructures et l’industrie de transformation.
« Le Gabon doit devenir un modèle d’efficacité économique en Afrique centrale », a-t-il souligné, en appelant à la discipline, l’innovation et la transparence comme leviers de la croissance durable.
Une coopération fondée sur la confiance et la responsabilité
Cette rencontre marque une étape majeure dans la redéfinition des relations entre le Gabon et le FMI, fondée désormais sur la confiance mutuelle et la responsabilité partagée.
Elle confirme la volonté du Chef de l’État de repositionner le Gabon comme un acteur crédible sur la scène économique internationale, tout en préservant sa souveraineté et son indépendance décisionnelle.
Le FMI a, pour sa part, renouvelé son engagement à soutenir la vision économique du Président Oligui Nguema, axée sur la bonne gouvernance, la justice sociale et la prospérité partagée.
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