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SOCIÉTÉ

CÔTE D’IVOIRE – RSF s’inquiète pour la liberté de la presse à l’approche du scrutin de 2025

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À moins de trois mois du premier tour de l’élection présidentielle, l’atmosphère se tend en Côte d’Ivoire. Dans ce contexte déjà chargé, Reporters sans frontières (RSF) tire la sonnette d’alarme. L’organisation appelle les autorités et les partis politiques à garantir la sécurité des journalistes, sur le terrain comme sur les réseaux sociaux.

Depuis début mai, plusieurs cas d’intimidations ont été signalés. Parmi eux, celui de M’ma Camara, journaliste à France 24, qui a été prise pour cible après avoir couvert un meeting du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principal parti d’opposition. Accusée à tort d’avoir minimisé le nombre de participants, elle a été violemment attaquée en ligne. « Certaines personnes sont allées jusqu’à publier mon adresse et celle de ma famille », confie-t-elle, profondément marquée.

Pour RSF, cette affaire illustre un climat délétère qui gagne peu à peu du terrain. L’organisation insiste sur la nécessité pour les partis politiques de faciliter l’accès des journalistes à leurs événements, mais aussi de sanctionner tout acte hostile venant de leurs militants.

Autre motif de préoccupation : l’interpellation à Abidjan, puis l’extradition vers Cotonou, du journaliste béninois Hugues Colman Sossoukpé, réfugié politique critique du pouvoir dans son pays. Il avait pourtant été invité en Côte d’Ivoire par le ministère de la Transition numérique. Une arrestation qui, pour RSF, envoie un signal inquiétant à l’ensemble des professionnels de l’information.

Du côté des autorités, le ministre ivoirien de la Communication, Amadou Coulibaly, se veut rassurant : « Le président protège les journalistes, qui exercent librement leur profession. Aucun n’a été inquiété sous le mandat d’Alassane Ouattara », affirme-t-il. Concernant l’affaire Sossoukpé, il évoque « un simple mandat d’arrêt exécuté dans le cadre de la coopération judiciaire avec le Bénin ».

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Mais pour RSF, ces déclarations ne suffisent pas. « Protéger la presse, c’est garantir le plein fonctionnement d’une démocratie effective », rappelle Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique sub-saharienne de l’ONG.

Alors que le pays se prépare à une nouvelle échéance électorale, le souvenir douloureux des violences post-électorales de 2010-2011 — qui avaient coûté la vie à quelque 3 000 personnes — plane toujours. Et avec lui, l’exigence d’un climat apaisé où les journalistes, garants d’une information libre et équilibrée, peuvent exercer leur métier sans crainte.

Source : tv5monde

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NÉCROLOGIE

SÉNÉGAL – Le corps du jeune footballeur Cheikh Touré attendu à Diass

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La dépouille de Cheikh Touré, jeune gardien de but sénégalais âgé de 17 ans, arrivera ce samedi à 17 heures à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, a confirmé sa famille. Originaire de Yeumbeul et pensionnaire de l’académie Esprit Foot, le jeune footballeur a trouvé la mort au Ghana, où il s’était rendu pour ce qu’il pensait être des tests de recrutement dans un club local. Son rêve de carrière professionnelle s’est tragiquement transformé en drame.

Selon les premiers éléments de l’enquête, Cheikh Touré aurait été victime d’un réseau d’escroquerie exploitant la crédulité de jeunes sportifs. Convaincu par un ami de se rendre à Kumasi, il avait demandé à sa mère de lui envoyer de l’argent pour financer les prétendus tests. Après plusieurs transferts, le contact a été brutalement rompu. Quelques jours plus tard, sa famille recevait un message annonçant un supposé accident. Les images qui ont suivi ont révélé, au contraire, des traces de violences et de sévices graves, confirmant la piste d’un crime sordide.

Dans un communiqué, le ministère de l’Intégration africaine, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a confirmé le décès du jeune joueur. Le document précise que Cheikh Touré aurait succombé à des violences liées à une tentative d’escroquerie. Deux agents de l’ambassade du Sénégal à Accra ont été dépêchés à Kumasi pour accompagner les démarches judiciaires et organiser le rapatriement du corps.

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NÉCROLOGIE

SÉNÉGAL – Décès de Suzanne Diop, première femme magistrate, à l’âge de 101 ans

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Le journal Le Soleil annonce avec émotion le décès de Mme Suzanne Diop, ce jeudi, à l’âge de 101 ans. Première femme magistrate du Sénégal, elle laisse derrière elle un héritage durable dans le domaine de la justice et des droits des plus vulnérables.

Suzanne Diop a marqué l’histoire le 14 mars 1964 en prêtant serment au Palais de justice de Dakar, à l’âge de 38 ans. Diplômée de la Faculté de droit de la Sorbonne, elle avait d’abord travaillé au sein de la maison d’édition Présence Africaine avant de se tourner vers le droit, qu’elle allait exercer avec rigueur et humanité.

Nommée magistrate au tribunal pour enfants en 1962, Suzanne Diop s’est particulièrement illustrée par son engagement en faveur des droits des enfants et des femmes. Son parcours exemplaire l’a également menée à devenir la première femme conseillère à la Cour suprême, brisant les barrières dans un domaine jusqu’alors largement masculin.

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SOCIÉTÉ

MALI – Crise du carburant à Bamako : la capitale paralysée, le gouvernement suspend les cours

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Depuis plusieurs jours, Bamako tourne au ralenti, plongée dans une pénurie sévère de carburant qui paralyse presque toutes les activités économiques et sociales. Les stations-service sont prises d’assaut, les files d’attente s’étirent sur plusieurs centaines de mètres, et de nombreux automobilistes patientent des heures sans certitude d’obtenir quelques litres d’essence ou de gasoil.

Dans la capitale, le quotidien des habitants est devenu un véritable parcours du combattant. Les transports publics sont quasi inexistants, les motos-taxis ont disparu des rues, et les marchés tournent au ralenti. Beaucoup d’entreprises ont suspendu leurs activités, faute de moyens de transport ou d’approvisionnement.

« Je n’ai pas pu ouvrir ma boutique depuis trois jours, je ne peux pas aller chercher mes marchandises », confie Mariam, commerçante au marché de Medina-Coura.
« Le peu de carburant disponible se vend au marché noir à plus du double du prix habituel », déplore Moussa, chauffeur de taxi immobilisé depuis vendredi.

Suspension nationale des cours

Face à cette situation critique, le gouvernement malien a pris des mesures exceptionnelles. Les ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur ont annoncé la suspension des cours sur toute l’étendue du territoire national du lundi 27 octobre au dimanche 9 novembre 2025, avec une reprise prévue le 10 novembre.

Selon le communiqué officiel, cette mesure vise à « préserver la sécurité et la continuité pédagogique » dans un contexte où les perturbations du transport empêchent élèves, enseignants et étudiants de rejoindre leurs établissements. Des réaménagements de calendrier sont déjà envisagés pour garantir le bon déroulement de l’année scolaire et universitaire.

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Une crise provoquée par un blocus routier

À l’origine de la pénurie : un blocus imposé par des groupes armés sur plusieurs axes stratégiques menant à Bamako, notamment ceux reliant la capitale aux ports de ravitaillement. Le gouvernement a promis de sécuriser les convois de carburant et de rétablir l’approvisionnement dans les plus brefs délais.

Dans un communiqué, le ministère des Transports a annoncé la mise en œuvre de « mesures logistiques et sécuritaires » pour lever le blocus et permettre la circulation des camions-citernes.

Bamako à l’arrêt

En attendant un retour à la normale, le quotidien des Bamakois reste marqué par la frustration, la paralysie et la colère. Les services publics fonctionnent au ralenti, les prix des denrées grimpent, et l’incertitude grandit face à une crise dont personne ne sait encore combien de temps elle durera.

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