AFRIQUE AUSTRALE
AFRIQUE DU SUD – Jacob Zuma risque deux ans de prison ferme

La commission chargée d’enquêter sur la corruption d’État et dirigée par Raymond Zondo, a déposé auprès de la Cour Constitutionnelle un recours urgent ce lundi 22 février 2021 pour que l’ancien chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, soit condamné pour refus illégal de se présenter. La commission requiert deux ans de prison pour son refus de témoigner dans une affaire où plus d’une quarantaine de personnes dont des ministres ou ex-ministres, des élus, des hommes d’affaires ou de hauts fonctionnaires ont déjà été entendus.
L’ex-chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, risque gros en s’obstinant à refuser de répondre à la commission chargée d’enquêter sur les faits de corruption pendant sa présidence de 2009 à 2018. Sa dernière convocation date du lundi 15 février 2021. Jacob Zuma avait encore une fois décidé de ne pas se présenter devant la commission anticorruption sous prétexte qu’il est traité comme un accusé et non comme un témoin et sous prétexte que le juge Raymond Zongo, à la tête de ladite commission, verse dans « la propagande politique. » Il en a même profité pour accuser certains juges d’être « sans foi ni loi.«
Raymond Zondo a d’ailleurs déposé un recours auprès de la plus haute juridiction du pays pour que Jacob Zuma soit envoyé en prison pour avoir « intentionnellement et illégalement » refusé de faire avancer l’enquête. L’ancien président n’aura pas suffisamment d’arguments cette fois-ci car dans sa décision rendue au mois de janvier 2021, la Cour Constitutionnelle l’avait obligé à aller comparaître en le privant ainsi du droit de garder le silence.
Il incombe désormais à cette juridiction de confirmer le délit d’ »outrage à la justice » et si c’est le cas, Jacob Zuma sera inéluctablement emprisonné. En effet, l’ancien chef d’Etat sud-africain, âgé de 78 ans, n’a répondu qu’une seule fois à la commission anticorruption, et c’était au mois de juillet 2019.
L’actuel président, Cyril Ramaphosa, qui a fait de la lutte contre la corruption une de ses principales priorités, n’a pas apprécié les accusations de Jacob Zuma portées contre les juges. Il estime que ses propos pourraient être retenus contre lui lors de son procès.
AFRIQUE
MADAGASCAR/COMORES – Les diasporas et forces vives de l’océan indien appellent à une transition démocratique exemplaire

Les représentants des diasporas et forces vives de l’océan Indien, notamment malgaches et comoriennes, vont tenir une conférence de presse conjointe ce jeudi 16 octobre 2025 à Paris pour exprimer leur soutien au peuple malgache et dénoncer la décision de l’Union africaine de suspendre Madagascar de ses instances.
Selon les organisateurs, cette initiative vise à « faire entendre la voix des peuples africains », ceux qui, par leurs luttes et mobilisations, revendiquent une vie digne, libre et respectée.
Voici le communiqué ci- dessous
Le soulèvement populaire à Madagascar
Au cours des dernières semaines, Madagascar a été le théâtre d’un puissant soulèvement
populaire, déclenché par des années de pauvreté persistante, de gouvernance défaillante et
d’absence de réponses structurelles aux cris d’alerte des populations les plus vulnérables.
Le régime d’Andry Rajoelina, usé et contesté, a été renversé par la mobilisation massive et
spontanée du peuple malgache. Contrairement à certaines interprétations internationales
réductrices, il ne s’agit pas d’un “coup d’État militaire”, mais d’un mouvement populaire
authentique, auquel l’armée nationale a joué pleinement son rôle. Elle a dignement choisi de
ne pas s’opposer, et même d’accompagner le mouvement dans le respect de la Constitution.
Le rôle constitutionnel et responsable de l’armée Malgache
Au cœur de ce processus historique, l’armée malgache a joué un rôle majeur, mesuré et
constitutionnel.
Contrairement aux accusations de putschisme, les forces armées n’ont pas initié un coup
d’État. Elles ont répondu à leur devoir républicain :
1. Elles n’ont pas réprimé les manifestants ;
2. Elles ont constaté la vacance de pouvoir de fait et ont agi pour protéger la nation et ses
fondamentaux ;
3. Elles ont facilité une transition d’autorité sans effusion de sang, évitant ainsi le chaos
et la guerre civile.
Pour cela, nous félicitons le rôle de l’armée malgache, qui s’est comportée avec responsabilité
et honneur dans une situation explosive.
Le rôle du colonel Michael Randrianirina
À la suite des événements, c’est le colonel Michael Randrianirina, commandant du CAPSAT,
qui s’est imposé, sans recours à la force comme l’autorité de transition. Ancien chef d’unité
respecté, il s’est illustré ces dernières semaines en appelant les forces de sécurité à protéger la population plutôt que de la réprimer. La Haute Cour constitutionnelle a reconnu sa légitimité
en tant que Président par intérim.
Certains signes montrent les prémices d’une volonté de mettre Madagascar sur de nouveaux
rails. Cette séquence, bien que dirigée provisoirement par une autorité militaire, a été
initialisée par le peuple et soutenue par une armée qui a refusé la dérive autoritaire.
Position des diasporas et forces vives Malgaches et Comoriennes
Nous exprimons notre stupéfaction et notre désaccord profond vis-à-vis de la décision de
l’Union africaine de suspendre Madagascar de ses instances, au lendemain de la chute du
régime.
“Cette décision est perçue comme une sanction injuste contre le peuple malgache, qui, en
l’absence de réaction de la SADC, de l’Union africaine et des institutions internationales
spécialisées malgré de nombreux signaux d’alerte sur la montée de la pauvreté dans plusieurs
régions du pays, a légitimement agi pour mettre fin à de profondes injustices sociales.”
Appel à l’Union Africaine et à la communauté internationale
Nous appelons l’Union africaine à revenir sur sa suspension, et à accompagner activement la
transition démocratique à Madagascar, au lieu de punir son peuple. La SADC doit enfin
assumer son rôle régional de médiation. Les Nations Unies et l’Union européenne ont un rôle
important a jouer en soutenant le processus sans imposer d’agendas extérieurs.
L’Afrique a besoin d’une Union africaine qui protège les peuples, pas qui protège des régimes
en déroute.
La dynamique panafricaine est irréversible
De Dakar à Antananarivo, de Moroni à Ouagadougou, une même dynamique traverse le
continent :
Les peuples refusent la misère et l’oppression.Ils exigent justice, dignité, liberté et bonne
gouvernance.Ils réclament que leurs institutions régionales les écoutent, plutôt que de les
condamner.
“L’avenir de l’Afrique se joue maintenant. Il ne se construira pas sur la répression, la
confiscation du pouvoir et les sanctions injustes, mais sur la souveraineté populaire, la dignité
et la liberté.”
Nous faisons appel aux forces progressistes et aux peuples africains et de l’océan Indien en
particulier à exprimer notre solidarité avec le peuple frère de Madagascar et appelons à une
transition exemplaire qui inspirera tout le continent.
Me Said LARIFOU
Avocat International et Panafricaniste
Président du RIDJA-PACTEF
AFRIQUE
MADAGASCAR – Fin de l’ère du président Andry Rajoelina : l’armée aux commandes de la Grande Île

À Antananarivo, les images des cinq colonels publiées en une du quotidien L’Express symbolisent un tournant décisif pour Madagascar. Au centre de cette photographie, le colonel Michael Randrianirina, figure désormais emblématique, a annoncé depuis le camp du Capsat la prise du pouvoir par l’armée. Dans son allocution, il a appelé les forces armées à ne plus s’opposer aux manifestants du mouvement GenZ, dont les revendications sociales se sont rapidement transformées en exigence politique : le départ du président Andry Rajoelina.
Un document intitulé « Charte de transition de la République de Madagascar » circule depuis mardi soir. Ce texte, dont l’authenticité reste à confirmer, fixe la durée de la transition à 24 mois renouvelables une seule fois pour 12 mois. L’organisation du futur pouvoir reste floue, mais les nouvelles autorités devront composer avec la réprobation internationale, leur action sortant du cadre constitutionnel.
Ce basculement était attendu depuis le week-end, marqué par le ralliement progressif de l’armée aux manifestants. Le départ discret de Rajoelina, exfiltré avec l’aide de la France, semble avoir confirmé sa perte de contrôle.
Pour beaucoup d’observateurs africains, la scène malgache s’inscrit dans une dynamique déjà connue : un président coupé de son peuple, des militaires en sauveurs provisoires, et une population en quête de changement réel. Le défi, désormais, sera d’éviter que cette transition ne se transforme en un cycle d’instabilité supplémentaire. Madagascar, comme d’autres États du continent, devra s’atteler à reconstruire des institutions solides et une gouvernance réellement au service du peuple.
AFRIQUE
MADAGASCAR – Le mystère autour du départ précipité du président Andry Rajoelina

Le président malgache Andry Rajoelina a quitté le territoire national dimanche à bord d’un avion militaire français, dans le cadre d’une exfiltration discrète autorisée par Paris. Selon plusieurs sources concordantes, un accord direct entre Emmanuel Macron et Andry Rajoelina aurait permis cette opération exceptionnelle.
D’après les informations recueillies, le président malgache aurait d’abord été transporté par hélicoptère jusqu’à l’île Sainte-Marie, sur la côte est de Madagascar, avant d’embarquer à bord d’un appareil militaire français à destination de La Réunion. De là, il aurait poursuivi son voyage vers une destination encore inconnue, possiblement l’île Maurice ou Dubaï, où il serait accompagné de sa famille. RFI confirme toutefois qu’il ne se trouve plus à La Réunion à l’heure actuelle.
À Paris, l’Élysée insiste : aucune intervention militaire française n’est envisagée à Madagascar. Les autorités françaises précisent que ce départ vise uniquement à préserver la stabilité politique du pays et à éviter toute escalade de tensions internes. Les forces armées françaises stationnées dans l’océan Indien resteront strictement cantonnées à leurs bases, notamment à La Réunion.
Cette exfiltration intervient dans un climat politique tendu à Antananarivo, où les manifestations et les divisions au sein des institutions se sont multipliées ces dernières semaines. L’absence du chef de l’État malgache, dont le discours au peuple était annoncé pour 19 heures (16h TU) ce lundi 13 octobre 2025, laisse planer de nombreuses interrogations sur la suite de la transition politique et sur les garanties d’un retour pacifique à l’ordre constitutionnel.
Pour l’heure, ni la présidence malgache ni les autorités françaises n’ont donné de précisions officielles sur la destination finale du président Rajoelina ni sur les conditions de sa mise à l’abri.
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