INTERNATIONAL
CONFLIT ISRAÉLO/PALESTINIEN – 41 journalistes tués depuis le début du conflit
41 journalistes ont été tués dans la guerre entre Israël et la Palestine déclenchée le 7 octobre 2023, a indiqué Reporters sans frontières (RSF) à travers son site web. 36 d’entre eux sont des reporters palestiniens tués dans la bande de Gaza par des frappes israéliennes. L’organisation de défense des droits des journalistes exige la protection de ceux qui y restent. Selon RSF, les journalistes, qui continuent d’informer sur l’un des conflits les plus meurtrier de ce siècle, sont en danger de mort imminente à Gaza.
Un mois après la terrible attaque du Hamas, et le déclenchement d’une riposte armée d’Israël, 36 journalistes ont trouvé la mort par des frappes israéliennes à Gaza en 31 jours de guerre. L’une des dernières victimes à cette date s’appelle Mohammad Abou Hassira. Il a été tué, dans la nuit du 5 au 6 novembre. Le journaliste palestinien, employé par l’agence de presse palestinienne officielle Wafa, est le neuvième journaliste tué en 7 jours, depuis le 1er novembre, sur ce territoire de 45 kilomètres carrés.
RSF dénonce ainsi une atteinte au devoir de protection des journalistes dans la bande de Gaza.
Selon les informations recueillies par RSF à ce jour, au moins 10 des 38 journalistes décédés à Gaza ont été tués alors qu’ils étaient manifestement en train de couvrir l’actualité.
Plus de 50 bureaux de presse ont été détruits complètement ou partiellement par des frappes israéliennes.
« La situation à Gaza est une tragédie pour le journalisme : plus d’un reporter tué par jour depuis le 7 octobre. Ce bilan des professionnels de l’information tués, parmi les milliers de civils, s’alourdit de jour en jour. Avec ses frappes, l’armée israélienne les élimine de fait les uns après les autres, tout en trahissant par des propos inadmissibles son mépris assumé du droit international humanitaire. La situation est urgente : nous appelons à la protection des journalistes à Gaza, et à ce que les journalistes étrangers puissent y entrer et y travailler librement. », a déclaré Jonathan Dagher, responsable du bureau Moyen-Orient de RSF.
Dès le premier jour, le 7 octobre, aux toutes premières heures du conflit israélo-palestinien, alors qu’ils couvraient la réplique d’Israël à l’attaque du Hamas, les photojournalistes Ibrahim Lafi, Mohammed al-Salihi, et Mohammad Jarghoun ont tous les trois été tués à Gaza. Trois jours plus tard, le 10 octobre, le rédacteur en chef du média local Al Khamissa Saīd al-Tawil, son correspondant Hisham al-Nawajha, et le photojournaliste de l’agence de presse palestinienne Khabar Mohammed Soboh sont tués par une frappe alors qu’ils couvraient le conflit. Le soir même, quatres autres journalistes ont été tués à leurs domiciles, avec plusieurs membres de leurs familles, par des frappes.
Dans les jours qui ont suivi, et jusqu’à aujourd’hui, le nombre de journalistes tués ne cesse d’augmenter, près d’un par jour en moyenne. Le 30 octobre, ce sont trois correspondants de Palestine TV, la chaîne publique officielle de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, qui ont été tués lors de frappes sur leur domicile. Sur les 9 journalistes tués en 7 jours depuis début novembre, 3 l’ont été lors de la seule journée du 2 novembre, journée de lutte internationale contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes. En apprenant que son collègue Mohammed Abu Hatab figure parmi les reporters décédés, un correspondant de Palestine TV, basé lui aussi à Gaza, a arraché son gilet de presse à l’antenne et lancer un cri de détresse et de colère.
« Nous mourons les uns après les autres, et plus personne ne nous regarde […] Nous ne bénéficions d’aucune protection, d’aucune protection internationale », a-t-il confié.
Outre les 38 journalistes tués à Gaza, le photojournaliste de Reuters Issam Abdallah a été tué au Sud-Liban le 13 octobre, lors de frappes qui ont blessé six de ses collègues travaillant pour l’AFP, Reuters et la chaîne qatarienne Al Jazeera. Une enquête de RSF a révélé que le lieu exact où se trouvaient les journalistes avait été visé par deux frappes venant de la direction est de là où le groupe se trouvait, en direction de la frontière avec Israël.
Le 7 octobre, quatres journalistes israéliens ont été tués dans l’attaque du Hamas à la rave party et le kibboutz de Kfar Aza aux alentours de la bande de Gaza, dont le correspondant du média YNet Roee Idan, qui a été tué avec sa famille.
INTERNATIONAL
SYRIE – Visite historique du président syrien Ahmad al-Chareh à Washington
Le président syrien Ahmad al-Chareh est attendu à Washington pour une visite officielle présentée comme un événement historique : il s’agira de la première rencontre d’un chef d’État syrien avec un président américain. Selon la Maison Blanche, cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts du président Donald Trump pour « la paix dans le monde », a précisé Karoline Leavitt, porte-parole de l’administration américaine.
Cette visite intervient dans un contexte diplomatique inédit, marqué par la levée partielle des sanctions américaines contre la Syrie, décidée par Donald Trump lors de son déplacement dans le Golfe en mai dernier — une décision perçue comme un tournant majeur dans les relations entre Washington et Damas, rompues depuis plus d’une décennie.
Karoline Leavitt a salué les « progrès significatifs » accomplis par la Syrie sous la présidence d’Ahmad al-Chareh, un ancien jihadiste devenu chef d’État, qu’elle a décrit comme un « acteur pragmatique engagé sur la voie de la stabilité ». En septembre dernier, al-Chareh avait déjà marqué les esprits lors de sa première intervention à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, la première d’un président syrien depuis 1967.
Selon le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, les discussions à Washington porteront sur la lutte contre le groupe État islamique, la reconstruction du pays ravagé par quatorze années de guerre civile, ainsi que sur les perspectives de normalisation régionale.
Donald Trump, qui avait déjà rencontré Ahmad al-Chareh en Arabie saoudite, l’avait alors qualifié de « gars costaud » et s’était félicité de leurs échanges « très positifs ». À cette occasion, le président américain avait encouragé Damas à rejoindre les Accords d’Abraham, signés en 2020, qui ont permis à plusieurs pays arabes de normaliser leurs relations avec Israël.
AMÉRIQUE
PÉROU – Lima coupe les ponts avec Mexico à cause de l’ex-Première ministre Betssy Chávez
Le Pérou a annoncé, lundi, la rupture de ses relations diplomatiques avec le Mexique, après que ce dernier a accordé l’asile politique à Betssy Chávez, ancienne Première ministre poursuivie pour sa participation présumée au coup d’État manqué de décembre 2022 orchestré par l’ex-président Pedro Castillo. La décision a été rendue publique par le ministre péruvien des Affaires étrangères, Hugo de Zela, lors d’une conférence de presse tenue à Lima.
« Nous avons appris avec surprise et regret que l’ex-Première ministre Betssy Chávez, présumée coauteure du coup d’État de Pedro Castillo, bénéficie de l’asile au sein de la résidence de l’ambassade du Mexique à Lima », a déclaré le ministre. Il a précisé que, face à cette situation jugée inacceptable, le gouvernement avait décidé de rompre immédiatement les relations diplomatiques avec le Mexique.
Cette décision marque une nouvelle escalade dans la crise diplomatique entre les deux pays, déjà fragilisés depuis la chute de Pedro Castillo en décembre 2022. À l’époque, l’ancien président mexicain Andrés Manuel López Obrador avait rapidement accordé l’asile à la famille de Castillo, provoquant la colère de Lima. Depuis, les relations bilatérales n’ont cessé de se détériorer : les ambassadeurs respectifs ont été rappelés, et le gouvernement mexicain a refusé de reconnaître les autorités péruviennes issues de la transition.
Malgré cette rupture politique, les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays s’étaient jusqu’ici maintenus, notamment dans les secteurs minier et agroalimentaire. Reste à savoir si cette nouvelle crise diplomatique entraînera des conséquences sur le plan économique et régional, alors que le Pérou continue de traverser une période d’instabilité politique.
EUROPE
GRÈCE – Vaste scandale de fraude aux subventions agricoles européennes, 37 personnes arrêtées
La police grecque a annoncé, ce mercredi, l’arrestation d’au moins 37 personnes, dans le cadre d’une vaste fraude aux subventions agricoles de l’Union européenne, impliquant des millions d’euros de malversations.
«Les autorités policières ont procédé à des dizaines d’arrestations dans le cadre du scandale de l’OPEKEPE —l’organisme grec chargé du versement des aides agricoles européennes— à la suite d’une opération menée simultanément dans plusieurs régions de Grèce », indique un communiqué. La police précise que 37 personnes ont été interpellées, dans un premier temps.
Source : mosaiquefm
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